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Cauquemaire

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Message  Titia_____ Ven 27 Avr 2012 - 17:48

Je suis très curieuse de savoir ce qu’on peut penser de ce texte. Sur la forme, très important pour moi, et aussi sur le fond, ici un peu spécial, notamment la fin. Ce qui est en italique vers la fin, j’hésite à l’enlever.


Cauquemaire


J’avais besoin d’un peu de repos, il me fallait faire le point, une parenthèse, et peut-être entreprendre un nouveau manuscrit, je manquais d‘inspiration. Je recherchais un coin de campagne, de ceux que j’avais déjà traversés par le passé en me disant qu‘un jour je m‘y arrêterais, là où les hommes ont des valeurs simples et authentiques, où les anciens racontent jadis, des étoiles dans leurs yeux usés, où les mains rugueuses signent labeur et courage et empoignent avec générosité celles des visiteurs, où les cœurs sont plus vaillants que le dénuement ou que la rigueur des hivers.

Raté.

J’avais trouvé une petite chambre d’hôtes à louer dans un village qui semblait charmant. Mais une fois rendue sur place, avec pas mal de retard certes, on me dit que la chambre n’était plus disponible. Il doit passer deux touristes par an dans cette région, et il a fallu que cette fois ça tombe au même moment! Du coup, on m’a orientée vers une vieille ferme où se louait parfois une petite chambre spartiate, dans un bourg minuscule à une trentaine de kilomètres. Pas de transports en commun dans le coin, alors j’ai fait le voyage avec un paysan qui devait y passer pour livrer quelques sacs de grain. Le vieux était sourd comme un pot et avait mis les infos en boucle à la radio. On n’a donc péniblement échangé que trois ou quatre mots. Il m’a dit qu’il repasserait dans une quinzaine. Au pire, je trouverais bien quelqu’un sur place pour me ramener.

J’eus tôt fait de constater que les prairies en fleurs et les villageois affables manquaient à l’appel. Ici, les vieilles cancanent, les rabougris picolent de la piquette et rongent du saucisson en maugréant. Moi, je suis l’étrangère. Il y a un autre étranger dans la région. Il habite ici depuis 68 ans, il vient d’un bled de l’autre côté de la rivière. Tout un monde. Ici, tout paraît hors du temps. Le soleil ne semble jamais parvenir à percer l’épais rideau gris qui chapeaute le hameau. D’ailleurs, tout est gris : les toits, le ciel, le soleil, les visages. Et tout est froid. Pas de gazouillis d’oiseaux dans ces contrées, seuls quelques cris de hulottes qui viennent parfois déchirer la nuit. Il pleut tout le temps, pas même quelque orage qui viendrait briser cette morosité, juste il bruine, il pleuvasse, ça crachine, ça brouillasse, tout le temps.

La tôlière ne me regarde jamais dans les yeux, excepté quand elle vient de m’envoyer une pique et qu’elle attend de pouvoir observer mon embarras. Là, elle plante bien droit son regard dans le mien, sans ciller. Le reste du temps, elle ne cesse de me lancer des regards sournois, par en dessous, je les sens. Les dîners en sa compagnie offrent un spectacle passablement écœurant. Ses doigts courts, pleins, potelés, prêts à craquer, elle les trempe invariablement dans les assiettes ou la soupe puis les engouffre dans sa bouche, elle les suce, elle les lèche, puis elle recommence, pour gouter ou « vérifier la température » avant de servir. La tambouille rancit sous ses ongles. Elle remplit copieusement chaque gamelle. On pourrait croire qu’elle le fait par générosité, mais non, elle cherche à bourrer ses hôtes, à les gaver, je suis sûre que si elle pouvait utiliser un entonnoir, elle ne se ferait pas prier pour nous l’enfoncer bien profond dans la gorge, une sorte de mère nourricière détraquée. Elle ne mange pas, elle bouffe, elle gobe, avec voracité, avec agressivité. Elle arrache le pain avec ses dents comme une hyène un cadavre encore chaud, elle déchire la viande et lui assène des coups de fourchette comme si elle était encore vivante et cherchait à l‘achever. Elle fourre tout dans sa bouche comme dans une benne béante. Elle prépare toujours des quantités trois fois trop importantes et insiste jusqu’à la désobligeance pour que ses hôtes terminent leur gamelle, pour « ne pas jeter ». Ainsi les poubelles de table, c’est nous. Son mari, par je ne sais quel tour de force ironique de la nature, est bien maigrichon. Il a cependant, d’après ses propres dires, un taux de cholestérol bien trop élevé tandis qu’elle insiste à chaque repas pour le resservir de charcuterie, de sauce ou de gâteaux. Le bougre, qui n’a pas inventé la poudre, se laisse docilement gaver et l‘ogresse consent alors à se faire palper un peu l‘arrière-train. Son pauvre chien jaune, gros comme une barrique, est sensé être interdit de viande rouge à cause de sa propension à l’eczéma. Je l’ai encore vue l’autre soir lui cuisiner elle-même en chantonnant des cœurs à la poêle. Pire que tout, elle parle toujours la bouche pleine, et rien ne peut être omis des morceaux de patates à moitié mâchés ni des filaments de poireau qui détrempent dans l‘embouchure. Elle recrache souvent quelques petits morceaux insurgés sur son tablier, si maculé qu’il n’est pas malaisé d’y deviner le menu de l’avant-veille.
Aussi, j’ai fini par décider de manger seule dans ma chambre, ultime affront à ses yeux que de ne pas apprécier l‘étendue de son hospitalité, ce qui a fini de me la mettre à dos.

Ma chambre était relativement petite, et très sombre. Ça ne me dérangeait pas à priori, je recherchais quelque chose d’assez austère, pour mon retour aux sources. Mais quand j’ai dû y passer mes journées entières, ça a commencé à me peser. Et je m’ennuyais fermement. Je me suis décidée à deux ou trois promenades bourbeuses mais le froid était vraiment trop incommodant. Une unique petite lucarne perçait l’épais mur en pierres. Un lit, une commode, une chaise, un miroir. Mais au moins j’étais tranquille, c’était le seul endroit où je pouvais bénéficier d’un peu d’intimité. Encore que, j’ai bien remarqué que la vieille carne fouinait dans mes affaires quand je m’absentais. J’ai aussi surpris, à trois ou quatre reprises, en me rendant dans la salle de bain, des conversations dans la cuisine entre la tôlière et ses copines. Parait que la « fille de la ville » était très bizarre, qu’elle ne mangeait jamais (et oui, si elles ne me voyaient pas manger, c‘est bien que je ne mangeais pas), qu’elle ne dormait jamais, qu’elle devait sûrement être un peu dérangée, voire complètement cintrée, enfin, « une fille de la ville quoi ». Pas étonnant qu’elle soit pas mariée. Une feignante oui, qui travaille pas, qui passe ses jours à ne rien faire. Et on s’étonne que le monde tourne mal aujourd‘hui, avec tous ces jeunes bons à rien… Si je ne m’étais pas sentie si faible, j’aurais rué dans les brancards, et non sans plaisir. Car je me sentais bien faible, épuisée. Mon portable ne captait ici aucun réseau, une voix amicale n‘aurait pas été de trop. J’aurais seulement voulu dormir. Je me sentais si fatiguée. Mais il se passait là-bas des choses trop étranges, trop angoissantes pour que je parvienne à trouver le repos.

Il faisait nuit, peut-être 3 ou 4h du matin. Je devais dormir depuis peu lorsque j’ouvris soudainement les yeux. J’étais étendue sur le dos. Je ne pouvais plus bouger. Mon corps, mon esprit semblaient englués dans une sorte de marasme épais. Je m’évertuais à bouger une main, puis une jambe, mais rien n’y faisait, j’étais totalement paralysée. Mon cœur s’emballait, j’avais le souffle extrêmement rapide et court. Il faisait un noir quasi total. J’entendis alors une respiration lente et rauque provenir d’un recoin de la pièce. Mon Dieu, mais que se passait-il? J’essayais de hurler mais aucun son ne parvint à s’échapper de ma bouche, pas un frémissement n’anima mes lèvres tandis que toute mon âme hurlait sa terreur. J’entendis alors un fracas puis je vis courir une ombre sur le mur et se tapir dans le recoin le plus sombre du plafond, juste au dessus de la tête de mon lit. L’ombre ricanait maintenant au dessus de moi, un rire narquois, machiavélique. Elle rit de plus en plus fort. Elle se jeta alors sur moi. Je fermai les yeux très fort. Puis les rouvris. Je me suis levée d’un bond, j’ai couru me réfugier près de la fenêtre. Tout était calme, tout semblait normal. Il s’agissait donc d’un rêve? Je me suis jetée sur l’interrupteur près de la porte et j’ai allumé l’ampoule dénudée qui diffusait une lumière faible sur l’entrée de la chambre, elle me permettait à peine de distinguer le coin opposé, où se trouvait le lit, mais je pouvais tout de même constater que j’étais bien seule dans la pièce. J’ai beaucoup peiné à me rendormir. J’ai pris un bouquin, je me suis assise près de l’ampoule sur la chaise en bois effilé, et j’ai lu jusqu’à l’aube.

Le jour revenu, j’ai fini par me persuader qu’il s’agissait d’un cauchemar, une sorte de terreur nocturne. L’obscurité est un écran vierge sur lequel l’esprit projette ses angoisses, le théâtre des entités malignes de l’imagination.

La nuit suivante, je ne vous cache pas avoir eu bien des difficultés à trouver le sommeil. Les premières lueurs du jour apparaissaient quand je finissais par céder au sommeil.
C’est la troisième nuit qui suivit que je rencontrais de nouveau l’ombre maléfique. J’étais paralysée. Elle était penchée au dessus de mon visage. Je sentais son souffle dans mon cou. Terrifiée, je maintenais les yeux clos pour ne pas la regarder. J’ai entendu quelque chose dans la cuisine, des éclats de verre, puis une voix éraillée gueuler un « fait chier c’te dalle ». J’ai voulu appeler au secours, mais n’y suis pas parvenue. La chose est alors montée sur moi, à cheval sur ma poitrine. Impossible de me dégager de son étreinte maléfique. Je ne pouvais plus respirer. Quand enfin je me suis redressée, assise sur le lit, je portais mes mains à ma poitrine, je toussais, je reprenais mon souffle, je regardais autour de moi. Plus rien.

Le lendemain, je me convainquis autant que je pus, à renfort de considérations scientistes de comptoir, que tout cela n’était que le produit d’une imagination divagante, sûrement alimentée par un contexte hostile et morose. Par la solitude également. Je m’accusais de puérilité et de couardise. J’étais ridicule.

Je sortais pour chercher de l’eau. Les messes basses s’interrompirent, comme chaque fois que je traversais la cuisine. Invraisemblable, j’étais on ne peut plus discrète, invisible pour ainsi dire, et je continuais pourtant à nourrir les ragots. Je dirais même plus, moins je me donnais à voir, plus j‘occupais leurs esprits médisants.
La tôlière, assise sur son tabouret et enfournant des moitiés de pomme dans sa grosse gueule, me demanda d’un ton qui ne laissait aucun doute quant à la fausseté de sa bienveillance, si j’avais bien dormi. Je lui répondis que non, pas trop à vrai dire. Là, elle répliqua, comme si je venais de lui faire un reproche : « oui, je me suis relevée pour boire cette nuit, j’ai cassé un verre en trébuchant, ça arrive ». Je lui répondis que ce n’était pas grave. Elle enchaîna en marmottant « fait chier c’te dalle », les yeux posés sur un carreau de terre cassé qui ouvrait un trou dans le sol .

Je blêmis. Je n’étais donc pas en train de dormir! Je ne rêvais donc pas! Est-ce possible? Quelle horreur!

Les jours qui suivirent furent un calvaire. Personne n’avait quelque course à faire en ville, alors personne ne consentait à me ramener. Le gars du grain devait repasser dans une semaine, pas de quoi déranger et houspiller tout le monde au village pour quelques jours, j’étais pas bien ici, à l’air frais de la campagne? me disait-on. Abrutis! Bande de ploucs! Alors je m’empêchais de dormir. J’avais beau lutter de toutes mes forces, nécessairement je tombais de temps en temps dans le sommeil, et me réveillais dans cet univers parallèle et étouffant, visqueux, sombre… habité.

Probablement que la solitude, l’ennui et l’hostilité ambiante m’ont conduite à un repli sur moi-même propice à la résurgence, je ne sais pas, d’angoisses primaires, de conflits inconscients non résolus, de spectres d’émotions enfouies. Jusqu’à cette nuit glaciale, la dernière nuit de mon séjour très singulier, au cours de laquelle je fis un drôle de rêve. Peut-être n’était-ce pas un rêve. Quelle qu’ait été la nature de cette expérience, il en retourne que je fis alors la plus grande découverte intérieure de tout ma vie. Je n’en ai jamais soufflé mot à personne, on me prendrait sûrement pour une cinglée. Moi-même, des fois, je me demande… L’angoisse et la fatigue avaient atteint un point tel que je ne craignais plus ni la mort ni la folie, je les acceptais, ainsi que l’obscurité, sans les craindre ni les désirer. Qu’advienne ce qui devait advenir. Je m’en foutais, je ne voulais plus lutter. Si je devais mourir, que je meure. Si je devais être condamnée à errer dans les limbes, qu’il en soit ainsi. Je n’avais de toute façon pas les moyens de lutter. Je m’en remettais à Dieu, au destin, au hasard, qu’importe, corps et âme. Dépourvue de toute connaissance spirituelle, hindoue, bouddhique ou montmartroise, j’ai connu le secret des grands sages : je lâchais prise. C’est alors qu’un sentiment de liberté totale m’envahit, de liberté absolue. Totalement affranchie de la peur, toutes mes pensées parasites m’abandonnaient peu à peu. On a peur de ce qu’on risque de trouver si on se défait de toutes les constructions qui entravent nos esprits, les peurs mais aussi les désirs, le doute, l’espoir, la honte, la culpabilité. On sent confusément que derrière se cache la vérité, la vérité nue, sans ces prismes, ces fards et ces entraves. Une fois vaincues les ombres de nos obsessions, de nos peurs primales, de notre passé, de nos secrets, qui voilent nos âmes et nous poursuivent dans nos cauchemars. On a si peur de la vérité. En réalité, il ne reste plus qu‘un sentiment de bonheur et de liberté. Voilà tout ce qui se révèle une fois les poisons de l’esprit dissipés. Oserais-je le dire? Il ne reste que de l’amour. Omnipotent. Peut-être parce qu’en réalité, c’est là notre nature profonde, l’essence de nos âmes. Une vérité si simple, et pourtant si difficile à accepter. Et plus je me sentais détendue, plus je me sentais légère, j’avais la sensation de flotter. J’ai ouvert les yeux, et je me suis vue étendue sur le lit, tandis que je flottais près du plafond, sans m’en étonner. Tout était si paisible. L’obscurité était envoûtante et sublime, sécurisante, comme si j’évoluais dans le ventre maternel, et les objets semblaient être illuminés de l’intérieur, une lumière douce et diffuse. J’ai remarqué deux ombres au pied de mon lit. L’une avait forme humaine, efflanquée, grise, vaporeuse, l’autre ressemblait à une espèce de chien noir, massif, des yeux rouges étroits et une mâchoire énorme. Ils ne m’inspiraient plus aucun effroi. Je me sentais tellement sereine, que je leur souris. J’eus l’impression que l’ombre grise me sourit également, avec bienveillance cette fois, l’espace d’un instant, avant que tout deux ne se dissolvent dans l’obscurité. Les Gardiens du Seuil s’en sont allés. Le paradis a aussi ses quartiers au hameau des horreurs, le paradis est un état de conscience. Oh je ne suis pas devenue sainte ou prêcheuse pour autant, et j’ai bien souvent oublié au cours de ma vie ce que le rêve m’avait fait sentir, qu’il est inutile de vouloir changer ce qui ne dépend pas de nous, que les peurs inconscientes sont le pire des maux, que le pardon profite avant tout à celui qui l’accorde ou que la haine est une maladie qui empêche en premier lieu ses auteurs d‘être heureux, enfin toutes ces considérations qu’on juge candides ou inopportunes, en tant qu’adulte, en tant qu’athée, en tant qu’occidental désabusé… Simplement je savais, intimement.

Le lendemain, je remballais mes quelques effets personnels dans mon sac, remerciais mon hôtesse et quittais le village. Comme j’étais heureuse de retrouver le vieux aux grains. Tout sourire, je hurlais en articulant chaque mot par-dessus la radio. Du coup, il l’a éteinte et il m’a raconté comment il avait sauvé le chat de sa voisine qui était resté coincé en haut d’un arbre le jeudi d‘avant. Puis comment il avait rencontré sa femme dans un bal il y avait 45 ans. On a bien ri. Au sortir d’un virage, une vue splendide sur les monts et vallées verdoyantes qui recevaient quelques rayons de soleil. Du soleil! Enfin! Une fois en ville, j’ai filé m’acheter un pain au chocolat, tout beau tout propre, que j’ai dégusté miette par miette avant de me rendre à la gare. Là, je me suis assise par terre, adossée à mon sac, et j’ai fermé les yeux. Une petite sieste en attendant mon train. Ah, dormir, quel pied! C’est décidé, ma prochaine nouvelle traitera du plaisir des choses simples qu’on ignore trop souvent.











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Message  demi-lune Ven 27 Avr 2012 - 18:40

J'ai eu l'impression de lire la lettre adressée à une connaissance ou encore une rédaction scolaire mais absolument pas un écrit "littéraire" en ce qui concerne la construction et le style.
On est par ailleurs dans une narration sans aucun recul, sans distanciation avec les faits, "brute" en quelque sorte. Problème aussi avec les temps des verbes qui changent sans arrêt, il y a de tout : présent, imparfait, passé simple, passé composé !
les cœurs sont plus vaillants que le dénuement
j'ai du mal à imaginer le dénuement vaillant.
Pour résumer, vraiment pas emballée, désolée ! Mais on est sur ce site pour s'entraîner non ?
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Message  Invité Ven 27 Avr 2012 - 20:40

Ce qui cloche, me semble-t-il, dans ce texte, c'est qu'on a l'impression d'une démonstration. Pour mettre en relief la seconde partie ( après l'insight), qu'on sent être pour toi la plus importante, tu "charges" la première de façon excessive, ce qui donne une désagréable impression de déséquilibre, quelque chose de forcé.
Ce village que tu décris n'offre absolument rien de positif, même le temps est pourri... Ok, c'est l'état d'esprit de la narratrice, pas la réalité. Mais il faudrait arriver à le faire passer avec plus de subtilité. Je ne te dis pas que c'est facile... mais ça me semble nécessaire.
En revanche, j'aime beaucoup le thème, y compris le petit côté Horla...

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Message  elea Sam 28 Avr 2012 - 11:25

Dès le début je me suis dit que la narratrice allait être déçue, l’idée qu’elle se faisait de la campagne me semblant un peu trop idyllique, je n’ai donc pas été choquée que tout lui semble ensuite si décevant, mais c’est vrai que c’est un peu too much, que ça donne l’impression d’avoir voulu en rajouter des tonnes pour bien faire comprendre la désillusion, il n’y en a pas besoin d’autant je crois.

Bien qu’il soit chargé j’ai bien aimé le portrait de la tôlière, affreuse, sale et méchante. Pour qu’il soit plus fort encore j’aurais aimé qu’il laisse un peu plus de place à l’imagination du lecteur et soit plus "suggéré".

J’ai suivi sans difficulté et avec plaisir jusqu’aux premières apparitions de l’ombre, ensuite cela devient trop ésotérique pour moi sur le fond mais c’est affaire de goût personnel. En revanche, sur la manière, je trouve que c’est trop appuyé à partir d’ici : Probablement que la solitude, l’ennui et l’hostilité ambiante m’ont conduite à un repli sur moi-même propice à la résurgence, je ne sais pas, d’angoisses primaires, de conflits inconscients non résolus, de spectres d’émotions enfouies
Je ne sais pas si supprimer le passage en italique est suffisant, c’est toute la fin qu’il faudrait revoir pour moi, la rendre plus légère, laisser le lecteur se faire son propre avis au lieu de détailler la pensée, les tenants et aboutissants de cette expérience étrange. Il y a un côté : "voilà ce qu'il faut en penser" qui m'a un peu gênée.

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Message  Hop-Frog Sam 28 Avr 2012 - 14:56

J'ai apprécié le titre (après quelques recherches), la description de la sorcière, cette ombre la nuit, le petit côté Horla déjà relevé par coline.
Beaucoup moins la fin, et le "voilà ce qu'il faut en penser" souligné par elea.
Pour ma part, une réécriture serait bienvenue. Auquel cas je vous relirai avec plaisir.
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Message  Hop-Frog Sam 28 Avr 2012 - 15:48

Quand je dis sorcière, je pense à la vieille hargneuse, bien sûr... désolé pour le doublon.
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