Fumer tue, fumer inspire
+5
ubikmagic
Le Greico
elea
grieg
Saner
9 participants
Page 1 sur 1
Fumer tue, fumer inspire
Il se posa un instant au balcon, la nuit était belle. Il sortit de sa poche un briquet métallique, alluma brièvement la cigarette qu'il tenait entre ses lèvres. Il avait vue sur une petite ruelle qui abritait multiples commerces, des restaurants souvent, tous dominés d'un petit préau qui leur conférait un charme discret. Il inspira une première fois, puis songea. A moins d'une quinzaine de mètres, se tenaient de charmants immeubles à pierres blanches, que caressait la lueur des lampadaires. Celui qui, précisément, lui faisait face, avait un toit de zinc, et le fumeur, de sa hauteur, pouvait pleinement profiter d'une vue splendide. Il expira doucement la fumée ; elle s'envola au loin, disparu, réapparu à la lumière des grosses lampes. Elle formait un balai de mille danseuses, se mêlait à la brise qui elle, plus timide, n'osait se montrer. La danse qu'elles menaient bouleversait cet homme, et, quand il ne pu apercevoir quelques restes de cette fumée qui se dissipait peu à peu, il tira plus fort encore sur sa cigarette, cracha une nuée de danseuses deux fois plus épaisse, qui sans tarder rejoignait le vent, moins téméraire cette fois. Alors il eut envie de chanter. « Dieu est un fumeur de havane, je vois ses nuages gris, je sais qu'il fume même la nuit, comme moi ma chérie... »
Plus d'inspiration pour allonger ce texte; un jour, sûrement, il connaîtra une suite.
Plus d'inspiration pour allonger ce texte; un jour, sûrement, il connaîtra une suite.
Saner- Nombre de messages : 58
Age : 27
Date d'inscription : 14/11/2011
Re: Fumer tue, fumer inspire
a+Saner a écrit:Plus d'inspiration pour allonger ce texte; un jour, sûrement, il connaîtra une suite.
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Fumer tue, fumer inspire
Il fallait lui en rallumer une !
C'est soigneusement écrit mais me laisse de marbre. D'une part parce que je ne raffole pas des descriptions, et ça c'est un goût personnel, d'autre part parce que ça ne va nulle part.
Bien aimé l'image des danseuses.
C'est soigneusement écrit mais me laisse de marbre. D'une part parce que je ne raffole pas des descriptions, et ça c'est un goût personnel, d'autre part parce que ça ne va nulle part.
Bien aimé l'image des danseuses.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Fumer tue, fumer inspire
Très bien écrit, même s'il s'agit d'une description, beaucoup de choses passent, pour donner un bon texte qui se suffit à lui-même, tout en appelant une suite.
Amicalement
Amicalement
Le Greico- Nombre de messages : 206
Age : 30
Localisation : Là où le soleil brille encore.
Date d'inscription : 08/11/2009
Re: Fumer tue, fumer inspire
Merci à vous deux d'avoir commenté.
grieg, moi aussi je ne peux exprimer mon avis sur ton dernier texte, il n'est pas prudent de le lire et le commenter avant d'avoir l'âge requis.
Cordialement
grieg, moi aussi je ne peux exprimer mon avis sur ton dernier texte, il n'est pas prudent de le lire et le commenter avant d'avoir l'âge requis.
Cordialement
Saner- Nombre de messages : 58
Age : 27
Date d'inscription : 14/11/2011
Re: Fumer tue, fumer inspire
J'avais inséré un petit "smiley" en guise de sympathie, il n'apparaît pas, je le précise !
< Prière d'attendre plus d'un ou deux commentaires avant de répondre.
Ou alors faites-le ICI.
Question d'équité pour tous les auteurs qui voudraient aussi voir leurs textes en haut de page le plus souvent possible.
Merci.
La Modération >
.
< Prière d'attendre plus d'un ou deux commentaires avant de répondre.
Ou alors faites-le ICI.
Question d'équité pour tous les auteurs qui voudraient aussi voir leurs textes en haut de page le plus souvent possible.
Merci.
La Modération >
.
Saner- Nombre de messages : 58
Age : 27
Date d'inscription : 14/11/2011
Re: Fumer tue, fumer inspire
:-))Saner a écrit:J'avais inséré un petit "smiley" en guise de sympathie, il n'apparaît pas, je le précise !
je le pose pour toi
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Au turbin !
Hello,
Sans lire les commentaires précédents, comme à mon habitude, je me lance...
Je trouve qu'il y a une envie, dans ce texte, d'aller vers la poésie. De poétiser, même. Et bon, la question est de savoir si ça fonctionne ou pas. Le reste serait pour moi verbiage. Alors...
D'entrée de jeu, suis tenté de dire qu'il y a des tournures qui me paraissent étranges mais comment faire le tri du subjectif et de l'objectif ? Par exemple,
Ensuite :
Je continue. J'espère n'être ni fastidieux, ni pédagogique, ni suffisant. Ni rien d'autre, en fait, sauf utile. Passons.
Oui mais fumer tue...
Remarquez, vivre tue aussi, à petit feu.
Quant aux immeubles, les trouver charmants... Enfin, là aussi, question d'humeur peut-être.
Bon, au final, oui, on cherche à poétiser, indéniablement, mais comme je l'ai dit, sait-on jamais, après quelques frasques ou heureuse rencontre, ma foi... Cela fonctionne-t-il ? Sans doute mais il faudrait rectifier surtout cette phrase avec le "quelques", trop longue et un peu malade.
Quoi d'autre ? Eh bien, que c'est court ! On a à peine le temps de faire connaissance avec notre futur cancéreux... Le décor est planté, la rêverie s'installe... Mais elle mène où ? Et que se passe-t-il après ? Allez, au turbin !
Au plaisir d'en lire plus,
Ubik.
Sans lire les commentaires précédents, comme à mon habitude, je me lance...
Je trouve qu'il y a une envie, dans ce texte, d'aller vers la poésie. De poétiser, même. Et bon, la question est de savoir si ça fonctionne ou pas. Le reste serait pour moi verbiage. Alors...
D'entrée de jeu, suis tenté de dire qu'il y a des tournures qui me paraissent étranges mais comment faire le tri du subjectif et de l'objectif ? Par exemple,
Moi j'aurais dit "sur" le balcon, étant donné que c'est un endroit en surplomb, dans le vide ( je déteste les balcons, en passant ). Et puis dans ces endroits il y a des rambardes et en général, on s'y accoude, d'où le "sur", raison de plus. Mais bon, ça, c'est moi, peut-être. Tout le problème est là.Saner a écrit:Il se posa un instant au balcon, la nuit était belle.
Ensuite :
J'aurais dit : "il sortit de sa poche un briquet métallique, alluma une cigarette". Brièvement, on s'en doute, c'est inutile de préciser. Et quant à savoir si elle était déjà aux lèvres avant ou s'y retrouvait après... enfin, c'est peut-être du détail superflu, voire idiot, mais j'aurais tendance, personnellement, à chasser avec la plus grande férocité tout ce qui ne me parait pas absolument indispensable. La gomme, la gomme, encore la gomme ! Mais j'ai été formé à l'école du roman noir, alors...Saner a écrit:Il sortit de sa poche un briquet métallique, alluma brièvement la cigarette qu'il tenait entre ses lèvres.
Je continue. J'espère n'être ni fastidieux, ni pédagogique, ni suffisant. Ni rien d'autre, en fait, sauf utile. Passons.
Je vois mal les lampes à sodium "caresser". Là, on cherche à poétiser. Toutefois, on peut être d'une humeur particulièrement rêveuse, voire euphorique, et là... Cigarette post-coïtale ?Saner a écrit:A moins d'une quinzaine de mètres, se tenaient de charmants immeubles à pierres blanches, que caressait la lueur des lampadaires.
Oui mais fumer tue...
Remarquez, vivre tue aussi, à petit feu.
Quant aux immeubles, les trouver charmants... Enfin, là aussi, question d'humeur peut-être.
Là, je trouve la construction bancale. Je pense que c'est le "quelques", déjà, qui pose problème. On aurait pu tenter quelque chose du genre : "et quand il ne put apercevoir les derniers restes de cette fumée, il tira plus fort sur sa cigarette". Objectif : raccourcir la phrase et remplacer ce "quelques" qui pour moi là, ne fonctionne pas.Saner a écrit:La danse qu'elles menaient bouleversait cet homme, et, quand il ne pu apercevoir quelques restes de cette fumée qui se dissipait peu à peu, il tira plus fort encore sur sa cigarette,
Bon, au final, oui, on cherche à poétiser, indéniablement, mais comme je l'ai dit, sait-on jamais, après quelques frasques ou heureuse rencontre, ma foi... Cela fonctionne-t-il ? Sans doute mais il faudrait rectifier surtout cette phrase avec le "quelques", trop longue et un peu malade.
Quoi d'autre ? Eh bien, que c'est court ! On a à peine le temps de faire connaissance avec notre futur cancéreux... Le décor est planté, la rêverie s'installe... Mais elle mène où ? Et que se passe-t-il après ? Allez, au turbin !
Au plaisir d'en lire plus,
Ubik.
Re: Fumer tue, fumer inspire
Bonjour,
L'écriture est assez soignée et les descriptions sont nécessaires, mais elles ne se suffisent pas à elles-mêmes.
Pour l'inspiration :
- ... il songea. à quoi ?
- la vue sur un groupe d'immeubles c'est une mine d'histoires, d'anecdotes, d'images furtives et de situations ... à complèter, à développer !
Attention aux fautes d'orthographe, de grammaire et de syntaxe !
Amicalement,
midnightrambler
L'écriture est assez soignée et les descriptions sont nécessaires, mais elles ne se suffisent pas à elles-mêmes.
Pour l'inspiration :
- ... il songea. à quoi ?
- la vue sur un groupe d'immeubles c'est une mine d'histoires, d'anecdotes, d'images furtives et de situations ... à complèter, à développer !
Attention aux fautes d'orthographe, de grammaire et de syntaxe !
Amicalement,
midnightrambler
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 70
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: Fumer tue, fumer inspire
Bien, première lecture du texte ainsi que des commentaires. Je rejoins (sauf sur quelques points) Ubik. J'explique. En ce qui concerne
Deuxième point : le "brièvement" est inutile, voire redondant et, à moins de se cramer la moustache ou les poils du nez, on ne passe pas plusieurs secondes (voire minutes) à bouter le feu à une cigarette (là, je suis fier d'avoir placé ce "bouter le feux, crédiu :-))).
Suite :
En conclusion, j'ai bien aimé le texte qui dégage une certaine poésie, mais dont je dirai : "C'est un peu court jeune homme".
je ne sais si c'est volontaire, mais je trouve "l'erreur" plutôt appropriée. En effet, le fumeur (appelons-le ainsi) va "au balcon" comme on va "au théâtre". Et donc, cette "erreur" ou cette "trouvaille" apporte au récit. On devient spectateur de ce que le fumeur va voir.Il se posa un instant au balcon, la nuit était belle.
Deuxième point : le "brièvement" est inutile, voire redondant et, à moins de se cramer la moustache ou les poils du nez, on ne passe pas plusieurs secondes (voire minutes) à bouter le feu à une cigarette (là, je suis fier d'avoir placé ce "bouter le feux, crédiu :-))).
Suite :
de multiples (mais ce n'est qu'une appréciation perso).qui abritait multiples commerces
: j'aurais plutôt enchainé avec "puis, songeur, etc.". Ce "puis songea" arrive plutôt comme une danseuse sur un lampadaire.Il inspira une première fois, puis songea.
À moins… (préposition).A moins d'une quinzaine de mètres
de pierres, en pierres.se tenaient de charmants immeubles à pierres blanches
maladie la virgulite (je sais, d'autres ne seront pas d'accord !). N'eût-il pas mieux valu écrire : "Celui qui précisément lui faisait face avait un toit de zinc (appréciation toute personnelle). Ceci étant, c'est correct également.Celui qui, précisément, lui faisait face, avait un toit de zinc
ici j'aurai essayé un synonyme (sarabande, ronde, farandole, et pourquoi pas gambille ou gavotte (là je déconne)).La danse qu'elles menaient
En conclusion, j'ai bien aimé le texte qui dégage une certaine poésie, mais dont je dirai : "C'est un peu court jeune homme".
Invité- Invité
Re: Fumer tue, fumer inspire
J'aime beaucoup: "Il se posa un instant au balcon", considérons qu'il s'agit de l'instinct poétique de l'auteur, cessons de conjecturer une autre issue sinon le texte ne sera jamais bien écrit. En l'occurrence il l'est, à mon goût, avec les subtilités, les trouvailles, les prises de risque qu'exigent une description intéressante. Alors, il m'est un avis singulier, rassemblé en la simple signification d'un remerciement, envers le travail de l'auteur, qui n'a de cesse de trouver des augures sur ce qu'il écrit. "Conjecturer et savoir exactement sont choses différentes."
Eschyle. Maintenant vous savez.
Eschyle. Maintenant vous savez.
Le Greico- Nombre de messages : 206
Age : 30
Localisation : Là où le soleil brille encore.
Date d'inscription : 08/11/2009
Re: Fumer tue, fumer inspire
D'abord, je réponds brièvement à la modération. Je ne suis pourtant pas dans une période "rebelle", étrange. Le deuxième commentaire qui, naturellement, a suivi le premier, a été posté seulement deux minutes après. En considérant que la moyenne du site est d'environ un commentaire toutes les deux heures, il ne faudrait vraiment pas avoir de chance pour commenter un texte entre ces deux minutes, enfin je vous laisse faire le calcul !
Plus sérieusement, je prends en note les remarques que vous me faites, et vous remercie sincèrement pour le temps que vous m'avez consacré, non seulement en me lisant, mais aussi en me commentant.
Cordialement,
< Il ne s'agit pas de se lancer dans des statistiques hasardeuses mais de respecter un simple principe compris par tous.
Merci.
La Modération >
.
Saner- Nombre de messages : 58
Age : 27
Date d'inscription : 14/11/2011
Re: Fumer tue, fumer inspire
Il y a une faute répétitive, à part ça réfléchis un peu sur l'équilibre passé simple / imparfait. Le texte est vraiment bien court pour entrer dedans...Saner a écrit:Il se posa un instant au balcon, la nuit était belle. Il sortit de sa poche un briquet métallique, alluma brièvement la cigarette qu'il tenait entre ses lèvres. Il avait vue sur une petite ruelle qui abritait multiples commerces, des restaurants souvent, tous dominés d'un petit préau qui leur conférait un charme discret. Il inspira une première fois, puis songea.AÀ moins d'une quinzaine de mètres, se tenaient de charmants immeubles à pierres blanches, que caressait la lueur des lampadaires. Celui qui, précisément, lui faisait face,pas de virgule ici avait un toit de zinc, et le fumeur, de sa hauteur, pouvait pleinement profiter d'une vue splendide. Il expira doucement la fumée ; elle s'envola au loin, disparu, réapparu non pas de participe passé ici, mettre un t aux deux ou construire la phrase autrement et mettre un e... à la lumière des grosses lampes. Elle formait un balai de mille danseuses, se mêlait à la brise qui elle, plus timide, n'osait se montrer. La danse qu'elles menaient bouleversait cet homme, et, quand il ne pu non pas de participe passé ici, mettre un t apercevoir quelques restes de cette fumée qui se dissipait peu à peu, il tira plus fort encore sur sa cigarette, cracha une nuée de danseuses deux fois plus épaisse, qui sans tarder rejoignait le vent, moins téméraire cette fois. Alors il eut envie de chanter. « Dieu est un fumeur de havane, je vois ses nuages gris, je sais qu'il fume même la nuit, comme moi ma chérie... »
Plus d'inspiration pour allonger ce texte; un jour, sûrement, il connaîtra une suite.
MémoireDuTemps- Nombre de messages : 79
Age : 53
Localisation : À l'est, là où les lérots vont boire
Date d'inscription : 14/08/2011
Re: Fumer tue, fumer inspire
"il tira plus fort encore sur sa cigarette, cracha une nuée de danseuses deux fois plus épaisse, qui sans tarder rejoignait le vent, moins téméraire cette fois." Yeaaah Très jolie image. C'est marrant de voir comme la fumée de cigarette inspire si souvent et peut produire de jolies envolées stylistiques. Un sujet plutôt facile mais plutôt bien maitrisé! Mériterait fortement d'être poursuivi.
Re: Fumer tue, fumer inspire
Orakei a écrit: Un sujet plutôt facile
Pas une seconde.
Le Greico- Nombre de messages : 206
Age : 30
Localisation : Là où le soleil brille encore.
Date d'inscription : 08/11/2009
Re: Fumer tue, fumer inspire
Des corrections déjà apportées par les autres commentateurs sur les questions de forme.
Je m'en tiendrai donc au fond :
Un fumeur sur un balcon, qui chantonne du Gainsbourg.
Soit. Je vous trouve peu inspiré ; j'aurais moi aussi tendance à penser qu'on est dans la facilité.
Ceci dit, quelques belles images parcourent le texte.
Sympathiquement.
Je m'en tiendrai donc au fond :
Un fumeur sur un balcon, qui chantonne du Gainsbourg.
Soit. Je vous trouve peu inspiré ; j'aurais moi aussi tendance à penser qu'on est dans la facilité.
Ceci dit, quelques belles images parcourent le texte.
Sympathiquement.
Hop-Frog- Nombre de messages : 614
Age : 35
Date d'inscription : 11/04/2012
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|