Exo Lunatik : L'abime
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demi-lune
AliceAlasmartise.
Janis
Rebecca
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Exo Lunatik : L'abime
Ce matin, papa a allumé la radio. On a entendu la chanson de Nicoletta : Il est mort le soleil.
C’était pas une bonne nouvelle. Mais papa a dit qu’il ne fallait pas s’en faire, que du soleil, y’en aurait sur la route.
Sur la route ? Mais, je lui ai fait remarquer :
-« Ben le temps d’arriver à l’école, on va pas trop en profiter. »
Il m’a répondu :
-« T’inquiète, réveille ta sœur, je vous emmène en vacances. »
-« En vacances de quoi ? » j’ai dit. On n’était ni à Noël ni à Pâques et j’avais révisé dur pour mon contrôle de calcul de ce matin.
-« Ceux qui veulent nous contrôler, ils sont pas nés », a rétorqué papa.
-« Ah ah ah, pas nés comme les poissons ? » elle a dit Inès qui venait de se réveiller, encore toute groggy comme y dit papa, toute embrumée de rêves, comme elle dit maman. Inès c’est ma petite sœur. Pour une fois qu’elle était pas grognon au réveil, l’a fallu qu’elle se casse la figure au milieu de l’escalier. Elle s’est mise à gueuler comme un putois.
-« Et maman, elle est pas levée , elle fait les valises ? » j’ai demandé, étonné qu’avec tout ce raffut, on n’ait pas encore vu se pointer le bout de ses mules en fourrure rose.
-« Maman elle est déjà partie, cette nuit, elle avait à faire là bas avant nous, elle prépare notre arrivée. Allez zou. P’tit déj »
C’était bien la première fois que maman elle partait en vacances une nuit avant nous. On s’est installés quand soudain je me suis avisé de quelque chose qui clochait.
Et Gigi l’Amoroso, il était passé où Gigi l’Amoroso ? Gigi c’est notre chat. Maman l’avait appelé comme ça parce qu’elle est fan de Dalida. Elle aime tout d’elle. Sauf qu’elle s’est suisse idée. Et que c’était pas une riche idée, m’enfin bon , elle avait pas d’enfant elle, elle pouvait se le permettre , elle avait ajouté, un jour qu’elle tentait de m’expliquer les choses de la vie, l’amour, l’amor tous ces trucs là quoi.
-« Bah » m’a répondu papa, « t’inquiète, Gigi git avec maman sur une chaise longue au paradis. »
Devant nos têtes stupéfaites, il a précisé :
-« Au Paradis c’est le nom de notre location. »
-« Dieu soit loué ! » il a ajouté en éclatant de rire.
On a ri aussi.
Mais c ’est là que je l'ai vu. Maurice. Notre poisson rouge.
Not’poiscaille, comme y dit papa. Maman, elle l’avait appelé comme ça cause que Dalida elle avait aimé un Morisse, qu’avait eu une suisse idée lui aussi. C’était un hommage qu’elle disait. Papa y disait qu’maman elle avait une et même des pressions ces derniers temps. Qu’elle était sous influence. Ben oui, moi j’voyais bien qu’elle était un peu obsédée par Dalida.
Quand même, j’en étais pas revenu de voir Maurice flotter sur le flanc dans son joli aquarium.
On s’était mis à pleurer avec ma sœur. C’est que ça en faisait du vide soudain !
Et v’la que Papa avait voulu nous consoler :
-« Faut pas pleurer le poiscaille, il se les caillera plus, il était vieux, il est au paradis des poissons. C’est ça la vie, à la fin, on meurt. »
Tu parles d’une consolation. Il avait même voulu nous faire rire, et il avait ajouté :
-« Il cueille des radis au paradis maintenant vot’ pote âgé. »
Je pense qu’Inès elle a pas compris la blague. Moi si, mais ça m’a pas fait rire.
Papa y nous a descendu des vêtements, il voulait pas qu’on remonte en haut et on a fait une toilette vite fait au dessus de l’évier de la cuisine. Il avait l’air pressé qu’on parte en vacances. Il a dit que les valises étaient déjà dans le coffre.
C’est papa qu’a pas ri quand arrivés à la voiture, on a vu qu’elle avait un pneu crevé. Y s’est crevé à changer la roue en arrêtant pas de dire entre ses lèvres : « Ah la salope la salope »
Inès lui a fait remarquer que c’était pas beau de dire des gros mots, moi je lui ai expliqué que ça servait à rien d’insulter une voiture.
Quand on est parti, c’est un gros nuage qu’a crevé encore, déversant des trombes d’eau sur not’ bagnole. Ben elle avait raison Nicoletta, il était mort pour un moment le soleil.
Ceci dit ça tombait bien papa avait pas voulu que j’aille non plus dans l’arrière cuisine, là ou y avait le grand congélateur et à côté la machine à laver avec mes affaires de piscine encore dessus.
Ben oui comme il avait dit qu’on allait voir la mer, j’avais voulu récupérer mon maillot de bain puis ma serviette de plage. Papa m’avait rassuré :
-« T’inquiète, ta mère, elle a tout prévu pour ses petits anges. »
Moi je me suis dit si ça se trouve Au Paradis ya pas plus de soleil qu’ici.
Un peu plus tard sur la route, le GPS a rendu l’âme. On aurait dit que le sort s’acharnait. Comme dans Harry Potter.
-« Bah on va pas pleurer un GPS », il a dit papa: « C’est pas grave , j’ai pas besoin d’un GPS, il est pas né celui qui va décider de ce que je dois faire et comment »
Là j’ai regardé Inés, savoir si elle allait nous refaire la vanne du poisson pané. Mais non elle dormait. Comme un petit angelot, elle aurait dit maman, avec son regard tout attendri.
-« Mais si tu sais pas le meilleur chemin, on va faire comment p’pa ? »
- « On est pas pressés pas vrai ? on va prendre des chemins de traverse, ils mènent tous à Rome. »
Ben p’têt , mais j’étais étonné qu’on soit plus pressés puis j’avais pas compris qu’on allait à Rome.
On a roulé longtemps. On est arrivé dans des sortes de montagnes.
-« On va pas voir la mer, papa ? C’est encore loin Au Paradis ? » j’ai demandé.
-« Tu vas la voir, ta mer, t’inquiète » il a dit, l’air un peu agacé. « Le paradis aussi. Et très vite »
C’est là que c’est arrivé ! L’accident. Tout s’est précipité.
On a foncé droit dans le ravin. J’ai entendu Inès crier. Un grand bruit de ferrailles et de branches cassées. Puis plus rien.
Ya plus un bruit. Plus un souffle. Je regarde par la fenêtre. C’est le vide en dessous. Je sens bien que si je bouge, la voiture elle va tomber de l’arbre. Je repense à tout depuis ce matin. Les images arrêtent pas de défiler dans ma tête. Alors je les regarde . Pour passer le temps. En attendant que papa se réveille et qu’il appelle les secours. Son téléphone est dans sa poche. Je peux pas l’attraper sans risquer de faire basculer la situation.
Harry Potter y garde toujours son sang froid. C’est à ça que je dois penser. Je pense quand même à maman qui va s’inquiéter qu’on arrive en retard. Hier, elle nous avait serré dans ses bras Inès et moi, elle avait dit en nous reposant à terre : « ça il l’emportera pas Au Paradis »
Maintenant je me demande ce que papa voulait emporter que maman voulait pas. P’têt son travail. Il travaillait tout le temps ces derniers temps. Même le week- end.
Elle fait une drôle de tête Inès. Elle a du s’évanouir. C’est mieux comme ça. Elle bougera pas. Elle verra pas qu’en vrai j’ai peur. J’veux pas crier, pas pleurer. Je vais essayer de réveiller papa par transmission de pensée.
Ah ça y est ça marche, papa se réveille ! Il se tourne. Oh le pauvre il a du sang dans les yeux. Je croise son regard mais c’est comme si je plongeais dans ….le vide !
-« Papa ! Papa regarde moi ! Sans bouger papa ! Papa pourquoi tu secoues la voiture, nooooon papaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »
C’était pas une bonne nouvelle. Mais papa a dit qu’il ne fallait pas s’en faire, que du soleil, y’en aurait sur la route.
Sur la route ? Mais, je lui ai fait remarquer :
-« Ben le temps d’arriver à l’école, on va pas trop en profiter. »
Il m’a répondu :
-« T’inquiète, réveille ta sœur, je vous emmène en vacances. »
-« En vacances de quoi ? » j’ai dit. On n’était ni à Noël ni à Pâques et j’avais révisé dur pour mon contrôle de calcul de ce matin.
-« Ceux qui veulent nous contrôler, ils sont pas nés », a rétorqué papa.
-« Ah ah ah, pas nés comme les poissons ? » elle a dit Inès qui venait de se réveiller, encore toute groggy comme y dit papa, toute embrumée de rêves, comme elle dit maman. Inès c’est ma petite sœur. Pour une fois qu’elle était pas grognon au réveil, l’a fallu qu’elle se casse la figure au milieu de l’escalier. Elle s’est mise à gueuler comme un putois.
-« Et maman, elle est pas levée , elle fait les valises ? » j’ai demandé, étonné qu’avec tout ce raffut, on n’ait pas encore vu se pointer le bout de ses mules en fourrure rose.
-« Maman elle est déjà partie, cette nuit, elle avait à faire là bas avant nous, elle prépare notre arrivée. Allez zou. P’tit déj »
C’était bien la première fois que maman elle partait en vacances une nuit avant nous. On s’est installés quand soudain je me suis avisé de quelque chose qui clochait.
Et Gigi l’Amoroso, il était passé où Gigi l’Amoroso ? Gigi c’est notre chat. Maman l’avait appelé comme ça parce qu’elle est fan de Dalida. Elle aime tout d’elle. Sauf qu’elle s’est suisse idée. Et que c’était pas une riche idée, m’enfin bon , elle avait pas d’enfant elle, elle pouvait se le permettre , elle avait ajouté, un jour qu’elle tentait de m’expliquer les choses de la vie, l’amour, l’amor tous ces trucs là quoi.
-« Bah » m’a répondu papa, « t’inquiète, Gigi git avec maman sur une chaise longue au paradis. »
Devant nos têtes stupéfaites, il a précisé :
-« Au Paradis c’est le nom de notre location. »
-« Dieu soit loué ! » il a ajouté en éclatant de rire.
On a ri aussi.
Mais c ’est là que je l'ai vu. Maurice. Notre poisson rouge.
Not’poiscaille, comme y dit papa. Maman, elle l’avait appelé comme ça cause que Dalida elle avait aimé un Morisse, qu’avait eu une suisse idée lui aussi. C’était un hommage qu’elle disait. Papa y disait qu’maman elle avait une et même des pressions ces derniers temps. Qu’elle était sous influence. Ben oui, moi j’voyais bien qu’elle était un peu obsédée par Dalida.
Quand même, j’en étais pas revenu de voir Maurice flotter sur le flanc dans son joli aquarium.
On s’était mis à pleurer avec ma sœur. C’est que ça en faisait du vide soudain !
Et v’la que Papa avait voulu nous consoler :
-« Faut pas pleurer le poiscaille, il se les caillera plus, il était vieux, il est au paradis des poissons. C’est ça la vie, à la fin, on meurt. »
Tu parles d’une consolation. Il avait même voulu nous faire rire, et il avait ajouté :
-« Il cueille des radis au paradis maintenant vot’ pote âgé. »
Je pense qu’Inès elle a pas compris la blague. Moi si, mais ça m’a pas fait rire.
Papa y nous a descendu des vêtements, il voulait pas qu’on remonte en haut et on a fait une toilette vite fait au dessus de l’évier de la cuisine. Il avait l’air pressé qu’on parte en vacances. Il a dit que les valises étaient déjà dans le coffre.
C’est papa qu’a pas ri quand arrivés à la voiture, on a vu qu’elle avait un pneu crevé. Y s’est crevé à changer la roue en arrêtant pas de dire entre ses lèvres : « Ah la salope la salope »
Inès lui a fait remarquer que c’était pas beau de dire des gros mots, moi je lui ai expliqué que ça servait à rien d’insulter une voiture.
Quand on est parti, c’est un gros nuage qu’a crevé encore, déversant des trombes d’eau sur not’ bagnole. Ben elle avait raison Nicoletta, il était mort pour un moment le soleil.
Ceci dit ça tombait bien papa avait pas voulu que j’aille non plus dans l’arrière cuisine, là ou y avait le grand congélateur et à côté la machine à laver avec mes affaires de piscine encore dessus.
Ben oui comme il avait dit qu’on allait voir la mer, j’avais voulu récupérer mon maillot de bain puis ma serviette de plage. Papa m’avait rassuré :
-« T’inquiète, ta mère, elle a tout prévu pour ses petits anges. »
Moi je me suis dit si ça se trouve Au Paradis ya pas plus de soleil qu’ici.
Un peu plus tard sur la route, le GPS a rendu l’âme. On aurait dit que le sort s’acharnait. Comme dans Harry Potter.
-« Bah on va pas pleurer un GPS », il a dit papa: « C’est pas grave , j’ai pas besoin d’un GPS, il est pas né celui qui va décider de ce que je dois faire et comment »
Là j’ai regardé Inés, savoir si elle allait nous refaire la vanne du poisson pané. Mais non elle dormait. Comme un petit angelot, elle aurait dit maman, avec son regard tout attendri.
-« Mais si tu sais pas le meilleur chemin, on va faire comment p’pa ? »
- « On est pas pressés pas vrai ? on va prendre des chemins de traverse, ils mènent tous à Rome. »
Ben p’têt , mais j’étais étonné qu’on soit plus pressés puis j’avais pas compris qu’on allait à Rome.
On a roulé longtemps. On est arrivé dans des sortes de montagnes.
-« On va pas voir la mer, papa ? C’est encore loin Au Paradis ? » j’ai demandé.
-« Tu vas la voir, ta mer, t’inquiète » il a dit, l’air un peu agacé. « Le paradis aussi. Et très vite »
C’est là que c’est arrivé ! L’accident. Tout s’est précipité.
On a foncé droit dans le ravin. J’ai entendu Inès crier. Un grand bruit de ferrailles et de branches cassées. Puis plus rien.
Ya plus un bruit. Plus un souffle. Je regarde par la fenêtre. C’est le vide en dessous. Je sens bien que si je bouge, la voiture elle va tomber de l’arbre. Je repense à tout depuis ce matin. Les images arrêtent pas de défiler dans ma tête. Alors je les regarde . Pour passer le temps. En attendant que papa se réveille et qu’il appelle les secours. Son téléphone est dans sa poche. Je peux pas l’attraper sans risquer de faire basculer la situation.
Harry Potter y garde toujours son sang froid. C’est à ça que je dois penser. Je pense quand même à maman qui va s’inquiéter qu’on arrive en retard. Hier, elle nous avait serré dans ses bras Inès et moi, elle avait dit en nous reposant à terre : « ça il l’emportera pas Au Paradis »
Maintenant je me demande ce que papa voulait emporter que maman voulait pas. P’têt son travail. Il travaillait tout le temps ces derniers temps. Même le week- end.
Elle fait une drôle de tête Inès. Elle a du s’évanouir. C’est mieux comme ça. Elle bougera pas. Elle verra pas qu’en vrai j’ai peur. J’veux pas crier, pas pleurer. Je vais essayer de réveiller papa par transmission de pensée.
Ah ça y est ça marche, papa se réveille ! Il se tourne. Oh le pauvre il a du sang dans les yeux. Je croise son regard mais c’est comme si je plongeais dans ….le vide !
-« Papa ! Papa regarde moi ! Sans bouger papa ! Papa pourquoi tu secoues la voiture, nooooon papaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exo Lunatik : L'abime
(proposition trois de l'exo : reprendre le thème mais autre contexte, autre personnages)
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exo Lunatik : L'abime
un registre que je ne te connaissais pas !
tout doux et cruel, comme j'aime
là aussi j'y reviendrai : ce soir je lis en bloc
les vacances de quoi ? ça me fait penser à duras, et à "si le fleuve était whisky"
tout doux et cruel, comme j'aime
là aussi j'y reviendrai : ce soir je lis en bloc
les vacances de quoi ? ça me fait penser à duras, et à "si le fleuve était whisky"
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Exo Lunatik : L'abime
là oùRebecca a écrit: là ou y avait le grand congélateur
dûRebecca a écrit:Elle a du s’évanouir
Pauvre U, il a pas le droit à ses accents? :-(
J'ai adoré, tout lu d'un seul coup, c'est prenant. (pour le sujet, j'ai pas lu la nouvelle, donc...hum)
La suisse idée m'a beaucoup plu aussi, ça m'a fait pensé à mon frère qui disait une "combine maison" :-)
Re: Exo Lunatik : L'abime
Beaucoup aimé. Le thème est respecté et on retrouve la Rebecca amatrice (et spécialiste !) du jeu de mot. Il y en a de savoureux et c'est vrai que le "suisse idée" est une trouvaille !
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Exo Lunatik : L'abime
partagé
j'aimerais encenser le ton juste
mais t'as quand même sorti la grosse artillerie
et ça m'empêche de savourer pleinement
j'aimerais encenser le ton juste
mais t'as quand même sorti la grosse artillerie
et ça m'empêche de savourer pleinement
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo Lunatik : L'abime
à le relire, je trouve aussi que c'est un peu trop
néanmoins, par exemple, la voix de l'enfant me semble juste, ce qui n'est pas facile à réussir
néanmoins, par exemple, la voix de l'enfant me semble juste, ce qui n'est pas facile à réussir
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Exo Lunatik : L'abime
Je n’ai pas accroché à celui-ci, désolée, la voix de l’enfant ne passe pas pour moi, elle fait trop sur-jouée. Et les dialogues en jeux de mots font peu naturels (ce qui n’enlève rien à leur drôlerie ou inventivité, c’est une histoire de contexte).
Dommage parce que j’aime l’idée et la fin : à partir de C’est là que c’est arrivé ! L’accident. Tout s’est précipité.
J’ai été gênée par ce genre de chose en fait (pour donner un exemple) :
- Je sens bien que si je bouge, la voiture elle va tomber de l’arbre
Et dans le même paragraphe :
- Je peux pas l’attraper sans risquer de faire basculer la situation
Ça ne colle pas pour moi, registres de langage trop différents
Dommage parce que j’aime l’idée et la fin : à partir de C’est là que c’est arrivé ! L’accident. Tout s’est précipité.
J’ai été gênée par ce genre de chose en fait (pour donner un exemple) :
- Je sens bien que si je bouge, la voiture elle va tomber de l’arbre
Et dans le même paragraphe :
- Je peux pas l’attraper sans risquer de faire basculer la situation
Ça ne colle pas pour moi, registres de langage trop différents
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re : Lunatik l'abîme
Au début le langage parlé m'a gêné. Puis je suis rentré dedans, la pensée de l'enfant. J'aime le jeux de mots, qui justement évitent la copie de la vie, qui sans eux serait ennuyeuse, et trop facile. En cours de lecture j'ai imaginé que la mère était partie définitivement du foyer (genre adultère etc...). L'accident final arrive laissant en suspens le devenir de cette mère... Finalement ton texte me réconcilie avec le réalisme, surtout quand il se fait grinçant, espiègle, inventif... En as-tu d'autres ainsi dans tes cartons ?
Raoulraoul- Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011
Re: Exo Lunatik : L'abime
Je réponds parce que je suis (presque) en haut
Raoulraoul merci de ta contribution elle m'interesse parce que en tant qu'oeil extérieur à l'exercice(ceci était un exercice) tu me permets de voir que mon texte ne fonctionne absolument pas.
C'est le problème, quand on a une référence que le lecteur n'a pas, de savoir si il comprendra les indices semés un peu partout . Pour faire comprendre quoi ?
Que la mère a été assassinée, est sans doute dans le congel avec son chat Gigi l'Amoroso et que le père va continuer de massacrer toute la famille. :-)))
On devait écrire un texte à partir d'une nouvelle publiée d'un membre de VE ( Lunatik "L'abime" in Tous crocs dehors) qui raconte, sans qu'on ne voit grand chose à part le massacre du chat, comment un père cinglé qui a appris qu'il va être quitté et qu'on va lui prendre ses mômes décide de leur faire la peau. Réécrire en fait mais à partir d'un autre personnage que le père, dans un autre style, ou autres circonstances. Je t'explique si jamais tu vas lire les autres exos.
J'ai voulu dépeindre une scène de la vie ordinaire mais j'espérais qu'on comprendrait les trucs qui clochent, qui sont zarbis, pour faire surgir la peur. Bon foiré c'est pas grave. Je comprends que seuls les gens qui ont lu la nouvelle en référence peuvent comprendre qu'il s'agit de meurtres. C'est une aide pour le prochain exo: ne pas se contenter de donner à lire aux participants, du reste même eux ils ont trouvé mauvais :-), et penser aux lecteurs "innocents"
Raoulraoul merci de ta contribution elle m'interesse parce que en tant qu'oeil extérieur à l'exercice(ceci était un exercice) tu me permets de voir que mon texte ne fonctionne absolument pas.
C'est le problème, quand on a une référence que le lecteur n'a pas, de savoir si il comprendra les indices semés un peu partout . Pour faire comprendre quoi ?
Que la mère a été assassinée, est sans doute dans le congel avec son chat Gigi l'Amoroso et que le père va continuer de massacrer toute la famille. :-)))
On devait écrire un texte à partir d'une nouvelle publiée d'un membre de VE ( Lunatik "L'abime" in Tous crocs dehors) qui raconte, sans qu'on ne voit grand chose à part le massacre du chat, comment un père cinglé qui a appris qu'il va être quitté et qu'on va lui prendre ses mômes décide de leur faire la peau. Réécrire en fait mais à partir d'un autre personnage que le père, dans un autre style, ou autres circonstances. Je t'explique si jamais tu vas lire les autres exos.
J'ai voulu dépeindre une scène de la vie ordinaire mais j'espérais qu'on comprendrait les trucs qui clochent, qui sont zarbis, pour faire surgir la peur. Bon foiré c'est pas grave. Je comprends que seuls les gens qui ont lu la nouvelle en référence peuvent comprendre qu'il s'agit de meurtres. C'est une aide pour le prochain exo: ne pas se contenter de donner à lire aux participants, du reste même eux ils ont trouvé mauvais :-), et penser aux lecteurs "innocents"
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exo Lunatik : L'abime
Sombre à souhait, et puis le " sang dans les yeux " qui n'appelle plus rien.
Circulons il n'y a plus rien à voir.
Bel exo...
Circulons il n'y a plus rien à voir.
Bel exo...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
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