Tombe
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Tombe
cette semaine, quelques phrases distordues ... autant j'aimais bien ce petit texte avant, autant aujourd'hui, son arythmie me dérange, en l'éditant ici, je vais le relire avec plus de recul
c'est marrant, je l'apprécie, si je le relis
et je l'aime pas en première lecture à froid (problème d'huile??)
tombe
lourde et fatiguée comme une maison
au toit en porte-manteaux
des épaules glissantes goutte d'eau
jusqu'à me faire un ruisseau
jusqu'au rêve d'océan
trop-plein de vague à l'âme s'écrasant
et gerbes de rires éclaboussants
s'ébrouant du lac à l'envol du cygne
aux immenses ailes qui vous saluent d'un signe
tombe
échappée de quelques vers à la ligne
et mélangée en d'étrange teinture
noire page des mots qui pleure ses ratures
jusqu'en fin d'une aventure
flaque sèche d'imprévu
étalée, toutes ses forces vaincues
en éponge, dans l'herbe du talus
l'instant d'après l'abandon
lourde et fatiguée, comme une maison
c'est marrant, je l'apprécie, si je le relis
et je l'aime pas en première lecture à froid (problème d'huile??)
tombe
lourde et fatiguée comme une maison
au toit en porte-manteaux
des épaules glissantes goutte d'eau
jusqu'à me faire un ruisseau
jusqu'au rêve d'océan
trop-plein de vague à l'âme s'écrasant
et gerbes de rires éclaboussants
s'ébrouant du lac à l'envol du cygne
aux immenses ailes qui vous saluent d'un signe
tombe
échappée de quelques vers à la ligne
et mélangée en d'étrange teinture
noire page des mots qui pleure ses ratures
jusqu'en fin d'une aventure
flaque sèche d'imprévu
étalée, toutes ses forces vaincues
en éponge, dans l'herbe du talus
l'instant d'après l'abandon
lourde et fatiguée, comme une maison
Re: Tombe
"c'est marrant, je l'apprécie, si je le relis
et je l'aime pas en première lecture à froid"
J'ai relu plusieurs fois, je l'apprécie davantage en relecture, mais j'accroche dès la première lecture.
Quant à l'arythmie, elle ne me dérange pas (ceci dit, le rythme, ce n'est pas mon truc).
Votre texte m'a touché.
Ji.
et je l'aime pas en première lecture à froid"
J'ai relu plusieurs fois, je l'apprécie davantage en relecture, mais j'accroche dès la première lecture.
Quant à l'arythmie, elle ne me dérange pas (ceci dit, le rythme, ce n'est pas mon truc).
Votre texte m'a touché.
Ji.
JI- Nombre de messages : 202
Age : 35
Date d'inscription : 23/09/2011
Re: Tombe
ça tombe bien.
Ce qui me gène dans ce type de textes poétiques, ce n'est pas la forme, les éventuelles maladresses, mais le manque de fond.
On ne raconte rien ; on a l'impression de rester arrêté à une description. Pourtant ça c'est bon :
"lourde et fatiguée comme une maison
au toit en porte-manteaux
des épaules glissantes, goutte d'eau
jusqu'à me faire un ruisseau
jusqu'au rêve d'océan
trop-plein de vague à l'âme s'écrasant"
Mais après ça re-tombe. on rêve pourtant d'un voyage au-delàdesque ...
Ce qui me gène dans ce type de textes poétiques, ce n'est pas la forme, les éventuelles maladresses, mais le manque de fond.
On ne raconte rien ; on a l'impression de rester arrêté à une description. Pourtant ça c'est bon :
"lourde et fatiguée comme une maison
au toit en porte-manteaux
des épaules glissantes, goutte d'eau
jusqu'à me faire un ruisseau
jusqu'au rêve d'océan
trop-plein de vague à l'âme s'écrasant"
Mais après ça re-tombe. on rêve pourtant d'un voyage au-delàdesque ...
Invité- Invité
Re: Tombe
L'avant propos ne sert pas trop le texte. On ne le lit pas en toute impartialité, je trouve.
Si le début semble un peu forcé, la suite, à partir de "et gerbes de rires éclaboussants" (où j'enlèverais bien ce "et" comme le "me" dans "jusqu'à me faire un ruisseau", la suite est beaucoup plus, à mes yeux, fluide et résonnante.
Si le début semble un peu forcé, la suite, à partir de "et gerbes de rires éclaboussants" (où j'enlèverais bien ce "et" comme le "me" dans "jusqu'à me faire un ruisseau", la suite est beaucoup plus, à mes yeux, fluide et résonnante.
Invité- Invité
Re: Tombe
Certes l'auteur se plie à ses propres contraintes (pas de majuscule, pas de ponctuation, pas de phrase construite) mais certains passages sont très beaux.
On a l'impression de lire des annotations de peintures. Ou plutôt de projets de peintures.
"Projets" pourrait d'ailleurs un autre titre
Dans le genre, c'est plutôt réussi.
On a l'impression de lire des annotations de peintures. Ou plutôt de projets de peintures.
"Projets" pourrait d'ailleurs un autre titre
Dans le genre, c'est plutôt réussi.
Invité- Invité
Re: Tombe
Y a pas à dire, tu as un style unique fait de bribes de sons, de jeux de mots, d'amalgames de sens,
de croisements et d'entrecroisements d'images poétiques lunaires.
Toujours agréable quoique déroutant pour mon pauvre cerveau de base.
de croisements et d'entrecroisements d'images poétiques lunaires.
Toujours agréable quoique déroutant pour mon pauvre cerveau de base.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Tombe
J'ai du relire plusieurs fois, égaré par le titre et les "tombe" isolés entre les strophes. Pour me dire qu'il n'y a pas là de tombeau mais plutôt du tombé, de l'eau: "tombe... glissante goutte d'eau[/i]".
C'est qu'en effet, après un début sur le thème du solide sinon des atlantes (lourde, maison, toit, porte-, épaules), le texte file la métaphore aquatique:
tombe
lourde et fatiguée comme une maison
au toit en porte-manteaux
des épaules glissantes goutte d'eau
jusqu'à me faire un ruisseau
jusqu'au rêve d'océan
trop-plein de vague à l'âme s'écrasant
et gerbes de rires éclaboussants
s'ébrouant du lac à l'envol du cygne
aux immenses ailes qui vous saluent d'un signe
tombe
échappée de quelques vers à la ligne
et mélangée en d'étrange teinture
noire page des mots qui pleure ses ratures
jusqu'en fin d'une aventure
flaque sèche d'imprévu
étalée, toutes ses forces vaincues
en éponge, dans l'herbe du talus
l'instant d'après l'abandon
lourde et fatiguée, comme une maison
Je pense à Gilbert Durand et à ce qu'il dit du thème aquatique par rapport au rêve autant qu'au monde intra-utérin, celui du cocon, de la protection absolue, de l'avant-naître. Je perçois donc dans ce texte l'écoulement voire l'évacuation d'un chagrin et le désir du retour à un avant-peine, à un pré-monde de plénitude où protègent "d'immenses ailes". La peine se dit et s'étale en une
"[i]noire page des mots qui pleure ses ratures
jusqu'en fin d'une aventure"
J'ai 17 ans et je viens de me faire larguer.
Ceci dit j'aime moins la maison que je trouve ici lourd voire déplacé, une scorie du moment d'origine du texte sans doute...
C'est qu'en effet, après un début sur le thème du solide sinon des atlantes (lourde, maison, toit, porte-, épaules), le texte file la métaphore aquatique:
tombe
lourde et fatiguée comme une maison
au toit en porte-manteaux
des épaules glissantes goutte d'eau
jusqu'à me faire un ruisseau
jusqu'au rêve d'océan
trop-plein de vague à l'âme s'écrasant
et gerbes de rires éclaboussants
s'ébrouant du lac à l'envol du cygne
aux immenses ailes qui vous saluent d'un signe
tombe
échappée de quelques vers à la ligne
et mélangée en d'étrange teinture
noire page des mots qui pleure ses ratures
jusqu'en fin d'une aventure
flaque sèche d'imprévu
étalée, toutes ses forces vaincues
en éponge, dans l'herbe du talus
l'instant d'après l'abandon
lourde et fatiguée, comme une maison
Je pense à Gilbert Durand et à ce qu'il dit du thème aquatique par rapport au rêve autant qu'au monde intra-utérin, celui du cocon, de la protection absolue, de l'avant-naître. Je perçois donc dans ce texte l'écoulement voire l'évacuation d'un chagrin et le désir du retour à un avant-peine, à un pré-monde de plénitude où protègent "d'immenses ailes". La peine se dit et s'étale en une
"[i]noire page des mots qui pleure ses ratures
jusqu'en fin d'une aventure"
J'ai 17 ans et je viens de me faire larguer.
Ceci dit j'aime moins la maison que je trouve ici lourd voire déplacé, une scorie du moment d'origine du texte sans doute...
Re: Tombe
merci Ô lecteurs !
particulier hommage à toi, cher Marve, pour ta lecture assidue..!
Et oui ! ceci est une pouésie du cycle de la vie et de l'eau! comme les grands dessins qu'y étaient accrochés au murs, dans les classes de l'école
et le mot tombe en sera toujours la case départ, même si on ne touche pas forcément les 20 000 à chaque tour...-)
un mélange d'évaporation et de chute, le temps qui dure longtemps, le ralenti d'un accident ... etc...
après
la difficulté de toutes écritures,
pour faire passer le message et que les lecteurs, chinois, marsiens, papous, poux, chous, hibous !! xxxxx....., ha! que j'aimerai peindre la joconde,
c'est à la fois, de mettre des papiers de bonbons autour, pour que chacun puisse découvrir sa coucougnette perso à l'intérieur,
et pas trop la couvrir non plus
pour éviter que tout fonde à l'intérieur...
surce
re-merci
particulier hommage à toi, cher Marve, pour ta lecture assidue..!
Et oui ! ceci est une pouésie du cycle de la vie et de l'eau! comme les grands dessins qu'y étaient accrochés au murs, dans les classes de l'école
et le mot tombe en sera toujours la case départ, même si on ne touche pas forcément les 20 000 à chaque tour...-)
un mélange d'évaporation et de chute, le temps qui dure longtemps, le ralenti d'un accident ... etc...
après
la difficulté de toutes écritures,
pour faire passer le message et que les lecteurs, chinois, marsiens, papous, poux, chous, hibous !! xxxxx....., ha! que j'aimerai peindre la joconde,
c'est à la fois, de mettre des papiers de bonbons autour, pour que chacun puisse découvrir sa coucougnette perso à l'intérieur,
et pas trop la couvrir non plus
pour éviter que tout fonde à l'intérieur...
surce
re-merci
Re: Tombe
Frédéric, la troisième et quatrième strophe me font décrocher (lac, cygne, vers) ont sent trop le poite. Je dé-mousserais cette tombe pour garder le reste, éventuellement avec "tombe" à nouveau en chute. L'entame est très belle.
Jean Lê- Nombre de messages : 591
Age : 65
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 22/11/2010
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