L'inconnu

Je ne sais pas ce que je vais enfanter sur cette page blanche. Des lettres pleines et déliées. Des mots qui renversent. Des mots d’amour, de tous les jours. Des mots qui blessent. Des mots qui tuent où mon sang se répand comme une tâche d’encre. Une aventure qui se penche sur la courbure de ton dos. Cette main qui la caresse pour transmettre sa chaleur. Je transperce la page pour aller vers ton cœur. Ton sentiment que je sens battre à la mesure de mes mots. Une chaleur transpire tes membres et je bois ton écriture. Le regard de nos âmes perdues dans l’inconnu du devoir. Les amants qui se cherchent à chaque rupture. Un amour qui choque le convenu. Je t’emmène vers les montagnes du désir. Tu voyages sur mes dunes insoumises. Tu verses la semence d’une terre fertile où naîtra des rivières de souvenirs.
Je ne sais pas où je vais te conduire. Vers le chemin d’un livre où l’encre s’imprime comme un tatouage. Indélébile destinée, verte, fleurie et sombre parfois. Cruelle fatalité car je sais qu’un jour tu ne seras plus là. C’est la course d’une mortelle randonnée du désir, celle que je respire, celle où tu expires. Longtemps, je verrai ces notes de mots accrochées au piano de tes doigts. Cette main que tu glisses sur mon visage pour me dire que demain est trop loin et déjà qui s’en va.

Je ne sais pas comment rejoindre le corps de ce sang qui ne réchauffe plus tes veines. Il ne me reste plus que cette page inerte, cette encre qui coule de ma main sur ton souvenir. Tu habites dans mes lettres, dans ses courbes que tu savais si bien caresser. Aujourd’hui je suis infirme, balancée dans l’inconnu de mes réminiscences.

J'ai eu envie de lire ce texte mais ne sais que dire. Me sens inapte à le commenter. Pour moi, il relève plus de la poésie que de la prose, dans ses intentions. Et ça, je ne sais pas faire.
Je passe donc la main. Désolé.
J'ai senti des images s'entrechoquer, des idées passer, mais trop à la fois, et je n'arrivais pas à percevoir une direction précise.
Je laisse le soin aux autres d'émettre un avis, que je lirai avec une grande curiosité.

Ubik.

Bonsoir,

Le texte est court.
J'ai pourtant arrêté ma lecture à la cinquième ligne.

Ecrire pour écrire ? Avec un seul but : surprendre ...

Amicalement,
midnightrambler

Disons que ce texte n'est pas assez précis pour l'on puisse en tirer une véritable réflexion. Est-ce un hommage à l'acte d'écriture ? Une évocation d'un être disparu ? Vous vous adressez à quelqu'un mais cette personne reste indéfinissable, du moins pour moi qui ne parviens à la situer.
Alors il demeure la poésie, certes, insuffisante néanmoins pour capter l'intérêt.

Une simple question de mise en page : joli et émouvant poème qui n'a pas besoin d'être "suffisant" puisqu'il est.
La suffisance est ailleurs ...

La pâte est là, la poésie également. Encore faudrait-il la travailler pour la mettre en forme. Une succession de phrases poétiques ne fait pas nécessairement un poème (qu'il soit en prose ou non).

Courage donc. Il y a matière.

Cordialement