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Message  plume blanche Mar 14 Aoû 2007 - 13:39

Juste un petit bout de texte pour avoir vos sentiments...
Merci




Il la quitta, ce jeudi soir, dans un déchirement total. Il ne voyait pas d’autres solutions, son corps souffrait trop autant physiquement que moralement. Elle l’avait regardé les yeux emplis de larmes et avait essayé de le retenir, sans grande conviction. Jonas avait pris sa décision. Il supporta tous les changements de personnalité de son amie, les insultes, les menaces verbales mais surtout les attaques physiques qu’elle lui avait fait subir sous l’emprise de Paul. Durant ces six derniers mois il se retrouva à l’hôpital plus souvent qu’en vingt sept ans. Il se souvenait encore de la première fois, il rentrait ce soir là et l’avait appeler. Elle ne répondit pas et il continua à avancer la cherchant du regard dans chaque pièce. Il ne l’entendit pas, il sentit juste la lame s’enfoncer dans son dos et elle avait tourné le couteau laissant une ouverture assez large pour que le sang s’en écoule. Il tomba, se retourna pour la voir. Souriante, l’arme dans la main, elle se contenta de l’insulter ce n’était pas elle, maintenant, il les reconnaissait.
« Je t’avait dit de laisser cette salope ! Tu crois qu’elle est à toi ? Regarde ce qu’elle t’a fait ! Tu en reveux ? » Tout en parlant, elle se retourna, laissant à Jonas l’opportunité de s’enfuir. La douleur était intense et l’empêchait de se relever. Il essaya d’atteindre le téléphone qui se trouvait à dix mètres de lui en rampant. Il n’eut pas le temps de se retourner, elle lui asséna un terrible coup sur la tête avec le manche du balai.
« Tu crois aller où ! Hein ! Tu crois aller où ! » Elle hurlait tout en continuant d’abattre son tronçon de bois. Elle ne s’arrêta que quand il ne bougea plus, pris ses affaires et sortie. Jonas resta allongé, inconscient, le sang s’écoulant de ses diverses plaies.
Quand il ouvrit les yeux, les pompiers s’affairaient autour de lui, en lui demandant de garder les yeux ouverts. Il aperçut Fanny qui se tenait en retrait, soucieuse. On l’installa sur une civière et il referma les yeux. La tranquillité, le silence, il le ressentait quand il était comme ça, seul. Il ne se réveilla que le lendemain soir et vit son amie assise à ses côtés. Elle s’empressa de lui prendre la main, lui demanda comment il se sentait. C’est elle qui lui raconta la suite des événements. Elle avait reçu un appel téléphonique de Sarah environ une heure après leur altercation. Elle était paniquée, parlait vite et pleurait. Elle disait ne pas comprendre, elle rentrait quand elle l’avait vu, allongé dans une mare de sang. Rien ne manquait, tout était à sa place. Insensé. Elle avait tenté de le faire réagir, l’avait doucement secoué, appelé. En panique, Sarah finit par appeler Fanny, perdue, ne sachant plus comment faire. C’est cette dernière qui appela les secours. Quand elle l’avait vu la peur l’avait envahit, Jonas était dans un état pitoyable et impossible à réveiller.
Ce fut la première fois que Sarah montra un aspect violent dans son désordre mental. Jonas rentra un mois plus tard et la pardonna, aveuglé par son amour, ne la rendant responsable de rien elle qui se battait tous les jours, cherchant un traitement toujours plus efficace. Mais malgré sa bonne volonté, ses crises devinrent de plus en plus violente et sa détermination à faire fuir celui qui partageait sa vie fut sa seule préoccupation. Ce dernier s’attendait chaque jour à une nouvelle épreuve. Après avoir retrouvé Sarah offerte sur leur lit à un homme qu’elle avait croisé dans la rue, elle l’agressa une nouvelle fois. Ce soir là, l’esprit emplit de préoccupations, la fatigue tombant sur ses épaules, il se déshabillait dans la salle de bain prêt à prendre une douche. Sarah arriva derrière lui et l’enlaça après avoir esquivé un geste de défense du bras.
« Tu veux quoi ? Je suis fatigué et j’aimerai bien me coucher ! Le poids de ses propres mots semblait l’épuiser un peu plus.
- Laisse moi faire, je veux me faire pardonner ! Elle commença à l’embrasser, il décida de se laisser faire, espérant que le plaisir empêcherait une quelconque facette de se dévoiler. Ils s’allongèrent sur le lit, elle le chevaucha tout en continuant à s’embrasser. Il ferma brièvement les yeux s’adonnant pleinement au plaisir de la chair. Quand il les rouvrit, ses pensées étaient tout autres, il tenait juste à épargner sa propre vie. Sarah tenait un couteau sous sa gorge le sourire aux lèvres.
- Tu as eu ce que tu voulais enfoiré !! J’espère que tu en as profité !! Tu veux crever maintenant hein ! » Il acquiesça à toutes les revendications, fléchissant à toutes les demandes. Cette fois, il s’en sortit assez bien. Le couteau entailla ses chairs à la cuisse, puis elle partit, certainement trouver une autre proie plus enclin à ses désirs.
Le désespoir commençait à le hanter. Il ne voyait aucune solution au problème qui grandissait de jour en jour. Sarah ne trouvait pas de traitement adéquat, oubliant régulièrement les médicaments qui auraient pu avoir une influence. L’amour qu’il éprouvait pour elle semblait toujours aussi fort mais de plus en plus dur à supporter. Il se terrait dans son propre malheur refusant l’abandon qui libérerait sa vie. Elle, elle se rendait compte de la déchéance dans laquelle ils s’engouffraient. Elle ne pouvait trouver de solution, hypnotisée par son propre corps. Impossible de vivre autrement sans y mettre beaucoup de volonté, en espérant qu’elle seule soit suffisante.

Ils passèrent un mois, dans cet état, entre l’osmose et la haine. Jonas se rongeait chaque fois qu’il se retrouvait en présence de Sarah, ne sachant jamais à qui il avait à faire. C’est à cette période qu’il se rendit compte qu’il ne pourrait rien y changer, même en la soutenant comme c’était déjà le cas, même en se donnant entièrement à elle. Ce week-end débuta calmement, le dialogue étant source de conflit, il était devenu presque inexistant, seules les preuves d’amour les gardait proche l’un de l’autre, quelques caresses, quelques regards mêlés de honte et de remords pour une existence que l’on aura jamais, quelques mains entremêlés. C’est à leur de la préparation du repas que tout bascula. John faisait frire les légumes dans une poêle pendant que son amie mettait la table, rituel systématique dans leur vie de couple. Il reçut un coup violent à la nuque qui le déstabilisa, il vacilla et s’effondra projetant sur son propre visage l’huile et les légumes brûlants qu’il tenait encore. La douleur lui arracha un cri et il la vit juste au dessus de lui, le couteau servant pour trancher le pain à la main. Elle s’accroupit, souriante, se retrouvant à califourchon et, riant, lui entailla la face droite du visage à dix reprises. Jonas, à moitié conscient, essayait de la retrouver. Sarah se releva, attrapa le manche de la poêle qui gisait par terre, et le frappa violemment avec cette dernière au visage, le laissant inconscient. Il se réveilla une heure plus tard, seul, et appela lui-même les secours. On le transporta à l’hôpital d’où il ne sortit que deux jours plus tard. C’est à ce moment qu’il comprit que la rupture serait son salut. Il fallait qu’il parte pour lui comme pour elle et il le fit, le jeudi suivant. Elle implora son pardon et son aide mais rien ne semblait plus possible. Il partit l’âme rongée par le remords, tout en lui s’était détruit et les marques physiques qui ornaient son visage ne laissaient la rupture que plus difficile à supporter.
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plume blanche

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Message  mentor Mar 14 Aoû 2007 - 14:03

Lu mais pas le temps de commenter là, plume blanche
Alors pour l'instant juste un petit conseil
Va voir ici :

https://vosecrits.1fr1.net/Forum-vos-ecrits-f1/Vos-idees-sur-l-ecriture-t1094.htm

et essaie de voir ce que tu pourrais améliorer, déjà, sur ce premier texte, parce que j'y ai trouvé pas mal de pas très jolies fautes qui gênent la lecture, et si tu lis ce sujet où te mène le lien indiqué, tu verras quelques moyens de faire mieux !
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Message  Loupbleu Mar 14 Aoû 2007 - 14:52

Bienvenue sur le site plume blanche !

Je trouve que ton texte se tient plutôt et j'aime bien cette histoire (j'y trouve peut-être un peu de la saveur des histoires de Pierre Bellemare de mon enfance ?)

Voici quelques critiques et suggestions :

- Sur la forme, attention à l'orthographe, aux fautes d'inattention. Je te conseille le lien (celui qu'indiquait mentor) :
http://bonpatron.com
Je pense que tu gagnerais aussi à plus aérer tes textes, et à bien séparer les paragraphes.

- Sur le style, j'ai vu quelques phrases un peu bancales, ou qui pourraient être mieux dîtes, quelques exemples :

"son corps souffrait trop autant physiquement que moralement" (son corps souffre physiquement, pas moralement ? )

"Le couteau entailla ses chairs à la cuisse" (entailla sa cuisse, suffit ?).


- Tu pourais essayer de mieux "segmenter" les phrases dans une action :

Il acquiesça à toutes les revendications, fléchissant à toutes les demandes. Cette fois, il s’en sortit assez bien. Le couteau entailla ses chairs à la cuisse, puis elle partit

Je pense qu'il faudrait suivre logiquement le mouvement : il acquiesce / cependant sa cuisse est entaillée / elle part. (peutêtre une phrase pas action ?).


Après avoir retrouvé Sarah offerte sur leur lit à un homme qu’elle avait croisé dans la rue, elle l’agressa une nouvelle fois


Là, ça fait beaucoup d'informations en une phrase.

- Sur le fond :

Je n'ai pas compris "sous l’emprise de Paul." , idem "ce n’était pas elle, maintenant, il les reconnaissait"

Tu arrives à raconter l'histoire, c'est déjà un bon point.
Je trouve que tu devrais te focaliser sur les éléments que tu veux faire ressortir : - suspens ? - Les sentiments du mari ? - Le petit côté "comique", enfin disons farce tragique (malgré tout) ?

Je pense que tu peux rendre plus complexes les sentiments du mari : il ne s'agit pas que d'amour, mais aussi de l'incompréhension face à la folie.

Une suggestion : J'ai parfois l'impression que tu veux mettre une dimension tragique ou sentimentale un peu partout. Peut-être tu peux essayer (notamment dans les scènes d'action) d'avoir une écriture "blanche", c'est à dire juste raconter sobrement.

Une idée en passant (pas facile à exprimer) : Dans une histoire, les personnages ne sont pas obligés d'avoir une "motivation forte", voire même d'être "concernés" (cf états d'âme du mari), mais surtout, même s'ils en ont, tu n'es pas obligée d'expliquer. Tu peux juste les faire agir, et ce sont leurs actes qui parleront ! Si c'est clair pour toi, je te conseille d'essayer ça !


Voici donc quelques remarques. Ton texte est plutôt intéressant, mais je pense que tu as la possibilité de nettement l'améliorer.
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Message  ninananere Mar 14 Aoû 2007 - 15:47

Il y a Jonas (qui un moment devient John !), il y a Sarah, Fanny... On se mélange un peu les pinceaux...
Je trouve la fin baclée, bancale...
Je suis aussi de l'avis de Loupbleu, dans quelle direction veux-tu nous emmener, vers la peur, le rire, le mépris ?
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Message  plume blanche Mer 15 Aoû 2007 - 14:10

Ce texte est extirpé de son biotope littéraire (à savoir un roman) donc il n'est pas évident de s'y retrouver.
Il n'est qu'en deux paragraphes car pas encore terminé, la srtucture est entièrement à faire.
Merci pour vos avis (bon pour l'orthographe.....bien sûr bien sûr...)
Je suis tout à fait d'accord quand au côté étouffant du sentimentalisme ou du tragique qu'on trouve un peu partout et m'efforcerai de soulager les passages actifs pour mieux m'en rendre compte (ayant beaucoup de difficulté à relire mes textes, je suis tenter d'exprimer les sentiments sous toutes les coutures, arf!).

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Message  bertrand-môgendre Jeu 16 Aoû 2007 - 6:33

Jonas, je souhaite te donner mon impression globale.
Imagine-toi, ne serait-ce qu'un instant, rentrer dans la peau de tes personnages, visualiser le lieu, dont tu as toi-même esquisser le décor. Il me semble, qu'ainsi vêtu, tu éviterais de nombreuses descriptions. (par exemple : dix mètres pour atteindre un téléphone, n'est-ce pas trop ?)
Qu'en penses-tu ?
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