Le vieux
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Polixène
post scriptum
6 participants
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Le vieux
Sourds.
Assis au bord de tes enfants
Tu écoutes et comprends, passif,
Leurs paroles oisives. Ton temps
Fragile s'épuise. Pensif.
Indignes. Tu as su résister,
Vaincre et t’engager ; FFI,
Sauver tes valeurs et ta cité.
Aujourd'hui, elle te défie.
Sourds.
Autour de la table vernie
S'entrecroisent les mots stupides
Comme trinquent ces verres ternis
Par la soif mûre et cupide.
Ta plaie béante et trop cruelle
Entend la voix des rescapés
Qui n'atteindra plus ta prunelle
Fatiguée de lui échapper.
Sourds.
Malgré toi, tu cries, triste sort.
Seul.
Les enfants jouent et secouent
Leurs désirs de vivre, dehors.
Pris, prie sous l'horloge et ses coups !
Seul,
Malgré toi, tu cries, triste sort.
Seuls,
Tes enfants en vie ignorent leur mort.
Bruyants, ils te tournent le dos,
Et tel ton linceul,
Osent te crier : "A bientôt !".
Sourds.
Assis au bord de tes enfants
Tu écoutes et comprends, passif,
Leurs paroles oisives. Ton temps
Fragile s'épuise. Pensif.
Indignes. Tu as su résister,
Vaincre et t’engager ; FFI,
Sauver tes valeurs et ta cité.
Aujourd'hui, elle te défie.
Sourds.
Autour de la table vernie
S'entrecroisent les mots stupides
Comme trinquent ces verres ternis
Par la soif mûre et cupide.
Ta plaie béante et trop cruelle
Entend la voix des rescapés
Qui n'atteindra plus ta prunelle
Fatiguée de lui échapper.
Sourds.
Malgré toi, tu cries, triste sort.
Seul.
Les enfants jouent et secouent
Leurs désirs de vivre, dehors.
Pris, prie sous l'horloge et ses coups !
Seul,
Malgré toi, tu cries, triste sort.
Seuls,
Tes enfants en vie ignorent leur mort.
Bruyants, ils te tournent le dos,
Et tel ton linceul,
Osent te crier : "A bientôt !".
Sourds.
post scriptum- Nombre de messages : 252
Age : 43
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Le vieux
Un texte touchant, efficace. Peut-être pourrait-on élaguer de ci delà, presque rien.
Merci.
Merci.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Le vieux
Un joli texte sur l'écart qui se creuse entre générations par trop éloignées et qui, n'ayant pas vécu les mêmes choses, peinent à partager des centres d'intérêts communs avec des regards qui se comprendraient.
Un vers me gêne :
Petites gênes de sonorité :
Un vers me gêne :
que je ne trouve pas très réussi dans la forme (l'idée en revanche du linceul que constitue ce "à bientôt" me plaît. Juste la formulation, la tournure qui serait peut-être à revoir. (genre : "Et te jettent en linceul, / Un dernier "à bientôt" ")Et tel ton linceul,
Petites gênes de sonorité :
Aujourd'hui, elle te défie.
Tes enfants en vie ignorent leur mort.
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Le vieux
Un texte et un sujet assez poignant.
Mais cette strophe m'a gênée, elle est hermétique, son sens m'échappe et du coup elle me choque dans un contexte aussi limpide
Ta plaie béante et trop cruelle
Entend la voix des rescapés
Qui n'atteindra plus ta prunelle
Fatiguée de lui échapper
la prunelle est fatiguée d'échapper à la voix des rescapés ? hum
sinon le linceul qui tel les enfants dirait "à bientôt" on comprend mais ça introduit un côté comique dommageable, j'aime bien la proposition de demi lune
Travail intéressant malgré ces remarques
J'aime beaucoup le début " Sourds. Assis au bord de tes enfants....."
après le titre "Le vieux" on comprend de suite ce qui se trame, la trahison, le coup de poignard involontaire de ceux pour qui il aurait donné sa vie et que la vie éloigne de plus en plus, une sorte de mort avant la mort
Mais cette strophe m'a gênée, elle est hermétique, son sens m'échappe et du coup elle me choque dans un contexte aussi limpide
Ta plaie béante et trop cruelle
Entend la voix des rescapés
Qui n'atteindra plus ta prunelle
Fatiguée de lui échapper
la prunelle est fatiguée d'échapper à la voix des rescapés ? hum
sinon le linceul qui tel les enfants dirait "à bientôt" on comprend mais ça introduit un côté comique dommageable, j'aime bien la proposition de demi lune
Travail intéressant malgré ces remarques
J'aime beaucoup le début " Sourds. Assis au bord de tes enfants....."
après le titre "Le vieux" on comprend de suite ce qui se trame, la trahison, le coup de poignard involontaire de ceux pour qui il aurait donné sa vie et que la vie éloigne de plus en plus, une sorte de mort avant la mort
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Le vieux
J'ai bien aimé ta façon de parler des enfants.
Emue.
Emue.
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 81
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Le vieux
Je ne suis pas convaincu par cet écrit pour plusieurs raisons. L'expression poétique telle que je l'entends me semble ici faire défaut, les vers se contentant de décrire une situation sans chercher véritablement à la transfigurer. L'ensemble est trop explicatif, sans métaphores ni sous-entendus, ce qui me semble insuffisant pour atteindre la subtilité poétique qui dit sans montrer.
Le terme « FFI » en particulier n'a rien de poétique tant il est lourdement chargé de connotations historiques et politiques. Je vous rappelle que les FFI n'étaient pas tous des saints et on pratiqué des exécutions sommaires après la libération.
Certains vers m'apparaissent maladroits :
« ces verres ternis Par la soif mûre et cupide. »
Je ne comprends pas bien comment une soif peut être cupide et encore moins mûre !
« la voix des rescapés Qui n'atteindra plus ta prunelle Fatiguée de lui échapper. »
Si je vous suit bien, la prunelle (des yeux) est fatiguée d'échapper à une voix (celle des rescapés). Il y a de toute évidence un problème de cohérence dans les organes perceptifs.
Je ne parle pas du dernier quatrain que je trouve également très mal tourné, l'image des « enfants en vie (qui) ignorent leur mort » et qui crient comme un « linceul » me renvoie un amalgame insolite.
Aucune animosité dans mes propos Post Scriptum, seulement l'opinion d'un lecteur qui n'a pas apprécié cette poésie pour les raisons citées.
Le terme « FFI » en particulier n'a rien de poétique tant il est lourdement chargé de connotations historiques et politiques. Je vous rappelle que les FFI n'étaient pas tous des saints et on pratiqué des exécutions sommaires après la libération.
Certains vers m'apparaissent maladroits :
« ces verres ternis Par la soif mûre et cupide. »
Je ne comprends pas bien comment une soif peut être cupide et encore moins mûre !
« la voix des rescapés Qui n'atteindra plus ta prunelle Fatiguée de lui échapper. »
Si je vous suit bien, la prunelle (des yeux) est fatiguée d'échapper à une voix (celle des rescapés). Il y a de toute évidence un problème de cohérence dans les organes perceptifs.
Je ne parle pas du dernier quatrain que je trouve également très mal tourné, l'image des « enfants en vie (qui) ignorent leur mort » et qui crient comme un « linceul » me renvoie un amalgame insolite.
Aucune animosité dans mes propos Post Scriptum, seulement l'opinion d'un lecteur qui n'a pas apprécié cette poésie pour les raisons citées.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Le vieux
Merci pour vos commentaires.
Jano, je trouve votre commentaire un peu incohérent car vous reprochez le manque de métaphores et vous critiquez les seules présentes. Le point de départ de mes écrits est souvent un sentiment fort (positif ou négatif) face à une scène insupportable. Mais j'entends vos critiques.
Je vous approuve pour certaines. j'étais conscient des fragilités que vous relevez. J'ai donc, grâce à vos commentaires constructifs et vos propositions (merci demi-lune et Rebecca !), retouché ce poème.
"après le titre "Le vieux" on comprend de suite ce qui se trame, la trahison, le coup de poignard involontaire de ceux pour qui il aurait donné sa vie et que la vie éloigne de plus en plus, une sorte de mort avant la mort""
Hormis ces imperfections formelles, je suis heureux que ce sens, ce constat passent.
Sourds.
Assis au bord de tes enfants
Tu écoutes et comprends, passif,
Leurs paroles oisives. Ton temps
Fragile s'épuise. Pensif.
Indignes. Tu as su résister,
Vaincre et t’engager ; FFI,
Sauver tes valeurs et ta cité.
A présent, c’est elle qui te défie.
Sourds.
Autour de la table vernie
S'entrecroisent les mots stupides
Comme trinquent ces verres ternis
Par la soif mûre et cupide.
Ta plaie béante et trop cruelle
Entend la voix des rescapés
Qui nie, fuit loin de tes séquelles.
Ce serait voir ce jour drapé.
Sourds.
Malgré toi, tu cries, triste sort.
Seul.
Les enfants jouent et secouent
Leurs désirs de vivre, dehors.
Pris, prie sous l'horloge et ses coups !
Seul,
Malgré toi, tu cries, triste sort.
Seuls,
Tes vivants enfants ignorent leur mort.
Bruyants, ils te tournent le dos,
Et te jettent en linceul,
Un dernier « à bientôt !».
Sourds.
Jano, je trouve votre commentaire un peu incohérent car vous reprochez le manque de métaphores et vous critiquez les seules présentes. Le point de départ de mes écrits est souvent un sentiment fort (positif ou négatif) face à une scène insupportable. Mais j'entends vos critiques.
Je vous approuve pour certaines. j'étais conscient des fragilités que vous relevez. J'ai donc, grâce à vos commentaires constructifs et vos propositions (merci demi-lune et Rebecca !), retouché ce poème.
"après le titre "Le vieux" on comprend de suite ce qui se trame, la trahison, le coup de poignard involontaire de ceux pour qui il aurait donné sa vie et que la vie éloigne de plus en plus, une sorte de mort avant la mort""
Hormis ces imperfections formelles, je suis heureux que ce sens, ce constat passent.
Sourds.
Assis au bord de tes enfants
Tu écoutes et comprends, passif,
Leurs paroles oisives. Ton temps
Fragile s'épuise. Pensif.
Indignes. Tu as su résister,
Vaincre et t’engager ; FFI,
Sauver tes valeurs et ta cité.
A présent, c’est elle qui te défie.
Sourds.
Autour de la table vernie
S'entrecroisent les mots stupides
Comme trinquent ces verres ternis
Par la soif mûre et cupide.
Ta plaie béante et trop cruelle
Entend la voix des rescapés
Qui nie, fuit loin de tes séquelles.
Ce serait voir ce jour drapé.
Sourds.
Malgré toi, tu cries, triste sort.
Seul.
Les enfants jouent et secouent
Leurs désirs de vivre, dehors.
Pris, prie sous l'horloge et ses coups !
Seul,
Malgré toi, tu cries, triste sort.
Seuls,
Tes vivants enfants ignorent leur mort.
Bruyants, ils te tournent le dos,
Et te jettent en linceul,
Un dernier « à bientôt !».
Sourds.
post scriptum- Nombre de messages : 252
Age : 43
Date d'inscription : 18/11/2011
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