L'armoire
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L'armoire
Bonjour,
Un texte écrit il y a quelques temps, prévu pour je ne sais plus quel concours...
Vos avis seront précieux, pour l'améliorer.
L’Armoire aux secrets
Grand-mère est morte un matin d’automne, me laissant des tonnes de regrets et sa maison du bord du lac. Elle s’était brouillée avec ma mère alors que je n’avais que treize ans, je ne l’avais plus revue depuis. J’en ai trente-cinq aujourd’hui. Vingt ans pour l’oublier. Pour oublier Mamie-torchon comme je l’avais surnommée. Un sentiment de honte me submerge en pénétrant dans le parc laissé à l’abandon. Ma mère, divorcée, ne voulait pas de la maison de Grand-mère. Elle en était l’héritière légitime et voulait la vendre. Elle m’en avait donné les clés : « prends ce que tu veux, débarrasse toi du reste ! ».
Grand-mère a vécu toute sa vie ici. Elle est née dans cette maison, elle y est morte aussi. Je n’ai pas connu mon Grand père. Personne ne me parlait jamais de lui. Ou si peu. Lorsque l’on évoquait son nom, cela se terminait fatalement par une grosse dispute.
J’avais oublié la balançoire et le petit banc de pierre, la mare aux grenouilles et les cerisiers du jardin. Ce qui était enfoui au plus profond de moi ressurgissait soudain d’un passé qui sentait bon les confitures et la tarte aux pommes. Le jardin me semblait plus petit et les escaliers moins haut. Je revois Mamie, son éternel torchon à la main, nous attendre sur le perron. Ces escaliers que je grimpais quatre à quatre avant de me jeter dans ses bras. Mamie sentait bon, toujours. La violette ou le linge propre, la confiture de fraise. Elle jetait son torchon sur son épaule et me donnait la main. Elle prenait alors un air complice, conspirateur et me conduisait directement dans sa cuisine, sans prendre le temps d’embrasser maman. J’étais sûr d’y retrouver, encore toute chaude à peine sortie du four ce qui faisait d’elle la Reine des Mamies : sa tarte aux pommes. Comment avais je oublié ça ?
Je pousse la porte d’entrée mais aucune odeur de cannelle ne m’accueille. La maison est vide. Ce ne sont pas les meubles, non, ils sont à leur place, la maison est vide d’autre chose. Mamie Torchon.
Je découvre ou redécouvre ce lieu qui enchanta mon enfance, déplace et replace des objets. Tout est rangé et la maison est propre. Et cette photo sur la cheminée. C’est moi avec Mamie, je dois avoir sept ou huit ans, c’est l’été, les vacances. Bouleversé, je m’assois sur le canapé du salon terrassé par un improbable chagrin. Qu’avions nous fait ? Pourquoi cet oubli.
Je ne sais combien de temps je reste là, à pleurer.
En poussant la porte de la chambre et avant même de la voir je sais qu’elle est là. L’Armoire aux secrets. Le fait de pénétrer ici libère soudain tout ce qui était perdu. Elle est là devant moi telle que je l’ai connue il y a si longtemps. J’ai cinq ans, mes souvenirs ne remontent pas plus loin. Blotti au fond du lit de Mamie, c’est l’heure de la sieste et Léontine est avec moi. Léontine, c’est la petite voisine, quatre ans et le sourire espiègle déjà. Mon premier émoi. Nous n’avons pas sommeil et l’armoire nous interpelle. Mamie a tiré les persiennes et l’armoire se distingue à peine dans la pénombre de la chambre. Qu’y a-t-il à l’intérieur ? Léontine est sûre d’elle, elle ne peut être que remplie de gâteaux et de chocolat. Pour moi, ce sont plutôt les confitures qui ont trouvé logis ici. Ou alors de la guimauve. Un craquement ! A cinq ans, on ne sait pas que le bois travaille. Ce n’est rien, une souris peut-être me dit Léontine qui du coup se serre contre moi et me prend la main. Est-on déjà chevalier à cet âge ? Je lui promets de chasser le rongeur si l’envie lui prenait de sortir. J’ai droit à un gros bisou tout mouillé. Je me mets à aimer les souris.
J’ai six ans, c’est l’été suivant. Maman me confie à Grand-mère pour les vacances mais cette année, pas de Léontine. Elle a déménagé pour ailleurs. Je suis seul dans le grand lit, Mamie se repose dans le salon et dehors un orage se déchaîne. L’armoire ne contient plus de confitures ni de gâteaux. Mes premières lectures sont passées par là et me soufflent que cette armoire est la porte d’un autre monde. Si je l’ouvre, je trouverai sûrement une Elfe et deux Licornes, elles me diront le chemin des bois qui mène au château. Léontine m’y attend et je dois la délivrer.
Les années passent et les habitants de l’armoire varient au fil de mes lectures. Citrouilles et fantômes, sorcières ou démons, puis petits hommes verts et robots japonais.
Je n’ai jamais vu le contenu de l’armoire, inconsciemment je voulais préserver ce lieu secret. Je crois que Mamie l’avait compris car elle s’arrangeait toujours pour ne pas l’ouvrir en ma présence.
J’ai treize ans, c’est le jour de mon anniversaire mais les adultes parlent fort. Je n’ai pas tout compris mais il est question de Papy. Il serait parti parce que Mamie aurait caché un monsieur tout nu dans l’armoire. Quelle idée ? De ce jour, je ne revis plus jamais Mamie.
Que se passera-t-il quand j’ouvrirai les portes de cette armoire ? Que trouverai-je à l’intérieur ? Les fantômes du passé sont ils là derrière prêts à m’engloutir ? Je passe ma main sur le bois ciré, le contact est agréable. Il ne peut y avoir de mauvaises choses derrière ces portes. Où est la clé, la serrure est vide ? Je passe une bonne partie de cette fin d’après midi à la chercher. La nuit tombe lorsque je la trouve enfin. Cachée sous l’oreiller du lit de Mamie.
Je l’introduis dans la serrure, la tourne une fois, puis deux. Non, il est trop tôt ou trop tard, je ne sais pas. Sans ouvrir les portes, je redonne un tour de clé et je ferme ainsi l’armoire aux secrets. Il est tard mais personne ne m’attend. Je vais dormir ici.
J’ai dormi comme un bébé. Je crois avoir rêvé de Léontine. Le village est à dix minutes à peine, j’y achète de quoi déjeuner et reviens à la maison du bord du lac.
Assis sur le lit de Grand-mère, je contemple l’armoire tout en buvant mon thé. J’ai glissé la clé dans la poche de ma veste. Je suis prêt. Comme hier, j’introduis la clé dans la serrure, mais cette fois, j’ouvre les portes.
Ça sent bon la lavande et la cannelle, il y a du linge et des confitures. Des boites en fer blanc dans laquelle Mamie gardait ses biscuits et sur une étagère un chapeau de paille. Suis-je déçu, non, mais peut être aurais-je aimé cette improbable rencontre. Une petite souris ou bien une Elfe aux cheveux verts. Je ne touche à rien bien que les confitures me tentent. Je m’assoie à nouveau sur le lit, face à l’armoire. Et puis il y a cette boite en carton que je n’avais pas vu, à demi cachée sous une pile de torchons. Une voix chuchote à mon oreille et me conseille d’ouvrir cette boîte. Le fantôme de Mamie hante ces lieux, j’en suis persuadé. Délicatement, je soulève la pile de torchons et la pose sur le lit. C’est une grande boite qui devait contenir du linge de maison. Elle est assez lourde et je la dépose à son tour sur le lit. Je soulève le couvercle, le cœur battant. Des photos, en vrac. Et puis des albums, il y en a quatre ou cinq. J’en ouvre un au hasard. Les photos sont en noir et blanc et certaines ont une légende : ‘’Nice été 54, la plage, le casino, le port, les enfants…’’ Je fais enfin la connaissance de mon Grand-père : des photos de mariage. Des gens que je connais, que je reconnais plutôt. La maman de Léontine, les voisins. Mamie avec une souris qu’elle tient par la queue, à bout de bras et maman, toute jeune, effrayée par le rongeur. Une photo de moi, je dois avoir cinq ou six ans et j’essaie de soulever un panier en osier, rempli de pommes. Mamie qui sourit. Des anniversaires pleins de gâteaux et de bonbons, en couleur ou noir et blancs. Nice encore et le carnaval, des costumes. Princesses et chevaliers, sorcières. Les châteaux de la Loire, mai 73. Les jardins du château, des statues de pierres, licornes et chevaux. Le parc et les cerisiers en fleur, Mamie au jardin ramassant des fraises. J’ouvre un autre album plus récent. Je ne m’y retrouve pas bien évidemment. Une photo m’interpelle, au dos est écrit : « Léontine, juin 98 ». Cette belle et grande demoiselle, ce serait ma Léontine. Elle revoyait donc Grand-mère. Toute une partie de l’album lui est consacrée, Léontine et Mamie sur le banc de pierre, Léontine sur la balançoire, Léontine, encore et encore Léontine, mon Dieu comme elle est belle. Et puis ces autres photos en vrac, ma mère et mon père, la maison, le lac. Le temps passe sans que je m’en aperçoive, il est midi et j’ai faim. Je replace les albums et les photos à leur place, dans la boite en carton. Je vais pour la remettre dans l’armoire quand quelque chose qui devait être collé sous la boite me tombe sur les pieds. Un paquet de photos nouées par un ruban. Curieux, je repose mon fardeau et ramasse le paquet. Je dénoue le ruban et découvre une dizaine de clichés et un article découpé dans un journal. Les photos sont celles d’un homme que je ne reconnais pas, seul ou avec Mamie, quelques unes sont datées d’avant ma naissance. Laissant les photos, je lis l’article du journal. Il parle de Grand-père et d’un drame de la vie conjugale. On y voit un montage photo de mauvaise qualité qui représente Papy et cet homme, côte à côte. L’article est daté du 17 avril 1978, j’avais deux ans.
Tout devient clair à présent et les disputes au sujet de Grand-père ont enfin une explication pour moi. Il faudrait que ma Mère se décide à me parler maintenant. Je replace les photos dans la boite mais ne la range pas dans l’armoire. Après tout ce temps, elle m’avait enfin révélé ses secrets. Ils étaient miens aujourd’hui.
Je ferme la maison de Grand-mère, mon précieux paquet sous le bras et me dirige vers ma voiture garée devant le perron. Alors que je vais monter à l’intérieur, une moto apparait à l’entrée du parc. Le motard s’arrête, descend de son engin et retire son casque. C’est Léontine.
La surprise me rend idiot, je bredouille un « Léontine, c’est toi ? » qui doit me faire passer pour le dernier des demeurés. Léontine est aussi surprise que moi, elle ne me reconnait pas, bien sûr. Il me faut me présenter. Elle n’en revient pas, depuis tout ce temps, et qu’est ce que tu deviens, et où étais tu, pourquoi ne venais tu plus voir ta grand-mère, elle est là j’espère. Je n’arrive pas à placer un mot mais à l’évocation de Grand-mère, elle se rend compte que mon visage se ferme et comprend aussitôt le pourquoi de ma présence ici.
Manifestement elle n’était pas au courant de la mort de Mamie et, de passage dans la région, elle venait lui rendre visite. Je lui propose un thé, elle accepte. Nous avons tant à nous dire.
En montant les marches de la maison du lac, je me promets de tout faire pour garder cette demeure. Je la rachèterai s’il le faut, avec tout ce qu’elle contient.
Avec son armoire surtout.
Son armoire aux secrets.
Marchevêque- Nombre de messages : 199
Age : 64
Date d'inscription : 08/09/2011
Un peu en-deçà... peut-être.
Quelques broutilles, fautes d'accords et autres, que je n'ai pas l'énergie de recenser.
Le changement de personnage surprend. Rien ne l'annonce et comme avant il y a eu, précisément, des fautes d'accord, on se demande si c'en est encore.
Les relations entre les deux personnages : on ne les situe pas bien. Mais je dirais que ça n'est pas si gênant.
Reste l'arrière-plan : banal dans son contenu, mais restitué de façon agréable dans sa forme.
Curieux qu'à la fin les deux personnages se rencontrent. Mais bon, la réalité et la fiction...
Voilà, en essayant de tout cerner, et d'être objectif. A mon avis, l'ensemble reste un peu en deçà de ce qu'il pourrait être. Je n'arrive pas à déterminer si c'est à cause des points que j'ai signalés, ou... Enfin, d'autres avis seraient sans doute bienvenus.
Ubik.
Le changement de personnage surprend. Rien ne l'annonce et comme avant il y a eu, précisément, des fautes d'accord, on se demande si c'en est encore.
Les relations entre les deux personnages : on ne les situe pas bien. Mais je dirais que ça n'est pas si gênant.
Reste l'arrière-plan : banal dans son contenu, mais restitué de façon agréable dans sa forme.
Curieux qu'à la fin les deux personnages se rencontrent. Mais bon, la réalité et la fiction...
Voilà, en essayant de tout cerner, et d'être objectif. A mon avis, l'ensemble reste un peu en deçà de ce qu'il pourrait être. Je n'arrive pas à déterminer si c'est à cause des points que j'ai signalés, ou... Enfin, d'autres avis seraient sans doute bienvenus.
Ubik.
Re: L'armoire
La partie la plus agréable du récit, c'est celle où les enfants imaginent le contenu de l'armoire, contenu qui change au fil des ans, au gré de leurs préoccupations ou lectures de leur âge.
J'ai remarqué quelques petites fautes mais ne les ai pas notées. Si cela peut vous aider, et si personne d'autre ne l'a fait, je pourrai revenir vous les signaler.
Le texte, dans son ensemble, se lit d'une traite et fort agréablement.
J'ai remarqué quelques petites fautes mais ne les ai pas notées. Si cela peut vous aider, et si personne d'autre ne l'a fait, je pourrai revenir vous les signaler.
Le texte, dans son ensemble, se lit d'une traite et fort agréablement.
Invité- Invité
Re: L'armoire
Pour moi c'est la fin qui cloche ; je trouve la coïncidence grosse. D'une part le fait que la jeune femme n'ait pas été au courant du décès d'une personne dont elle a été si proche. (Pourquoi au fait, ont-elles été si proches ? Là, j'ai senti frémir un secret possible, qui n'a pas été exploité). Mais ça passe encore, une perte de contact, ça reste plausible. Ce qui l'est moins, c'est cette rencontre fortuite avec le narrateur, le concours de circonstances est vraiment énorme, surtout si elle n'habite plus dans la région et lui n'est là que pour un court séjour.
L'autre détail qui m'a chiffonnée c'est qu'au début on apprend que le narrateur est l'héritier de la maison ("me laissant des tonnes de regrets et sa maison du bord du lac. ") alors qu'il conclut par : "je me promets de tout faire pour garder cette demeure. Je la rachèterai s’il le faut, avec tout ce qu’elle contient."
Il y a d'ailleurs une autre incohérence à ce sujet : "Ma mère, divorcée, ne voulait pas de la maison de Grand-mère. Elle en était l’héritière légitime et voulait la vendre. Elle m’en avait donné les clés : « prends ce que tu veux, débarrasse toi du reste ! ». "
Pour finir, je ne trouve pas que l'histoire de l'infidélité conjugale de la grand-mère soit limpide. Certes, on comprend ce qui s'est passé, mais je ne comprends pas pourquoi les disputes ont lieu au sujet du grand-père plutôt que de l'autre homme...
Sinon, j'aime assez le parallèle entre les souvenirs qu'a l'enfant de sa grand-mère et la femme qu'il découvre à l'âge adulte, même si je dois avouer rechigner au portrait qui est fait de cette mamie gâteau. L'ambiance du récit est douce mais flirte avec le cliché facile et passéiste ("Mamie sentait bon, toujours. La violette ou le linge propre, la confiture de fraise." ; mais ça, c'est moi, une espèce d'allergie).
Toute dernière chose : il me semble que tout ce qui amène à l'ouverture de la boîte est long, lent, un peu trop, même en tenant compte des hésitations du narrateur.
"Grand-mère a vécu toute sa vie ici. Elle est née dans cette maison, elle y est morte aussi.Je n’ai pas connu mon Grand père. Personne ne me parlait jamais de lui. Ou si peu.
J’avais oublié la balançoire" (je mettrais ces verbes au plus-que-parfait ("avait vécu", etc) ce passage se situant avant le précédent dans le temps.
"la maison est vide d’autre chose. Mamie Torchon." (de Mamie Torchon")
"C’est moi avec Mamie, je dois avoir sept ou huit ans, c’est l’été, les vacances. Bouleversé, je m’assois sur le canapé du salon terrassé par un improbable chagrin. " (là, je mettrais l'imparfait, pour la même raison que ci-dessus)
"mais peut être aurais-je aimé cette improbable rencontre." (je ne comprends pas le sens de cette phrase, au regard de ce qui précède et suit. Quelle rencontre ? Et puis "improbable", en plus d'être creux et souvent utilisé à contresens a déjà servi plus haut (" Bouleversé, je m’assois sur le canapé du salon terrassé par un improbable chagrin. ")
L'autre détail qui m'a chiffonnée c'est qu'au début on apprend que le narrateur est l'héritier de la maison ("me laissant des tonnes de regrets et sa maison du bord du lac. ") alors qu'il conclut par : "je me promets de tout faire pour garder cette demeure. Je la rachèterai s’il le faut, avec tout ce qu’elle contient."
Il y a d'ailleurs une autre incohérence à ce sujet : "Ma mère, divorcée, ne voulait pas de la maison de Grand-mère. Elle en était l’héritière légitime et voulait la vendre. Elle m’en avait donné les clés : « prends ce que tu veux, débarrasse toi du reste ! ». "
Pour finir, je ne trouve pas que l'histoire de l'infidélité conjugale de la grand-mère soit limpide. Certes, on comprend ce qui s'est passé, mais je ne comprends pas pourquoi les disputes ont lieu au sujet du grand-père plutôt que de l'autre homme...
Sinon, j'aime assez le parallèle entre les souvenirs qu'a l'enfant de sa grand-mère et la femme qu'il découvre à l'âge adulte, même si je dois avouer rechigner au portrait qui est fait de cette mamie gâteau. L'ambiance du récit est douce mais flirte avec le cliché facile et passéiste ("Mamie sentait bon, toujours. La violette ou le linge propre, la confiture de fraise." ; mais ça, c'est moi, une espèce d'allergie).
Toute dernière chose : il me semble que tout ce qui amène à l'ouverture de la boîte est long, lent, un peu trop, même en tenant compte des hésitations du narrateur.
"Grand-mère a vécu toute sa vie ici. Elle est née dans cette maison, elle y est morte aussi.Je n’ai pas connu mon Grand père. Personne ne me parlait jamais de lui. Ou si peu.
J’avais oublié la balançoire" (je mettrais ces verbes au plus-que-parfait ("avait vécu", etc) ce passage se situant avant le précédent dans le temps.
"la maison est vide d’autre chose. Mamie Torchon." (de Mamie Torchon")
"C’est moi avec Mamie, je dois avoir sept ou huit ans, c’est l’été, les vacances. Bouleversé, je m’assois sur le canapé du salon terrassé par un improbable chagrin. " (là, je mettrais l'imparfait, pour la même raison que ci-dessus)
"mais peut être aurais-je aimé cette improbable rencontre." (je ne comprends pas le sens de cette phrase, au regard de ce qui précède et suit. Quelle rencontre ? Et puis "improbable", en plus d'être creux et souvent utilisé à contresens a déjà servi plus haut (" Bouleversé, je m’assois sur le canapé du salon terrassé par un improbable chagrin. ")
Invité- Invité
Re: L'armoire
Un texte touchant, sensible et plaisant. J'aime la nostalgie qui colore chaque souvenir, cette évocation d'armoire, les histoires qu'on s'invente, petit. En soi, le récit n'a rien d'extraordinaire dans ce qu'il raconte et pourtant, il y a une petite touche qui lui donne belle allure, une manière de raconter plutôt bien menée.
Si sur la forme, ça me plaît, j'ai quelques remarques sur le fond.
J'émets par exemple un bémol sur la fin et la venue de Léontine, qui n'apporte rien, à mes yeux, au récit et aurait plutôt tendance à la déforcer parce que ça fait trop téléphoné.
Pour ce qui est de l'héritage, le narrateur semble - à la fin du texte - vouloir tout conserver alors qu'il n'a pourtant, dans les années qui précèdent, apparemment rien entamé pour revoir sa grand-mère. Pour l'armoire et ses secrets, je peux comprendre mais pour le reste, ça se discute un peu plus mais bon, une rémanence, qui sait.
Tout n'est pas non plus très clair dans l'histoire de l'article de journal et du drame familial, malgré une évidente volonté de vouloir par moments trop expliquer les choses au cours du récit. ON ne sait pas trop qui se dispute avec qui et si on devine pourquoi, c'est tout de même un brin nébuleux.
Si sur la forme, ça me plaît, j'ai quelques remarques sur le fond.
J'émets par exemple un bémol sur la fin et la venue de Léontine, qui n'apporte rien, à mes yeux, au récit et aurait plutôt tendance à la déforcer parce que ça fait trop téléphoné.
Pour ce qui est de l'héritage, le narrateur semble - à la fin du texte - vouloir tout conserver alors qu'il n'a pourtant, dans les années qui précèdent, apparemment rien entamé pour revoir sa grand-mère. Pour l'armoire et ses secrets, je peux comprendre mais pour le reste, ça se discute un peu plus mais bon, une rémanence, qui sait.
Tout n'est pas non plus très clair dans l'histoire de l'article de journal et du drame familial, malgré une évidente volonté de vouloir par moments trop expliquer les choses au cours du récit. ON ne sait pas trop qui se dispute avec qui et si on devine pourquoi, c'est tout de même un brin nébuleux.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
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Date d'inscription : 12/12/2005
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