Bonheur fuyant

Quand passe le Bonheur il faut savoir le prendre
Et s’il est au présent n’attendons pas demain,
L’éclair touche au hasard et peut souvent surprendre,
Profitons de l’instant qui frappe le chemin.

Rayon sur tous les fronts, arc-en-ciel éphémère
Qui redoute l’azur ou le dôme enfumé,
Un coup d’œil et voilà qu’il périt, luminaire
Qu’on éteint sans savoir comment le rallumer.

Idyllique remède auquel on veut souscrire
Il se cache ou se montre on l’attrape il s’enfuit
Comme le vent qui passe, une brise, un sourire
Ou l’astre de nos jours qui se meurt dans la nuit.

L’espoir de ce Bonheur fuyant nous sert d’épaules
Et nous guide aux sillons des jours laborieux
Mais peut-être que si l’on inverse les rôles
Lui nous apportera nos désirs anxieux.

Fev 12

Carpe Diem
Une prosodie impeccable (normal chez Calijo)
Les enjambements contribuent à la fluidité de l'écriture.
Je note une évolution (dans le bon sens) par rapport aux textes antérieurs.

un poéme fluide
bravo

L’éclair touche au hasard et peut souvent surprendre.

Tellement vrai ! Etre toujours disponible pour accueillir le bonheur...
Ton poème, parfait dans sa forme, me ravit pour le fond.
Tu montres, avec délicatesse, le caractère aléatoire et fugitif du bonheur.
Joli texte.

Merci à tous les trois.

Cordialement

calijo

Ce poème m'avait échappé. Trop fuyant, peut-être

Je n'ai rien à dire sur la forme : que pourrais-je ajouter au mot "excellent" ?

Quant au fond, il me convient parfaitement "il se cache ou se montre, on l’attrape il s'enfuit". Il est tellement éphémère, le bonheur, qu'il faut l'emprisonner, ne serait-ce qu'un moment. Après, c'est trop tard et mieux vaut remords que regrets.