Avec mon coeur, je peux tout hurler
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Avec mon coeur, je peux tout hurler
Qu'on me reproche enfin de mentir souvent me paraît une chose aussi grotesque qu'amusante, voilà mon maquillage à moi, mon travestissement des nuits hirsutes. Si toi tant tu aimes la vérité, allez, va lui faire des petits, des baisers comme des fruits secs, et tu verras tu te retrouveras tout seul avec elle, dans cet hospice glacé d'amoureux austères. Comprenez ! Mentir c'est rendre à la vie son fantastique, c'est ne pas accepter la brique triste de l'exactitude, ses édifices précis et prévisibles, mentir c'est faire revenir Dieu de sa tombe de matières prétentieuses : la philosophie et la science dures comme des matières inertes. Le soleil ? C'est une croyance, et si ça te plaît d'imaginer le ciel assez malade pour l'y peindre c'est ton affaire, moi je te dis recrache toute ta cosmogonie imbécile, désapprends tes théorèmes prétentieux. Le soleil c'est ma bouche que je suspends au ciel pour le décorer un instant d'un chant de muet. Mon coeur n'est pas ce mortier vulgaire dont on fait l'algèbre et les prisons, mes mains ont la couleur primale du cosmos. Mentir c'est mettre la poésie à chaque seconde dans sa vie, articuler le désastre, la démence, c'est ouvrir son ventre comme on force la porte d'un asile. Que tous les furieux de moi-même filtrent vers vous, vous touchent, vous empoisonnent, que leurs mains pareilles aux dents des enragés vous rendent malades. Toi, laisse tomber ta sagesse archaïque, tes raisonnements démodés.
Mentir c'est ne plus s'occuper de cette chose commode et imbécile que la réalité et mieux l'ignorer comme un amant débile.
Je ne veux m'occuper que de merveilleux, que de miracle ces très chers rois-martyrs.
Jamais on ne devrait faire de nos gestes comme s'ils étaient périssables et fragiles, jamais on ne devrait les peser pour en être mieux économe. Délaisse tout l'état civil du réel, le codex, les casernes, les toises et les balances. Mesure avec l'amplitude de tes yeux, avec la fragilité de tes mains. Ne garde rien, gaspille tout. Gâcher c'est ta richesse. Le prodige c'est ta fortune illimitée. Le ciel est une paume caleuse, la mer une pierre insensée. BRISE LES, avec ton chant, avec ton cri. Pour aimer use tout le feu du ciel et Dieu même y passera.
Je voudrais vous rendre malades du beau, du vertige et j'avais ce plan élaboré dans la fabrique de mon imaginaire de déposer sur chaque portière, à chaque entrée trop sérieuse, à chaque visage grave comme un portique de banque un peu de LSD pour obliger partout le délire, dans toutes les vies qui ont barricadé leurs sens, qui ne croient qu'en de faux-dieux, tous les verbes désuets, austères. J'ai toute ma force à gâcher sur un corps, sur des mains, sur des yeux. Je peux tout salir avec mon cœur.
Mentir c'est ne plus s'occuper de cette chose commode et imbécile que la réalité et mieux l'ignorer comme un amant débile.
Je ne veux m'occuper que de merveilleux, que de miracle ces très chers rois-martyrs.
Jamais on ne devrait faire de nos gestes comme s'ils étaient périssables et fragiles, jamais on ne devrait les peser pour en être mieux économe. Délaisse tout l'état civil du réel, le codex, les casernes, les toises et les balances. Mesure avec l'amplitude de tes yeux, avec la fragilité de tes mains. Ne garde rien, gaspille tout. Gâcher c'est ta richesse. Le prodige c'est ta fortune illimitée. Le ciel est une paume caleuse, la mer une pierre insensée. BRISE LES, avec ton chant, avec ton cri. Pour aimer use tout le feu du ciel et Dieu même y passera.
Je voudrais vous rendre malades du beau, du vertige et j'avais ce plan élaboré dans la fabrique de mon imaginaire de déposer sur chaque portière, à chaque entrée trop sérieuse, à chaque visage grave comme un portique de banque un peu de LSD pour obliger partout le délire, dans toutes les vies qui ont barricadé leurs sens, qui ne croient qu'en de faux-dieux, tous les verbes désuets, austères. J'ai toute ma force à gâcher sur un corps, sur des mains, sur des yeux. Je peux tout salir avec mon cœur.
Re: Avec mon coeur, je peux tout hurler
C'est de la poésie !Le soleil ? C'est une croyance, et si ça te plaît d'imaginer le ciel assez malade pour l'y peindre c'est ton affaire, moi je te dis recrache toute ta cosmogonie imbécile, désapprends tes théorèmes prétentieux.
C'est plein de belles phrases du même tonneau.
Quelques unes, surtout au début sont mal bigornées. Un petit réglage devrait suffire à les mettre au niveau.
En tout cas, tu as du "startijen" comme on dit en pays bigouden. (La pêche comme on dit ailleurs)
Invité- Invité
Re: Avec mon coeur, je peux tout hurler
L’idéalisme, la fougue, l'excès de la jeunesse :-)
Un beau texte exalté qu’il fait bon lire. Mentir c'est pas beau mais dit comme ça... oui la poésie est partout, créons le beau. Et au diable le recul, la raison et le désenchantement. Vivons, excédons !
Quelques petites choses :
"Si toi tant tu aimes la vérité" (pas trop fan de l'allitération ici)
"Le ciel est une paume caleuse," (calleuse)
"Je voudrais vous rendre malades du beau " (ici, il me semble, vu le ton du texte, qu'on pourrait aller jusqu'à clamer "Je veux vous rendre malades du beau")
"BRISE LES" (BRISE-LES)
Un beau texte exalté qu’il fait bon lire. Mentir c'est pas beau mais dit comme ça... oui la poésie est partout, créons le beau. Et au diable le recul, la raison et le désenchantement. Vivons, excédons !
Quelques petites choses :
"Si toi tant tu aimes la vérité" (pas trop fan de l'allitération ici)
"Le ciel est une paume caleuse," (calleuse)
"Je voudrais vous rendre malades du beau " (ici, il me semble, vu le ton du texte, qu'on pourrait aller jusqu'à clamer "Je veux vous rendre malades du beau")
"BRISE LES" (BRISE-LES)
Invité- Invité
Re: Avec mon coeur, je peux tout hurler
qu'est la réalité (je suppose).Mentir c'est ne plus s'occuper de cette chose commode et imbécile que la réalité et mieux l'ignorer comme un amant débile.
C'est pas beau de mentir, mais ça peut embellir la vie. Ah ! exaltation, quand tu nous tiens ! J'ai pris du plaisir à lire ce texte, bien que le début soit un peu alambiqué.
Invité- Invité
Re: Avec mon coeur, je peux tout hurler
oui, très poétique, passionné, exalté : un enthousiasme communicatif !
Pour rester en cohérence avec les principes du texte, je laisse ici tomber la réalité de certaines constructions de phrases pour les laisser vagabonder dans la fantaisie ;-)
Pour rester en cohérence avec les principes du texte, je laisse ici tomber la réalité de certaines constructions de phrases pour les laisser vagabonder dans la fantaisie ;-)
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Avec mon coeur, je peux tout hurler
ouais, c'est un beau vertige, on tourne et tourne avec tes inventions et tes envolées
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Avec mon coeur, je peux tout hurler
Fougue de la jeunesse, Maldoror, Oh Maldoror !!!
Mais ça reste bien écrit (merci Isidore). Le truc c'est qu'on en sort un jour, pas forcément complétement ;-).
Mais ça reste bien écrit (merci Isidore). Le truc c'est qu'on en sort un jour, pas forcément complétement ;-).
Invité- Invité
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