Last love always dies

Un "vieux" qui s'accroche à une amourette comme un adolescent. Je ne sais pas vraiment si ce texte est triste. Il y a d'un côté un regain de vie malgré une peur latente de la mort, et de l'autre les petites souffrances qu'implique l'amour. Le thème est pas mal, par contre, j'ai eu la lecture un peu gênée par la forme, la ponctuation, la syntaxe parfois.

nous avons-nous aussi, de plus en plus accès au veuvage

Pourquoi ce tiret ?
Et si tu places une virgule avant "de plus en plus", alors il faut en mettre une après aussi.
Ou : "Nous avons, nous aussi, de plus en plus accès au veuvage."

nous comptons même parmi nos membres, bon nombre de jeunes retraités, seuls ou en couple.

Pareil, il faudrait une virgule avant "parmi" pour encadrer "parmi nos membres".

Et nous faisons la paire enlacés sur cette plage, vierge de monde, elle blottie car elle a froid, et elle me dit avoir besoins de ma chaleur.

Je placerais une virgule après "paire", pour encadrer "enlacés sur cette plage", et de sorte à expliciter le fait que "enlacés" ne se rapporte pas à "paire" mais à "nous".

Pour mieux les mêler, je lui propose même d’aller directement sur place, pour mieux appréhender le marché local, et obtenir ainsi les conditions favorablement extrêmes pour nos chers membres.

Extrêmement favorables ?

Ça fait drôle de nouveau de tourner autour du nombril de quelqu’un d’autre.

Je dirais : ça fait drôle de tourner de nouveau.

« Ce soir, mon amour, viens ce soir après minuit ».

Là, je ne sais pas, c'est peut-être volontaire pour montrer que le personnage n'est pas très à l'aise, mais si ça ne l'est pas, la répétition accroche.

Ouais, ça fait pas envie du tout du tout.
A tout prendre, je préfère le "I hope I die before I get old" de Pete Townshend.

En tout cas, c'est bien fichu, outre l'histoire, j'aime beaucoup le travail d'écriture, sur les nuances, les subtilités, l'ironie, les grincements que cela permet :
"Sinon j’obtiens d’importantes décotes sur du neuf, financées avec la caisse noire du club."
"nous avons-nous aussi, de plus en plus accès au veuvage"
"Comme quoi l’égalité des sexes devant la décrépitude est en bonne voie."

J'ai relevé quelques détails à revoir :

"elle vient juste d’acheter un appartement dans un des immeubles neufs, que la mairie a construit sur le terrain de l’ancienne conserverie." ("construits")
"Pour mieux les mêler, je lui propose même d’aller directement sur place, pour mieux appréhender le marché local,"

et le "nous avons-nous aussi" ci-dessus.

Une question qui me traverse l'esprit : y a t-il un double sens à cette chute "à deux balles" ?

Elle est tout mon univers désormais ; ça tombe bien je ne faisais que tourner autour de mon nombril depuis tant d’années.
Ça fait drôle de nouveau de tourner autour du nombril de quelqu’un d’autre.

Le texte sonne tellement vrai qu'on se demande s'il n'est pas autobiographique. :o)

elle vient juste d’acheter un appartement dans un des immeubles neufs, que la mairie a construit sur le terrain de l’ancienne conserverie.

Ça, c'est bien. Une ancienne conserverie pour des retraités. Que souhaiter de plus.

Qques tournures curieuses mais déjà relevées (et pis, l'auteur s'en est expliqué).
Toujours des pointes d'humour. Quelle imagination !

:-))) comme écrivait Janis : "Aseptans+47".

Malgré ma longue expérience, ils ne m'ont pas accepté encore au "club des joyeux lurons épicuriens". Tizef a usé de son droit de "véto" (il a vu que j'étais une sale bête, et que j'allais lui faire concurrence ;-) ).

J'ai une grande expérience de l'organisation des tombolas (dans un autre cadre), et j'ai eu, il y a quelques années, des membres de ma famille qui fréquentaient ces clubs.

Je doute d'arriver à l'âge tant convoité, et si cela était je suis trop "sauvage" et indépendant pour me faire à une quelconque organisation.

J'ai honte encore pour les répétitions, mais je les avais vues (et il y en a d'autres) et pour ces immeubles que la mairie a pourtant construits (ils auraient mieux fait de mettre des maisons qu'ils auraient construites).

Merci pour toutes ces lectures et la première que j'ai commentée sur le fil à des quoi ...

vivement le grand âge qu'on se tape des vieux !

sinon, c'est pas mal, cruel à souhait
la fin me laisse aussi dubitative

comme je disais à un autre, je commence souvent les textes par la fin, pour voir si ça me donne envie
avec les balles, j'ai cru qu'ils jouaient au flipper !

BRRRrrr
Ces jolies colonies de vacances me font froid dans le dos. Mais j'ai bien ri à l'évocation des travaux de confection auquels on n'a pas honte de se livrer pour récolter quelque argent.
Les rouleaux de PQ en dentelle etc...ça me rappelle les boites à bijoux en boites de camemberts ou les colliers de nouilles ou les tableaux de graines fort en vogue dans nos écoles maternelles... il y a un certain temps. Finalement à l'aube de la vie ou au crépuscule on aime se livrer à de menus travaux manuels pour montrer ses compétences artistiques et sa bonne volonté, on aime faire plaisir et décorer agréablement l'environnement des " en milieu de vie" qui du reste en général se retrouvent stupéfaits et sincérement épatés de tant de pertinence et d'impertinence dans l'offrande :-))

Bon la roulette russe c'est un autre genre d'occupation. C'est bien aussi. A un certain âge on n'a plus grand chose à craindre des jeux de hasard, faut dire, et un peu d'adrénaline ne doit pas être de refus .
(C'est marrant, pour une exo qui durait une semaine avec un épisode par jour à poster, j'avais créé un personnage de tueuse à gages qui par le plus grand des zazards se voyait confier un contrat sur la tête de son premier amour ! Pro mais toujours amoureuse tu vois le dilemne...alors...roulette russe...une balle dans le barillet à six coups.... six parties au maximum ...lui ne sait rien il ne l'a pas reconnue tant d'années après...elle décide qu'elle ne peut décider et qu'elle tirera sur lui et sur elle même alternativement...en autant de parties que le destin decidera parce qu'il faut bien que quelqu'un meure, elle a pas monté sa "petite entreprise" pour rien, et puisque first love never dies)

Bon comme d'hab c'est bien écrit, à part les menues coquilles qui ont déjà été relevées, j'apprécie les petites notes ironiques, la façon dont tu alternes les dialogues avec les descriptions et les réflexions intérieures, on ne s'ennuie pas une seconde, malgré quelques moments de perplexité.
Et ça me fait rire qu'on se foute de la gueule de mon exo :-)))

Jamais lu la même histoire sous ta plume, et ça me plaît.

La fin est un peu surprenante, comme arrêtée trop tôt. En tout cas, c'est bien vu !

c'est tendre, doux, glauque et un tantinet immoral. bref c'est comme souvent avec toi, excellent.

J'ai adoré le début, cette histoire de maison de retraite, de petites sous qui servent à ceci et cela... tout est très bien raconté, avec un mélange de détails et de sobriété qui apporte beaucoup au récit, notamment une distance un peu cruelle que j'aime bien et qui porte efficacement l'ensemble.
Arrive le voyage, l'amourette. Là, ça me paraît par moment un peu longuet, certaines parties pourraient être allégées afin de maintenir le rythme du début et aussi une part de mystère. Arrive la roulette russe où je retrouve avec plaisir la sobriété du début, ce qui boucle bien la boucle. Un agréable moment de lecture (et bravo pour le travail fourni).

Easter(Island) a écrit:A tout prendre, je préfère le "I hope I die before I get old" de Pete Townshend

Moi aussi. Je trouve cette phrase du "tourner autour du nombril de quelqu'un d'autre" tellement fabuleuse que je ne comprends pas pourquoi entrer dans ce jeu de roulettes russes. Les dialogues m'ont parus un peu faibles par endroits, en revanche la description de ce petit monde de retraités et de tombolas est chouette. Mais cette fin, si abrupte... Non, ça m'a laissé un arrière-goût un peu amer.