Le jour où François meurt
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Le jour où François meurt
Le soleil tombe comme une goutte d’encre et tout est éclaboussé d’ombre
Le jour où François meurt
J’aurais aimé que jamais tu ne connaisses la douleur
Et j’entends cet enfant qui pleure au fond de toi souvent
Maman
Des larmes d’enfants des colères d’enfants des fantômes enfermés
Dans les yeux des adultes
On lutte et l’on essaie d’oublier mais l’on sait que ça ne part jamais
Le soleil tombe comme une goutte d’encre et tout est éclaboussé d’ombre
Le jour où François meurt
Voilà son histoire
Elle commence au début du soir
Des soirs de fête et des soirs libres où les grands s’en vont
Loin de leurs enfants
Manger au restaurant
Ou bien chez des amis
S’enivrer légèrement
Vivre
François s’est préparé, il a mis sa plus jolie veste mais il ne peut pas s’en aller
Sans embrasser ses trois filles
L’ainée l’embrasse comme tous les soirs
La petite est bien trop petite elle s’aperçoit à peine qu’il part
Et c’est sa fille cadette la dernière qu’il va voir
Le soleil tombe comme une goutte d’encre et tout est éclaboussé d’ombre
Le jour où François meurt
Quand il pousse la porte
Elle ne le regarde pas entrer
Plus tôt dans la journée ils se sont disputés
Et maintenant elle boude en ce début de soirée
Ce moment d’après les disputes où l’amour ne sait pas
Comment revenir
Où les regards n’ont pas assez de la maison pour s’enfuir
Où l’on traîne dans les coins des fenêtres
Son mal-être
Voilà une maison
Il y a quarante ans
Et une petite fille qui s’est promise de ne plus parler à son père
C’est un caprice d’enfant
Qui eût lieu voici quarante ans
De ceux qu’on oublie
Normalement
François est entré dans la chambre et elle ne l’a pas regardé
Il a voulu l’embrasser
La serrer dans ses bras
Et elle l’a repoussé
J’aurais aimé que jamais tu ne connaisses la douleur
Et j’entends cet enfant qui pleure au fond de toi souvent maman
Des larmes d’enfants des colères d’enfants des fantômes enfermés
Dans les yeux des adultes
On lutte et l’on essaie d’oublier mais l’on sait que ça ne part jamais
François a refermé la porte de la chambre
Deux heures plus tard au bord d’une nationale François meurt dans les bras de sa femme d’une rupture d’anévrisme
Mon dieu voici peut-être ma seule prière sincère
Mon dieu je demande un miracle
Laissez redescendre François
Laissez-le rentrer dans la chambre
Où ma mère l’attend encore
Qu’il lui pardonne si bien
Qu’elle voit qu’il n’y a rien
Non rien à pardonner
Et qu’il lui dise qu’il sait
De chaque fibre de son corps
À quelle point sa fille l’aime
Dans les disputes tout le temps
Inconditionnellement
Dis lui qu’elle est une belle personne
François
Dis lui qu’elle est une belle personne
François
François
François
S’il te plaît parles-moi
S’il te plaît réponds-moi
François
Mais François est bien mort
François est décédé
Et Dieu dans son palais
N’a pas le téléphone
Ma prière est tombée
Et les nuages au ciel
Ressemblent à deux ailes
Oubliées au soleil
Le soleil tombe comme une goutte d’encre et tout est éclaboussé d’ombre
Le jour où François meurt
Il fait nuit
Le jour où François meurt
J’aurais aimé que jamais tu ne connaisses la douleur
Et j’entends cet enfant qui pleure au fond de toi souvent
Maman
Des larmes d’enfants des colères d’enfants des fantômes enfermés
Dans les yeux des adultes
On lutte et l’on essaie d’oublier mais l’on sait que ça ne part jamais
Le soleil tombe comme une goutte d’encre et tout est éclaboussé d’ombre
Le jour où François meurt
Voilà son histoire
Elle commence au début du soir
Des soirs de fête et des soirs libres où les grands s’en vont
Loin de leurs enfants
Manger au restaurant
Ou bien chez des amis
S’enivrer légèrement
Vivre
François s’est préparé, il a mis sa plus jolie veste mais il ne peut pas s’en aller
Sans embrasser ses trois filles
L’ainée l’embrasse comme tous les soirs
La petite est bien trop petite elle s’aperçoit à peine qu’il part
Et c’est sa fille cadette la dernière qu’il va voir
Le soleil tombe comme une goutte d’encre et tout est éclaboussé d’ombre
Le jour où François meurt
Quand il pousse la porte
Elle ne le regarde pas entrer
Plus tôt dans la journée ils se sont disputés
Et maintenant elle boude en ce début de soirée
Ce moment d’après les disputes où l’amour ne sait pas
Comment revenir
Où les regards n’ont pas assez de la maison pour s’enfuir
Où l’on traîne dans les coins des fenêtres
Son mal-être
Voilà une maison
Il y a quarante ans
Et une petite fille qui s’est promise de ne plus parler à son père
C’est un caprice d’enfant
Qui eût lieu voici quarante ans
De ceux qu’on oublie
Normalement
François est entré dans la chambre et elle ne l’a pas regardé
Il a voulu l’embrasser
La serrer dans ses bras
Et elle l’a repoussé
J’aurais aimé que jamais tu ne connaisses la douleur
Et j’entends cet enfant qui pleure au fond de toi souvent maman
Des larmes d’enfants des colères d’enfants des fantômes enfermés
Dans les yeux des adultes
On lutte et l’on essaie d’oublier mais l’on sait que ça ne part jamais
François a refermé la porte de la chambre
Deux heures plus tard au bord d’une nationale François meurt dans les bras de sa femme d’une rupture d’anévrisme
Mon dieu voici peut-être ma seule prière sincère
Mon dieu je demande un miracle
Laissez redescendre François
Laissez-le rentrer dans la chambre
Où ma mère l’attend encore
Qu’il lui pardonne si bien
Qu’elle voit qu’il n’y a rien
Non rien à pardonner
Et qu’il lui dise qu’il sait
De chaque fibre de son corps
À quelle point sa fille l’aime
Dans les disputes tout le temps
Inconditionnellement
Dis lui qu’elle est une belle personne
François
Dis lui qu’elle est une belle personne
François
François
François
S’il te plaît parles-moi
S’il te plaît réponds-moi
François
Mais François est bien mort
François est décédé
Et Dieu dans son palais
N’a pas le téléphone
Ma prière est tombée
Et les nuages au ciel
Ressemblent à deux ailes
Oubliées au soleil
Le soleil tombe comme une goutte d’encre et tout est éclaboussé d’ombre
Le jour où François meurt
Il fait nuit
pachyderme- Nombre de messages : 72
Age : 37
Date d'inscription : 10/12/2011
Re: Le jour où François meurt
je sais que j'ai déjà publié un poème cette semaine mais je porte ce texte depuis trop longtemps, je l'ai enfin fini j'ai besoin de le partager, en comptant sur votre compréhension, merci d'avance
< D'accord, on le laisse, visible, mais disponible aux commentaires seulement la semaine prochaine.
La Modération >
.
< D'accord, on le laisse, visible, mais disponible aux commentaires seulement la semaine prochaine.
La Modération >
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pachyderme- Nombre de messages : 72
Age : 37
Date d'inscription : 10/12/2011
Re: Le jour où François meurt
C'est profondément émouvant.
Formellement, je supprimerais le dernier vers qui n'ajoute rien pour rester sur le leitmotiv Le jour ou François meurt Je trouve très fort ce présent : on aurait eu tendance à dire le jour où François est mort, et non : c'est le jour où François meurt, il meurt indéfiniment, comme le ressent sans doute sa fille qui n'arrive pas à se pardonner de ne l'avoir pas embrassé ce jour-là...
Bravo Pachyderme : à quelques broutilles près, ce texte est une réussite par ce qu'il parvient à véhiculer.
Formellement, je supprimerais le dernier vers qui n'ajoute rien pour rester sur le leitmotiv Le jour ou François meurt Je trouve très fort ce présent : on aurait eu tendance à dire le jour où François est mort, et non : c'est le jour où François meurt, il meurt indéfiniment, comme le ressent sans doute sa fille qui n'arrive pas à se pardonner de ne l'avoir pas embrassé ce jour-là...
Bravo Pachyderme : à quelques broutilles près, ce texte est une réussite par ce qu'il parvient à véhiculer.
Invité- Invité
Re: Le jour où François meurt
C'est sensible et ça m'a touchée.
Des larmes d’enfants des colères d’enfants des fantômes enfermés
Dans les yeux des adultes
j'aime bien ça, avec cette sonorité des fantômes enfermés
Des larmes d’enfants des colères d’enfants des fantômes enfermés
Dans les yeux des adultes
j'aime bien ça, avec cette sonorité des fantômes enfermés
Re: Le jour où François meurt
Difficile de critiquer un texte où visiblement l'auteur a mis tout son cœur et dont les faits semblent véridiques. La charge émotionnelle est vivace et le risque est grand de blesser une sensibilité. Néanmoins, en postant sur un site littéraire vous vous exposez à d'inévitables remarques.
Ainsi ma première réflexion est que ce texte n'a rien à voir avec de la poésie. Vous vous contentez de retranscrire des évènements du passé sans user des conventions en vigueur pour atteindre une expression poétique. Pas de métaphores, d'allusions, d'images implicites ou de sous-entendus, sans parler d'absence totale de prosodie. Ce texte, qui n'est pas non plus de la poésie libre pour les raisons citées, aurait à mon avis dû être posté en prose. La douleur exprimée n'est pas un argument suffisant pour se réclamer de la poésie.
Deuxièmement et sauf votre respect, c'est beaucoup trop larmoyant. Vous en faites des tonnes pour apitoyer le lecteur. On est dans une surenchère dramatique ( "François, François, François, etc.") qui finit par déranger, voire agacer. Personnellement j'aurais apprécié plus de retenue.
Comprenez bien que je ne remets pas en cause votre chagrin mais la manière de le traduire que je trouve excessif, trop démonstratif.
Ainsi ma première réflexion est que ce texte n'a rien à voir avec de la poésie. Vous vous contentez de retranscrire des évènements du passé sans user des conventions en vigueur pour atteindre une expression poétique. Pas de métaphores, d'allusions, d'images implicites ou de sous-entendus, sans parler d'absence totale de prosodie. Ce texte, qui n'est pas non plus de la poésie libre pour les raisons citées, aurait à mon avis dû être posté en prose. La douleur exprimée n'est pas un argument suffisant pour se réclamer de la poésie.
Deuxièmement et sauf votre respect, c'est beaucoup trop larmoyant. Vous en faites des tonnes pour apitoyer le lecteur. On est dans une surenchère dramatique ( "François, François, François, etc.") qui finit par déranger, voire agacer. Personnellement j'aurais apprécié plus de retenue.
Comprenez bien que je ne remets pas en cause votre chagrin mais la manière de le traduire que je trouve excessif, trop démonstratif.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Le jour où François meurt
Fautes : excessive, démonstrative
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Le jour où François meurt
La rigueur toute militaire de Jano le porte à ne réagir qu'à la testostérone, Pachyderme. Il a beaucoup de mal à discerner entre sécheresse et retenue et craint tellement qu'une larme fasse peu viril qu'il est incapable de se laisser aller à apprécier un texte sensible. Dommage pour lui.
Invité- Invité
Re: Le jour où François meurt
Le genre est difficile. Le lecteur peut se sentir pris en otage et sommé de compatir comme sur un autre texte posté récemment sur ce même forum.
Ici il n'en est rien.
La simplicité du texte est à la hauteur de l'émotion. Nulle recherche, nul pathos, nulle emphase.
Je dispose encore d'une bonne réserve de testostérone. Mais je ne vois pas en quoi elle pourrait m'empêcher de trouver ce poème en prose très émouvant.
Ici il n'en est rien.
La simplicité du texte est à la hauteur de l'émotion. Nulle recherche, nul pathos, nulle emphase.
Je dispose encore d'une bonne réserve de testostérone. Mais je ne vois pas en quoi elle pourrait m'empêcher de trouver ce poème en prose très émouvant.
Invité- Invité
Re: Le jour où François meurt
Je viens juste donner mon assentiment au choix du présent dans "le jour où François meurt". Cela donne énormément de force, de présence à ce que raconte le texte.
En un mot, c'est efficace, mieux, habile. Et contribue fortement à l'émotion ressentie qui ne relève pas du pathos mais bien plutôt du constat impuissant, d'une évidence universelle.
Bravo (si l'on peut se permettre).
En un mot, c'est efficace, mieux, habile. Et contribue fortement à l'émotion ressentie qui ne relève pas du pathos mais bien plutôt du constat impuissant, d'une évidence universelle.
Bravo (si l'on peut se permettre).
Invité- Invité
Re: Le jour où François meurt
D'abord, comme d'hab, c'est l'auteur qui décrète ce qui est poésie ou pas (ou alors il faut que le lecteur émérite se fende d'une définition absolue et mathématique de ce qui est poésie : crise d’hémorroïdes assurée).
Ici, comme l'auteur l'a voulu, c'est de la poésie, de la bonne, celle qui surprend l'émotion sans trop en faire.
Ici, comme l'auteur l'a voulu, c'est de la poésie, de la bonne, celle qui surprend l'émotion sans trop en faire.
Invité- Invité
Re: Le jour où François meurt
Coline Dé a dit l'essentiel, je partage ses notations. Pour la poésie je me suis fait la réflexion (et me la fais encore). Je me permettrais donc de contester qu'il suffise que l'auteur, ce thaumaturge que notre époque du moi surdimensionné pare de toutes les raisons et vertus et omnipotences qu'on a retiré aux dieux, déclare que c'en est pour que c'en soit...
Je partage l'interrogation de Jano même si le ton sentencieux en provenance d'Oniris m'insupporte foncièrement.
En conclusion je trouve ce texte excellent (aux remarques de Coline près) mais ne le considère pas comme poésie. Il relève de la prose, il lui manque des rythmes, des musicalités, des farces littéraires et sonores. Qu'en pense Prunier ?
Par ailleurs ce n'est pas ma faute si de nos jours la prose se sent le plus souvent obligée de ressembler à du polar ou à du grunge: elle est en réalité bien plus vaste et accueillante que cela. Mais je peux comprendre que pour des raisons de visibilité ou de cette domination polaro-grungy un auteur ne se sente pas d'y glisser du sentiment. Pourtant la prose est bien un domaine d'excellence du moi, non?
Je partage l'interrogation de Jano même si le ton sentencieux en provenance d'Oniris m'insupporte foncièrement.
En conclusion je trouve ce texte excellent (aux remarques de Coline près) mais ne le considère pas comme poésie. Il relève de la prose, il lui manque des rythmes, des musicalités, des farces littéraires et sonores. Qu'en pense Prunier ?
Par ailleurs ce n'est pas ma faute si de nos jours la prose se sent le plus souvent obligée de ressembler à du polar ou à du grunge: elle est en réalité bien plus vaste et accueillante que cela. Mais je peux comprendre que pour des raisons de visibilité ou de cette domination polaro-grungy un auteur ne se sente pas d'y glisser du sentiment. Pourtant la prose est bien un domaine d'excellence du moi, non?
Re: Le jour où François meurt
alors mon critère est très faible mais je le dis c'est plus honnête, c'est l'oralité. Du moment qu'on a envie de se le lire à haute voix pour moi c'est de la poésie, d'ailleurs quand je lis un roman, si un passage m'interpelle, je m'arrête et je le lis à haute voix, voilà, c'est le moment poétique! je sais que cet argument est très con mais ce texte je l'ai écris pour qu'il soit lu à haute voix, donc je l'ai classé en poésie...
après pourquoi vous dites qu'il n'y a pas de métaphore ? tout le texte est fondé sur le passage du jour à la nuit, métaphore du passage de la vie à la mort et du bonheur au malheur, elle est peut-être trop évidente pour être vue...
je voudrais dire aussi que je ne pleure jamais dans la vie, et je crois que c'est pour ça que j'aime l'art, il raconte quelque chose de triste et l'on pleure, quelque chose de drôle, et l'on rit. j'ai longtemps hésité à écrire ce texte parce que je voulais pas être un manipulateur d'émotion, faire pleurer, ni parler de mon chagrin ou de mon ego, si ça donne cette impression alors j'ai raté mon texte, je voulais raconter un deuil qui ne se fait pas et qui se transmet jusqu'à un fils, j'ai essayé de rendre un équivalent littéraire de cette tristesse, je crois être honnête en disant que j'ai voulu écrire ce texte pour la souffrance de quelqu'un d'autre et non pour la mienne. bon dieu que ce message est long!
après pourquoi vous dites qu'il n'y a pas de métaphore ? tout le texte est fondé sur le passage du jour à la nuit, métaphore du passage de la vie à la mort et du bonheur au malheur, elle est peut-être trop évidente pour être vue...
je voudrais dire aussi que je ne pleure jamais dans la vie, et je crois que c'est pour ça que j'aime l'art, il raconte quelque chose de triste et l'on pleure, quelque chose de drôle, et l'on rit. j'ai longtemps hésité à écrire ce texte parce que je voulais pas être un manipulateur d'émotion, faire pleurer, ni parler de mon chagrin ou de mon ego, si ça donne cette impression alors j'ai raté mon texte, je voulais raconter un deuil qui ne se fait pas et qui se transmet jusqu'à un fils, j'ai essayé de rendre un équivalent littéraire de cette tristesse, je crois être honnête en disant que j'ai voulu écrire ce texte pour la souffrance de quelqu'un d'autre et non pour la mienne. bon dieu que ce message est long!
pachyderme- Nombre de messages : 72
Age : 37
Date d'inscription : 10/12/2011
Re: Le jour où François meurt
Pachyderme, bonjour
Le critère de l'oralité ne me paraît pas si faible. De même que le texte est fort. Après la discussion sur la prose et la poésie est plutôt accessoire convenons-en. Merci pour ce texte et son humanité.
Le critère de l'oralité ne me paraît pas si faible. De même que le texte est fort. Après la discussion sur la prose et la poésie est plutôt accessoire convenons-en. Merci pour ce texte et son humanité.
Re: Le jour où François meurt
La forme choisie convient parfaitement au sujet.
La prose me semble bien plus apte à exprimer les émotions que les vers. Avec ceux-ci, qu'ils soient libres ou classiques, on recherche une esthétique qui serait ici tout à fait incongrue.
La prose me semble bien plus apte à exprimer les émotions que les vers. Avec ceux-ci, qu'ils soient libres ou classiques, on recherche une esthétique qui serait ici tout à fait incongrue.
Invité- Invité
Re: Le jour où François meurt
Ce n'est pas vraiment de la prose dans le sens où les retours à la ligne ont une énorme importance.
On accorde sa respiration aux propositions visuelles et le rytme nait de cette scansion particulière, de cette prise de sens orchestrée
La différence souvent entre la prose et la poésie, c'est la musique.
J'apprécie beaucoup cette musique et cette poésie dans ce texte
On accorde sa respiration aux propositions visuelles et le rytme nait de cette scansion particulière, de cette prise de sens orchestrée
La différence souvent entre la prose et la poésie, c'est la musique.
J'apprécie beaucoup cette musique et cette poésie dans ce texte
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Le jour où François meurt
J'ai été touchée par la force de ce texte et son côté incantatoire. Je le trouve équilibré justement, pas trop gluant, sincère ou pas qu'importe? Biographique ou pas qu' importe? Il fait mouche et le thème du deuil trans-génération est bien délicat.
Mon seul petit bémol serait pour cette strophe
Mais François est bien mort
François est décédé
Et Dieu dans son palais
N’a pas le téléphone
Ma prière est tombée
dont la tonalité malicieuse, aux accents prévertiens, a perturbé l'ambiance.
Mon seul petit bémol serait pour cette strophe
Mais François est bien mort
François est décédé
Et Dieu dans son palais
N’a pas le téléphone
Ma prière est tombée
dont la tonalité malicieuse, aux accents prévertiens, a perturbé l'ambiance.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Le jour où François meurt
Comme certains l'ont souligné Pachyderme, mes critiques peuvent être vécues comme sévères ou cassantes, voire "sentencieuses". C'est possible, je suis un lecteur exigeant avec les autres et avec moi-même. J'exprime avec sincérité ce que je ressens et essaie de le développer sans langue de bois. Jamais je ne m'attaque à l'écrivain mais uniquement à son œuvre.
Libre à mes détracteurs de m'affubler de tous les noms d'oiseaux ...
Je suis donc heureux que vous réagissiez sans amertume ni haine en nous précisant votre concept "d'oralité" en littérature. C'est un terme intéressant, un peu flou néanmoins, qui mériterait un débat sur un autre fil. Quant à la qualité de votre texte, un large consensus plaide en sa faveur, non ?
À vous lire.
Libre à mes détracteurs de m'affubler de tous les noms d'oiseaux ...
Je suis donc heureux que vous réagissiez sans amertume ni haine en nous précisant votre concept "d'oralité" en littérature. C'est un terme intéressant, un peu flou néanmoins, qui mériterait un débat sur un autre fil. Quant à la qualité de votre texte, un large consensus plaide en sa faveur, non ?
À vous lire.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Le jour où François meurt
Quelle merveille... vraiment. Je suis absolument et délicieusement touché par ce texte. Que je lis et relis cherchant une certaine disposition, un angle de lecture qui m'offrirait le droit à l'aussi simple à l!aussi simplement beau. Merci, vieux. Et garde ce côté art brut.
Re: Le jour où François meurt
Je viens de le lire.. Juste!
Le jour où François meurt... Oui cette mort qui passe en boucle... Dans la tête de sa fille..
Toujours présente...
La mort de François.
Le jour où François meurt... Oui cette mort qui passe en boucle... Dans la tête de sa fille..
Toujours présente...
La mort de François.
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 81
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
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