FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts

Bon, nous avons quelque chose ici, un début de quelque chose du moins... je vois ce texte, justement, comme des dizaines de petites pierres précieuses qui se détacheraient d'un collier et voleraient dans tous les sens. Rassemble-moi toutes ces pierres et on en reparlera. ;-)

Hommes et femmes


Les hommes qui pensent
les hommes qui fument
méditent
et les femmes qui s'inquiètent.

Les hommes qui clopent
les hommes qui dansent
s'illuminent
et les femmes qui s'allument.

Les hommes qui charment
les hommes qui clignent
et attisent
les femmes se referment.

Les hommes qui chantent
les hommes qui dorment
et respirent
les femmes se blottissent.

Les enfants naissent en rêve,

à l'immédiat.

Ils seront femmes ou hommes.
.
.
.

pandaworks a écrit:Hommes et femmes


Les hommes qui pensent
les hommes qui fument
méditent
et les femmes qui s'inquiètent.

Les hommes qui clopent
les hommes qui dansent
s'illuminent
et les femmes qui s'allument.

Les hommes qui charment
les hommes qui clignent
et attisent
les femmes se referment.

Les hommes qui chantent
les hommes qui dorment
et respirent
les femmes se blottissent.

Les enfants naissent en rêve,

à l'immédiat.

Ils seront femmes ou hommes.
.
.
.

j'aime beaucoup. Ce texte révèlent bien que les femmes sont complémentaires aux hommes et vice-versa. Que ferait-on sans eux et eux sans nous? c'est un bien joli texte, bien tourné. merci pour ce bon moment!

Poème à l'apostrophe.


Les
c'que , c'qu'on
moins abscons
les
c'qui, c'quand
moins absents
les
c'qu'au, c'qu'où

ça secoue

les temps tout l'temps
qu'ça fait du bien au vent
ça fait voler les plumes
ça fait voler dans les plumes
ça fait voler la plume
ça fait voiler la plume
ça fait voilier en prime
ça fait compter pour des prunes
ça fait chavirer le temps.

Les
c'que , c'qu'on
moins abscons
les
c'qui, c'quand
moins absents
les
c'qu'au, c'qu'où

ça secoue.

Superbe Panda! :-)

Bien joué !
J'adore !
Content de t'avoir inspiré Chako !!

BRAVO !!!

Ha, d'être fauché en plein vol pour toujours. Et ne jamais s'en remettre. Remettre çà. Reboucher les cœurs gravés sur les écorces avec de la pâte à bois. Et en faire un autre à coté. Se croire Apollon mais ressembler à un gros tas. S'imaginer Émile Zola, voilà. N'avoir que ça à foutre. Se placer au centre. Se dynamiter et regarder les éclats. Il passera bien quelqu'un pour balayer d'un cœur sage, l'homme est fondamentalement bon, surtout s'il a une paire de miches. Se croire Napoléon mais ne diriger que ses pas, se croire Champollion mais ne rien capter. Alors, monter le volume, taper sa tête sur une enclume. Boire à la santé de la lune. Se voir comme un con, et recevoir, l'absolution sur la tête, de je ne sais quel prêtre imaginaire.

C'est gras, comme quoi, pour ce qui est de l'habit et du moine…

Tu sais, des épaules je n'en ai qu'une. Alors j'écoute ce morceau de secret Garden joué sur ce piano désaccordé et je s'en suis heureux. Tu sais, des amours je n'en ai qu'un. Alors j'écoute les cordes qui vibrent sur toute leur longueur après avoir été frappées des marteaux. C'est ça qu'est bien. J'imagine sans peine la joie qui se dégage de la soliste de petite maison de banlieue de Saigon.

Elle te plairait aussi.

Et parce que des épaules, je n'en ai qu'une, je la garde tiède comme ça. Je revois tout depuis le début, toi nue en pull-over, les charbons déposés sur les rebords des fenêtres et tes dents grises. Assis entre les deux lits jumeaux, notre vie avait commencé. Je n'ai rien d'autre à me souvenir, si, peut-être le lourd pardessus qui ne te quittait pas, j'aurais voulu être lui. J'avais voulu être lui tellement que je le suis devenu. On achève bien les rêves avec un peu de force.

Tu sais, des épaules, je n'en ai qu'une. Alors j'écoute un piano désaccordé, parce qu' il te plairait.

Tu me plais Panda, toi, ta prose.

encore un petit patchwork ? des phrases, des "idées" qui se suivent sans s'enchaîner, je ne comprends pas grand chose, en tout cas pas l'objectif de tout ça

et puis, tu nous dis un peu qui tu es, svp, dans le fil du haut "présentez-vous", ce serait sympa ;-)

Comme d'habitude avec ce genre de texte, c'est sûrement significatif pour qui l'a écrit, moins, beaucoup moins pour le lecteur même bon public...

c'est profond Panda ce que tu écrits. J'aime bien ce genre .
Je crois que c'est vraiment l'écriture tout simplement ....

Pourquoi chercher des rimes, des constructions complexes, des folies d'architectures verbales géométriques? La poésie n'a pas besoin de tout ça. La poésie c'est aussi et surtout la simplicité. La fraîcheur et la spontanéité du beau. Comme l'envol d'un papillon, comme un lever de lune, comme un premier baiser, comme la prose d'un panda.

J'adore lire vos merveilles =)

C'est le premier texte que je poste ...

Coiffée d'un crayon à papier, elle ère sur les quais de gares, munie d'un petit carnet gris qui ne la quitte jamais. Personne ne la connaît vraiment. On sait juste qu'elle est là souvent. Très souvent. Certains la supposent étudiante, d'autres s'imaginent qu'elle est à la rue. Assise sur le sol, elle peint les rires et raconte les sourires qu'elle ne voit pas. La gare n'est autre qu'une masse de regards épuisés par la solitude. Mais elle aime réinventer ce lieu où elle passe le plus clair de son temps. Pourquoi faut-il que tout colle à la réalité ? Elle se plaît à inventer des réponses aux regards perdus qui l'effleurent par hasard. Elle est celle à qui on demande. Une direction. L'heure. Une cigarette. Elle fige sur papier le futile autant que l'important, persuadée que sans ces petites choses anodines sont l'essence même du bonheur.
Lorsque la foule déserte les lieux c’est un peu d’elle qui s’en va. Alors elle feuillette son petit carnet et sourit dans l’obscurité.

Jolie description Lull. ça pourrait être le début d'un récit plus long ... ça donne envie d'en savoir plus...

Merci ... Le problème avec moi c'est que j'ai des tonnes de "débuts" comme ça ... mais j'ai du mal à garder un personnage longtemps ...

La nuit joue les chefs d’orchestre et les notes de pluie se déroulent en symphonie. Les paupières closes, elle observe les secondes que le temps avale lentement. Le sommeil se fait désirer, Morphée semble vouloir résister à l’accueillir dans ses bras. Elle compte les silences et sourit aux minutes qui n’existent encore que dans son imagination. Elle tremble. Trop de vie et d’envies dans ce cœur épuisé d’avoir trop espéré. La nature se couche sous les pleurs acides du ciel. Et pourtant. Elle pense, pense et dépense ses heures à cimenter ses souvenirs fragiles d’un peu de bonheur.
Le matin glacé la sort de ses envolées. Un avant-goût d’été vagabonde entre ses vêtements à peines pliés. Un juillet qui lui laisse entrevoir qu’elle pourrait oublier. Même si certains doutent trouvent toujours le moyens de se tasser au fond de nos valises.

A double tour les regrets.

C'est exactement la que se joue l'essentiel. Concentrer la litterature dans le descriptif, le faire, et le faire encore, c'est depenser son energie quasiment pour rien. Il faut faire vivre le tout. Merci cependant pour tes deux textes. Leur lecture est agreable.

Je suis totalement d'accord ... d'ailleurs je m'exerce à le faire ...

Serions nous à l'âge du faire ?
Une impasse ou un tremplin ?
Oserions-nous passer le Cap de ne rien faire ?
Je vais demander conseil à un maître.

ce texte est une bête
ce texte est une façon bête
ce texte est une unique bête
ce texte est une sous bête
ce texte est une forme bête
ce texte est une distraction bête
ce texte est une à bête
ce texte est une la bête
ce texte est une lecture bête
ce texte est une durant bête
ce texte est une laquelle bête
ce texte est une bête
ce texte est une bonne bête
ce texte est une seconde bête
ce texte est une passe bête
ce texte est une lente bête

Les vers alexandrins gardent ils les ombres
De la poétique des quatres éléments
Que Bachelard, alchimiste fou, veut fondre
En rêverie lucide ? Combat de savants.

Dans le nacre des petits matins frais
Monique, aux guenilles sans âge,
Se dirige vers le haut du chemin.

D’un pas lent, mesuré,
Elle s’agrippe en soufflant
Au bâton qui la tient.

Elle s’arrête un moment
Écoute le silence .
Tout est là.

L’identique paysage
Repose devant elle,
Présent.

C’est l’heure de sa vie
Où renaît son envie
De revoir demain
Ce qui est beau
Aujourd’hui…

C’est une épave en sieste
Qui gît dans la baignoire
C’est sa coque que caresse
Le pervers petit canard

jonjon21 a écrit:C’est une épave en sieste
Qui gît dans la baignoire
C’est sa coque que caresse
Le pervers petit canard

torride !
:-)))

Parmi toutes ses amies, celle qu'elle préférait et distinguait le plus était une jeune dame. Il y avait entre elles une sorte de lien raffiné, un de ces liens qui peuvent naître parfois quand se rencontrent 2 caractères souvent complétement opposés l'un à l'autre, mais desquels l'un est plus sévère, plus profond et plus pur que l'autre, alors que cet autre, empli d'une haute humilité, se juge lui-même et se soumet amoureusement à lui, enfermant, comme un bonheur, son amitié au fond même de son âme.

le "deux" écrit en chiffre m'a gêné. oui, je fais ma chochotte

pourtant j'imagine que cette particularité à une importance dans ton texte (?).

Plume Blanche, sauf avis contraire de ta part, ce texte sera prochainement déplacé dans le fil réservé aux textes courts (ici).

Krystelle a écrit:Plume Blanche, sauf avis contraire de ta part, ce texte sera prochainement déplacé dans le fil réservé aux textes courts (ici).

zut, c'est juste ça que je voulais lui dire, histoire de m'exercer parce que je crois que maintenant je sais faire ;-)
mais tu le dis si bien
je te laisse faire
je me prends le prochain dissident, dac ? :-))

mentor a écrit:je me prends le prochain dissident, dac ? :-))

Ok d'ac :-)

milo a écrit:le "deux" écrit en chiffre m'a gêné. oui, je fais ma chochotte

pourtant j'imagine que cette particularité à une importance dans ton texte (?).

je crois que dans un texte, à moins d'un truc sur l'économie ou quelque chose de technique, on écrit toujours les nombres et les chiffres en toutes lettres
et il me semble qu'ici il faudrait vraiment écrire DEUX

Krystelle a écrit:

mentor a écrit:je me prends le prochain dissident, dac ? :-))

Ok d'ac :-)

merci ! ;-)

mentor a écrit:

milo a écrit:le "deux" écrit en chiffre m'a gêné. oui, je fais ma chochotte

pourtant j'imagine que cette particularité à une importance dans ton texte (?).

je crois que dans un texte, à moins d'un truc sur l'économie ou quelque chose de technique, on écrit toujours les nombres et les chiffres en toutes lettres
et il me semble qu'ici il faudrait vraiment écrire DEUX

Réginelle nous avait très bien expliqué la règle une fois, dans ce fil (post de 12h43)

- en lettres pour l'âge, la durée, les quantités (cent personnes - mais pas pour les mesures qui s'écrivent en chiffres)
- en chiffres (arabes) pour les mesures, (1 000 kW), les sommes (1 000 €), les adresses, (26, rue du Pic) les dates (16 mars 2008) l'heure (11 h 37) les pourcentages et les numérotations (article 2222)
- en chiffres romains : les siècles (XXIe siècle), les lignées et assimilés (la XIXe dynastie, Louis XI, le Xe congrès) ainsi que les armées et les régions militaires.

honte sur moi, j'avais pas lu !
;-)

Ok Krystelle. Je mets quand même une suite pour plus de compréhension dans la description:

C'est alors que commence ce tendre et noble raffinement dans les rapports de ces caractères: l'amour et la condescendance d'un côté, l'amour et le respect de l'autre, un respect qui touche à une espèce de peur, voire une crainte pour soi-même aux yeux de celui à qui l'on tient si fort, et un désir jaloux, avide, de s'approcher toujours plus de son coeur.
Les deux amies avaient le même âge, mais il y avait entre elles une différence incalculable, à commencer par la beauté.
Mme M... était extrêmement belle, mais il y avait dans sa beauté quelque chose de particulier qui la séparait de la foule de toutes les jolies femmes: il y avait quelque chose dans son visage qui attirait tout de suite toutes les sympathies chez tous ceux qui la rencontraient. Il y a ainsi de ces visages heureux. Auprès d'elle, c'était comme si chacun se sentait mieux, comme plus libre, comme plus au chaud et, pourtant, ses grands yeux tristes, emplis de flamme et de force, avaient un regard timide et inquiet, qui semblait pris comme d'une peur constante de quelque chose d'hostile et de terrible.

mentor a écrit:

milo a écrit:le "deux" écrit en chiffre m'a gêné. oui, je fais ma chochotte

pourtant j'imagine que cette particularité à une importance dans ton texte (?).

je crois que dans un texte, à moins d'un truc sur l'économie ou quelque chose de technique, on écrit toujours les nombres et les chiffres en toutes lettres
et il me semble qu'ici il faudrait vraiment écrire DEUX

Autant pour moi, prise par le temps je n'ai pas fait attention. Désolée.