textes courts (et tristes) en écriture libre
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textes courts (et tristes) en écriture libre
Dieu
Mon dieu, tu n’écoutes qu’avec ton oreille valide, je sais ce qui est arrivé a l’autre moi, tu me trouves vulgaire bon dieu des éternités, tu voles sur des ailes de verre brisé, tu tranches plutôt que tu frôles, tes ballades sont mortelles, je te veux sur ton nuage, loin de moi, plus haut que moi mais inutile aussi, moi je crie et je dors, toi tu me pleures dessus, je ne sais pas, mais tu es muet aussi, tu es aveugle aussi, parce que les vieilles dames crèvent aussi et que tu les prends, alors qu’elle sont moches et fripées, qu’elles ne sont aimées que de rares hommes qui peuvent y regarder sans flancher. Si tu aimes à soulever les plis, revois ceux de ton esprit, trop tortueux pour moi, j’ai pourtant essayé de te séduire, mais de dégoût en rejet, je ne pense plus qu’a éviter de te voir trop tôt et te contrarier.
Mélancolie
C’est parfait, j’ai comme un trou dans le crâne, qui vrille dans mon cerveau comme s’il était tout frais, et pas encore cicatrisé après 5 ans d’amour de toi. J’ai l’impression de te voir comme avant, encore inaccessible, pas encore découvert dans ton intégralité crue. J’aimerais toujours t’observer plus profondément, j’ai peur de m’habituer au tout de toi que je connais, a force de trop de transparence. Je te retenu quelques mystères, pour alimenter ton désir, moi je n’ai plus rien de toi que ma propre passion, même si elle ne fait pas mine de s’estomper. J’ai quelques instants morbides ou je voudrais du mal dans cette vie chienne trop bonne pour nous. Des moments ou j’aimerais faire partout où ça fait mal, ce qu’il faut pour me sentir vivant. Je suis dans mon salon froid et morne parce que le reste de la maison profite trop du pénétrant soleil et que j’ai l’humeur de mon corps, mortel, et de ma tête, soumise prisonnière. Comme dans tes dessins imprimés sur tes t-shirts, bien à toi mais qui ne reflètent pas ta personnalité, plutôt la mienne peut-être, avec un crâne psychédélique de politicien, ouvert et déversant sa bile volubile, des arbres épineux trouant de rêveries colorées, du morbide intello pour ennuyé perpétuel. Et toi tu t’en sers pour vivre dans ton monde de cons comme si tu vivais dans le mien, comme un insatisfait. Tu ne te la joues même pas insatisfait moyen vêtu informément de noir, mais brillant, tout brille dans ta sphère laquée de crachats indécents ou seulement stupides.
I don’t want to be me
Oh oui, je préférerais être quelqu’un d’autre ou sinon rien, que moi, que ça, j’ai une voix de fille qui crie qu’elle a mâle dans ses os, qu’ils sont comme des éclats pointus qui creusent dans ses entrailles, qu’elle est horriblement sanglante dedans, qu’elle veut faire la fille, c’est pour ça qu’elle se laisse trouer par ces tranchants de pierre si nombreux, elle veut qu’ils fassent leur office, qu’ils trouent ce qui doit l’être pour qu’elle ne se sente plus le besoin de crier si fort aux aveugles sourds et muets qu’elle est une fille.
petites pensées écrites très rapidement en écriture libre
Mon dieu, tu n’écoutes qu’avec ton oreille valide, je sais ce qui est arrivé a l’autre moi, tu me trouves vulgaire bon dieu des éternités, tu voles sur des ailes de verre brisé, tu tranches plutôt que tu frôles, tes ballades sont mortelles, je te veux sur ton nuage, loin de moi, plus haut que moi mais inutile aussi, moi je crie et je dors, toi tu me pleures dessus, je ne sais pas, mais tu es muet aussi, tu es aveugle aussi, parce que les vieilles dames crèvent aussi et que tu les prends, alors qu’elle sont moches et fripées, qu’elles ne sont aimées que de rares hommes qui peuvent y regarder sans flancher. Si tu aimes à soulever les plis, revois ceux de ton esprit, trop tortueux pour moi, j’ai pourtant essayé de te séduire, mais de dégoût en rejet, je ne pense plus qu’a éviter de te voir trop tôt et te contrarier.
Mélancolie
C’est parfait, j’ai comme un trou dans le crâne, qui vrille dans mon cerveau comme s’il était tout frais, et pas encore cicatrisé après 5 ans d’amour de toi. J’ai l’impression de te voir comme avant, encore inaccessible, pas encore découvert dans ton intégralité crue. J’aimerais toujours t’observer plus profondément, j’ai peur de m’habituer au tout de toi que je connais, a force de trop de transparence. Je te retenu quelques mystères, pour alimenter ton désir, moi je n’ai plus rien de toi que ma propre passion, même si elle ne fait pas mine de s’estomper. J’ai quelques instants morbides ou je voudrais du mal dans cette vie chienne trop bonne pour nous. Des moments ou j’aimerais faire partout où ça fait mal, ce qu’il faut pour me sentir vivant. Je suis dans mon salon froid et morne parce que le reste de la maison profite trop du pénétrant soleil et que j’ai l’humeur de mon corps, mortel, et de ma tête, soumise prisonnière. Comme dans tes dessins imprimés sur tes t-shirts, bien à toi mais qui ne reflètent pas ta personnalité, plutôt la mienne peut-être, avec un crâne psychédélique de politicien, ouvert et déversant sa bile volubile, des arbres épineux trouant de rêveries colorées, du morbide intello pour ennuyé perpétuel. Et toi tu t’en sers pour vivre dans ton monde de cons comme si tu vivais dans le mien, comme un insatisfait. Tu ne te la joues même pas insatisfait moyen vêtu informément de noir, mais brillant, tout brille dans ta sphère laquée de crachats indécents ou seulement stupides.
I don’t want to be me
Oh oui, je préférerais être quelqu’un d’autre ou sinon rien, que moi, que ça, j’ai une voix de fille qui crie qu’elle a mâle dans ses os, qu’ils sont comme des éclats pointus qui creusent dans ses entrailles, qu’elle est horriblement sanglante dedans, qu’elle veut faire la fille, c’est pour ça qu’elle se laisse trouer par ces tranchants de pierre si nombreux, elle veut qu’ils fassent leur office, qu’ils trouent ce qui doit l’être pour qu’elle ne se sente plus le besoin de crier si fort aux aveugles sourds et muets qu’elle est une fille.
petites pensées écrites très rapidement en écriture libre
herminie- Nombre de messages : 4
Age : 35
Date d'inscription : 10/02/2008
Re: textes courts (et tristes) en écriture libre
De l'allure, de la force ! Je trouve que votre écriture a un côté envoûtant, elle m'emporte ailleurs. Il y a des associations de mots insolites et évocatrices qui me plaisent.
Je n'ai pas compris du tout cette portion de phrase : "Je te retenu quelques mystères".
J'ai beaucoup aimé ceci :
"j’ai une voix de fille qui crie qu’elle a mâle dans ses os, qu’ils sont comme des éclats pointus qui creusent dans ses entrailles, qu’elle est horriblement sanglante dedans, qu’elle veut faire la fille, c’est pour ça qu’elle se laisse trouer par ces tranchants de pierre si nombreux,", où je lis une rage, une angoisse qui me semblent efficacement exprimées.
Sinon, il est de coutume ici d'aller se présenter en quelques mots dans le sujet prévu pour... Bienvenue !
Je n'ai pas compris du tout cette portion de phrase : "Je te retenu quelques mystères".
J'ai beaucoup aimé ceci :
"j’ai une voix de fille qui crie qu’elle a mâle dans ses os, qu’ils sont comme des éclats pointus qui creusent dans ses entrailles, qu’elle est horriblement sanglante dedans, qu’elle veut faire la fille, c’est pour ça qu’elle se laisse trouer par ces tranchants de pierre si nombreux,", où je lis une rage, une angoisse qui me semblent efficacement exprimées.
Sinon, il est de coutume ici d'aller se présenter en quelques mots dans le sujet prévu pour... Bienvenue !
Invité- Invité
Re: textes courts (et tristes) en écriture libre
Une écriture déjà bien trempée pour une si jeune personne, bravo, en particulier pour la mélancolie, car je trouve Dieu assez fade (mais ce n'est pas une nouveauté). Le troisième volet me laisse plus perplexe, il me fait penser à toute une littérature féministe dont je ne saisis pas toujours l'intérêt et la pertinence. Est-ce possible d'en avoir une petite explication de texte ? En le lisant, j'ai eu l'impression de voir une femme accueillir les sexes mâles en pagaille, s'offrir en pâture à ces instruments traditionnellement coupants et blessant "ce qui doit l'être" (?). L'impression que cette femme se pose plein de questions sur le sexe et que les hommes résolvent à grands coups de burin. Mais je suis peut-être à côté de la plaque.
Re: textes courts (et tristes) en écriture libre
Il y a une logique dans les 3 textes et dans leur succession; tu choisis, dieu d'abord pour l'extraire assez vite, un "tu " et un "je" parasité par ce "tu" vampirique(?), omniprésent (?) en tout cas par la passion (à sens unique ?), un "je" pris dans le rêve de l'autre (et rêve n'a pas forcément une coloration rose; c'est l'horreur ça, d'être pris dans le rêve de l'autre, faut s'en sortir, sinon ça bouffe le corps et le cerveau), et pour finir un "je" tailladé de l'intérieur. C'est comme ça que je le lis. 3ème texte qui pose une question, pour moi, celle de l'autre absolument, ou d'un "je" qui se cannibalise, d'une certaine façon, comme si le corps bouffait de l'intérieur (ou s'excroissait de travers) à cause qu'on ne se sent pas comme "on" voudrait que ce soit ou qu'il faudrait (!!) que ce soit!
Remarque sur l'écriture, à mon goût, trop d'occurences de "comme".
Et puis pour finir, tes textes m'ont fait penser à un petit truc que j'avais écrit pour moi, ya longtemps, je l'envoie dans le fil des textes courts si ça te dit d'y jeter un oeil, c'est sans prétention, juste plein d'épines dans le corps!
Remarque sur l'écriture, à mon goût, trop d'occurences de "comme".
Et puis pour finir, tes textes m'ont fait penser à un petit truc que j'avais écrit pour moi, ya longtemps, je l'envoie dans le fil des textes courts si ça te dit d'y jeter un oeil, c'est sans prétention, juste plein d'épines dans le corps!
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: textes courts (et tristes) en écriture libre
Moi, je dis, hips, ou c'est Claire qui est saoûle, ou c'est moi, hips, ou les deux.
Re: textes courts (et tristes) en écriture libre
Ecriture fluide et travaillée.
Besoin d'extérioriser une émotion, un sentiment, de créer un parcours de l'introspection qui passe par la quête de soi après la quête de l'autre (être de chair) et celle de Dieu (être du Rien). Se trouver en regardant ailleurs, mettre le doigt sur l'Autre afin de mieux se trouver soi, tout en créant une déresponsabilisation à sa souffrance.
Je n'ai pas trouvé ces textes tristes.
Je me demande par contre si ils ont été écrits les trois dans une continuité volontaire ou bien si leur présentation dans un même fil est un hasard. Parce que fatalement, le lecteur va créer un lien, en chercher un, s'inventer une évolution...
Besoin d'extérioriser une émotion, un sentiment, de créer un parcours de l'introspection qui passe par la quête de soi après la quête de l'autre (être de chair) et celle de Dieu (être du Rien). Se trouver en regardant ailleurs, mettre le doigt sur l'Autre afin de mieux se trouver soi, tout en créant une déresponsabilisation à sa souffrance.
Je n'ai pas trouvé ces textes tristes.
Je me demande par contre si ils ont été écrits les trois dans une continuité volontaire ou bien si leur présentation dans un même fil est un hasard. Parce que fatalement, le lecteur va créer un lien, en chercher un, s'inventer une évolution...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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