Le retour
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Rebecca
Raoulraoul
6 participants
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Re : Le retour
Jolie ode à la mer (2ème trophe). Chaque mot est à sa place, pointant l'émotion, le fugitif, la justesse de l'instant...
Evidemment texte de circonstance, d'un moment qu'on voudrait immortaliser. Heureusement tout passe, sinon le plaisir d'écrire n'aurait plus lieu d'être. "Ecrire c'est revivre, vivre deux fois" dit un certain F.K. Par ton écrit, Iris, tu tente de nous faire partager cette émotion, ce plaisir, dont les mots seraient peut-être de trop... Bonheur envers toi, mais nous en profitons un tout petit peu. Merci.
Evidemment texte de circonstance, d'un moment qu'on voudrait immortaliser. Heureusement tout passe, sinon le plaisir d'écrire n'aurait plus lieu d'être. "Ecrire c'est revivre, vivre deux fois" dit un certain F.K. Par ton écrit, Iris, tu tente de nous faire partager cette émotion, ce plaisir, dont les mots seraient peut-être de trop... Bonheur envers toi, mais nous en profitons un tout petit peu. Merci.
Raoulraoul- Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011
Re: Le retour
Un texte en tout point remarquable.
Il y a d'abord le mouvement de recul devant ce qu'est devenu le paradis de l'enfance, perdu depuis un demi siècle.
Puis ces phrases magnifiques
"La mer est là... et son chant régulier, envoûtant, qui raconte les comptoirs antiques, les nefs chargées d'épices, de jarres de nectars précieux.
Elle raconte invasions, périodes de répit, civilisations qui prospèrent, qui déclinent et puis qui disparaissent.
Elle raconte, plus proche et si lointains pourtant, nos années d'insouciance, nos dimanches au bord de l'eau, les cabanons qui nous accueillaient, juste le temps de l'apéro après le bain, de la grillade, et de l'inévitable sieste."
La promenade douloureuse des vieux pèlerins sur les traces du passé.
Et le joyeux appel des brochettes, parce qu'on est encore de ce monde, et que c'est la seule chose qui compte à présent.
C'est très, très émouvant.
Merci et Bravo Iris
Il y a d'abord le mouvement de recul devant ce qu'est devenu le paradis de l'enfance, perdu depuis un demi siècle.
Puis ces phrases magnifiques
"La mer est là... et son chant régulier, envoûtant, qui raconte les comptoirs antiques, les nefs chargées d'épices, de jarres de nectars précieux.
Elle raconte invasions, périodes de répit, civilisations qui prospèrent, qui déclinent et puis qui disparaissent.
Elle raconte, plus proche et si lointains pourtant, nos années d'insouciance, nos dimanches au bord de l'eau, les cabanons qui nous accueillaient, juste le temps de l'apéro après le bain, de la grillade, et de l'inévitable sieste."
La promenade douloureuse des vieux pèlerins sur les traces du passé.
Et le joyeux appel des brochettes, parce qu'on est encore de ce monde, et que c'est la seule chose qui compte à présent.
C'est très, très émouvant.
Merci et Bravo Iris
Invité- Invité
Re: Le retour
la vie qui va qui vient, le temps, ses flux et reflux, et qui distillent les réminiscences du passé et les rêveries et mélancolies qui vont avec
et puis l'odeur des brochettes qui nous rappelle les bonheurs que nous pouvons dérober au présent , qui nous ramène dans notre corps en mariant la mémoire du passé à la réalité d'aujourd'hui
c'est un texte qui nous promène entre nos existences virtuelles, fictionnelles , celles que la mémoire et l'imaginaire nous réinventent, et la réalité tangible, charnelle
le principe de la littérature
et puis l'odeur des brochettes qui nous rappelle les bonheurs que nous pouvons dérober au présent , qui nous ramène dans notre corps en mariant la mémoire du passé à la réalité d'aujourd'hui
c'est un texte qui nous promène entre nos existences virtuelles, fictionnelles , celles que la mémoire et l'imaginaire nous réinventent, et la réalité tangible, charnelle
le principe de la littérature
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Le retour
Raconte-moi la mer, dis-moi le goût des algues
Et le bleu et le vert, qui dansent sur tes vagues ( Ferrat )
Je suis très sensible à ton texte, ayant vécu ces retours après des années d'absence loin de ma Grande Bleue.
Ce que l'on ressent est traduit à la perfection. Je suis très touchée par tes mots. Merci pour l'émotion.
Et le bleu et le vert, qui dansent sur tes vagues ( Ferrat )
Je suis très sensible à ton texte, ayant vécu ces retours après des années d'absence loin de ma Grande Bleue.
Ce que l'on ressent est traduit à la perfection. Je suis très touchée par tes mots. Merci pour l'émotion.
Invité- Invité
Re: Le retour
Une nostalgie qui n'en est plus, et surtout on foule au pied ce passé : "Les ombres rapetissent. On finit par marcher dessus. "
Invité- Invité
Re: Le retour
J'ai bien aimé ta manière de nous parler de la mer et du temps qui passe. Sensible.
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 50
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Le retour
Un détachement dans le ton, dans le traitement ; ça m'a un peu gênée en première lecture mais finalement ça traduit bien l'observation de la narratrice qui s'implique sans s'imposer.
J'ai trouvé le début du second paragraphe un peu sage, "scolaire", jusqu'aux "années d'insouciance" où les souvenirs personnels viennent poindre leur nez...
Bien aimé le passage avec Marie, Marc et José, j'y reconnais certaines remarques que je me fais.
Le texte retombe joliment sur ses pieds, avec cette nostalgie tenace qui ne veut pas lâcher du terrain.
J'ai trouvé le début du second paragraphe un peu sage, "scolaire", jusqu'aux "années d'insouciance" où les souvenirs personnels viennent poindre leur nez...
Bien aimé le passage avec Marie, Marc et José, j'y reconnais certaines remarques que je me fais.
Le texte retombe joliment sur ses pieds, avec cette nostalgie tenace qui ne veut pas lâcher du terrain.
Invité- Invité
Re: Le retour
La construction de ce très joli texte est en parfait accord avec le sujet : flux, reflux, on sent les vagues paresseuses dans les allers-retours des paragraphes. Bravo !
J'ai adoré
J'ai adoré
"Les ombres rapetissent. On finit par marcher dessus. "
Invité- Invité
Re: Le retour
"Les ombres rapetissent. On finit par marcher dessus.". Je tenais à retenir ces mots, je constate en lisant les commentaires que je ne suis pas la seule. Je ne sais quelle image traversât ton esprit au moment de l'écrire, ni le sens que tu lui donnes, mais ce vers est magnifique pour mon imaginaire et magnifiquement placé dans le texte.
J'ai eu un peu de mal à avancer au début, dans le premier paragraphe surtout parce que je ne savais pas où cela allait m'emmener. Et puis, une langueur s'est installée, le paysage s'est ouvert, j'ai humé, écouté, senti, un souvenir ici, un parfum là, quelque chose d'immuable et le mouvement dans le même temps entre passé et présent, tout en douceur, tout en humeur, et cette mer qui enveloppe si poétiquement la scène.
Un texte d'une belle intensité et sensibilité, Iris, j'ai beaucoup apprécié le cheminement de ce retour, émouvant.
J'ai eu un peu de mal à avancer au début, dans le premier paragraphe surtout parce que je ne savais pas où cela allait m'emmener. Et puis, une langueur s'est installée, le paysage s'est ouvert, j'ai humé, écouté, senti, un souvenir ici, un parfum là, quelque chose d'immuable et le mouvement dans le même temps entre passé et présent, tout en douceur, tout en humeur, et cette mer qui enveloppe si poétiquement la scène.
Un texte d'une belle intensité et sensibilité, Iris, j'ai beaucoup apprécié le cheminement de ce retour, émouvant.
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Le retour
je n'ai pas grand chose à ajouter qui n'aurait déjà été évoqué. c'est extrêmement émouvant, la nostalgie qui s'étiole progressivement sans toutefois totalement disparaître. pour moi, un texte magnifique, tant dans sa forme que sur le fond subtilement écrit.
polgara- Nombre de messages : 1440
Age : 48
Localisation : Tournefeuille, et virevolte aussi
Date d'inscription : 27/02/2012
Re: Le retour
Une belle balade avec ces "arpenteurs du passé". Mon iris en est encore tout dilaté.
Invité- Invité
Re: Le retour
J'ai un avis un peu différent, je dirais que le texte est une ébauche... Il y a trop d'éléments pour faire quelque chose d'uni : écologie, urbanisme, histoire, vacances...
C'est un peu comme un coffre à jouets, un ensemble de sensations disparates, instantanées, volatiles. J'aurais aimé quelque chose de plus unifié (on passe très vite d'une idée à l'autre).
Par contre l'écriture est sublime, le style bien maîtrisé.
J'ai aimé ceci :
Les pas de Marc tricotent un chemin en zig-zag
Les ombres rapetissent. On finit par marcher dessus
Et aussi le retour à la réalité, au cabanon, avec l'odeur de la viande...
C'est un peu comme un coffre à jouets, un ensemble de sensations disparates, instantanées, volatiles. J'aurais aimé quelque chose de plus unifié (on passe très vite d'une idée à l'autre).
Par contre l'écriture est sublime, le style bien maîtrisé.
J'ai aimé ceci :
Les pas de Marc tricotent un chemin en zig-zag
Les ombres rapetissent. On finit par marcher dessus
Et aussi le retour à la réalité, au cabanon, avec l'odeur de la viande...
roro- Nombre de messages : 202
Age : 41
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 15/09/2008
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