Prosaïque poaime
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Prosaïque poaime
Prosaïque poaime
Ce qui m’intéresse,c’est de voir le soleil couchant dans tes yeux.
Ce qui m’intéresse,
c’est de croire aux merveilles bougeant du bon dieu.
Deux guitares jouent un jazz manouche.
Les jeunes palmiers, secoués de vent,
dansent dans leur p’tit pot.
Ce qui m’intéresse,
c’est ta parole sans parler,
me disant « Regarde ! ».
Ce qui m’intéresse,
c’est ton envol sans voler,
me prenant par mégarde.
Les laitiers de l’enfance
font tinter leurs bouteilles.
Une souris grise
trottine dans la cave de mon cervelet.
De l’horizon, tu ne quittes plus la ligne.
C’est déjà septembre.
De la ligne, nous écrirons une chanson.
Sur toi, en toi, il tombe,
lentement,
tu comptes son déclin.
Son déclin est toujours le nôtre,
quand décline un soleil.
Une femme âgée, obstinément,
regarde son amant noir, déjà grisonnant.
D’autres boivent des bières
traversées de lumière.
Ce qui m’intéresse,
c’est le mouvement bleuté de ton écharpe à ton cou.
Ce qui m’intéresse,
c’est ce moment flouté comme un son de harpe très doux.
C’est déjà septembre.
Le disque du jour tombe à l’eau.
Ce qui t’intéresse c’est l’instant zéro,
l’autre côté.
En face, il y a les Amériques.
Il tombe, les guitares se taisent, photos.
Il tombe, ça dure mille ans. Il est tombé.
Il y a encore son aura, effilochée d’or.
Dans tes yeux, je l’ai vu tomber.
Tu penses maintenant à l’autre monde qu’il va éclairer.
Cette misère du monde.
On se lève.
Deux filles sont arrivées,
enivrées de parfums,
bavardes de bêtises.
Trois chiens aboient en terrasse.
Déjà septembre.
On se lève,
puisque le globe bascule.
La lune pleine a remplacé le soleil.
La Terre est le pivot
d’une immense balançoire.
Dans la nuit des lampes,
on cherche l’autre.
Il vente. La mer est un ciel sans fin.
Ta main libre sera mon lien.
Déjà septembre,
Dans la nuit lunaire des saisons.
Ce qui m’intéresse,
c’est ce qui t’intéresse.
Les phares lumineux balisent la côte,
comme tes yeux sont les éclaireurs de mon âme.
Raoulraoul- Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011
Re: Prosaïque poaime
les flammèches de ce prosaïque "peau aime" ont bien les reflets d'or de ce soleil couchant, relayé par une pleine lune aux luisances argentées. en d'autres termes voici l'écume que j'en retiens, (puisque nous sommes en bord de mer), sans vouloir commettre le moindre outrage à ta sensibilité:
Une souris grise
trottine dans la cave de mon cervelet.
De l’horizon, tu ne quittes plus la ligne.
C’est déjà septembre.
De la ligne, nous écrirons une chanson.
Sur toi, en toi, il tombe,
lentement,
tu comptes son déclin.
Son déclin est toujours le nôtre.
Ce qui m’intéresse,
c’est le mouvement bleuté de ton écharpe à ton cou.
Ce qui m’intéresse,
c’est ce moment flouté comme un son de harpe très doux.
C’est déjà septembre.
Le disque du jour tombe à l’eau.
Ce qui t’intéresse c’est l’instant zéro,
l’autre côté.
En face, il y a les Amériques.
Il tombe, ça dure mille ans. Il est tombé.
Il y a encore son aura, effilochée d’or.
Dans tes yeux, je l’ai vu tomber.
On se lève,
puisque le globe bascule.
La lune pleine a remplacé le soleil.
La Terre est le pivot
d’une immense balançoire.
Dans la nuit des lampes,
on cherche l’autre.
Ta main libre sera mon lien.
Déjà septembre,
Dans la nuit lunaire des saisons.
Ce qui m’intéresse,
c’est ce qui t’intéresse.
Les phares lumineux balisent la côte,
comme tes yeux sont les éclaireurs de mon âme.
Une souris grise
trottine dans la cave de mon cervelet.
De l’horizon, tu ne quittes plus la ligne.
C’est déjà septembre.
De la ligne, nous écrirons une chanson.
Sur toi, en toi, il tombe,
lentement,
tu comptes son déclin.
Son déclin est toujours le nôtre.
Ce qui m’intéresse,
c’est le mouvement bleuté de ton écharpe à ton cou.
Ce qui m’intéresse,
c’est ce moment flouté comme un son de harpe très doux.
C’est déjà septembre.
Le disque du jour tombe à l’eau.
Ce qui t’intéresse c’est l’instant zéro,
l’autre côté.
En face, il y a les Amériques.
Il tombe, ça dure mille ans. Il est tombé.
Il y a encore son aura, effilochée d’or.
Dans tes yeux, je l’ai vu tomber.
On se lève,
puisque le globe bascule.
La lune pleine a remplacé le soleil.
La Terre est le pivot
d’une immense balançoire.
Dans la nuit des lampes,
on cherche l’autre.
Ta main libre sera mon lien.
Déjà septembre,
Dans la nuit lunaire des saisons.
Ce qui m’intéresse,
c’est ce qui t’intéresse.
Les phares lumineux balisent la côte,
comme tes yeux sont les éclaireurs de mon âme.
Invité- Invité
Re: Prosaïque poaime
Tu as écrit là un texte plus spontanné que ce que l'on peut lire de toi, habituellement. Je trouve cette autre facette de ton écriture touchante.
Invité- Invité
Re: Prosaïque poaime
J'ai eu beau écrire, court, spontanément, seules Igloo et Iris ont osé un commentaire. Mon texte est simplement un petit moment d'amour, subjectif, personnel... Peut-être que dans ce cas on ose plus réagir. Par pudeur, délicatesse, ou tout bonnement indifférence ?? Sans doute faut-il être plus provoquant, radical, iconoclaste ?... Pour une fois que je n'étais pas "compliqué" ! Je suis d'autant plus touché d'avoir été l'objet de la lecture de Igloo et Iris. Merci à vous.
Raoulraoul- Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011
Re: Prosaïque poaime
J'ai lu ce poème deux fois, Raoul. Mais effectivement, c'est toujours difficile de commenter un petit moment d'amour, comme tu le dis. J'ai eu l'impression de lire un texte très personnel. Cela dit, il m'a beaucoup plu, même si je ne suis pas sûre d'avoir tout compris ni d'avoir pu me sentir totalement dans le texte. Un petit moment d'amour, oui, mais beaucoup plus je crois, enfin j'y ai vu bien davantage, des souvenirs.
Pas compliqué, pas compliqué... J'ai tout de même l'impression qu'il y a plein de choses cachées qu'on ne peut voir qu'en deuxième ou troisième lecture !
Pas compliqué, pas compliqué... J'ai tout de même l'impression qu'il y a plein de choses cachées qu'on ne peut voir qu'en deuxième ou troisième lecture !
Remus- Nombre de messages : 2098
Age : 34
Date d'inscription : 02/01/2012
Re: Prosaïque poaime
Oups ! Spontané avec deux n ! ! !Iris a écrit:Tu as écrit là un texte plus spontanné que ce que l'on peut lire de toi, habituellement. Je trouve cette autre facette de ton écriture touchante.
Je m'étonne aussi que tu n'aies pas eu plus de commentaires.
Invité- Invité
Re: Prosaïque poaime
Eh bien, c'est tout simplement très beau.
Tu sais lui parler, sans affèterie et même il me semble avec une spontanéité toute poétique.
Je suis contente de te découvrir sous un autre jour.
Tu sais lui parler, sans affèterie et même il me semble avec une spontanéité toute poétique.
Je suis contente de te découvrir sous un autre jour.
Invité- Invité
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