L'intempérant

Merci José

Trempant dans son bordeaux son Coulommiers spectral,
Fatigué de porter sa presque quarantaine,
De son gourbi, Bébert°,la démarche incertaine,
Partait bosser, ivre de spleen et de brutal.

Il allait donc subir le quotidien banal,
Le métro qui mugit sa plainte souterraine,
L’humeur des usagers rongés par la gangrène
De l’ennui terrassant, insondable, abyssal.

Chaque soir, se prenant des bitures épiques,
Des alcools aux couleurs kaléidoscopiques
Enchantaient sa torpeur d’un mirage doré.

Et, penché sur le bord d’une verte poubelle,
Il attendait que monte un vomi désiré
Tout en décapsulant la canette nouvelle.


Bébert c'est moi comme dirait Gustave :o)

Une seconde strophe qui touche au sublime!
Et j'espère ben que c'est moins autobiographique que tu le dis

Le sonnet du mec sonné qui pour fuir de l'ennui les sommets préfère carrément s'assommer
Le fond est glauque et la plume habile

Une AOC, de derrière les fagots. Du premier choix, comme d'hab.
Me demande si Hérédia aurait été fichu de pondre une seconde strophe aussi bien fichue. De toute façon, m'étonnerait qu'il fut un usager du métro.
Le lyrisme de la chute est jubilatoire.

souperrrrbe

les odeurs, les fumets, le "Coulommiers" qui coule sous la quarantaine, tout est raccord, et ni le Bordeaux, ni la "canette nouvelle" ne viendront chasse-spleener le spleen de cette besogneuse abeille urbaine, qui n'sait pas s'arrêter, de boire, et de bosser... superbe Legone !

Dans son bol de bordeaux trempant un vieux cantal,
Fatigué de porter sa morne quarantaine,
De son taudis, Bébert, la démarche incertaine,
Partait à l'aube, ivre de spleen et de brutal.

Il allait donc subir le quotidien banal,
Le métro qui mugit sa plainte souterraine,
L’humeur des usagers rongés par la gangrène
De l’ennui terrassant, insondable, abyssal.

Chaque soir, se prenant des bitures épiques,
Des alcools aux couleurs kaléidoscopiques
Enchantaient sa torpeur d’un mirage doré.

Et, penché sur le bord d’une verte poubelle,
Il entendait monter un vomi désiré
Tout en décapsulant la canette nouvelle.



Merci à vous qui avez supporté le massacre d'un classique. Je suis pas très doué ( de moins en moins ) pour communiquer. Merci de ne pas m'en vouloir.

le nouveau tire, je le comprends. il est sincère, mais bon.
puis je me permettre de suggérer un mix entre les parties des deux versions que je trouve vraiment chouette...?
(comme toi je dirais...merci de ne pas m'en vouloir)

Dans son bol de bordeaux trempant un vieux cantal,
Fatigué de porter sa morne quarantaine,
De son taudis, Bébert, la démarche incertaine,
Partait à l'aube, ivre de spleen et de brutal.

Il allait donc subir le quotidien banal,
Le métro qui mugit sa plainte souterraine,
L’humeur des usagers rongés par la gangrène
De l’ennui terrassant, insondable, abyssal.

Chaque soir, se prenant des bitures épiques,
Des alcools aux couleurs kaléidoscopiques
Enchantaient sa torpeur d’un mirage doré.

Et, penché sur le bord d’une verte poubelle,
Il attendait que monte un vomi désiré
Tout en décapsulant la canette nouvelle.

quand tu pourras communiquer de nouveau, ce sera chouette.

(ceci dit sans vouloir outrepasser, ou brusquer. une façon de dire "restez avec nous")