À la façon de Ronsard

La rose parfumée doit fleurir pour un seul,
Aime-la, sois jaloux, trahir est un linceul.
Du penser de flétrir oubliée sur la branche
Brodant du rose pâle à sa mantille blanche

La rose est épeurée et souffre de la fièvre ;
La rose rêve Idylle et cela n’est pas mièvre.
Cueille-la simplement, prends le gant de velours.
Cueille-la au printemps, la saison des amours,

Quand son bouton a point et déborde de sève.
Ni avant, ni après, attente longue ou brève !
La rose ce matin a brandi quelque dague

Pour ta main trop pressée d’enfin la posséder.
Sache garder pourtant cette première fougue
Si tu veux que ton nez puisse s’y attarder.

Bel exercice ambitieux,
et pourtant, n'y voyez-vous pas une erreur ?

+++

Quand son bouton a point et déborde de sève.
Ni avant, ni après, attente longue ou brève !
La rose ce matin a brandi quelque dague

Pour ta main trop pressée d’enfin la posséder.
Sache garder pourtant cette première fougue
Si tu veux que ton nez puisse s’y attarder.

+++

Je ne retiens que le son, et non la rime

Nathanaël Zenou a écrit:
Du penser de flétrir oubliée sur la branche...... ???????????

au niveau du sens, je pense plus à une version de Forest inspiré de Ronsard qu'à Ronsard lui-même....à cause de la position savoureuse de goutteur de rose, à la fin.

Au niveau de la musique, la façon, d'après moi, n'est pas ...
course tranquille et belle du vers élégant
que le poète cueille au jardin de l'infant'
... j'entends le XIXe dans ton texte, pas le XVIe

ce qui ne veut pas dire qu'il est inintéressant ou mal fagoté. Il est de belle inspiration de suiveur de vers, mais de musique Zenouïle (prononcer la di-érèse zé-nou-ï-le, et bien respecter un seul L... )))

J'aime beaucoup ce texte très malin.
A vrai dire il m'inspire
Et ne le veux point flétrir
Tant il m'a su conquérir