Ciel

J'ai trop de travail en ce moment, je ne peux vous proposer qu'un petit texte, de travaillé j'entends. Je promets de commenter les autres textes quand le temps me le permettra.

Les oiseaux sifflaient, mélodieux, apaisés par le vent qui gonflait leurs ailes, voltigeant calmement dans un océan céleste dont ils étaient les éternels explorateurs. Là-bas, tout est beau : tout y est magnifiquement simple, les nuages dérobent les sillons des avions et la robe des abricots morts mêlent subtilement les parfums du bonheur aux astres si lointains. Une colombe si blanche bat de ses flancs robustes les coups portés par la bise, ou de quel autre souffle ; elle ressent les battements de son cœur comme l’adrénaline ébranle celui d’un homme. Et quand vient la pluie et le ciel tombant, nul n’est capable de décrire les délices de ce paysage fascinant, havre silencieux de paix et de retranchement, nuancé par les ténèbres et les abysses fuligineux, et les vifs éclats de ciel, perdus. Un paradis qui se révèle, dissimulé dans les recoins de ce paysage si froid, laissant comme seule suite, la désillusion que portent l’aube et notre devoir commun : d’activité.

Bonsoir,

C'est du lourd ... je me demande comment les oiseaux peuvent voler ainsi chargés !

Amicalement,
midnightrambler

La robe des abricots morts, c'est excellent ça.

Court, on ne peut que le dire, mais il y en a des images...

Bravo ! c'est joli, on ressent certains vertiges à certaines images, la robe des abricots est fantastique, tout y est beau, tout y est libre.

Le seul hic : "et notre devoir commun : d’activité." je n'apprécie pas vraiment...

C'est vrai que ta “robe des abricots morts“ est magique. En revanche les “abysses fuligineux“ sont nazes.
Mais c'est un texte qui risque des images, y parvenant parfois, se plantant à d'autres.
Globalement, il en ressort pour moi une jolie petite vision séraphique. Donc je pense que la légèreté l'emporte sur la lourdeur et je dis bravo.
Tu écris : “tout y est magnifiquement simple". Il faudrait que dans ton texte tout soit aussi magnifiquement simple que les nuages qui dérobent les sillons des avions. Tu es sur la bonne voie selon moi.

Dans l'ensemble, vos commentaires me font vraiment chaud au coeur, je sais que tout n'est pas bon, et je tiens particulièrement compte de vos remarques :
(j'ai hésité entre tutoiement et vouvoiement, néanmoins j'ai opté pour l'un des deux, j'espère ne choquer personne )

humpf: Figure-toi que j'ai essayé de faire un texte plus dans le style que tu m'avais conseillé, et franchement je suis content que ça ait plu ! Les vacances arrivent et je suis impatient de voir ce que tu écris !

midnightrambler: Je tiens compte de ta remarque, j'essaierai d'alléger à l'avenir, peux-tu me dire où ça sonne vraiment faux ?

Lucy: Ton commentaire m'a fait très plaisir, à bientôt sur Vos Écrits.

Narbah: Le meilleur pour la fin, j'ai beaucoup apprécié ton commentaire, riche en infos utiles. Je te remercie beaucoup, à bientôt !

---

< Votre réaction a tout à fait sa place ici après 4 commentaires, pas de souci, merci.
La Modération >
.

J'ai trouvé jolies aussi ces deux images (quoique la phrase entière soit un peu longue) : "les nuages dérobent les sillons des avions et la robe des abricots morts mêlent subtilement les parfums du bonheur aux astres si lointains."
En revanche, bien moins élégante cette phrase : "elle ressent les battements de son cœur comme l’adrénaline ébranle celui d’un homme"
Et toute la fin est lourde à mes yeux ; ce serait bien de scinder ces longues phrases, les rendre ainsi plus percutantes.
Je rejoins tout à fait Narbah dans son commentaire. Fais ce que tu dis/écris : "tout y est magnifiquement simple".
Simple et magnifique, c'est un défi !
:-)

J'ai vraiment beaucoup plus apprécié ce texte que le précédent !
Bravo, Chonsdevie, tu tires vite parti des remarques qu'on te fais et les résultats suivent !
Il est bien plus profitable de faire un texte court et ciselé qu'un looong machin ennuyeux : tu apprends le difficile art de couper l'inutile ... et tu reçois des retours beaucoup plus positifs ! (ça fait toujours plaisir, surtout lorsqu'on débute )

Je vous propose ici, ce qui peut faire office de suite, même si compréhensible indépendamment. Je n'ai pas envie de décevoir les précédents avis, dites moi ce que vous en pensez, j'espère que je suis clair sur certains aspects notamment au niveau de la fin :


Et c’est ainsi qu’il se réveilla, les yeux engourdis, la peau de ses tempes striée, la tête semblant s’enfoncer dans son oreiller de coton bleu. Lorsque d’un mouvement déterminé il plongea la tête dans ses genoux et ramena la couette au-dessus de son épaule, un observateur aurait pu deviner à la commissure droite de ses lèvres, l’expression d’agacement lorsque le soleil vient frapper votre paupière. Ce vif affront de l’hélianthe avait suffi à le sortir de sa torpeur, et rapidement il se retrouvait dehors à contempler les harmonies d’Hélios. Le sol le brulait, le perturbant davantage dans son réveil, le soleil tapait avec pleine puissance, tout son corps se chargeait et de ses pores s’échappaient maintenant la motivation. Il allait se reposer sur le sable, il commença par s’assoir, il entreprit bien après de remarquer qu’il était si bien ajusté, que tout son corps était maintenant tissu de sel et d’eau. Son cœur battant si rapidement qu’il en était pourpre et que, tout en faisant de l’ombre sous son ventre, attrapant ses mollets, il observait les gouttes de transpiration de son nez ternir le beige, de l’arène. Bientôt on entendit, les rouages rouillées d’une porte, et quelqu’un se traîna lourdement, d’un pas puissant, se reposer dans la lice. Il lui fallut, pour cela, que de l’enclos il trouva place pour vivre, il vint prendre, devant les myriades de regards pervers qui jubilaient du destin tragique, la place de notre dormeur solitaire, les gouttes furent ensuite larmes, et restes d’aorte.

Je trouve que ça reste grandiloquent ("Ce vif affront de l’hélianthe " ; "devant les myriades de regards pervers qui jubilaient du destin tragique, ") et en plus ça me fait l'effet d'être très narcissique (" il entreprit bien après de remarquer qu’il était si bien ajusté, que tout son corps était maintenant tissu de sel et d’eau. " " il observait les gouttes de transpiration de son nez ternir le beige, de l’arène. ") ; le narrateur se regarde évoluer, s'il ne s'admire pas.
Il faudrait donc pouvoir arriver prendre une certaine distance.

La fin, à partir de "Bientôt" m'est assez incompréhensible. La syntaxe n'est pas claire ici : " et quelqu’un se traîna lourdement, d’un pas puissant, se reposer dans la lice." ou là : "Il lui fallut, pour cela, que de l’enclos il trouva place pour vivre, il vint prendre, devant les myriades de regards pervers qui jubilaient du destin tragique, la place de notre dormeur solitaire, les gouttes furent ensuite larmes, et restes d’aorte." on perd le sujet en cours de route.

Comme on disait précédemment, il y a de l'idée, ce qui serait bien serait de pouvoir l'exprimer en termes simples, clairs, sans rechercher l'effet mais sans perdre sur le fond : il se réveille, le soleil le chatouille et l'invite à sortir, ce qu'il fait sans tarder ; il s'installe sur la plage, il a chaud, très chaud, une porte grince, c'est une mauvaise nouvelle ; il souffre du mal de vivre, de ne pas trouver sa place, se sent incompris, mettez-vous à sa place.
Voilà comment moi j'ai compris ce passage, comment je l'ai déchiffré.
T'est-il possible de le reprendre, de le travailler pour une meilleure accessibilité ?

j'ai beaucoup de mal à me plonger dans ce texte, beaucoup trop dense à mon goût, j'ai l'impression de me noyer dans une vague de mots, d'idées et ça m'étouffe. Je reprends volontiers ce qu'a écrit Easter, il y a de l'idée c'est évident, mais il faut de la clarté : parce qu'il est difficile d'apprécier quand il faut débroussailler avant de tenter de comprendre.

Comme promis :
C’est ainsi qu’il se réveilla, les yeux engourdis, la peau de ses tempes striée, la tête semblant s’enfoncer dans son oreiller de coton bleu. Lorsque d’un mouvement déterminé il plongea la tête dans ses genoux et ramena la couette au-dessus de son épaule, un observateur aurait pu deviner à la commissure droite de ses lèvres, l’expression d’agacement lorsque le soleil vient frapper votre paupière. Cet affront avait suffi à le sortir de sa torpeur, et rapidement il se retrouvait dehors à contempler Hélios. Le sol le brûlait, le perturbant davantage, le soleil tapait avec puissance, tout son corps se chargeait et de sa peau s’échappait maintenant toute motivation. Il allait s’étendre sur le sable, il commença par s’assoir, il transpirait si bien que l’on eut pu croire qu’il était encore en vie. Son cœur battant si rapidement qu’il en était devenu pourpre et que, tout en faisant de l’ombre sur ses pieds, attrapant ses mollets, il observait le sel de son corps ternir le beige de cet espace, cette arène. Bientôt on entendit les rouages d’une porte, et quelqu’un se traîna lourdement, d’un pas angoissant, étendre dans la place le destin tragique. Il lui fallut que de cette prison ironique, il prit celle de notre dormeur insolite, cet homme frêle et pauvre qui connaissait si bien la suite : il y voyait déjà son âme en reste d’aorte.

C'est en grande partie bien plus clair que précédemment, moins alambiqué, moins lourd.

Restent toutefois quelques bricoles :

"il transpirait si bien que l’on eut pu croire qu’il était encore en vie." => "il transpirait tant" plutôt.

"Son cœur battant si rapidement qu’il en était devenu pourpre et que, tout en faisant de l’ombre sur ses pieds, attrapant ses mollets, il observait le sel de son corps ternir le beige de cet espace"

Le problème ici, c'est la juxtaposition de deux "il" différents, celui du cœur et celui du protagoniste. De sorte que si on pousse un peu l'absurde, on pourrait comprendre que c'est le cœur qui fait de l'ombre et attrape ses pieds. Il faudrait éclaircir, peut-être à l'aide de deux propositions indépendantes, peut-être en précisant le deuxième "il". Eviter aussi l'emploi trop répété des participes présents.


"et quelqu’un se traîna lourdement, d’un pas angoissant, étendre dans la place le destin tragique
Ici, je ne saisis pas le sens de "étendre dans la place le destin tragique."
Cela signifie-t-il tout bonnement "tuer ?
Et puis il faudrait une préposition, par exemple "pour" afin d'exprimer le but : "et quelqu’un se traîna lourdement, d’un pas angoissant, pour étendre dans la place le destin tragique"

"Il lui fallut que de cette prison ironique, il prit celle de notre dormeur insolite,"
Ici la syntaxe est bancale. Soit "Il lui suffit de" + verbe infinitif, soit "Il suffit que"+ subordonnée.
Et je ne suis pas sûre a qui le deuxième "il" renvoie : le tueur ?
Idem pour le "celle", s'agit-il de la prison ?

Du potentiel, c'est sûr.

Ah oui, tu gagnes à simplifier, à supprimer nombre d'adjectifs et d'adverbes.

Et je viens d'effacer mes commentaires concernant la fin, puisque easter a tout dit : le cœur qui fait de l'ombre aux pieds, et les deux derniers morceaux que je ne comprends pas.

Les images sont plus parlantes quand elles ne sont pas encombrées, et je trouve que les phrases courtes servent mieux le propos.

En supprimant (j'en sais quelque chose, c'est dur de jeter !) encore un peu d'adjectifs superflus, de participes présents, d'adverbes qui viennent alourdir, expliquer inutilement, tu obtiendrais peut-être quelque chose de très visuel, cinématographique, sans rien perdre de cette espèce d'angoisse latente.

Le décor, les personnages y sont, ya plus qu'à élaguer encore (à mon avis, et selon mes goûts, bien sûr)

Bon alors, chonsdevie déjà ton texte n'est pas assez simple...

Hm... Déjà je n'ai pas l'impression (peut-être que je me trompe) que tout le monde a compris que ton personnage était un genre de prisonnier qui doit se battre dans l'arène (un thème que j'aime beaucoup, les martyrs c'est tellement poetique !). Mais le problème c'est que tu dis qu'il se réveille avec la tëte dans un oreiller de coton bleu... Ce n'est pas super logique... Fais-tu un texte dont chacun pourrai avoir sa propre vision ? Ca me paraît maladroit, mais rèussi !

Autre chose : pourquoi fais-tu une suite ? Pourquoi cette suite ? Quel est le rapport entre le vol des oiseaux dans le ciel et un type qui se reveille plus ou moins dans une arene ? A part la fatalitè et le tragique je ne vois pas vraiment. Mais je crois comprendre : tu n'as pas des masses envie d'attendre une semaine pour reposter n'est-ce pas ? Ah je sais je sais, je pense comme toi ! Bref je m'égare.

J'ai vraiment un coup de coeur pour ta maniere d'ecrire, qui n'en est encore qu'a de simples balbutiement (mais ne t'en fait pas, on apprend vite quand on aime ca, et tout le monde sait que je ne suis pas patient !). J'en suis encore aux abricots morts... Et je n'ai compris il y a seulement quelque jours ce que ca voulait dire (le soleil qui meurt, comparaison avec un fruit qu'on trouve en juin juillet, la mort de l'ete et tout) un potentiel sans aucun doute.

Donc je m'egare a nouveau : je crois qu'il faut refaire, c'est dur mais c'est ce que je pense. Il faut aussi banir les mots compliqués, qui mettent de la lourdeur (mais du style quand même) hélianthe c'est tres joli, ca doit etre pratique pour le scrabble, et même mon ordi ne le connais pas (est-ce une invention ?) Mais il faut banir, sauf si tu souhaite faire un texte dont le ton est assez haut placé (ce qui est tout a fait poetique et faisable)

Voilà voilà, j'ai tout bien lu, je crois compléter les autres, et je crois que j'ai verser pas mal de compliments pour te pousser en avant (je sais le prix qu'ils ont sur le devellopement intérieur)

Je vois, je n'avais pas du tout compris ça, disons que je ne m'attendais pas à trouver une signification aussi profonde. Cela ne tiens que de moi bien sur, mais si j'étais à ta place je serai moins implicite.

Bref, bonne chance

Cher semblable, sache que j'ai du plaisir à te lire et à te commenter (surtout vu l'usage que tu fais de mes conseil, d'ailleurs je sais que tu finiras par écrire quelque chose qui te paraitra parfait bientôt) . Je n'ai qu'une hâte c'est de connaître ton avis à propos de mon dernier texte (j'ai réussi à faire pleurer d'extase). Bah ! Fais comme tu veux^^ moi je vais écrire une suite. Aie il est minuit et je ne réfléchis plus à ce que je dis.

Bonne nuit !