Exercice en direct mercredi 19 septembre 2007

me renseigne sur le trench-coat. Ça se porte encre ça ?

Sur ce je vous dis bon exo, moi dodo :0)

extra, merci Sahtki

OK Sahkti

kilis a écrit:me renseigne sur le trench-coat. Ça se porte encre ça ?

ha que oui!! C'est revenu à la mode il y a deux ans

C'est ok Sahkti !

kilis a écrit:me renseigne sur le trench-coat. Ça se porte encre ça ?

Ah bé vi, c'est comme mon imper en fait ;-)

Si jamais des retardataires se pointent, il y a des contraintes pour eux :-))

Moi, ça me va : c'est toujours en début de soirée que je porte une écharpe. Après, en général, je la perds...

kilis a écrit:me renseigne sur le trench-coat. Ça se porte encre ça ?

Oui, dans la police.

kilis a écrit:

kilis a écrit:me renseigne sur le trench-coat. Ça se porte encre ça ?

Ah bé vi, c'est comme mon imper en fait ;-)

Tu serais pas de la police ? :0)

Gobu a écrit:

kilis a écrit:

kilis a écrit:me renseigne sur le trench-coat. Ça se porte encre ça ?

Ah bé vi, c'est comme mon imper en fait ;-)

Tu serais pas de la police ? :0)

et si je te disais si, hein ?

Sahkti: Bonnet/Crépuscule

ANP – Jeudi 3 janvier – 06.57
Amsterdam – Une chauve-souris succombe à une crise cardiaque
Ce matin, un des fossoyeurs du cimetière municipal d'Amsterdam a fait une macabre découverte. Un homme déguisé en chauve-souris a été retrouvé mort sur la tombe de la famille Van Kuijk. Les premières constatations du légiste dépêché sur place évoquent un décès dû à une chute et une rupture des vertèbres cervicales. La police ne dispose pas encore de l'identité du défunt, ni des raisons de sa présence sur les lieux. Son accoutrement reste un mystère. La police amstellodamoise lance un appel à témoins pour obtenir des informations lui permettant d'identifier cet individu de race blanche, présentant une calvitie prononcée, âgé d'environ 40 ans, de corpulence mince, 1m80, vêtu d'un costume de chauve-souris. Prière de prendre contact par téléphone au 09008844.


Amsterdam – Café Het Potje – Jeudi 3 janvier – 13.12

- Dis donc Peter, c'est pas ton copain Jan qu'est aux infos?
- Hein?!
- Oui, tu sais bien, l'abruti qui est venu boire un schnaps déguisé en Batman
- Il était pas déguisé en Batman mais en chauve-souris
- C'est pas la même chose?
- Non. Batman, c'est un super héros. La chauve-souris, c'est juste un animal.
- Et qu'est-ce qu'il foutait déguisé en animal avec un bonnet de Batman?
- Hier, c'était la nuit européenne de la chauve-souris. Il a fait des animations pour les mômes au Musée de la Science, celui qu'est dans la rue du cimetière.
- M'est avis qu'il a rien fait du tout...
- Monte le son, tu veux? Ha merde! On dirait bien que c'est lui. Faut que j'appelle les flics.
- Et tu vas leur dire quoi? Salut les gars, c'est moi le copain du type qui se déguise en Batman pour aller voir des gosses pendant la nuit et qu'on a retrouvé mort dans un cimetière? T'es bon pour le poste!
- Mais non! Faut bien leur dire qui c'est


Amsterdam - Commissariat de Uithoorn – Jeudi 3 janvier – 15.48

- Alors comme ça, votre copain se déguise en chauve-souris pour aller faire peur aux mômes?
- Non, pas du tout! Je vous l'ai déjà expliqué, il devait faire des animations pour la nuit européenne de la chauve-souris
- Personne se souvient l'avoir engagé au musée
- Je vous jure que c'est vrai! Il est passé au Potje juste avant d'y aller, c'était pas tard, le crépuscule, histoire de s'en jeter un petit avant d'aller bosser
- Histoire de se donner du courage avant d'aller effrayer les honnêtes gens, hein! Hmmm, je vois...
- Mais non Inspecteur, vous n'y êtes pas du tout! Jamais Jan aurait fait peur à qui que ce soit
- Bon, reprenons depuis le début... Depuis quand connaissez-vous Jan Van Breme?


Amsterdam – Cimetière municipal – Allée 23 – Tombe de la famille Van Kuijk - Jeudi 3 janvier – 19.44

- Dis Grand-Père, t'y es allé un peu fort hier, non?
- M'en fous! J'aime pas que des chauve-souris viennent se soulager sur notre tombe
- Tout de même, c'était Batman
- Batman? Ça se peut pas, il serait pas mort de peur comme une mauviette
- Pas sûr! T'as vu comme t'es sorti de la tombe? Une vraie bombe! Quelqu'un qui te connaît pas, ça surprend un peu un squelette avec dentier et oeil de verre
- C'était pas Batman, jamais de la vie
- Va savoir! T'as bien chopé Superman en fauteuil roulant un jour et t'as juré mordicus que c'était pas lui. Pourtant...
- On le saura bien vite de toutes façons, on va pas tarder à le rencontrer
- J'espère qu'il aime jouer aux cartes
- On aura tout le temps pour lui apprendre, tout le temps.


Le ciel d'Amsterdam – Nuage 47 en partant de la gauche – Jeudi 3 janvier 20.01

- Le paradis des animaux, c'est pas ici! Prenez la porte bleue
- Heu... je suis pas un animal... je suis un homme, Monsieur...
- On dit "O Grand Saint Pierre". Un homme vous dites? Voyons ça... ha oui, un super héros. Les super héros, c'est la porte rouge
- Vous me flattez Mons... pardon, O Grand Saint Pierre, mais un super héros, moi...
- Bon, vous êtes quoi alors? J'ai une partie de belote qui attend, moi
- Je suis un homme, Ô Grand Saint Pierre, simplement un homme
- Un homme déguisé? Hmmm... je vois... Pas de ça ici, mon gars! Porte verte. Allez, ouste!
- Mais...


"Oui, l'enfer doit être ainsi : des rues à enseignes et pas moyen de s'expliquer. On est classé une fois pour toutes. " (Albert Camus, La chute)

Une robe de soirée / Au chant du coq


Il s’était réveillé un matin avec l’étrange sensation d’avoir perdu quelque chose. Du café à la mousse à raser, cette impression ne l’avait pas quitté. Il avait noué sa cravate, la bleue, enfilé son pardessus, empoigné sa mallette et rejoint son bureau au cinquième étage du 118 avenue de France. Son assistance lui avait rappelé son rendez-vous de neuf heures, il l’avait noté sur un post-it et collé sur l’écran de son ordinateur.
La veille, il était sorti boire un verre avec quelques collègues dont il ne connaissait, pour la plupart, pas le nom. Ici, les gens se croisent, vont et viennent, boivent un verre, continuent d’aller et venir mais ne se recroisent plus. C’est ainsi.
Au quatrième verre, il avait frôlé un regard, au cinquième, il l’avait effleuré et au sixième il avait fini par s’y perdre. Elle s’appelait Marie, ou peut-être autrement. Elle lui rappelait cette fille avec laquelle il avait flirté lors d’un bal de promo quelques années auparavant. Il avait vingt ans et l’avait ramenée chez lui pour, du bout des doigts, effeuiller sa robe de soirée et arpenter les moindres recoins de son intimité. Le lendemain, il lui avait expliqué en la raccompagnant qu’il aurait vraiment aimé faire un bout de chemin avec elle mais qu’il devait partir le soir même pour Cambera. Il lui avait promis de l’appeler à son retour et s’était trompé de prénom en la quittant.
En fouillant sa mallette pour la énième fois de la matinée, il cherchait ce qu’il avait bien pu perdre. A neuf heures piles, son assistante l’informait que son rendez-vous était arrivé. Il serait prêt d’une minute à l’autre, le temps de rejoindre les toilette et se rafraîchir un peu. C’est après le septième verre que ses souvenirs commençaient à se mélanger les pinceaux. Il se rappelait juste s’être perdu, la veille, dans un regard, avoir tenté d’effeuiller une robe et être rentré seul, au chant du coq.
Tandis qu’il se séchait le visage, un maelstrom s’était formé dans le creux lavabo et avalait les dernières gouttes d’eau. Avant de regagner son bureau, il s’était arrêté quelques instants devant le miroir pour observer, sur le dessus de son crâne, une calvitie naissante.
Il inspira un grand coup et se précipita sur le lavabo pour y récupérer ce qu’il se souvenait désormais avoir perdu.
Trop tard.
Le tourbillon avait déjà englouti quelques nouvelles poignées de cheveux et noyé, dans un dernier maelstrom, la fleur de l’âge…

Et sur ce, m'en vais me coucher...
Merci Sahkti et bonne nuit à tous !

contraintes : Bas / Entre chien et loup


Je glisse la cassette dans le lecteur. Mode play.
Une musique lancinante envahit la pièce.

Il y a plusieurs atmosphères dans ce récit, il y a plusieurs séquences dans ce texte, il y a plusieurs plans qui vont vous permettre de rentrer à corps perdus, pieds et mains joints. Fermez les yeux et laissez vous bercer par ma voix.
Vos jours sont gris ? Il y a comme une quête éperdue de vous-même au détour de chaque phrase, dissimulée derrière chaque ponctuation. Seul, étendu entre vous et le néant, vous vous laisserez bercer par la musique des mots, qui s'offre une orchestration libérée des conventions habituelles.
Vos amis sont égarés ? Reconnaissez les têtes familières, ébruitez votre présence, souffletez doucement votre envie de vous rapprocher des bons moments passés.
Vous agissez sans envies ? Il est temps d'oser la mise à nue des corps sans entraves. Il est temps de prendre en compte le corps et l'esprit, l'aspect extérieur total, cosmique et astrologique. Par sa pratique compète, il est possible de réaliser l'Eveil en une vie. Nous croyons en son pouvoir de réduire les tensions, nous l'estimons apte à créer votre paix intérieur.

Cette auto-initiation sera renouvellée une fois par mois. Vous aurez sous la main, une science de l'esprit vous donnant les moyens du désarmement intérieur.
Le schéma joint à cette initiation, vous donne la position idéale pour vous permettre d'atteindre les états et modifications de votre conscience. Vous pourrez à ce moment activer les quatre gouttes qui sont les supports de conscience, situés aux quatre lotus du front, de la gorge, du coeur et du nombril.
Vous devez choisir un espace confortable, à même le sol (le tapis est toléré). Libérez vous de vos vêtements (chaussettes, bas, sont particulièrement destructeurs d'énergie)
Dès que vous êtes prêts pour la suite introduisez la seconde cassette (la bleue).

Une fois dévêtue, je m'installe sur mon tapis en paille de riz. Je tente d'imiter parfaitement l'image dessinée sur la feuille intérieure fournit avec le livre explicatif. Mon miroir me renvoie l'image crue de mon corps : légère calvitie et fins bourrelets compris.

Beurrez l'intérieur d'un plat à four suffisamment profond , sans excès. Découper le rôti de porc en au moins douze tranches, une par convive...

Je ne comprends pas trop. Espérant une suite logique à la première partie, j'écoute intriguée.

... les pommes de terre épluchées et les oignons émincés. Tartinez la tranche de rôti sur les deux faces avec de la moutarde et appliquez la sur la partie longue de votre plat, dans le sens de la hauteur, comme si vous rangiez vos livres ou vos cassettes audio ...

J'abandonne ma position pour me rapprocher à nouveau de l'appareil.
...fois, saupoudrez la rangée que vous avez constituée de pigment de Cayenne. Alternez pour chaque rangée la viande et les légumes (roti, oignons, saucisson, patates, crème fraîche etc...), veillez cependant à bien équilibrer ...

Rageuse. Mode stop éject.
Ah c'est malin ! Quelle connerie ! Me voilà avec une recette Alsacienne ! Je vais te leur renvoyer illico leur méthode à six milles.
Je sors énervée sur le balcon griller une cigarette. Je n'aime pas cette heure entre chien et loup. L'angoisse m'envahit. Je regarde du haut de mes huit étages, il me suffirait d'enjamber la rambarde pour connaître enfin le nirvana.

Je dois vous abandonner pour ce soir, je vous lirai et commenterai demain.
En tout cas, merci d'avoir participé!!

ah mince j'arrive trop tard...Bonne nuit.

Orakei a écrit:ah mince j'arrive trop tard...Bonne nuit.

Il y a des contraintes de réserve si jamais, Orakei!

Trench coat et calvitie (la sieste est restée dans le stylo)

Sur une table près du bar, il y avait un plateau recouvert de papier de soie et posés dessus deux croissants et un pain au chocolat. Je venais de m’asseoir, je pensais commander un café et un croissant. Deux types sont entrés et ont pris place à la table voisine et ni une ni deux, voilà qu’ils hèlent le garçon et que les deux croissants et le pain au chocolat me passent sous le nez.
Je pense : Bah, il y a des jours comme ça.
Je viens là pour écrire. C’est mon habitude, j’aime écrire dans les bistrots et particulièrement dans celui-ci. Et justement j’avais une bonne idée de texte, ce serait bête de la laisser filer. Je plonge donc une main dans mon sac pour en sortir mon cahier. J’ai beau fouiller, pas de cahier, oublié at home.
Bah, je me dis : il y a des jours comme ça.
Qu’à cela ne tienne, je demande au garçon si je peux prendre un set de table en papier. Il me connaît, il me sourit et me l’apporte. Je sors mon stylo et c’est là que je m’aperçois que je n’ai pas mes lunettes. Peut-être dans les poches de mon trench ? Non plus pas.
Bah, je pense, il y a des jours comme ça. Essayons donc sans les lunettes. C’était quoi encore cette idée que j’avais eue tout à l’heure ? Ah oui : une réflexion sur la violence, j’avais trouvé une formule vraiment satisfaisante. Ça faisait… je ne sais plus. J’ai perdu les mots.
Bah, je me dis, il y a des jours comme ça.
Les deux gars à côté sont en grande conversation. Enfin, c’est plutôt le petit qui tient le crachoir. L’autre, celui à la calvitie, opine de temps en temps du chef.
— Tu comprends, Jo, le principal, c’est de cogner sec. Par exemple, tu vois, un coup qui tue, c’est de taper avec le bas de la paume, c’est dur là, tu sens ? Alors, tu tapes de bas en haut, sec, tu retrousses le nez du gars, comme ça. À tous les coups, les os du nez se brisent et rentre dans le cerveau du mec. Il meurt. »
Il s’arrête pour allumer une cigarette, souffle longuement la fumée, puis reprends :
— C’est un peu… technique, mais c’est facile exécuter même par un novice,… même par une couille molle comme toi.
Ils rient.
— Eh Fred ? Tu crois vraiment que j’y arriverais ?
— Ben… oui, avec un peu d’entraînement, je crois, oui.

J’écris.
Il y a des jours comme ça.

Bourré de fautes mon texte.
Faut dire: j'ai eu ma fille au téléphone un sacré bon bout de temps.
Mais elle était contente: rien que de bonnes nouvelles. Elle a trouvé un lieu de stage pour ses cours et aussi: son chat qui était malade va beaucoup mieux

Sahkti a écrit:

Orakei a écrit:ah mince j'arrive trop tard...Bonne nuit.

Il y a des contraintes de réserve si jamais, Orakei!

Ah ok, vas-y tu peux toujours me les énoncer, j'écrirais demain.
Merci Sakhti ;-)

L’année du Bac

C’était avec ma bande de copains de lycée. On s’était donné rendez-vous à l’entrée de la fête. Il y avait aussi deux ou trois petites nanas de la classe, qui venaient avec nous. Et il y avait Eva. Depuis la classe de seconde on était dans la même classe. Elle m’intéressait pas vraiment.
Mais je ne sais pas pourquoi, ce jour là je ne regardais qu’elle. Elle avait de grands cheveux noirs, avec des plus petits qui lui chatouillaient les yeux… Des grands yeux noirs… Eva venait du Chili. C’était une bête en maths… En tout d’ailleurs… Le genre de nana trop brillante pour moi.
On a passé la journée à la Courneuve à visiter les stands. On s’est tous retrouvé le soir pour le concert. C’était Renaud qui chantait. Eva connaissait toutes ses chansons. Ça m’a surpris, je ne pensais pas qu’elle était du genre à écouter cette musique. On est parti tous ensemble après le concert.
On a fini la soirée chez une des filles, Elodie, je crois. Ses parents étaient partis en week-end. Je me suis rapproché d’Eva. Il faisait chaud. Elle, elle gardait son béret sur la tête. Son béret noir…
- Tu veux pas l’enlever ?
- Non !
- Mais à garder ça sur ta tête, tu vas te choper une calvitie..
- C’est pas les hommes qui ont ça ?
- Peut-être… Et t’as pas chaud ?
- C’est pas la question !
- Ah bon ? !…
- Je l’ai mis pour la fête.
- Ah bon… ?
- Bah oui. Un béret pour la Fête de l’Huma, c’est plutôt bien, non…
- Pourquoi ? T’avais peur d’avoir froid ?
Elle a rit. C’était plutôt un bon point pour moi. J’ai toujours entendu dire, que pour séduire une fille, fallait la faire rire.
- C’est plutôt pour qui qu’il faut demander.
Je ne comprenais pas tout, mais j’ai tout de même dis :
- Pour qui ?
Eva m’a dit :
- Pour Che Guevara.
Je me suis senti idiot.
Ses yeux noirs m’ont alors transpercé le cœur. Ils m’ont hypnotisé. Plus je la regardais et plus je plongeais au fond de moi. De mon désir d’elle. Je voulais sentir son parfum, sa peau, ses lèvres. Je voulais que ses cheveux enlacent mes bras, mon torse… qu’ils tissent une toile.
Mais elle ne faisait rien.
J’ai pris sa tête dans mes mains.
J’ai murmuré :
J’ai envie de t’embrasser.
Elle a soufflé :
Qu’est-ce que t’attends…
Nous avons passé la nuit dans une chambre d’amis.
Toute la nuit, elle a gardé son béret.
Toute l’année, elle m’a aidé en maths.
J’ai eu mon bac au rattrapage. Je suis allé à la Sorbonne, Eva en prépa à Lyon… On s’est perdu…


C’était avec Elodie et Karine. On avait rendez-vous à l’entrée de la fête avec des copains de classe. Il y avait aussi Cyril. Depuis la classe de seconde on était dans la même classe. Il m’intéressait pas vraiment.
Je ne sais pas pourquoi, mais ce jour là, je faisais tout pour être près de lui, pour qu’il me regarde. Il avait une coupe courte avec une mèche de cheveux qui lui tombait un peu dans les yeux. Il y passait constamment la main. C’était le mec cool, plutôt mignon, jamais seul, toujours avec sa bande. Pas le genre à réviser beaucoup.
On a passé la journée à la Courneuve à visiter les stands. On s’est tous retrouvé le soir pour le concert. C’était Renaud qui chantait. J’ai adoré. Je crois que lui aussi, il portait un bandana rouge autour du cou. On est parti tous ensemble après le concert.
On a fini la soirée chez Elodie. Ses parents étaient partis en Normandie pour le week-end.
J’étais assise sur le canapé à côté de Cyril. Il faisait chaud. Je gardais mon béret sur la tête. Pour la Fête de l’Huma, je trouvais ça chouette comme hommage à Che Guevara. On a parlé du Che, du béret. Cyril était vraiment trop craquant.
Je ne sais plus comment, mais à un moment on ne se parlait plus. On se regardait. J’ai plongé dans ses yeux, des yeux bleus-gris, ils m’appelaient. Ils me déshabillaient. Je voulais que Cyril me sente, m’étreigne. J’ai tissé une toile, une toile de désir, une toile de folie… J’ai planté mon regard pimenté d’amour pour qu’il ne parte pas…
Il a pris ma tête dans ses mains.
Il a murmuré :
J’ai envie de t’embrasser.
J’ai soufflé :
Qu’est-ce que t’attends…
Nous avons passé la nuit dans une chambre d’amis.
Toute la nuit, il a gardé son bandana.
Tout l’année, je l’ai aidé en maths.
J’ai eu mon bac avec mention très bien. Je suis partie en prépa HEC à Lyon, Cyril est allé à la Sorbonne…
Je l’ai perdu un petit matin de septembre…



Béret / le petit matin

Elle portait un pyjama à pois, il était midi.
Je me souvenais pas de ça.
Je portais une calvitie.
Elle ne s’en souvenait pas non plus.
Je l’avais imaginé en nuisette genre dentellée, échancrée super sexy et décollettée telles les chutes du Niagara, et aussi mouillée à la source, ça va de soi.
Elle m’avait imaginé avec des cheveux, le corps tendu vers une vague d’au moins trois mètres et planche de surf sous le bras
— On a trop bu hier, elle a dit, alors qu’elle me servait un café accompagné de quelques biscottes confiturées.
J’ai répondu « Oui ! »
Un ange est passé : un ange dépourvu d’arc, de flèches et de carquois, et même pas un arbre à l’horizon ne traînait pour y marquer nos prénoms, y dessiner un cœur avec la lame d’un canif.
— Je me souviens plus trop bien. C’était bien ? elle a demandé.
J’ai rien répondu, je m’en souvenais plus non plus.
J’ai fouillé mes souvenirs, mais décidément rien. J’ai fouillé mes poches, mais pas de Canif non plus. J’ai dit : « Je vais aller me chercher un couteau. »
Elle a dit « Les déjeuners tardifs, j’aime bien les prendre seule. »
C’était en avril 2003
Dans le 2ème arrondissement. Je crois…

Il y a encore Gobu ?
Bon, je lis plus tard. Mon lit me réclame...

Echarpe
Début de soirée

MON CŒUR EN ECHARPE

Oh Isa, Isa, qu’est-ce que tu m’as fait là ? Qu’est-ce qui t’as pris d’accepter comme ça le cadeau d’un inconnu ? Oh je sais nous sommes tous des inconnus les uns pour les autres, et l’on ne se connaît bien soi-même que dans les rêves des philosophes ou les prophéties des révolutionnaires, ou inversement, mais enfin quand je me suis levé ce matin-là, mes yeux ne connaissaient que ta photo dans les journaux et mes narines le parfum de soufre dont ils aromatisaient leurs manchettes quand il s’agissait de toi, et du diable si je savais que nous allions nous rencontrer, moi qui ne sais de la danse que l’indispensable pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis quand il est l’heure de faire valser la maîtresse de maison, et encore !

Oh Isa, Isa, qu’est ce qui nous est tombé dessus comme ça d’un ciel que toi comme moi savons vide depuis que les hommes en ont chassé ce père indigne qui regardait sa progéniture s’entredéchirer en-dessous sans même lever le petit doigt, et qu’il aille rejoindre son Ange déchu dans ses bas-fonds, celui-là qui n’a pas su, ou pas voulu, si ça se trouve, le salaud, empêcher que se jette dans la Seine la voiture où riaient tes enfants, celui-là qui n’a rien tenté pour faire glisser sur la gâchette le doigt de ton fichu poète de mari cette nuit qu’il avait l’âme slave au point de jouer à la roulette russe avec six balles dans le barillet, qu’il aille à son Diable, celui-là, Eternel Impuissant qui n’a même pas su faire en sorte que ton pas ne croise pas le mien ce jour-là !

Oh Isa, Isa, il faisait beau sur Nice ce jour-là, et les Anglais se promenaient béatement, le ventre lesté de porridge, de bacon frit, d’œufs brouillés, que sais-je encore les Anglais mangent si mal, et les palmiers ondoyant sous la caresse du soleil se moquaient bien de leurs faces persillées de couperose, de leurs manchettes raides et de leurs nuques amidonnées, mais toi, ils te saluaient, les palmiers, comme tout le monde sur le parvis de cet hôtel, depuis le directeur balbutiant de confusion jusqu’au grooms empressés sur la tête desquels tu dispersais des perles ou de petits diamants en guise de pourboire, et les anglais au ventre lesté de nourritures indigestes souriaient de tous leurs favoris plus empesés que leurs cols de chemise, et même les yeux de verre carnassiers des photographes s’embuaient de tendresse à suivre l’ondulation de tes reins tandis que tu descendais les marches de marbre rose comme une Reine quittant son trône.

Oh Isa, Isa, il faisait beau sur Nice ce-jour-là, mais un peu frais, c’est la tramontane qui veut cela, et on ne peut rien faire contre les éléments, car ils sont l’étoffe dont sont faits nos vies, et même toi qui maîtrisais la foudre dans chacun de tes pas – je le sais maintenant que je t’ai vue danser – tu frémissais sous l’insolente chiquenaude d’une fraîcheur qui rosissait ta peau si blanche qu’elle en faisait honte à la lune, et moi, bousculant les anglais aux ventres lestés, les grooms aux cheveux scintillants de perles et de petits diamants et même le directeur de l’hôtel pétrifié de stupéfaction, j’ai ôté de mes épaules une de ces longues écharpes de soie blanche que je porte toujours en début de soirée et qu’immanquablement je sème sur les sentiers de mes plaisirs comme les petits cailloux d’un petit Poucet qui aurait grandi trop vite, et je l’ai nouée à ton cou, et tu m’en as remercié d’un furtif baiser sur la bouche qui a fait frire de convoitise les verres carnassiers des photographes, suffoquer d’indignation le directeur et se trémousser de plaisir les grooms aux têtes endiamantées.

Oh Isa, Isa, s’il avait fait moins beau sur Nice en ce début de soirée, ou alors beaucoup plus beau et plus chaud, nous aurions pu nous revoir, et tes lèvres sur les miennes ne m’avaient pas seulement dit merci mais à bientôt, et croyez-moi je parle couramment le langage des lèvres qui font doucement connaissance, et enfin si tout avait été pareil et en même tant totalement différent tu n’aurais pas pris ta décapotable avec ses belles roues à rayons dorés ou en tout cas tu n’aurais pas eu besoin de mon écharpe pour protéger ton col de cygne de la chiquenaude insolente du froid – maudite tramontane ! – et rien de ce qu’ont ensuite raconté avec force détails circonstanciés et précisions atroces les gazettes nécrophages ne serait arrivés, et je t’aurais fait oublier, pauvre Isa, oublier la Seine mangeuse de petits enfants rieurs, oublier les révolutions manquées mais qui ne manquent pas les poètes, oublier les ventres congestionnés des anglais, les masques marmoréens des directeurs, les empressements mercenaires des grooms et même les morsures de la tramontane sur ta peau si fragile et tu n’aurais plus dansé que pour moi, Isa, plus nue que sur scène, plus nue que sur tes portraits dans les musées, plus nue qu’à ta naissance car nue rien que pour moi, Isadora, rien que pour moi, seulement il a fallu qu'on se rencontre en ce début de soirée-là, et depuis, pour toujours, Isa, mon coeur est en écharpe.

En 1927, la célèbre danseuse et chorégraphe américaine Isadora Duncan disparut de façon tragique, étranglée par une écharpe qui s’était prise dans les rayons de sa décapotable.

Gobu

Pas encore tout lu, mais faut que j'aille au dodo.

Merci MC Sahkti.

Bonne nuit tous les lapins !

Bonne nuit toutes et tous; et bonne nuit mon amie.
Plop'

Gobu comme dab bon dernier ! Gobu être excessif en tout, pas aimer juste milieu !

Gobu maintenant sur sentier de la couette. Lecture et pow-wow demain. Dire merci tout de suite ! Hau à toute la tribu !

Hoka Hey !

Gobu

Pour ORAKEI: Un costume trois pièces vert / 10h30 + le mot calvitie

KRYSTELLE: Pas grand-chose à dire, si ce n'est que j'aime ce texte. tel qu'il est. Grave et posé. Si humain. Joliment écrit.

BERTRAND: Ha ha ha! Quel ton réaliste pour évoquer les deux parties de ton texte, zen et cuisine réunis! J'aime beaucoup ce que tu as fait là Bertrand. Notamment ceci, très visuel "Je ne comprends pas trop. Espérant une suite logique à la première partie, j'écoute intriguée"

KILIS: Et un détournement de contraintes, un! :-) Une chouette tranche de vie. J'aime le ton mi-sombre, mi-désabusé et en même temps, y a comme un petit grain de malice qui se promène par là.

NINA: Je regrette un peu que le ton employé pour évoquer des souvenirs de lycée soit un peu trop proche de celui qu'auraient employé des enfants, du genre 10-12 ans et pas 17. Et aussi que les deux versions soient si peu différentes, j'aurais aimé une vraie rupture de perception entre les deux, qu'un des deux textes soit un écho caustique à l'autre. Dommage, parce que c'est plein de bonnes idées et tu racontes bien.

YALI: "Les déjeuners tardifs, j’aime bien les prendre seule" Bang! Quelle baffe! Ici aussi, une belle tranche de vie, ni trop ni trop peu, le ton juste et un vrai tableau qui s'esquisse.

GOBU: L'écharpe t'a inspiré! C'est assez réussi cette frénésie dans le ton, cette succession d'événements disséminés là et encore là un peu partout dans le texte, qui finissent par créer une escalade dans la lecture, au point d'en avoir le souffle coupé. J'aime assez cette manière de procéder, ça crée une tension et une attention.

SAHKTI :

Quel délire, goedverdom ! Il s’en passe des choses à Amsterdam, tiens. En cinq petites saynètes au rasoir qui s’enchaînent implacablement jusqu’à la chute, tu nous boucles une véritable petite pièce de théâtre batave totalement déjanté. Bourré d’humour noir et de dérision, comme on aime. Ca pourrait aisément se mettre en scène avec des comédiens, ce petit bijou surréaliste, tant les dialogues sont enlevés et bien construits.

A propos, ça fait la troisième fois que je vois voleter des chauve-souris autour de mon beffroi dans un exo ces derniers jours. Qué pasa ? C’est la Semaine du Chiroptère, ou alors c’est la Heineken qui fait ça ?

KRYSTELLE :

On ne peut mieux résumer en une page la fuite du temps qui effeuille les robes, les crânes, les souvenirs et les cœurs d’artichaut. Et le septième verre n’arrange pas les choses… Grinçant, désespéré et si vrai.

BERTRAND-MÔGENDRE :

Je me luis fait piéger un petit moment : au début de la lecture, j’ai bien cru que tu allait nous infliger un sermon dégoulinant de spiritualité à cent balles dans la plus pure veine Guru Marahji des 70’s. C’est seulement en enquillant la deuxième partie que j’ai compris ! Du coup, le sermon pseudo-machin m’est apparu tel qu’en lui-même : une croustillante tranche de parodie. Le satire du ton doctoral et lénifiant avec lequel la plupart de ces charlatans empaument le cave est à se tordre de rire, et la suite en forme de retour au prosaïque culinaire n’est pas moins juteuse. Un bon moment de rigolade. J’ai juste déploré la chute un peu amère, bien que la phrase « …enjamber la rambarde pour connaître le nirvana » tombe à point, si je puis dire. Mais ne boudons pas notre plaisir : c’est parfaitement réussi comme ça.

Au passage…la recette de la deuxième cassette, ça serait-y pas des fois celle du baeckeofe ? Ca y ressemble fort. En tous cas ça a l’air bon…

KILIS :

Ben oui. Y a des jours comme ça. Où on aurait mieux fait de pas se lever, au bout du compte. En tous cas, toi, tu as eu raison de faire l’exo. Ton histoire façon brève de comptoir entortille malicieusement les contraintes et jongle avec virtuosité entre le réel et l’imaginaire de l’écrivain (mise en abyme, disent les pédants qui ont des lettres) Ca fonctionne à merveille : y a des jours comme ça.

NINANANERE :

Comme d’habitude, je reste admiratif devant ton talent pour brosser en quelques dizaines de lignes fluides des tranches entières d’existence, illustrées d’une foultitude de petits détails incisifs, attendrissants ou ironiques. C’est vrai que les deux versions de l’histoire sont un peu trop parallèles et narrées sur un ton trop similaire ; il aurait sans doute fallu y introduire quelques subtiles discordances : quand on se raconte, on ne dit pas toujours la vérité, mais sa vérité. Tu aurais peut-être pu éviter cet écueil en tronçonnant les deux récits et en les mettant en regard l’un de l’autre chapitre après chapitre.

YALI :

Les déconvenues du petit matin, ou quand la belle en pyjama à petits pois te vire direct après le moka. La flèche de Cupidon manque sa cible mais l’écologie triomphe : on ne tailladera pas l’écorce de pauvres arbres qui se moquent bien de nos petits emballements de cœur. Il y a donc même une morale à cette brève aventure avortée, désenchantée et un rien cruelle.

Gobu

PANDA: Un marcel jauni et taché / La rosée du matin

Je ferais bien ça maintenant mais c'est affreux ces contraintes.
ça dégouline si je puis dire.

Sahkti : encore un dialogue loufoque comme tu en as le secret, et visiblement le plaisir à écrire ! J’aime beaucoup. Tous ces noms néerlandais ça fait très vrai. Juste « amstellodamoise » que j’ai pas capté. C’est de l’humour qui mousse ? ;-)

Krystelle : pour une fois je n’ai pas retrouvé la force et la profondeur qui habillent toujours tes textes, quand ce n’est pas l’humour débridé. Cela dit tu décris tout à fait bien l’état d’esprit de ce doux rêveur sans que cela ne me le rende pas sympathique. Je passe.

Bertrand : « leur méthode à six mille » :-)))) Pour ma part j’aurais arrêté là, sans mettre les 3 dernières phrases. Sinon j’ai bien ri, c’est original et bien tourné.

Kilis : « Il y a des jours comme ça », c’est si vrai. Ce qui est bien c’est que le narrateur prend ça avec une philo incroyable. J’aime ce ton posé et cette observation fine de l’environnement. Belle observation.

Nina : excellent ! j’ai adoré ces deux narrations parallèles et croisées. Ben oui quoi, on dit bien que deux droites parallèles se croisent à l’infini, si c’est pas poétique ça ! ;-) Ca colle tout à fait à ton très beau texte, bravo !

Yali : « je portais une calvitie »… on dit ça ? Enfin, toi tu le dis ;-) Les contraintes sont évacuées vite fait, au revoir et merci :-))) Evacuées comme la fille évacue le pauvre narrateur qui ne se souvient de rien mais qui se rappellera avril 2003, snif.

Gobu : j’ai eu du mal. Et, petit coquin ! tu nous mets une référence en bas de texte pour nous obliger à relire ! ;-) Tu as bien fait, j’ai relu et tout de suite c’était mieux. Quelle documentation si tout est vrai ! Mais bon globalement j’ai pas trop accroché. Trop de détails, de repères, de choses qui ne me parlent pas. Je ne croyais pas qu’il y avait des palmiers à Nice mais google me l’a confirmé ;-) M’en vais lire ton texte VIOLENCE, ça va sans doute me rafraîchir. ;-)

Dès que possible, croyez bien que je participerai ! ça me manque, snif

mentor a écrit:Sahkti : Juste « amstellodamoise » que j’ai pas capté. C’est de l’humour qui mousse ? ;-)

c'est le nom des habitants et habitantes de Amsterdam, ainsi que l'adjectif qui se rapporte à la ville, Mentor! :-)

Sahkti a écrit:

mentor a écrit:Sahkti : Juste « amstellodamoise » que j’ai pas capté. C’est de l’humour qui mousse ? ;-)

c'est le nom des habitants et habitantes de Amsterdam, ainsi que l'adjectif qui se rapporte à la ville, Mentor! :-)

Ha ok, j'hésitais à le croire, je voyais plutôt une astuce avec l'Amstel qui mousse :-))

sahkti : je n'ai jamais utilisé cette forme d'écriture. Les angles de vue différents permettant de poursuivre une histoire. Sympa. J'ai ressenti une certaine souplesse dans ta plume.

krystelle : j'aime bien cette partie du texte

il était sorti boire un verre avec quelques collègues dont il ne connaissait, pour la plupart, pas le nom. Ici, les gens se croisent, vont et viennent, boivent un verre, continuent d’aller et venir mais ne se recroisent plus. C’est ainsi.

kilis : je te soupçonne d'avoir réalisé ton exercice en direct de ta table de bistrot où Alain Marcoen me racontait la scène de combat de boxe pour son prochain film.

ninananère : Tu as réussi à intéresser ma lecture avec l'intervention de ton deuxième personnage. Une méthode sympathique pour raconter la même scène banale. Bien vu.

yali : donner dans la simplicité est le genre le plus difficile à raconter. Par contre, on ne peut pas dire que tu es du genre bavard, surtout au petit matin.

gobu : à toi il te faut un ciel clair, l'espace le vent et l'air. Au rossignol, pour qu'il gazouille, il lui faut une branche obligeant notre regard à capter notre attention (adaptation farfelue d'un poème de Charles Cros).
J'ai cru voir un moment Grace Kelly et Cary Grant dans leur décapotable (la main au collet). Tu donnes dans le roman fleuve. Chapeau bas.

Sahkti : C'est un mélange entre enquête, histoire drôle. Des petites histoires, des points de vus différents d'un même fait divers, c'est bien joué. Par contre la citation de Camus apporte une reflexion un peu lourde, qu'il n'y a pas dans ton style d'écriture et je trouve ça dommage (je ne sais pas si je suis claire.)

Krystel : Une esquisse de personnage bien menée, avec l'évolution des verres. Je m'attandais à ce que le RDV de 9h devienne le point culminant du récit. Je trouve la fin un peu abrupt, et belle (oui...). Le tout est joliment écrit.

Bertrand : Je revois ma mère changer de K7 et attendre la suite. C'est bien vu : le zen et la cuisine. Par contre le nirvana derrière la rambarde est un peu violente, par rapport au reste du texte.

Kilis : Tu fais bien exister les deux mecs du café. Par contre la présence de l'écrivain/auteur me gène un peu.

Yali : C'est aussi court que ton aventure. Reprendre les flèches, le canif, (tous les pseudos éléments des histoires qui marchent) et tout remélanger, c'est une super idée. Bravo

Gobu : Même si les phrases sont longues, c'est tout simplement génial. Une histoire de grands hotels, de solitude, de drâme, de belles voitures, de starlettes, une ambiance un peu noire... Bravo

Encore merci à toi Sahkti...
Et à vous tous, pour vos lectures et commentaires.