Pignon sur dunes

J'ai poussé la curiosité
Jusque sous l'olivier
C'est là que tu as élu atelier
Tu m'as étalé lavis sur lavis
En dégradé en fondus
Je voulais la lumière
Mais il manquait les rayons
J'ai attrapé une palette
Jeté des couleurs en fusée
Ourlé de sel les vapeurs

Soudain l'orage a fait rage
Il a tout délavé
Me suis emmêlé les pinceaux
Étoilés en mikados
Tu as tourné autour du pot
Au final, nous en avions assez
De toutes ces eaux troubles

Alors nous avons filé

Parmi les bois flottés
Une porte était posée
Nous l'avons dressée
Sur mât improvisé
Cadre en suspens
Entrouvert sur la plage
Telle une toile de Dali

Puis en catimini
Nous avons suivi
L'appel de l'infini
Dans le sable mouillé
Nos empreintes mêlées.

Parmi les bois flottés
Une porte était posée
Nous l'avons dressée
Sur mât improvisé
Cadre en suspens
Entrouvert sur la plage
Telle une toile de Dali

J'ai adoré ce passage, d'abord parce que j'aime les bois flottés, et puis pour le côté surréaliste de l'"installation".
J'ai aimé aussi les pinceaux étoilés en mikados, belle image.
Et puis toute cette activité créatrice un peu brouillonne qui précède, engendre la conception d'une œuvre picturale. Activité bien rendue par le rythme de ton poème.

Ce poème me parle énormément.
La référence à Dali est bienvenue, elle colle parfaitement aux descriptions qui précèdent.
J'aime beaucoup les cinq derniers vers.

J'aime bien ce poème très imagé.
il me semble qu'il eut été meilleur en prose poétique.
Ici, le découpage en vers me semble contre-productif
Tu devrais essayer de les mettre bout à bout et de ponctuer. Pour voir.

d'accord avec Tizef
il serait peut-être meilleur dilué à l'aquarelle des phrases, avec ce lavis dont tu t'inspires au début de l'histoire.
Il est à l'entre deux, d'un côté l'histoire entre ces deux là, et de l'autre les images surréalistes.
Peut-être manque-t-il de force dans la présentation de ces images...

oui, il est bien ce texte,
manque de relief ou au contraire de narration ?

il y a quelque chose dans la construction des vers qui freine la lecture à partir de la deuxième strophe, comme une lourdeur, je n'ai pas suivi... désolée

C'est amusant, ça me rappelle un de mes poèmes, et c'est notamment en arrivant à "Alors nous avons filé" que je me suis arrêtée un instant et ai repris la lecture. Tu aurais presque pu le publier dans le cadre de l'exo.

Certaines images passent très bien sous forme poétique, pour d'autres cela me semble un peu haché. Ou alors, il eut peut-être fallu l'écrire avec des vers réguliers ? Ou en prose comme le suggère Tizef.

Cela mis à part, j'ai beaucoup aimé la mise en scène et le cadre de l'histoire, c'est plein d'énergie et de couleurs, de parfums. Un beau tableau en somme.

Deux petites remarques :

- j'ai appris récemment sur le fil "grammaire" que "au final" était une expression très employée mais qui n'existe pas dans la langue française, donc du coup je fais ma savante et je transmets l'info :-)

- "élu atelier", c'est vrai que l'on dit élire domicile, mais là avec atelier ça me chiffonne, peut-être tout simplement parce que les deux mots ne vont pas vraiment ensemble dans leurs sonorités ou même dans l'esprit.

Très joli et parlant, mais la musicalité (ou la fluidité) m'ont manqué ...