Exo "Nuit d'Halloween" : Joyeux Halloween, Monsieur Etienne !

Vents et nuages, accourez !
Eclairs, serpents, gargouilles, squelettes décharnés, fantômes frais lessivés, sorcière, mouches dragons ! J’ai le cœur à l’envers, ma tête sonne creux et mon ventre est en feu !
Ce soir, c’est Halloween et dans les rues je vois des monstres de dix ans, des sorcières en carton, des araignées géantes, des citrouilles allumées, mais tout cela rit bêtement et mange des bonbons.
Je veux de l’os, du sang et des vers grouillants.
Attendez que je sorte…
Monsieur Etienne regarde la fenêtre avec rage. Monsieur Etienne attend chaque année cette soirée, chaque année , avec espoir .
Chaque année enfermé.
On vérifie soigneusement les portes, les soignants savent. Ils plaisantent un peu, chaque année, Monsieur Etienne leur promet mille tourments s’ils ne lui ouvrent pas c’est devenu rituel.
Il ne crie pas, mais ses yeux deviennent sanglants… c’est qu’il ferait presque peur, décharné comme il est ! Agnès, la jolie stagiaire le gourmande :
- Faut pas vous mettre dans des états pareils, Monsieur Etienne, demain vous serez encore mal…
Elle est gentille, Agnès, mais tout de même, elle ne s’attarde pas. Elle pense qu’elle n’aime décidément pas cet horaire d’hiver qui fait tomber la nuit juste avant qu’elle quitte son service. Le ciel est fuligineux, on ne sait pas bien de quelle couleur c’est, fuligineux, mais c’est un mot moche qui convient bien à la couleur verdâtre merdeux avec ces traînées violettes qu’elle aperçoit derrières les arbres de l’autre côté de l’avenue.
Des gamins traînent encore, par grappes, accrochés aux sonnettes. Certains sont déjà grands, elle n’aurait pas cru que ça les amuserait jusqu’à un âge aussi avancé, ils ont au moins quinze ans, ceux-là, non ?
Elle range les derniers dossiers, c’est bientôt l’heure, l’aiguille de la pendule limace… La semaine prochaine, son stage se passe en maternité, ce sera plus de boulot, ici, on ne fiche pas grand-chose, mais au moins, ce sera moins lugubre ! Adieu, Monsieur Etienne ! Adieu, infirmiers suffisants !
Elle pense à Cédric, qui sera peut-être revenu, à son père aussi, qu’il faudrait qu’elle aille voir.
Le vent s’est levé et siffle des lamentations entrecoupées de silences pesants. Une tuile se détache du toit, vole en biais selon un angle rigoureusement impossible pour frapper la fenêtre condamnée de la chambre 7. Personne n’entend la mélopée que chantonne Monsieur Etienne :
- Azazel, Abaddon, Belial, Moloch, je vous invoque : envoyez moi Maasseh merkabad, ö démons donnez moi Geburah et Netzah , que j’accède à Hod !
La tuile brise la fenêtre, une brume épaisse s’insinue dans la chambre ; l’étage tout entier est privé d’électricité pendant quelques minutes.
Agnès a remonté son col de veste, elle serre ses clés d voiture dans sa poche. Un groupe d’enfants menés par une horrible sorcière remonte la rue en poussant des hurlements lamentables.
Elle démarre.
S’arrête : un pneu à plat, elle a un cric heureusement…

Le cri atteint le bout de la rue rebondit sur les murs noircis, les enfants rient :
- C’est ce con de Mattéo ! Attend, on va lui filer la trouille de sa vie !
Putain, il a fait fort ! Y a de l’hémoglobine partout… et le mannequin, là, sur le ventre ? C’est quoi, putain ? Et la fille, là, avec son cric à la main ? Qu’est-ce qu’elle dit ?
- Joyeux Halloween, Monsieur Etienne !

Ambiance film d'horreur réussie !

ah mince alors, le vieux était réellement diabolique et il aura attendu cette petite oie blanche d'Agnès, vierge de toute prudence, pour l'offrir en échange d'un aller simple pour les damnés.
L'ambiance film gore est vraiment bien rendue.

ce petit passage m'a beaucoup fait sourire :

Le ciel est fuligineux, on ne sait pas bien de quelle couleur c’est, fuligineux, mais c’est un mot moche qui convient bien à la couleur verdâtre merdeux avec ces traînées violettes qu’elle aperçoit derrières les arbres de l’autre côté de l’avenue.

un texte totalement dans le ton !

Pas sûre qu'il ait envisagé les choses exactement comme ça !
Polgara, tu as relevé le seul passage qui me plaise vraiment dans ce texte bâclé !

et tu me trouves cruelle !

hahaha je me marre !

Atmosphère d’épouvante à souhait. Bien aimé les incantations diaboliques.

Je trouve la fin un peu confuse mais le texte est bien dans le ton d'une nuit diabolique.
Vous n'êtes pas la seule à l'avoir bâclé comme vous dites, le mien est écris en 10 mn à tout casser.

j'avoue je n'ai pas pigé la fin, pourquoi ya plus d'électricité , ce que Matteo fait dans l'histoire....qui est le mannequin .... elle tue le vieux fou ?
Dommage car l'ambiance est vraiment là tout le long du texte, on frissonne bien, j'aime bien l'écriture
m'est avis que tu devrais reprendre la dernière partie

Moi non plus, je n'ai pas compris la fin... tout devient confus à partir de :

La tuile brise la fenêtre, une brume épaisse s’insinue dans la chambre ; l’étage tout entier est privé d’électricité pendant quelques minutes.

le cric, le cri, "Mattéo", c'est qui ? "le mannequin" c'est quoi, qui ? Agnès ? non, c'est pas Agnès puisqu'elle dit
: "Joyeux Halloween, Monsieur Etienne !", et pourquoi elle dit ça ? Elle est morte ?