Olida on ice (chansonnette)

Ma charcutière c'est Germaine
Belle comme un camion-citerne
Avec ses taches de rousseur
Sa p’tite fossette et ses rondeurs
Comme je suis dans la purée
Que j’bouffe de la vache enragée
Et qu’elle me trouve un beau minois
Elle m’ file du jambon premier choix

Son mari c’est Jean-Loup Viandard
Un nom qui rime avec cornard
Poivrot toujours entre deux vins
Pilier du bistrot « les copains »
Ce tas d’saindoux c’est l’roi des cons
Le genre chasse pêche et tradition
« Pourquoi qu’tu nourris ce voyou
J’t’y prenne à y faire les yeux doux
Encore une fois et je t’assomme »
Qu’y lui bonnit d’sa voix d’rogomme

Un matin on taille le bout d’gras
Pendant qu’Jean-Loup y était pas
J’lui vois des bleus sur la figure
J’ai vite pigé que cette enflure
Y avait filé des parpaings
Alors je m’suis dit ce crétin
Mériterait bien d’être cocu
J’y fais des cornes de dahu !

Donc à Germaine j’y ai dit un soir
Avant d’mettre ma viande au saloir
« Ça vous branche Olida on ice ? »
Ell’me répond avec malice :
« Je vais te prouver p’tit coquin
Que j’suis la reine du patin »
Et depuis moi et la Germaine
Le dimanche on mélange nos couennes
Pendant qu’son abruti d’mari
Massacre canards et perdrix

La morue ( c’est ma poissonnière )
Au pieu c’est une mauvaise affaire
Mais elle pas besoin d’la dessaler
Elle aime l’andouille à col roulé…

Un festival sémantique !

du Legone pur jus dans une alternance de huitain et de dizain tout en octosyllabes !
alors, je ne vais relever pas tous les bouts d'gras qui ont fait mon régal = trop nombreux !
j'ai tout mangé, comme une goulue !!!
bravo,

Privé de longs jours de textes puissants,
je découvre enfin cette agréable chose
qui, de bon matin, sur la toile s’expose :
ton nouveau poème. Il est intéressant.

Tout à ton image, inspirés, bien pensants
tes vers sentent bon la fleur à peine éclose.
Ils font au lecteur l’âme fraîche et dispose :
rêveur, dans sa tasse il humecte un croissant.

Il faut être vil pour chercher quelque noise
à ce tapuscrit franc comme une comtoise.
Je l’ai lu, relu, je m’y suis attaché.

Je te sais ému, craignant qu’on te maltraite.
Sois en sûr mon ami, mon très cher Poète,
j'aime ton talent. Mais il est bien caché.

Je suis toujours très inspiré, c'est un fait :o)

Cré vindiou, c'est du lourd, y'a d'la cuisse j't'l'dis ! J'ai adoré ce festival de cochonneries.

Legone, je retrouve chez toi un peu de ce que j'éprouvais en lisant San Antonio : un verbe dru et inventif, sur fond de franches lippées, pas de faux culs, pas de faux cols, et... bref : j'aime !

Oui.
C'est du Legone. Du bon.

Pardon d'avoir pollué ton fil avec mon petit sonnet-commentaire. ;o)
Il ne sied pas tellement à son truculent "Olida on ice", mais je cherchais l'occase de lui faire prendre l'air.
Faut que tu nous trouve une mélodie en rapport.
Tu es le Bruant du XXIème siècle

Je pense qu'il appréciera ta contribution car loin de polluer son fil, tu lui as rendu hommage de façon plus élégante qu'en rédigeant un banal commentaire.

Ah ah ah finement assaissonné et truculent, plein de verbe charcutière!

Pour un exo j'avais commis une petite cochonceté qui n'est pas sans affinité avec ton texte
http://www.vosecrits.com/t6965-exo-lettre-d-insulte-delicatessen

réjouissant