Sortie de boîte (lecture seule SVP)
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Sortie de boîte (lecture seule SVP)
Sortie de boîte
Je vais souvent me balader dans notre correspondance. Bien sûr, j'en pleure comme si je n'y avais pas droit, à cette histoire,
à ces mots, ces poèmes, ces essais, peintures, notes presque écrites avec des stylos à larmes.
Bien des fois nous glissons dans l'abîme du désir.Et c'est à ce moment-là que j'aime réouvrir les plus belles pages.
Celles qui parlent de l'être. Celles qui parlent de vrai, protégées par des milliers de kilomètres.Celles qui parlent d'amour
protégées par des millions de doutes.Par une solitude parallèle d'un demi tour de monde.
Je m'immerge en ce temps là.Où nos rôles de clown tristes n'étaient pas feints. C'était la saison des mots simples, de l'interrogation
face à l'abandon de la mélancolie.Et si nous n'existions que dans notre chagrin? Est ce que le bonheur, terre promise d'habitude était bien
au fond la réalité de notre quête?
Tu me l'écrivais si bien:
"Si tu glorifies mon coeur en obtenant le droit d'en être le prince, alors il en mourra d'ennui, privé de batailles."
Et bien quand je pleure, je me replonge dans ces mots vrais, dans cette antilittérature que l'on nomme découverte et que l'on aime partage.
En ces moments je sais de quoi mes larmes sont faites : d'une quadrature du cercle brisée par un pas en avant mutuel.
Je ne regrette pas nos suicides à demi. Je les aime. A nous d'excuser le monde de sa crédulité, nous n'avons plus à combattre.
A opposer nos venins nous en avons créé l'antidote. Il nous autorise un regard perdu sur le monde, une déception brutale dans l'espoir,
Une détestation du con, de l'absurde et de l'injuste. Une noirceur de coeur jamais dépeinte dans les canons de l'amour.
C'est elle qui nous lie. L'amère tristesse que nous avions tant de mal à repousser, celle que nous cultivions même pour respirer.
Nous l'avons gardée intacte, comme une forge sur laquelle chaque jour martèle ses empreintes.
Et les jours passent en liberté non conditionnelle, en liberté non provisoire, il n'est plus de juges possibles.
Je t'habille et je te dévêts avec le même respect, celui qui était né dans notre correspondance, celui que nous n'abandonnons pas.
Je m'autorise de te citer, de tes premiers mots, de ceux que l'on rédigeait.
A des bougies et à des tables vacillantes ,sans savoir qu'elles étaient les mêmes.
Je les aime au- delà de tout entendement.
Sans titre.
Tu te demandais si la vérité était dictée par la foi.
Mais elle a été enterrée par la corolle de tes mots.
Si tu ne me confines pas
au rôle du prisonnier qui surnage
dans ton esprit-océan
Voudrais-je me sentir si légère
de m'élever de son fond
de marauder dans ton intérieur
encore et encore en agitant ma queue de poisson rouge ?
Et si je ne t'expliquais pas
et si je ne te donnerais jamais les raccourcis de mes labyrinthes,
que ta sagesse a détecté
voudrais-tu en faire des excuses pour me haïr?
La vérité:
quelque iceberg dont on se moque de savoir quelle partie
est vue ou non.
Son apparition te rencontrera de toute façon
quand je serais surprise de la voir moi-même.
A toi de décider si tu es prêt à la voir.
ZY1998 & PW 2007
Je vais souvent me balader dans notre correspondance. Bien sûr, j'en pleure comme si je n'y avais pas droit, à cette histoire,
à ces mots, ces poèmes, ces essais, peintures, notes presque écrites avec des stylos à larmes.
Bien des fois nous glissons dans l'abîme du désir.Et c'est à ce moment-là que j'aime réouvrir les plus belles pages.
Celles qui parlent de l'être. Celles qui parlent de vrai, protégées par des milliers de kilomètres.Celles qui parlent d'amour
protégées par des millions de doutes.Par une solitude parallèle d'un demi tour de monde.
Je m'immerge en ce temps là.Où nos rôles de clown tristes n'étaient pas feints. C'était la saison des mots simples, de l'interrogation
face à l'abandon de la mélancolie.Et si nous n'existions que dans notre chagrin? Est ce que le bonheur, terre promise d'habitude était bien
au fond la réalité de notre quête?
Tu me l'écrivais si bien:
"Si tu glorifies mon coeur en obtenant le droit d'en être le prince, alors il en mourra d'ennui, privé de batailles."
Et bien quand je pleure, je me replonge dans ces mots vrais, dans cette antilittérature que l'on nomme découverte et que l'on aime partage.
En ces moments je sais de quoi mes larmes sont faites : d'une quadrature du cercle brisée par un pas en avant mutuel.
Je ne regrette pas nos suicides à demi. Je les aime. A nous d'excuser le monde de sa crédulité, nous n'avons plus à combattre.
A opposer nos venins nous en avons créé l'antidote. Il nous autorise un regard perdu sur le monde, une déception brutale dans l'espoir,
Une détestation du con, de l'absurde et de l'injuste. Une noirceur de coeur jamais dépeinte dans les canons de l'amour.
C'est elle qui nous lie. L'amère tristesse que nous avions tant de mal à repousser, celle que nous cultivions même pour respirer.
Nous l'avons gardée intacte, comme une forge sur laquelle chaque jour martèle ses empreintes.
Et les jours passent en liberté non conditionnelle, en liberté non provisoire, il n'est plus de juges possibles.
Je t'habille et je te dévêts avec le même respect, celui qui était né dans notre correspondance, celui que nous n'abandonnons pas.
Je m'autorise de te citer, de tes premiers mots, de ceux que l'on rédigeait.
A des bougies et à des tables vacillantes ,sans savoir qu'elles étaient les mêmes.
Je les aime au- delà de tout entendement.
Sans titre.
Tu te demandais si la vérité était dictée par la foi.
Mais elle a été enterrée par la corolle de tes mots.
Si tu ne me confines pas
au rôle du prisonnier qui surnage
dans ton esprit-océan
Voudrais-je me sentir si légère
de m'élever de son fond
de marauder dans ton intérieur
encore et encore en agitant ma queue de poisson rouge ?
Et si je ne t'expliquais pas
et si je ne te donnerais jamais les raccourcis de mes labyrinthes,
que ta sagesse a détecté
voudrais-tu en faire des excuses pour me haïr?
La vérité:
quelque iceberg dont on se moque de savoir quelle partie
est vue ou non.
Son apparition te rencontrera de toute façon
quand je serais surprise de la voir moi-même.
A toi de décider si tu es prêt à la voir.
ZY1998 & PW 2007
Invité- Invité
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
ninananere- Nombre de messages : 1010
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Date d'inscription : 14/03/2007
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Date d'inscription : 18/06/2007
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