Le quatrième professeur
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Le quatrième professeur
Le quatrième professeur
La directeur nous avait prévenu que c’était la dernière chance, l’ultime avant qu’on nous abandonne et qu’on s’abonne à rater nos vies. Les trois précédant professeurs, tous aussi retissant les uns que les autres, avaient pourtant comme rendus l’âme. C’était plus possible, ils souhaitaient devenir n’importe quoi du moment qu’on se tienne à distance, ils ressassaient au proviseur qu’ils étaient perdus, surtout le dernier. De notre côté nous étions lancinant d’inventivité, toujours surprenant dans nos entreprises, infatigables, on s’en étonnait les uns les autres, c’était la surenchère permanente. Les écoliers du fond étaient de loin le plus aguerris. Ils passaient leurs après-midi à peaufiner leurs stratégies, ils enchainaient les victoires, ils fleurissaient d’hostilités. Les crissements de chaise stridents, la craie, l’encre, l’effaceur, le coup des punaise, tout ce qui trainait sous la main était bon à prendre, un vrai bouillonnement à rendre fou n’importe quel initié.
On nous avait prévenus que c’était quelqu’un de gentil, c’était pas gagné. La directeur, quand à lui avait dans la voix une certaine réserve au moment d’évoquer le profil de l’homme qui servirait à coup sûr d’ultimatum. De notre côté, on étincelait intérieurement, on savait plus à quel sauce se référer, on imaginait la proie agoniser, ensevelie sous les décombres, l’impatience était maximale. A mesure qu’on essayait de cacher nos émotions, on en devenait extrêmement silencieux et le directeur à bien montrer qu’il voyait le coup venir, et de loin. Il nous l’a dit si calmement que ça faisait un peu peur. Quand la récréation est arrivée on avait déjà tout oublié et on avait notre plan bien rodé. On est partis en discussions après les cours.
Le lendemain c’était le jeudi, le jour tant attendus. L’ambiance se perdait en murmures et chacun restait aux aguets bien sagement, prêt à bondir au moindre doute. C’est d’abord le directeur qui est arrivé le premier pour nous annoncer que monsieur Petit aurait une demi-heure de retard, puis il est reparti bien pressé par d’autres problèmes. Quarante minutes plus tard, voilà qu’on entend des pas, on y est ! C’est lui ! Bizarrement les pas semblaient ralentir au fur et à mesure qu’on les entendait, c’était interminable, ils semblaient même déjà faire marche arrière.
La directeur nous avait prévenu que c’était la dernière chance, l’ultime avant qu’on nous abandonne et qu’on s’abonne à rater nos vies. Les trois précédant professeurs, tous aussi retissant les uns que les autres, avaient pourtant comme rendus l’âme. C’était plus possible, ils souhaitaient devenir n’importe quoi du moment qu’on se tienne à distance, ils ressassaient au proviseur qu’ils étaient perdus, surtout le dernier. De notre côté nous étions lancinant d’inventivité, toujours surprenant dans nos entreprises, infatigables, on s’en étonnait les uns les autres, c’était la surenchère permanente. Les écoliers du fond étaient de loin le plus aguerris. Ils passaient leurs après-midi à peaufiner leurs stratégies, ils enchainaient les victoires, ils fleurissaient d’hostilités. Les crissements de chaise stridents, la craie, l’encre, l’effaceur, le coup des punaise, tout ce qui trainait sous la main était bon à prendre, un vrai bouillonnement à rendre fou n’importe quel initié.
On nous avait prévenus que c’était quelqu’un de gentil, c’était pas gagné. La directeur, quand à lui avait dans la voix une certaine réserve au moment d’évoquer le profil de l’homme qui servirait à coup sûr d’ultimatum. De notre côté, on étincelait intérieurement, on savait plus à quel sauce se référer, on imaginait la proie agoniser, ensevelie sous les décombres, l’impatience était maximale. A mesure qu’on essayait de cacher nos émotions, on en devenait extrêmement silencieux et le directeur à bien montrer qu’il voyait le coup venir, et de loin. Il nous l’a dit si calmement que ça faisait un peu peur. Quand la récréation est arrivée on avait déjà tout oublié et on avait notre plan bien rodé. On est partis en discussions après les cours.
Le lendemain c’était le jeudi, le jour tant attendus. L’ambiance se perdait en murmures et chacun restait aux aguets bien sagement, prêt à bondir au moindre doute. C’est d’abord le directeur qui est arrivé le premier pour nous annoncer que monsieur Petit aurait une demi-heure de retard, puis il est reparti bien pressé par d’autres problèmes. Quarante minutes plus tard, voilà qu’on entend des pas, on y est ! C’est lui ! Bizarrement les pas semblaient ralentir au fur et à mesure qu’on les entendait, c’était interminable, ils semblaient même déjà faire marche arrière.
Nicolah- Nombre de messages : 120
Age : 32
Date d'inscription : 26/09/2012
Re: Le quatrième professeur
L’idée est bonne je trouve !
C'est dommage pour les fautes d'orthographes, et puis certaines arrêtent, par exemple pour le genre du directeur, vous dites deux fois "la directeur" et puis après, "quant à lui" puis "le directeur"
Il y a aussi des phrases à revoir comme :
"lancinants d’inventivité", pour dire que leur inventivité est douloureuse pour les professeurs ? (ce n'est pas clair)
"Les crissements de chaise stridents", peut-être déplacer stridents ?
"on étincelait intérieurement", "on savait plus à quel sauce se référer" donnent d’étranges images (j'aurais plutôt dit "on hésitait sur la sauce à laquelle on allait le cuisiner" :-))
"A mesure qu’on essayait de cacher nos émotions, onen devenait"
"à bien montrer" a bien montré
"C’est d’abord le directeur qui est arrivé le premier" d'abord en premier, un peu beaucoup redondant
"voilà qu’on entend des pas, on y est ! C’est lui" à mettre au passé ?
Il y a aussi la formule C’était/c'est qui revient neuf fois dans le texte !
Si on met tout ça à part, le texte vaut la peine d’être un peu rafistolé
(et ne mérite pas de tomber sans commentaires surtout)
C'est dommage pour les fautes d'orthographes, et puis certaines arrêtent, par exemple pour le genre du directeur, vous dites deux fois "la directeur" et puis après, "quant à lui" puis "le directeur"
Il y a aussi des phrases à revoir comme :
"lancinants d’inventivité", pour dire que leur inventivité est douloureuse pour les professeurs ? (ce n'est pas clair)
"Les crissements de chaise stridents", peut-être déplacer stridents ?
"on étincelait intérieurement", "on savait plus à quel sauce se référer" donnent d’étranges images (j'aurais plutôt dit "on hésitait sur la sauce à laquelle on allait le cuisiner" :-))
"A mesure qu’on essayait de cacher nos émotions, on
"à bien montrer" a bien montré
"C’est d’abord le directeur qui est arrivé le premier" d'abord en premier, un peu beaucoup redondant
"voilà qu’on entend des pas, on y est ! C’est lui" à mettre au passé ?
Il y a aussi la formule C’était/c'est qui revient neuf fois dans le texte !
Si on met tout ça à part, le texte vaut la peine d’être un peu rafistolé
(et ne mérite pas de tomber sans commentaires surtout)
Re: Le quatrième professeur
Tiens, comme c'est bizarre ! J'étais convaincue de l'avoir commenté ce texte, je me souviens bien de l'avoir lu.
Et donc, tout comme Alice, je trouve qu'il y a de l'idée, et une ambiance, générée par quelque chose de bien particulier à ton écriture - du genre flou artistique :-), qui dit sans dire, et que j'aime assez ; malheureusement c'est criblé de fautes d'orthographe et de langue, ce qui gâche pas mal le résultat et doit rebuter certains lecteurs, puisque écrire participe aussi du respect de ceux qui lisent, quoi qu'on en dise.
Heureusement, j'ai constaté que ton plus récent texte avait fait l'objet de plus soins orthographiques.
Pour info, si ce n'est déjà fait : www.bonpatron.com
Et donc, tout comme Alice, je trouve qu'il y a de l'idée, et une ambiance, générée par quelque chose de bien particulier à ton écriture - du genre flou artistique :-), qui dit sans dire, et que j'aime assez ; malheureusement c'est criblé de fautes d'orthographe et de langue, ce qui gâche pas mal le résultat et doit rebuter certains lecteurs, puisque écrire participe aussi du respect de ceux qui lisent, quoi qu'on en dise.
Heureusement, j'ai constaté que ton plus récent texte avait fait l'objet de plus soins orthographiques.
Pour info, si ce n'est déjà fait : www.bonpatron.com
Invité- Invité
re : le 4ème professeur
D'accord avec les commentaires précédents. Ce n'est pas "rencontre du troisième type" mais celle du quatrième professeur... Une montée d'adrénaline pour une fin en suspens qui recule. J'aime assez les démons en devenir qu'on devine derrière les visages des élèves pas trop lisses.
Raoulraoul- Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011
Re: Le quatrième professeur
Mais... il manque un dénouement, non ?
Je viens de lire le texte d'Embellie nous présentant un garnement d'école primaire.
Ton texte franchit une étape dans le temps par rapport au premier. Nous voilà au lycée avec des élèves retors. La vie est dure pour les " professionnels de la profession" :-)
Malgré maladresses et fautes, j'ai lu ton texte avec intérêt.
Je viens de lire le texte d'Embellie nous présentant un garnement d'école primaire.
Ton texte franchit une étape dans le temps par rapport au premier. Nous voilà au lycée avec des élèves retors. La vie est dure pour les " professionnels de la profession" :-)
Malgré maladresses et fautes, j'ai lu ton texte avec intérêt.
Invité- Invité
Re: Le quatrième professeur
Bonsoir Nicolah.
Le thème du texte est intéressant. J'apprécie l'idée de nous laisser sur notre faim, après l'établissement du suspens.
Mais c'est peut-être sur ce dernier point que certaines choses devraient être revues. Si je comprends bien, la visée première du texte est de décevoir le lecteur. Je trouve que le deuxième paragraphe ne sert pas vraiment la montée en puissance du suspens.
Pourtant quelques procédés sont bien là: ce "on" impersonnel qui déshumanise la horde d'enfants qu'on a beaucoup de mal à circonscrire, la suggestion permanente et le manque de précisions (le portrait du professeur ne nous est pas fait, on n'a que le sentiment des élèves), la description dynamique du premier paragraphe, aux nombreuses énumérations. Tout ça est bien mené.
Je relève également des expressions vraiment dignes d'intérêt: je pense notamment à "lancinant d'inventivité" et à "l'ambiance se perdait en murmure", assez évocatrices.
Quant à la chute (ou à la fausse-chute), je trouve qu'elle est bien formulée dans la lettre, mais moins dans la forme. Il aurait été intéressant de jouer davantage sur le rythme du texte, pour accompagner le mouvement du professeur dans le couloir. Bien sûr, je ne suis pas là pour réécrire ton texte, donc je ne m'étendrai pas là-dessus.
Enfin, pour finir sur une note bassement matérielle, il faudrait que vous preniez garde à l'orthographe, et à certaines expressions assez bancales ("à quelle sauce se référer"). Je reste prudent ici néanmoins, car on ne sait que difficilement où commence la créativité de l'auteur, et ce dévoiement d'expression populaire est peut-être volontaire.
En somme, c'est une bonne idée servie par de bonnes idées; mais tout ça est un peu gâté par des maladresses.
Le thème du texte est intéressant. J'apprécie l'idée de nous laisser sur notre faim, après l'établissement du suspens.
Mais c'est peut-être sur ce dernier point que certaines choses devraient être revues. Si je comprends bien, la visée première du texte est de décevoir le lecteur. Je trouve que le deuxième paragraphe ne sert pas vraiment la montée en puissance du suspens.
Pourtant quelques procédés sont bien là: ce "on" impersonnel qui déshumanise la horde d'enfants qu'on a beaucoup de mal à circonscrire, la suggestion permanente et le manque de précisions (le portrait du professeur ne nous est pas fait, on n'a que le sentiment des élèves), la description dynamique du premier paragraphe, aux nombreuses énumérations. Tout ça est bien mené.
Je relève également des expressions vraiment dignes d'intérêt: je pense notamment à "lancinant d'inventivité" et à "l'ambiance se perdait en murmure", assez évocatrices.
Quant à la chute (ou à la fausse-chute), je trouve qu'elle est bien formulée dans la lettre, mais moins dans la forme. Il aurait été intéressant de jouer davantage sur le rythme du texte, pour accompagner le mouvement du professeur dans le couloir. Bien sûr, je ne suis pas là pour réécrire ton texte, donc je ne m'étendrai pas là-dessus.
Enfin, pour finir sur une note bassement matérielle, il faudrait que vous preniez garde à l'orthographe, et à certaines expressions assez bancales ("à quelle sauce se référer"). Je reste prudent ici néanmoins, car on ne sait que difficilement où commence la créativité de l'auteur, et ce dévoiement d'expression populaire est peut-être volontaire.
En somme, c'est une bonne idée servie par de bonnes idées; mais tout ça est un peu gâté par des maladresses.
Attila- Nombre de messages : 38
Age : 109
Date d'inscription : 14/03/2010
Re: Le quatrième professeur
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire.
Je tiendrais compte de vos commentaires si j'écris la suite
Je tiendrais compte de vos commentaires si j'écris la suite
Nicolah- Nombre de messages : 120
Age : 32
Date d'inscription : 26/09/2012
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