Le pays de Cocagne

Nous aurons un jardin doucement ombragé
Par le dais toujours vert et lourd d'un oranger,
Là, dans un patio où le cuir et l’ébène
( Le côté animal, et la matière reine )

Confondent leur parfum et leurs sombres couleurs,
De très profonds fauteuils offerts à nos douleurs,
Chassant notre fatigue, et tuant sa chimère,
Apprivoisant l’ardeur du vouloir et du faire !

Nous parlerons Amour, et nous serons charmés
Par le chant des serins que l'on a enfermés
Dans la belle prison de leur cage de fer.

Nous sourirons alors, contents de cette chance
D’être sous l’oranger où la lumière danse,
Loin de la Vanité et loin de cet enfer !

"Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères..."

"Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,"

Bel effort de versification mais le modèle baudelairien est trop présent, la comparaison ne peut être que décevante.

Il y a quelque chose dans votre oranger. Et si vous êtes de la famille de Baudelaire, ce n'est pas lui qui s'en plaindra.

Dommage qu'il y est le dernier vers
parce que .... CET enfer... le quel ?? où ? à quelle ligne, quel vers ? quelle supposition ? quel..quel... quel....?
et ça m'a poncifié la lecture
avé le bon avé les méchants

alors que vraiment
j'étais bien
je profitais pleinement de me réchauffer aux flammes douceâtres
d'un coucher de soleil, en batifolage du soir
une sorte d'enfer pour les uns, un paradis sur terre... -)

amitié pleine de malice et d'irrévérence athéive
j'avoue !

C'est agréable à lire mais je me demande si " les serins que l'on a enfermés partagent ton avis sur la
"belle prison de leur cage de fer"

Je pense que le texte, bien mené (malgré cette fichue parenthèse au premier quatrain), fait allusion au retrait à la vieillesse mais je n'en suis pas certain puisque Cocagne est un paradis. Cet enfer me paraît logique : L'enfer serait celui d'en-bas, de l'archange déchu. CET enfer est évidemment la vie de ce bas monde (bah alors Prunier...).

Un sonnet qui, bien qu'irrégulier, ne manque pas d'un certain charme, voire même d'un charme certain !