Arthur Tombe
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Arthur Tombe
Avertissement : contenu adulte
Fidèle au précepte de conduite qui guidait depuis toujours son existence, Arthur Tombe vivait le moins possible pour souffrir le moins possible. Il était petit ridiculement et une claudication, séquelle d’une maladie de l’enfance, le faisait boiter. Un cloporte ! Voilà ce qu’il était. Il le savait mais il éprouvait pour les cloportes et pour les cancrelats une si vive sympathie que les insultes le comparant à ces insectes le flattaient. Il habitait au dernier étage d’une tour sordide dans un quartier que le béton avait colonisé. Depuis son emménagement, l’ascenseur était en panne et il devait gravir péniblement les escaliers qui le menaient au douzième. Son appartement donnait sur le cimetière de la ville. Le soir, une fois rentré du travail, il fumait en regardant les tombes, son front dégarni appuyé contre la fenêtre.
Sa vie était une prison de laquelle jamais il n’avait eu l’idée de s’évader. Il habitait cet appartement depuis dix ans, n’en désirait pas d’autre. A vrai dire, il ne désirait pas grand-chose si ce n’est passer inaperçu. Etre un fantôme l’aurait comblé de joie. Quand il avait fumé, il se mettait au lit, redoutant la crise d’angoisse. Depuis des mois, chaque nuit, il entendait de sombres craquements et son imagination malade faisait apparaître au chevet de son lit les morts ses voisins sortis de leurs bières, qui l’appelaient à eux en gémissant.
Le matin, quand il se regardait dans la glace, il voyait cette tête d’homoncule morose, ce teint blafard, ses yeux éteints d’où toute étincelle de vie avait fui depuis longtemps. Il s’y trouvait si laid qu’il détournait le regard.
Il travaillait à mi-temps comme plongeur dans une brasserie douteuse, prenant très à cœur sa tâche qu’il accomplissait de la façon la plus honnête, la plus efficace possible.
Il était amoureux d’une collègue, brune serveuse pétillante et sexy, qui portaient des pantalons bas desquels sortait la ficelle de sa culotte. Sa nature discrète et réservée lui interdisant d’avouer cet amour, il se contentait de couler des regards honteux sur les fesses appétissantes et les décolletés généreux de la brunette, obtenant souvent des érections fabuleuses.
Un après-midi, alors qu’il était penché sur son évier et récurait consciencieusement une casserole, elle s’approcha de lui par derrière, à petits pas, enserra sa taille et se frotta à lui lascivement en soupirant, d’une voix railleuse : « Oh si tu voulais bien, on ferait un gentil couple, patte folle. Je suis douée pour la gaudriole, tu sais ? Viens chez moi ce soir, je te préparerai un petit dîner, tu m’en diras des nouvelles. Je t’attends à 20h. » Et elle partit d’un grand éclat de rire.
Mais lui, qui pourtant n’avait pas pris cette déclaration fantaisiste pour argent comptant, décida de tenter sa chance. Après tout, peut-être avait-elle parié avec ses collègues que, malgré l’horreur qu’il lui inspirait, elle parviendrait à surmonter son dégoût et à faire l’amour avec lui.
Le soir venu, il revêtit son plus beau costume, se vaporisa juste ce qu’il faut de parfum sur le cou et les poignets et se rendit au rendez-vous.
Elle était entièrement vêtue de cuir et tenait à la main une cravache. Elle le fit se déshabiller, se mettre à quatre pattes et demanda à sa monture soumise de pousser des hennissements. Arthur obéissait, trop heureux de voir qu’elle prenait plaisir à ces jeux.
« Mais c’est un tocard, il va falloir le punir ! » gueulait-elle en lui décochant des coups de talon dans les flancs. Et lui, toujours souriant et volontaire, galopait malgré sa jambe qui lui faisait souffrir le martyre.
« Allez un peu de tonus, Général du Pommeau, c’est pas comme ça qu’on va gagner le Prix d’Amérique » !
Quand il se cognait aux meubles, la cravache s’abattait impitoyablement sur son dos rouge de sang.
« Encore un coup de collier et la victoire est pour nous ! »
Le seuil de la cuisine figurait l’arrivée au poteau. Ils y parvinrent après beaucoup de circonvolutions dans toutes les autres pièces.
Pour féliciter le vainqueur, l’amazone lui introduisit dans l’anus la cravache de cuir.
Arthur émit à cet instant une longue vesse qui lui valut de nouveaux coups dans les côtes.
La brunette dominante, le jeta nu sur le palier, lui balança à la figure son costume roulé en boule et lui dit d’une voix qui n’autorisait aucune contradiction :
« Reviens demain, c’est le prix du Jockey Club. »
Arthur s’habilla à la hâte et rentra chez lui.
Alors qu’il fumait en regardant les tombes, un large sourire illumina son visage : il avait obtenu son permis d’exister.
Fidèle au précepte de conduite qui guidait depuis toujours son existence, Arthur Tombe vivait le moins possible pour souffrir le moins possible. Il était petit ridiculement et une claudication, séquelle d’une maladie de l’enfance, le faisait boiter. Un cloporte ! Voilà ce qu’il était. Il le savait mais il éprouvait pour les cloportes et pour les cancrelats une si vive sympathie que les insultes le comparant à ces insectes le flattaient. Il habitait au dernier étage d’une tour sordide dans un quartier que le béton avait colonisé. Depuis son emménagement, l’ascenseur était en panne et il devait gravir péniblement les escaliers qui le menaient au douzième. Son appartement donnait sur le cimetière de la ville. Le soir, une fois rentré du travail, il fumait en regardant les tombes, son front dégarni appuyé contre la fenêtre.
Sa vie était une prison de laquelle jamais il n’avait eu l’idée de s’évader. Il habitait cet appartement depuis dix ans, n’en désirait pas d’autre. A vrai dire, il ne désirait pas grand-chose si ce n’est passer inaperçu. Etre un fantôme l’aurait comblé de joie. Quand il avait fumé, il se mettait au lit, redoutant la crise d’angoisse. Depuis des mois, chaque nuit, il entendait de sombres craquements et son imagination malade faisait apparaître au chevet de son lit les morts ses voisins sortis de leurs bières, qui l’appelaient à eux en gémissant.
Le matin, quand il se regardait dans la glace, il voyait cette tête d’homoncule morose, ce teint blafard, ses yeux éteints d’où toute étincelle de vie avait fui depuis longtemps. Il s’y trouvait si laid qu’il détournait le regard.
Il travaillait à mi-temps comme plongeur dans une brasserie douteuse, prenant très à cœur sa tâche qu’il accomplissait de la façon la plus honnête, la plus efficace possible.
Il était amoureux d’une collègue, brune serveuse pétillante et sexy, qui portaient des pantalons bas desquels sortait la ficelle de sa culotte. Sa nature discrète et réservée lui interdisant d’avouer cet amour, il se contentait de couler des regards honteux sur les fesses appétissantes et les décolletés généreux de la brunette, obtenant souvent des érections fabuleuses.
Un après-midi, alors qu’il était penché sur son évier et récurait consciencieusement une casserole, elle s’approcha de lui par derrière, à petits pas, enserra sa taille et se frotta à lui lascivement en soupirant, d’une voix railleuse : « Oh si tu voulais bien, on ferait un gentil couple, patte folle. Je suis douée pour la gaudriole, tu sais ? Viens chez moi ce soir, je te préparerai un petit dîner, tu m’en diras des nouvelles. Je t’attends à 20h. » Et elle partit d’un grand éclat de rire.
Mais lui, qui pourtant n’avait pas pris cette déclaration fantaisiste pour argent comptant, décida de tenter sa chance. Après tout, peut-être avait-elle parié avec ses collègues que, malgré l’horreur qu’il lui inspirait, elle parviendrait à surmonter son dégoût et à faire l’amour avec lui.
Le soir venu, il revêtit son plus beau costume, se vaporisa juste ce qu’il faut de parfum sur le cou et les poignets et se rendit au rendez-vous.
Elle était entièrement vêtue de cuir et tenait à la main une cravache. Elle le fit se déshabiller, se mettre à quatre pattes et demanda à sa monture soumise de pousser des hennissements. Arthur obéissait, trop heureux de voir qu’elle prenait plaisir à ces jeux.
« Mais c’est un tocard, il va falloir le punir ! » gueulait-elle en lui décochant des coups de talon dans les flancs. Et lui, toujours souriant et volontaire, galopait malgré sa jambe qui lui faisait souffrir le martyre.
« Allez un peu de tonus, Général du Pommeau, c’est pas comme ça qu’on va gagner le Prix d’Amérique » !
Quand il se cognait aux meubles, la cravache s’abattait impitoyablement sur son dos rouge de sang.
« Encore un coup de collier et la victoire est pour nous ! »
Le seuil de la cuisine figurait l’arrivée au poteau. Ils y parvinrent après beaucoup de circonvolutions dans toutes les autres pièces.
Pour féliciter le vainqueur, l’amazone lui introduisit dans l’anus la cravache de cuir.
Arthur émit à cet instant une longue vesse qui lui valut de nouveaux coups dans les côtes.
La brunette dominante, le jeta nu sur le palier, lui balança à la figure son costume roulé en boule et lui dit d’une voix qui n’autorisait aucune contradiction :
« Reviens demain, c’est le prix du Jockey Club. »
Arthur s’habilla à la hâte et rentra chez lui.
Alors qu’il fumait en regardant les tombes, un large sourire illumina son visage : il avait obtenu son permis d’exister.
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 51
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Arthur Tombe
Mon dieu que c'est triste !
Mais bien ficelé si j'ose dire . Sans complaisance ou morbidité excessives, le texte sait s'arrêter à temps juste là où je commençais à penser qu'il allait déraper.
Je me demande quand même ce qui a tout d'un coup incité la soubrette à faire ce premier pas, puisque Arthur semble avoir de tout temps fait partie des meubles...
Mais bien ficelé si j'ose dire . Sans complaisance ou morbidité excessives, le texte sait s'arrêter à temps juste là où je commençais à penser qu'il allait déraper.
Je me demande quand même ce qui a tout d'un coup incité la soubrette à faire ce premier pas, puisque Arthur semble avoir de tout temps fait partie des meubles...
Invité- Invité
Re: Arthur Tombe
Arthur Tombe pourrait être un lointain descendant du bossu Bitor de Tristan Corbière.
Ce texte n'a pas à rougir de la comparaison.
L'écriture, efficace, flirte avec le glauque mais sans y sombrer.
C'est la compassion qui l'emporte.
A mon avis, une des meilleures proses de Legone
Ce texte n'a pas à rougir de la comparaison.
L'écriture, efficace, flirte avec le glauque mais sans y sombrer.
C'est la compassion qui l'emporte.
A mon avis, une des meilleures proses de Legone
Invité- Invité
Re: Arthur Tombe
Efficace… Et dérangeant. Comme l'a écrit Tizef, c'est la compassion qui l'emporte, mais vous avez flirté avec les limites (si je puis dire).
Invité- Invité
Re: Arthur Tombe
A priori pas mon genre de texte, par moments cela frôle trop la satire sociale pour moi. Pourtant j'ai lu avec attention et jusqu'à la fin car l'écriture est si maline qu'elle a réussi à m'accrocher ! Le sujet est sordide, le texte non : bravo pour cet équilibre ! Le génie des noms y est aussi pour quelque chose : Arthur Tombe, jolie trouvaille.
Re: Arthur Tombe
Cette phrase là, on n'y croit pas : «il éprouvait pour les cloportes et pour les cancrelats une si vive sympathie que les insultes le comparant à ces insectes le flattaient.» En voulant dresser un portrait peu flatteur, vous tombez dans l'extrême. Il faut être sacrément dérangé pour éprouver un tel amour envers des insectes considérés comme répugnants.
Circonvolution est ici mal employée : «Ils y parvinrent après beaucoup de circonvolutions dans toutes les autres pièces.»
Je finis ma lecture et reste sur mes positions concernant votre écriture Legone : insuffisamment travaillée. Un style qui manque de subtilité, brut de décoffrage. Vous avez une idée et la jetez sur le papier sans chercher à l'approfondir, à la développer en soignant un tant soit peu les situations, les transitions, la psychologie des personnages.
Par exemple dans cette histoire, Arthur fait la vaisselle et paf, la serveuse lui fout la main au cul ! Comme ça … tranquille.
Ensuite il se rend chez elle et boum, d'entrée à quatre pattes !
Enfin sans prévenir, hop, elle le jette dehors «nu sur le palier» !
On peut dire que vous avez le sens du raccourci, pour moi ça reste le signe d'une écriture indigente.
Surtout, en brossant ainsi superficiellement les choses, vous ne pouvez véritablement rien dénoncer. Que doit-on retirer de cette scène sado maso ? Que doit-on comprendre au-delà des simples faits ? Vous voulez nous dire qu'Arthur étant laid et boiteux il aime se faire enculer par une cravache, qu'alors il se sent vivre ?
Brut de décoffrage je disais ...
Circonvolution est ici mal employée : «Ils y parvinrent après beaucoup de circonvolutions dans toutes les autres pièces.»
Je finis ma lecture et reste sur mes positions concernant votre écriture Legone : insuffisamment travaillée. Un style qui manque de subtilité, brut de décoffrage. Vous avez une idée et la jetez sur le papier sans chercher à l'approfondir, à la développer en soignant un tant soit peu les situations, les transitions, la psychologie des personnages.
Par exemple dans cette histoire, Arthur fait la vaisselle et paf, la serveuse lui fout la main au cul ! Comme ça … tranquille.
Ensuite il se rend chez elle et boum, d'entrée à quatre pattes !
Enfin sans prévenir, hop, elle le jette dehors «nu sur le palier» !
On peut dire que vous avez le sens du raccourci, pour moi ça reste le signe d'une écriture indigente.
Surtout, en brossant ainsi superficiellement les choses, vous ne pouvez véritablement rien dénoncer. Que doit-on retirer de cette scène sado maso ? Que doit-on comprendre au-delà des simples faits ? Vous voulez nous dire qu'Arthur étant laid et boiteux il aime se faire enculer par une cravache, qu'alors il se sent vivre ?
Brut de décoffrage je disais ...
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Arthur Tombe
Jano, je suis partiellement d’accord avec toi (moi-même je m’interrogeais sur quelque action un peu rapide à mes yeux) mais alors seulement partiellement.
Quid de l’imagination du lecteur, ménagée, provoquée justement par les raccourcis et autres ellipses ? Le texte respire et vit au gré de ce que ledit lecteur se plaît à créer à partir des cartes distribuées par l’auteur(e).
Quel intérêt à tout mâcher, tout dire, tout penser pour le lecteur ?
La littérature n’est pas une démonstration scientifique, où chaque étape est strictement et laborieusement définie et enregistrée.
De même, l’écriture (et la lecture) littéraire ne saurait jamais endosser le rôle utilitariste que tu sembles lui souhaiter.
(Savoir/Apprendre à) lire au-delà des seuls mots énoncés.
Dérouler le fil du récit comme on l'entend, au-delà de ce qu'il dit en termes explicites.
Franchir les limites imposées par les mots, et voyager dans un imaginaire, n'est-ce pas cela (entre autres choses) le rôle de la littérature ?
Et donc : brut de décoffrage ou liberté octroyée au lecteur ?
Quid de l’imagination du lecteur, ménagée, provoquée justement par les raccourcis et autres ellipses ? Le texte respire et vit au gré de ce que ledit lecteur se plaît à créer à partir des cartes distribuées par l’auteur(e).
Quel intérêt à tout mâcher, tout dire, tout penser pour le lecteur ?
La littérature n’est pas une démonstration scientifique, où chaque étape est strictement et laborieusement définie et enregistrée.
De même, l’écriture (et la lecture) littéraire ne saurait jamais endosser le rôle utilitariste que tu sembles lui souhaiter.
(Savoir/Apprendre à) lire au-delà des seuls mots énoncés.
Dérouler le fil du récit comme on l'entend, au-delà de ce qu'il dit en termes explicites.
Franchir les limites imposées par les mots, et voyager dans un imaginaire, n'est-ce pas cela (entre autres choses) le rôle de la littérature ?
Et donc : brut de décoffrage ou liberté octroyée au lecteur ?
Invité- Invité
Re: Arthur Tombe
C'est justement parce qu'il est brut de décoffrage que ce texte laisse une grande liberté au lecteur et moi c'est ce que j'apprécie.
On peut concevoir que certains êtres éprouvent le besoin de passer par des épreuves dures ou abaissantes pour se sentir exister, pour se reconnaître le droit d'appartenir à la société, et ce fait, d'une grande tristesse, est bien développé ici.
Cela me fait penser au bizutage, par certains côtés, bien que les rôles soient inversé, le bizuté étant, je pense, rarement consentant !
Invité- Invité
Re: Arthur Tombe
Dans le cas qui nous intéresse Easter, on ne peut parler de démonstration implicite. Le texte est bâti d'une telle façon qu'il ne peut exprimer autre chose que ce qui est écrit, c'est bien la raison pour laquelle je reproche à Legone son manque de finesse.
Le personnage central est dépeint comme un être laid, boiteux, bizarre, amoureux des cancrelats et habitant face au cimetière. Une caricature. Ce qui montre en passant la piètre opinion de Legone concernant les gens qui s'adonnent à des jeux sexuels. À ma connaissance, en général ces pratiques n'ont pas de quoi fouetter un chat :-) et ses adeptes ne sont pas forcément des malades. Passons …
La serveuse est également pur fantasme ; brunette aguichante, sexy, dominatrice perverse et impitoyable. Le parfait modèle qu'on trouve dans les films pornographiques.
Si, au contraire, on avait eu droit à une madame-tout-le-monde (d'ailleurs il y a un livre écrit par une femme qui fait fureur en ce moment, qui traite de la fessée, je ne me rappelle plus du nom) ce n'était plus du tout pareil ! Pris à partie, le lecteur/lectrice aurait été bousculé par un mécanisme naturel d'identification, ses certitudes remises en question et une vraie réflexion entamée. Là, oui, nous serions rentrés dans de l'écriture implicite porteuse de sens, avec un message sous-tendu. Un message du genre « où se situe la conformité ? »
On est bien d'accord Easter, l'écriture ne doit pas tout dire, tout expliquer, et se doit de laisser une part d'interprétation, de subjectif; c'est d'ailleurs son génie. Mais ici, au risque de paraître sévère avec Legone, ce texte n'y est pas du tout car il est construit beaucoup trop grossièrement.
Le personnage central est dépeint comme un être laid, boiteux, bizarre, amoureux des cancrelats et habitant face au cimetière. Une caricature. Ce qui montre en passant la piètre opinion de Legone concernant les gens qui s'adonnent à des jeux sexuels. À ma connaissance, en général ces pratiques n'ont pas de quoi fouetter un chat :-) et ses adeptes ne sont pas forcément des malades. Passons …
La serveuse est également pur fantasme ; brunette aguichante, sexy, dominatrice perverse et impitoyable. Le parfait modèle qu'on trouve dans les films pornographiques.
Si, au contraire, on avait eu droit à une madame-tout-le-monde (d'ailleurs il y a un livre écrit par une femme qui fait fureur en ce moment, qui traite de la fessée, je ne me rappelle plus du nom) ce n'était plus du tout pareil ! Pris à partie, le lecteur/lectrice aurait été bousculé par un mécanisme naturel d'identification, ses certitudes remises en question et une vraie réflexion entamée. Là, oui, nous serions rentrés dans de l'écriture implicite porteuse de sens, avec un message sous-tendu. Un message du genre « où se situe la conformité ? »
On est bien d'accord Easter, l'écriture ne doit pas tout dire, tout expliquer, et se doit de laisser une part d'interprétation, de subjectif; c'est d'ailleurs son génie. Mais ici, au risque de paraître sévère avec Legone, ce texte n'y est pas du tout car il est construit beaucoup trop grossièrement.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Arthur Tombe
Une image de déchéance humaine difficilement supportable, qui laisse après lecture, une sorte d'abattement. Plus que les scènes SM, c'est le degré zéro de dignité du personnage qui perturbe.
Un texte qui laisse indifférent est un texte raté. Ce n'est pas le cas ce celui-ci.
Un texte qui laisse indifférent est un texte raté. Ce n'est pas le cas ce celui-ci.
Invité- Invité
re; Arthur Tombe
Cette déchéance se lit avec une fluidité, sans commentaire particulier du narrateur. Tableau du "moins", l'arrogance manipulatrice et joueuse avec les diminués. Aucun pathos. C'est encore plus terrible. Un joli conte de la désespérance. Legone, tu maîtrises bien ton récit.
Raoulraoul- Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011
Re: Arthur Tombe
Ah j'aime Legone, et même +++ !!!
Quant au "brut de décoffrage" émit par Jano, je n'y adhère pas.
Le tableau est bien là, au lecteur de choper les détails qui ne sont pas peints.
Quant au "brut de décoffrage" émit par Jano, je n'y adhère pas.
Le tableau est bien là, au lecteur de choper les détails qui ne sont pas peints.
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
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