Exo « Anonyme » : Loup ravi

Entre confession, déclaration, réflexion, retour sur soi et les évènements.
J'imagine que le texte s'efforce le plus possible à un rendu linéaire, ce qui n'empêche pas certains blancs ou ellipses que le lecteur comble ou interprète à sa façon, pas grave en soi.
On sent une vraie intensité dans ces lignes, une fièvre, quelque chose qui vibre. Peut-être pas aussi violemment qu'un autre des exos anonymes, "Lettre à...", mais je trouve des similarités entre les deux : dans la même veine sinon le même état d’esprit.

Une phrase que j‘ai bien aimé en passant : “Sur quelle marche de l’escalier avons nous dérapé sans nous en rendre compte?”
Et aussi l’exemple de la boussole comme cadeau.

il est difficile d'oser critiquer un texte que l'on ressent comme une confession.
Qu'importe si elle est véritable, romancée ou complètement inventée
c'est une belle réécriture de la bande annonce de ce film
un vrai résumé de bouquin
qui plairait aux édits...

il reste juste à transformer toutes les phrases qui sont comme des coups de flash
en chapitre entier

bravo

quant à savoir qu'elle est l'auteur... (féminin d'écriture...)

l'écart de conduite (formule - toute faite - qui me fait penser un peu à ce chemin de traverse)

vrai qu'on ne suit pas tout le déroulement
vingt ans, huit ans, 6 mois

cependant, une certaine poésie, un petit tremblement, des questions assez universelles, de l'amour, ça respire bien tout ça

drôle, plusieurs textes pourraient se répondre !

L'amour serait-il l'ultime secret ? Effectivement, des histoires se répondent.
Je trouve que la grande qualité de ce texte est son absence de distance. On est plongé dans les souvenirs, les désarrois de la narratrice, sans recul ni mise à distance par l'humour, le style ou autre. Ensuite, on adhère ou pas: j'ai malheureusement eu l'impression de relire à nouveau une histoire connue: mais finalement, c'est assez normal que nos émotions soient universelles.
Sinon, je me suis souvent perdue dans les époques, je n'aime pas ça, mais c'est mon mode de fonctionnement, pas ce que je réclame à l'auteur...

J'ai beaucoup aimé. C'est dense. Et une sorte de voix-off qui rend si présent tous les silences. Qui les dit. Je me suis un peu perdu dans les périodes, mais cela ne change rien. Le temps est "des" temps et il y a justement confusion des temporalités; Celle de l'omission, celle de l'aveu, celle de l'hésitation, celle de l'oser avouer. Le poids de la tentation tentée.

J'ai lu puis relu, et la seconde fois avec distance et attention, parce que la première.... y'a des truc qui me parlent trop, et ça fait billard à plusieurs bandes avec d'autres textes déjà postés... j'ai pas envie d'être la boule qui finit au fond du trou...
Sinon, le dernier paragraphe me semble inutile.
Et je me suis perdue dans le temps... mais, une plume trempée dans le sang, dans cette vie, dans ce coeur qui bat... j'aime.

Wouh, j'aime bien cette sortie de route !
Je vois bien du Igloo...

Igloo ou Phylisse ou Polgara ?
(il y a des écritures que je ne connais pas, comme celle de Sahkti, dit-celle qui cherche des excuses ^^ )

Ben... Je vois encore Pussicat. Tu en as écrit deux ? Je te vois partout !

L'hourra vit ! Je ne sais pas trop comment commenter, j'ai été embarqué dedans, les deux pieds dedans.
Et Lucy, a-t-elle participé ?

Up! C'est fini mais on peut tjs commenter, à fortiori si on ne sait toujours kikc'est... Je déclare que c'est le meilleur de la prose (que j'ai lu) sous couvert de l'anonymat de cet exo...

jusque là j’ai pu apprécier l’ombre de l’anonymat, mais tout à une fin et il faut bien y aller : alors oui, c’était moi.

très chouette idée d’exo, dont le principe m’a permis un sas pour écrire à nouveau (par la peau du cou).
comme je ne maîtrise pas encore les subtilités du genre camouflage littéraire (mais tout s’apprend, avec le temps), j’ai simplement fait « tapis » avec ce qui m’est venu, et banzaï sans romancer.
(du coup merci Lizzie: j’ai toujours peur d’éclabousser par manque de distance, mon petit côté autiste ha-ha).

vos commentaires m’ont aidée, vraiment merci beaucoup.

je souhaitais que l’on puisse aussi s’approprier le texte, homme ou femme c’est idem.

et bravo à tous les participants, j’ai adoré vous lire tous, même si je n’ai pas encore tout commenté!

Manquer de distance est parfois une force, Igloo, parce que c'est ainsi que les textes résonnent en chacun. Bravo !

Tiens, là aussi j'ai bien pensé à toi !
pourquoi ?
ché po
si :

une certaine honnêteté, de la candeur, de la pureté, je ne sais exactement comment dire. Avec tout de même du recul, de l'analyse

(non parce que dans ces cas-là, si on fait un faux-pas, un pas de côté, on-se-tait !)

Un texte que j'ai ressenti très personnel, donc difficile à commenter. Le thème du secret me semble en revanche parfaitement traité ici, par ces bribes, ces allusions, cette temporalité floue. Comme dit Janis, il y a une certaine pureté des émotions. Tu dis igloo que tu ne maîtrise pas le "camouflage" : je pense que c'est vrai, tout a l'air si sincère (au point que certaines expressions "communes" me gênent, par exemple l'expression "faire un break" qui je trouve altère la poésie du reste). En tout cas, j'aime ce côté brut, il m'émeut.

Et le texte doit aussi beaucoup au titre : "Loup ravi", l'image est parfaite !

Je suis contente de t'avoir reconnue, Igloo !

Igloo, bravo § Je n'avais pas deviné, mais j'ai apprécié !

Je mets entre parenthèses les petits problèmes de chronologie qui détournent parfois de l'essentiel.
Un texte très très humain et forcément touchant. Les lettres ou mots de rupture sont parfois les plus belles déclarations d'amour.