Exo anonyme « Ce que je fais » : Le bonisseur

Je m'avance en tapinois
Et bien malin qui me voit
Je maquille mes paroles
J'essaie un peu tous les rôles

Vous êtes dans le brouillard
Et vous cherchez sous mes fards
Votre ami ou votre père
Parfois même votre mère

Je vous perds et vous promène
Vous dévie comme sirène
Et toujours dans le panneau
Vous vous cassez le museau

Vous vous fiez à mes mines
Vous roulant dans la farine
Le jour, la nuit, je vous mens.
Je vous trompe énormément.

j'ai trouvé l'auteur!!! c'est un éléphant!!!
(pardon, je blague...ü)

nan c'est bashung !

sinon c'est pas mal, c'est la mise en abîme de l'exo anonyme

ah mais oui, dis donc...
je n'avais même pas remarqué!
c'est bien vu en cela pour (presque) conclure l'exo, je ne sais si c'est volontaire en revanche.

Je connaissais « bonimenteur » et je découvre ce terme de « bonisseur ». Toujours contente d’apprendre un mot nouveau. Merci.
Sinon, sans me faire décoller, c’est bien tourné ce petit morceau.

C'est un rap. Je pense à qui ?

Voici une petite ritournelle bien menée, assez conventionnelle mais bien maîtrisée, qui permet de placer le thème de l'exercice sous une autre lumière.

Modération a écrit:
Vous vous fiez à mes mines
Vous roulant dans la farine
Le jour, la nuit, je vous mens.
Je vous trompe énormément.

Ceci surtout, que je trouve tellement juste...

Quatre strophes pour vous mener en bateau...

Janis a écrit:
sinon c'est pas mal, c'est la mise en abîme de l'exo anonyme

tout à fait,
quatre strophes en vers impairs de sept syllabes,
il y a du... là-dessous, ou dessus, ou dedans...
j'aime.

Quel aveu !
(dommage la fausse rime "parole-rôle")
Je ne connaissais cet homme le "bonisseur".
On se laisse prendre, tout content, au boniment.

Je crois savoir qui c'est...

Je n'ai pas trouvé le rythme :/

jfmah a écrit:Je n'ai pas trouvé le rythme :/

les vers impairs sont des "mal-aimé"... faut que j'arrête mes ref. à Cloclo moi !

oh surprise, Iris, de te trouver derrière cette "mise en abîme de l'exo" (comme dit Janis) bien tournée!

Deux fois qu'Iris me surprend !
bravo !

ah oui, surprise de te découvrir ! tu es décidément pleine de ressources. Je ne sais toujours pas commenter la poésie (la prose non plus mais chut) mais quand ça me plait, je ne cherche pas (enfin ne trouve pas surtout) à savoir pourquoi.
j'ai aimé, voilà.

Le thème repris comme sujet. Subtile pirouette ! Finalement c'est un texte à double contrainte, non ? :-)