2013, un jour une phrase

Elle le regardait par la fenêtre du salon ramasser les branchages morts qui jonchaient la pelouse et les brûler au fond du jardin sur un brasier dont les flammes dépassaient par moment les deux mètres de hauteur.

Faut-il vraiment se lever le matin, alors qu'on sait pertinemment qu'au bout d'un moment, le soir, il va falloir qu'on se recouche...?

Il faudra bien demain rendre la parole qu'on avait prise.

À ce moment, les ondes cérébrales du père et du fils s'intriquèrent, ce dernier fut dès lors un mélange de deux mémoires individuelles en unique conscience.

On allait pouvoir reprendre une chouette allure de croisière.

Mon réveil est jaloux de la relation que j'entretiens avec mon oreiller.

Elle avait ouvert la porte de sa maison en écoutant le silence qui y régnait depuis son départ.

Narbah, c'était donc toi le cave à qui j'ai refilé cet emplâtre ?

Retourner sa veste lui allait comme un gant...

Nous avions fait le tour du propriétaire dans nos souvenirs communs...

Elle se surprenait parfois à envier sa mère qui avait connu ces temps où les jeunes filles portaient de lourdes nattes blondes et marchaient en rang dans la rue.

Ce matin, l'horizon dégagé permettait d'envisager les bienfaits d'une journée ensoleillée.

La suite allait sans dire...

La compilation de la semaine passée est, pour cette fois, à la charge de Phylisse et de moi-même pour cause d’indisponibilité Janisienne.
Phylisse, imaginative personne, nous a concocté une compression très intéressante des phrases du jour de mardi à samedi en ajoutant, m’a-t-elle bien précisé, qu’elle avait dû insérer des mots de liaisons qui ne font pas partie des phrases originales. On ne lui en voudra pas, le résultat est plutôt concluant. Allez hop, c’est parti !

Pour ce qui est de la compil de dimanche à lundi, c’est votre serviteur.

Ah, scuse Phylisse, çà et là j’ai rectifié des détails.

Bonne lecture.






Avoir tant de blé a dû lui coller un grain... Pourtant le stère avait bien un petit air austère...

Ces temps-ci, le vent ne nous aura pas laissé souffler souvent : ce matin une brusque rafale fit voler les assiettes en carton et les verres en plastique jusque dans le jardin du voisin, et quel voisin ! Ce garçon était tellement ennuyeux qu’il avait des cernes sous les oreilles. Il savait qu’il était autiste Asperger, et il en profitait pour se foutre de ma gueule... Qu’il aimait.

Je faisais mine de ne pas accorder d’importance à cette histoire qu’il racontait à chaque fois qu’une occasion se présentait : le jour du poison de baril, le Crabe aux Pinces de Motordu a dit : « l’ami sarde me moutonnait » ; abyssale, la Méditerronée, quand l’écume pipe ces maux... ! Ce à quoi, invariablement, je répondais du fond de mon jardin : « Encore des pâtes ! C’est une manie ou quoi ? »
Il faut que je respire…




Il est temps de remballer la marchandise... Il y a du changement en perspective. Pourquoi Aby sale la maudite erronée, l’écu me pipe ses mots… ? « Il nous mentait », s’offusquent-ils tous en chœur, hypocrites, et je te regarde, et je pense « pourquoi m’as-tu menti, toi aussi ? » Parce que dans la simplicité de son discours, j'aimais la courbe de ses virgules. L’écu me pipe ses mots… ? Aby sale la maudite erronée. Il y a du changement en perspective. Il est temps de remballer la marchandise…



Il était tellement sinistre que son chien s'était pendu avec sa laisse, or il ne se reconnut pas immédiatement lorsqu’il vit son image vieillie dans le miroir, c'est ainsi qu'il découvrit que trente ans avaient passé, pourtant le miroir le rajeunissait, c'est certain, mais après tout, pourquoi lutter contre les visions optimistes des choses ?



Tout en fouillant dans ses souvenirs, elle se demandait ce qu'elle avait bien pu faire de sa jeunesse et de son trousseau de clefs ; elle tenait en ses mains un bouquet de lys fanés.



Il jura que ce n'était pas lui qui avait décroché la lune, elle savait qu'il lui mentait mais elle le regardait tendrement se prendre les pieds dans les fils d'histoires plus abracadabrantes les unes que les autres.



Parfois, souvent, le doute l'envahissait, entêtant : et si...

Si encore elle avait su quelle pièce du puzzle il manquait !

... elle ne savait alors plus à quel saint se vouer, ni vers quel homme se tourner, ni surtout quel sweat choisir : le bleu outremer ou le corail ?

Il n'avait jamais eu le courage de lui dire qu'il ne l'aimait pas.



Tandis qu’elle essayait de lire par-dessus son épaule mais ne parvenait qu'à écraser ses seins contre son bras, il se laissa guider par les ondes cérébrales qui parcouraient l’espace séparant les deux corps physiques et aboutit enfin dans un cimetière.

Elle avait souvent envie d'entendre sa voix.

C’est alors que du haut de la tour, elle tomba sur un fou pour le moins cavalier alors que le coucou gobait ses paroles comme autant d'oeufs de mésange. Le vétérinaire lui a dit : L'heure est venue de remettre les montres au coucou... Cessez de faire l'autruche et vous n'aurez plus mal au dos. Et puis le Brexin, ce n'est pas fait pour les chiens, enfin pas encore. En même temps, on ne va pas verser une larme sur le sort des caïmans !

L'omnivoracité devint son obsession.



Le pion mate les fous de l’arène.

Après un assaut couronné de succès contre les forces de l'assaki, les assassins se récompensèrent en assaisonnant leur plat avec du sucre et en ordonnant aux vassaux assoupis d'assainir leur nouveau quartier.

Pourquoi les fous sont-ils à l'honneur ?



Un jour, ils découvrirent que l'amygdalopita n’était pas une pathologie des amygdales, mais un succulent gâteau aux amandes.

Ouais et on va être malade à lire des salades hum hum ...

Bien que né au Népal, il n'est pas laid.

Le roi mangea le cavalier, des lasagnes passèrent, damant le pion à la tour, tandis que le bœuf aboyait aux pieds du fou, et…mat !

Il était temps de plier les parapluies, arranger les nœuds papillon et rentrer la tête dans le paillasson...



Il y a une grosse mouche qui zonzonne que la température va remonter, faut-il la croire ?

Cette nouvelle présence était étrangement consolante, même si elle était creusée par le doute

Elle se reprocha, mais un peu tard, d'avoir un peu trop tiré sur la corde.



J'avais des phrases en retard mais la matonne du Véheuzbourg veillait au grain, alors je suis resté sagement derrière le grillage.

Mais en chemin, le père manqua progressivement de forces jusqu’à ne plus pouvoir marcher ; il finit par mourir d’épuisement.

Les amygdales peuvent être mortelles si on y ajoute les lettres : S I D A !!!



Tes voiles faseyent dès lors que le vent souffle trop fort, laisse-moi border tes rêves avant que la tempête se lève.

Il lui arrivait encore souvent de la regarder dormir.



J'adore le calme des dimanches matin .... Encore un jour de patience et ils pourraient mettre en marche le compte à rebours ; c'est comme un bourguignon, ça excite les papilles pendant des heures, c'est bon quand on y réchauffe, mais faut attendre que ça se détende, longtemps, longtemps, longtemps...

Allez !

Aujourd'hui, on chante !



Elle est venue en tutu, sur la pointe des pieds, les bras en marmite, mais, il lui a posé un lapin... Le tutu n'étant pas sec, elle arriva en boubou, mais elle avait oublié le lapin. Le boubou mettait en valeur ses formes généreuses, mais il était un peu trop long et elle devait le soulever légèrement d'une main, comme une jeune mariée.

— Vous m'aviez promis de me porter un lapin en chocolat et de mettre un tutu.
— Et pour faire ses pointes sur les oreilles, il faudrait peut-être cirer le parquet non ?

Sentant planer une ombre, elle avait pris un garde du corps.



La vie, c'est beaucoup plus long que je le pensais et infiniment plus court que je l'imaginais.

Par exemple : les escrocs affirment sans arrêt qu'ils sont honnêtes, les égoïstes se prétendent toujours « trop généreux », les méchants adorent dire « tu me connais, je suis gentil », et c'est comme ça pour tous les sales types.
Conclusion : méfiez-vous des gens qui vous conseillent de leur faire confiance et n'achetez jamais rien à quelqu'un qui vous affirme que vous êtes en train de faire une bonne affaire ; compris ?

Et pendant qu’il se parlait à lui-même, elle le regardait par la fenêtre du salon ramasser les branchages morts qui jonchaient la pelouse et les brûler au fond du jardin sur un brasier dont les flammes dépassaient par moment les deux mètres de hauteur.



« Narbah, c'était donc toi le cave à qui j'ai refilé cet emplâtre ? Mon réveil est jaloux de la relation que j'entretiens avec mon oreiller.

— Ah ! Faut-il vraiment se lever le matin, alors qu'on sait pertinemment qu'au bout d'un moment, le soir, il va falloir qu'on se recouche...? »

À ce moment, les ondes cérébrales du père et du fils s'intriquèrent, ce dernier fut dès lors un mélange de deux mémoires individuelles en unique conscience.



Nous avions fait le tour du propriétaire dans nos souvenirs communs, elle se surprenait parfois à envier sa mère qui avait connu ces temps où les jeunes filles portaient de lourdes nattes blondes et marchaient en rang dans la rue. On allait pouvoir reprendre une chouette allure de croisière. Elle avait ouvert la porte de sa maison en écoutant le silence qui y régnait depuis son départ ; retourner sa veste lui allait comme un gant...

Pourtant,

Il faudra bien demain rendre la parole qu'on avait prise.

Lorsque le cycle temporel fut achevé, le corps revenu trop rapidement au temps GMT subit un vieillissement accéléré qui fit décliner ses fonctions vitales jusqu’à la mort.

C'est chouette une tête de hibou au petit-déjeuner...

Au lieu de vous battre en vrai, écrivez un livre.

ça sent quoi une marguerite en décomposition ?

... quand ça mange enfin les pissenlits par la racine ?

Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie...pas du tout.

Ce printemps n'est décidément qu'une triste histoire d'eau.

Ca s'en va, parait-il, avec des sels d'oseille.

Les plombiers du ciel étaient toujours en grève ce mardi, sans doute mécontents de la nouvelle invitée arrivée la veille là-haut.

Un peu de salive, allez je crache sur ta tombe !
(pardon à Boris pour cet emprunt... sans frais)

Elle se redressa sur son siège de Directrice des Ressources Humaines, referma sèchement du plat de la main le dossier devant elle et lança au Chef de Clinique assis de l'autre côté de son bureau : " je ne vais tout de même pas laisser accorder une promotion injustifiée à ce petit aide-soignant de psychiatrie qui se prend pour Boris Vian !"

Elle semait des graines de tournesol derrière elle pour qu'il puisse la retrouver, alors qu'elle savait bien que la mésange les picorerait une à une.

La mort de la dame de fer m'aura permis de me sentir en parfaite harmonie dans mon corps : je préfère, et de loin, être un tas de graisse qu'une Thatcher !

Tas de chair tout craché.

La primeur forumesque des "tas d'chair" ne m’empêche pas de préférer le jambon serrano à tout vieille vache.

C'est un temps à étaupiner les prés.

Une fois la chose dite nous l'emballâmes dans le papier oubli...

Pas vraiment pratique de se mettre à la confiture ...

Rest In Peace.

Bah, il suffit juste d’ajouter un peu de sucre, et très rapidement peut-on s’apercevoir que le tout s’approche du rien, ou à la rigueur de la confiture…

Pris la main dans le pot il jura qu'il n'avait pas de petite cuillère...

Dis-moi comment tu étaupines, je te dirai qui tu hais.

Les topinambours seraient donc des légumineuses urbaines de petite vertu.

Pauvres petites taupes: déjà qu'elles sont aveugle, en plus on les éradique...

Jusqu'au jour où il proposa à ses amis d'adopter gratuitement les taupes à condition d'aller les déloger en douceur.

Tiens, il a raison le Môgendre c'est un temps idéal pour étaupiner les prés, mais ce qui me gène un peu pour suivre son conseil, c'est que je n'ai pas de près, ni de loin ; alors peut-être irais-je étaupiner le champs d'un voisin, au risque de me prendre un coup de chevrotines dans le fion pour m'apprendre à me mêler de ce qui me regarde.