Contemplations (V. Hugo)

la nuit passe sur mes paupières comme
le nez d'un aéroplane
mais c'est trop tard je ne dors plus
les chiens dans leurs habits flânent
mes lèvres sont rougies par l'air
à tes pieds des cristaux - il a plu
sur le dos de l’atmosphère
il s'étire et s'étend
tu souris quand
le soleil tombe sur le ventre
la joie se conjugue sur le bord de ta lèvre
je sens un vent qui ne souffle que dans mes rêves
l'aube se promène et prend ma relève
j'étais fatigué mais retrouve le sommeil

en lisant ce texte
je trouvais le principe intéressant d'écrire un ensemble de poèmes
uniquement à partir des ses propres rêves

et s'amuser à retravailler
à construire un truc
un opni !

personnellement je trouve dommage que vous ne dormiez plus
l'idée d'éclatement du sensé me plaisait
après la lecture des deux premiers vers


la nuit passe sur mes paupières comme
le nez d'un aéroplane
mais c'est trop tard je ne dors plus
les chiens dans leurs habits flânent
mes lèvres sont rougies par l'air
à tes pieds des cristaux - il a plu
sur le dos de l’atmosphère
il s'étire et s'étend
tu souris quand
le soleil tombe sur le ventre
la joie se conjugue sur le bord de ta lèvre
je sens un vent qui ne souffle que dans mes rêves
l'aube se promène et prend ma relève
j'étais fatigué mais retrouve le sommeil




amitié

j'aime énormément.
parce que c'est sauvage, dans le sens de "en liberté".

je dirais...une pépite à creuser.

bien que n'ayant pas pu me représenter le nez de l'aéroplane (mais l'aéroplane, oui!) en relation avec les paupières,
je prends ce petit bain de poésie revigorante.

Ici le ciel a la profondeur d'un carrelage bien lavé, l'amour est beau comme une badinerie, et la langue parle comme on joue au ballon. Tu es mimi Cerval :')

j'ai fait un rêve très intéressant où je lisais des oeuvres de Descartes, qui n'existent point mais qui dans mon rêve étaient connues et considérées comme des classiques, il me souvient même de leur édition (GF, que pourtant j'affectionne moins que Folio). Il s'agissait de deux oeuvres autobiographiques, l'une un véritable récit, genre moderne, oeuvre morale car traitant du cancer de sa mère (et par là de la grâce divine), l'autre une suite de considérations où Descartes de son style limpide et si connu et si bien reproduit dans mon rêve produisait une apologie de Macdonald's, fondé par le père untel en son temps, qui "divertit et instruit les enfants en leur procurant gratuitement des jouets", tout en se justifiant dans sa préface d'être si léger en son thème. Hélas, de telles oeuvres n'existent pas...

l'oeuvre secondement mentionnée s'intitulant si j'en crois mon souvenir "scènes de la vie naturelle"

tout ceci n'explicite point le nez de l'aéroplane, qui passe tel un stick d'ombre à paupière sur les yeux fermés du dormeur.