Un singe en été

Géraldine bronzait sur la plage déserte de Saint Jean de Mont. La smalah affamée était remontée au camping dans le mouvement des baigneurs à l'appétit creusé par l'air marin. Géraldine avait déjà préparé une salade niçoise et vidé les sardines. Ils n'avaient plus qu'à allumer le barbecue.
Enfin elle pouvait prendre du temps pour elle-même, savourer tranquille cette fin de matinée. Les rayons solaires achevaient leurs ondulations sur chaque pore de sa peau. La brise tiède s’agrippait au duvet doré qui rehaussait son teint halé. Elle ferma les yeux s’abandonnant à la caresse sensuelle des éléments, bercée par la rythmique de la mer apaisée.
Des images du petit cirque où la famille avait passé la dernière veillée défilèrent dans ses pensées : la trapéziste aérienne en body chatoyant, gracieuse enfant de la balle ; l'auguste minable et son humour à deux balles ; le jongleur pathétique avec ses trois balles. Puis ce Monsieur Loyal, le mal-nommé, qui à l'entracte refourguait ses sucettes à dix balles.
Au final, seul le dresseur de chimpanzé avait mérité toute son attention. Il faut dire que son slip léopard à bretelle mettait bien en valeur son corps musculeux. Elle dériva sur cette image évocatrice pour s'imaginer féline et sauvage, telle une lionne en cage devant ce Bouglione. Ce dompteur était à croquer, elle en aurait bien fait son quatre-heures…

Une mouette rieuse interrompit sa luxurieuse rêverie. Elle se leva, secoua sa serviette, roula sa rabane et tournant le dos à l'Atlantique se dirigea vers le chemin dans la dune qui conduisait au parking. La sente de sable s'encadrait de ganivelles de bois pour protéger l'oyat et le panicaut bleu du piétinement des touristes.
Géraldine regardait ses pieds, à chaque pas elle s'évertuait à ne pas embarquer trop de sable dans ses tongs. Au sommet de la dune quand elle releva les yeux, elle était nez-à-nez avec un chimpanzé velu au sourire carnassier. Elle lâcha un hurlement et son barda pour piquer un cent mètres vers l'océan. Elle plongea dans la vague glaciale, enfin hors d'atteinte de l'animal. Ce crétin de dompteur avait mal refermé la cage.

Pas trop goûté cet humour simpliste dans cette phrase :
la trapéziste aérienne en body chatoyant, gracieuse enfant de la balle ; l'auguste minable et son humour à deux balles ; le jongleur pathétique avec ses trois balles. Puis ce Monsieur Loyal, le mal-nommé, qui à l'entracte refourguait ses sucettes à dix balles.
Charmante petite histoire, sans prétention. On aimerait connaître la suite...

Sympa le clin d’œil au film d'Henri V erneuil
Le cadre est très sympa (je suis familier des ganivelles, des oyats et j'ai un gros faible pour les chardons bleus) l'histoire est amusante, bien racontée, sans trop se torturer les neurones.
Le genre de truc que j'aurais volontiers écrit. Si j'en avais eu l'idée :o)

Amusant. Je ne peux pas dire que cela m’ait fait bondir, n’étant pas un enfant de la balle, néanmoins, c’est réjouissant.
Je ne sais pas si les singes aiment l’eau salée, mais Géraldine ferait bien de se méfier. À moins qu’en sortant de l’eau elle le trouve allongé sur sa serviette « s’abandonnant à la caresse sensuelle des éléments » ou en train de bouloter les sardines. :-)

Le minimum syndical. Écriture basique, histoire simpliste, trop de répétitions relevées par Embellie. J'aurais pu passer mon chemin, mais comme nous sommes là pour commenter je vous donne mon avis.

Un texte fulgure qui brosse rapidement la situation sans omettre le détail nécessaire à la compréhension ; c'est moins évident que ça en a l'air de livrer toutes les informations en quelques lignes.
Elle m'a amusée, cette anecdote qui fait coïncider rêverie, voire fantaisie avec une certaine réalité et le choc du décevant retour sur terre (à la mer, en l'occurrence).

Je rejoins les commentaires précédent à propos de l'usage excessif de "balles" dans la phrase indiquée.
Aussi, j'ai été surprise par le choix du mot "musculeux" plutôt que musclé, mais qui s'avère (j'ai vérifié :-)) pertinent.
Et bien évidemment, le dictionnaire m'a été d'un grand secours pour les "ganivelles" et le "panicaut" (quoique j'ai pu avoir une petite idée sur la nature du mot en rapprochant "panicaut" de "panis" ).

*Google plutôt pour "ganivelle".

Le titre est aguicheur et le lecteur pas déçu par cette vignette estivale joliment racontée.

Héhé, " gare au gori-i-i-i-i-ille" !
Ca m'a fait rire !

J'ai aime cette histoire avec son humour banal et c'est une histoire qui accroche du debut a la fin

Agréable sans plus
clin d'oeil amusant mais fin un peu tristounette
aurait pu (du ?) être plus travaillé pour en faire une "vraie" histoire ?