Oh chocolat !

Oh chocolat !

Mes yeux irradient de joie, j’apporte mon obole à son mouvement lent,
Sa structure est aérienne, pas fragile, pas forcément légère, rigide sur le devant,
C’est une jupe large qui vole au vent, avec des nœuds de comédie musicale,
Avec des volants qui n’incitent pas à bien conduire, de la haute couture originale.
Bouche bée devant cette œuvre synthétique, ma main plagie mes émotions,
Timide, elle va au bras de cette passagère intemporelle, tremblante d’hésitations,
Tellement le sujet polarise mes intentions, soumis, je suis paralysé un instant,
Lorsqu’un projecteur révèle froidement une cicatrice, profonde évidemment.
Je suis vexé, je ne sais quoi faire et quoi dire, devant un pareil défaut,
Je décide brusquement de partir, de fuir mon idylle, de lui tourner le dos,
Navré par mon manque de courage, je reviens sur mes pas, la tête basse,
Le teint terne, mon visage est déconfit, puis ma colère passe.
Je collabore encore avec l’initiative, nos doigts s’unissent pour ne plus se lâcher,
Nos corps transpirent, chacun à sa manière, dans le même but de trouver,
Un remède à ce mal, or, forcés d’admettre qu’il faut bien plus qu’un sparadrap,
Nous implorons un Dieu pour une guérison miracle, désœuvrée, le ventre plat,
Ma princesse ressent son dernier souffle arriver, anéantie face à cette fin tragique,
Des larmes coulent sur son buste verni, la situation devient catastrophique.
D’un coup d’un seul, alors que la belle, si jeune, m’inspirait encore,
À contrecœur, peiné par ce supplice, je conduis ma douce vers la mort,
Ma lame pointue se glisse vers son cœur, son sang noir coule sur moi,
J’abrège ses souffrances en serrant fort dans mes mains son cou fin et déjà froid,
Subséquemment, elle succombe en quelques minutes sans rien me dire,
Gravement, je fais serment ici-bas aux femmes de ne plus jamais mentir,
Sur ma réelle identité, éternel apprenti de l’amour, cela va de soi,
Je ne suis pas cet amant, je ne suis qu’un pâtissier amoureux du chocolat.

SVP vos impressions. Merci.

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Vous y verrez, entre autres informations importantes, que le rythme de publication est de un texte par semaine et par section.
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Bonjour Papibala

à mon avis de lecteur découvrant ce texte sans a priori
la fin est un peu rapide à mon goût
au niveau du dénouement chocolaté et patissier

je ne suis pas certain que la violence décrite avant soit une fable
il faudrait peut-être quelques mots supplémentaires pour me rassurer.

de même que la raison qui entraîne la violence, tout à coup, je voyais pas bien pourquoi... puisqu'"il" ne m'est pas apparu psychopathe dans la présentation...

disons que j'ai lu plus une nouvelle qu'un poème, et une nouvelle que je verrais bien un peu plus étalée et expliqué..

voilà ma première impression,

bienvenue parmi nous,
amitié,

Frédéric

j'ai pour ma part été à la fois gênée et charmée par la densité du texte, son foisonnement d'images, c'est très curieux comme impression.
je confie avoir lu attentivement deux fois avant de bien comprendre, mais ça n'a rien d'inhabituel, j'imprègne lentement.
et donc, je ne sais pas, il me semble qu'une petite aération dans la composition faciliterait la respiration du lecteur, moins étouffé alors peut-être par le rythme.


pour finir, comme Frédéric, j'ai lu ce texte plus comme une nouvelle ou un récit qu'un poème, ça ne me pose toutefois aucune espèce de problème.

Effectivement c'est un joli récit plutôt qu'une poésie. Ayant été de nombreuses années chocolatier et amoureux aussi de ce fascinant objet j'ai peut-être eu un peu plus de facilité pour appréhender ce texte.
Je dirais qu'il fait un peu bloc, comme un pain de couverture avant que la subtile courbe de températures ne lui donne la faculté de devenir délicat moulage. Mais quand-même ce n'est pas mal du tout et j'ai bien apprécié cette originale ballade en pays chocolat.

Première impression : désagréable devant l'aspect "pavé" du texte.
2e impression : c'est pas de la poésie : " pas fragile, pas forcément légère," trop démonstratif pour être poétique, selon moi.

j'ai trouvé certaines images belles et inattendues, mais j'avoue, malgré relecture n'avoir pas compris grand chose : est-ce une statuette en chocolat qui est poignardée ? ou le narrateur tue-t-il une femme noire dans l'espoir de goûter son sang chocolat ?
Le texte est assez agréable à lire, mais l'aérer, lui donner une forme plus prose et un chouïa de développement supplémentaire, permettant de mieux comprendre, ne seraient pas superflus.

coline Dé a écrit:Première impression : désagréable devant l'aspect "pavé" du texte.
2e impression : c'est pas de la poésie : " pas fragile, pas forcément légère," trop démonstratif pour être poétique, selon moi.

j'ai trouvé certaines images belles et inattendues, mais j'avoue, malgré relecture n'avoir pas compris grand chose : est-ce une statuette en chocolat qui est poignardée ? ou le narrateur tue-t-il une femme noire dans l'espoir de goûter son sang chocolat ?
Le texte est assez agréable à lire, mais l'aérer, lui donner une forme plus prose et un chouïa de développement supplémentaire, permettant de mieux comprendre, ne seraient pas superflus.

Ecrire, c'est jouïr, dans un monde assassin, donner un peu de soi pour enfin sourire.
Ecrire, c'est bien, pour séduire celle qui fait languir mon coeur radin.
Ecrire, c'est aussi mourir d'amour et de chagrin avec des larmes sur la soie à ne pouvoir se retenir.
Ecrire, c'est renouer les liens avec des mots d'hirondelle, ceux qui font tressaillir l'ami parti un peu loin.
Ecrire ma liberté pour dire toute l'insolence de la parole dans nos vies brillantes comme des statues qui rigolent.
Ecrire pour vos écrits, c'est juste partager avec vous des morceaux de temps, des carrés de vie...
Pour moi, chère coline Dé, devant une oeuvre quelle qu'elle soit, de poésie ou de chocolat,
le verbe comprendre ne fait pas partie de mon vocabulaire, je le trouve à mon goût trop amer...

OK,Papibala. En général moi non plus je ne trouve pas le verbe comprendre indispensable pour apprécier... mais en ce moment, les trous me font peur, je cherche du calfat.