Fables

J'admire qu'un bouvier patauge au ciel chinois
qu'un chérubin fronde, espiègle, une jument verte.

J'accompagne au désert un fleuve chimérique
------------ Quichotte s'y baigne -
au mépris du feu jovien,
gamin qui va par nos jardins,
il fourbit chant,
conte de fée, poème à Ithaque, brève galéjade.

en lisant vos phrases
j'avais envie de lire la suite
l'après de ce décor
l'histoire
racontée
inventée
surréaliste

j'attends la suite avec impatience ))

j'admire la fausse fortuité de ces images d'apparence juxtaposées.
j'admire que chaque poème de vous me fasse aller vérifier un mot ou une notion sur internet.
rien de gratuit là-dedans, je ressens chaque publication presque comme un acte pédagogique, en plus des voyages que je fais régulièrement à travers ce qui est évoqué.
on dirait un tableau de Chagall, tiens ; et ça, pour du compliment, c'est du compliment (pour moi, du moins).

J'admire qu'un chérubin sans fronde, tel un bouvier figure du Quichotte enfant, patauge dans une eau chimérique qui entraine sans contrainte les ailes de mon imagination.

tout est à sa place... c'est je crois ce que j'apprécie le plus dans vos textes, rien de gratuit, pas d'effet de manche... et quelle... !
la référence à la peinture tenue par Easter n'est pas fausse...
Quichotte s'y baigne : j'aime particulièrement, et je ne saurais dire pourquoi...
les images ricochent, des souvenirs persos renaissent...
je ne vais pas relever tout ce qui me... ciel chinois... jument verte... feu jovien... ... tout quoi !
je ne partage pas l'avis de Fred : brève galéjade. point.
j'aime !

L'impression de marcher dans un musée à ciel ouvert. Toiles suspendues à des fils invisibles accrochés au feu brûlant des étoiles, dans un ciel limpide. Des petits soleils.

Merci mes amis, je suis contente quand je vois que j'ai fait plaisir.

Tant d'histoires à raconter, à écouter, de 7 mois à x ans, je ne m'en lasse jamais.
Des gaies, des sérieuses, des qui font peur, des qui instruisent... mais oui, mais oui, j'ai relu récemment Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson et j'ai appris qu'il a été écrit pour fournir des leçons d'histoire, de géographie, d'environnement -comme on ne disait pas, et même d'hygiène (la tuberculose).

Je partage tout à fait l'avis de Easter et cette parenté très juste qu'elle relève entre tes poèmes et l'univers onirique de Chagall particulièrement sensible ici. Que Nils Holgersson fasse partie du voyage me rend la chose plus sympathique encore.

et d'anachréon la flèche...

comme pour ma petite pierre de je dormais,  
vous aussi avez retravaillé la troisième ode d'Anachréon,
n'est-ce pas ?

j'ai lu deux traductions où il est question du bouvier
mais je ne l'ai plus en ma possession........ Leconte de Lisle ?

ça y est, j'ai retrouvé

... et la suite et fin qui manquait :

Quelle patiente recherche, je ne connais pas les odes d'Anacréon,
le premier vers évoque la légende chinoise de la tisserande et du bouvier, époux amoureux séparés par la rivière de la voie lactée.
http://blogappart.canalblog.com/archives/2007/08/24/5984426.html (par exemple)

Encore une de tes remarquables foudres textuées!
J'apprécie vraiment, il fallait le dire.