Fêtes

Je fais mon retour ici après les examens, je fais un bisou à tout le monde en passant. Pour le poème, ne pas compter les -e, ce ne sont pas des alexandrins classiques. Certains savent que je ne suis pas toujours à cheval (sur les alexandrins, cela va de soi !).



Fêtes


A tes yeux un trait noir, aux cheveux un soupir
A murmurer au monde comme on parle de rien
Dans ce bleu pâle au soir la fraîcheur de tes joues
Sans troubler un silence que l'éclat de ton rire.

Ton charme pâle à couver sous ta robe ; le jour
Dans le bouillonnement de ses plus grands atours
Tempêtes d'émeraude en des éclats d'ardoises
Comme d'un orage accouche une mer rouge ambroise.

Pourtant tu t'enfuies, cours, ma traversière urbaine
Tu vas danser. Tu vas tourner, ivresse, donner
Donner à des garçons le parfum de tes lèvres
Comme à des chemins noirs s'alunit la beauté.

Comme on met des étoiles à des statues de boue
Qu'au milieu des enfers atterrit la lumière
Et transforme en argent les corps de ceux qu'on roue
Tu as offert ton corps à leurs pauvres misères.
 

un tout petit peu caricaturant
la fin

et
les images de la description de cette demoiselle
manquent, à mon goût, de lien avec la narration

à cause du ....Pourtant....

sinon,
la musique des vers est là, et bien là...))

merci pour cette lecture

il commence bien ton poème Marine,
j'aime ces deux vers, même si l'Alex n'a pas d'entrain, pas grave...

Marine a écrit:
Dans ce bleu pâle au soir la fraîcheur de tes joues
Sans troubler un silence que l'éclat de ton rire.

moins convaincue par la répétition de pâle à deux vers d'intervalle

Marine a écrit:
Dans ce bleu pâle au soir la fraîcheur de tes joues
Sans troubler un silence que l'éclat de ton rire.

Ton charme pâle à couver sous ta robe ; le jour

pourquoi ce "point virgule" ?

Marine a écrit:Ton charme pâle à couver sous ta robe ; le jour

l'allitération sur le "d" est voulue ?

Marine a écrit:Tempêtes d'émeraude en des éclats d'ardoises

comme celle-ci je suppose, le vers est superbe.

Marine a écrit:Comme d'un orage accouche une mer rouge ambroise.

je trouve la construction maladroite, je n'arrive pas à imaginer les "enfers" atterrir... le choix de ce verbe est étrange.

Marine a écrit:Comme on met des étoiles à des statues de boue
Qu'au milieu des enfers atterrit la lumière

j'ai aimé les deux premiers quatrains, malgré les treize ,-))
la suite m'a déçue.

Malgré ce thème très conventionnel je me sens touchée grâce à quelques images pas banales, une sorte d'indécence qui révèle un interdit.

"Comme d'un orage accouche une mer rouge ambroise. "
ce mot ambroise, d'ambre et de framboise me ravit.
"tu t'enfuies," sans E
" ma traversière urbaine" encore une belle trouvaille
"Donner à des garçons le parfum de tes lèvres" que c'est trivial !
"Comme on met des étoiles à des statues de boue" c'est une critique du star- système ?
"Et transforme en argent les corps de ceux qu'on roue" c'est une critique du capitalisme ?