Un jour
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Un jour
Un jour, s'interroger... "Est-ce-que je serai père ?"
L'enfant aura-t-elle/-t-il ma bouche ? Aura-
T-il/T-elle pour prénom Anatole ? Laura ?
Le temps tremble, parfois, ainsi, sur ses appuis.
On plonge son regard tout au fond du puits :
Me débusquera-t-Elle, un jour, de ce repaire
Formidablement clos ?
Comment grandirai-je ?
Craindrai-je encore mon ombre ? Jusqu'à quand fuirai-je ?
Combien d'heures me séparent de l'aube qui point ?
Tourbillon infini de questions/coups de poings.
Un autre jour, se dire... "Aujourd'hui, je suis père."
L'enfant, qui a ma bouche (sans doute)..., une aura
Magnifique, s'appelle Anatole ou Laura,...
Fait trembler à présent le temps sur ses appuis,
Fait jaillir comme une clarté au fond du puits,
Criblant, d'un long coup d'Arquebuse, mon repaire
Formidablement clos...
J'ai grandi sans me voir.
Pouvoir tout donner ? Donner... puis recevoir ?
L'aube immense a semé d'étoiles mes repères.
Tourbillon infini de minutes d'appoint.
Un autre jour encore, penser... "Ce fo*tu père,
Le suis-je ?" Anatole ou Laura, dans l'incendie
D'une maison que l'ombre molle stipendie.
Le temps, ivre de rage, perd ses appuis
Et la margelle se confond avec le puits,
Dans l'embuscade lente d'un noeud de vipères
Formidablement clos...
Les lieux se rapetissent.
Les araignées du temps enchevêtrent, tissent
Les manches amidonnées d'un trop juste pourpoint.
Tourbillon infini d'impossibles ronds-points.
Un jour, poser la brique... "Qu'est-ce qu'être père ?"
Lancer de la grenaille à demi ? Qui saura
Comment tirer du puits Anatole ou Laura ?
Le temps vacille, en grand danger sur ses appuis
Et l'on se sent tomber à trop fixer le puits
Où vipères, araignées, mygales prospèrent.
Clos formidablement.
Alors ? L'en arracher
D'un coup. Ne plus peser. S'en aller. Cravacher
Loin. Bien loin de la fosse. Bien loin du repaire.
Formidablement...
Tourbillon infini...
Un jour...
Etc.
L'enfant aura-t-elle/-t-il ma bouche ? Aura-
T-il/T-elle pour prénom Anatole ? Laura ?
Le temps tremble, parfois, ainsi, sur ses appuis.
On plonge son regard tout au fond du puits :
Me débusquera-t-Elle, un jour, de ce repaire
Formidablement clos ?
Comment grandirai-je ?
Craindrai-je encore mon ombre ? Jusqu'à quand fuirai-je ?
Combien d'heures me séparent de l'aube qui point ?
Tourbillon infini de questions/coups de poings.
Un autre jour, se dire... "Aujourd'hui, je suis père."
L'enfant, qui a ma bouche (sans doute)..., une aura
Magnifique, s'appelle Anatole ou Laura,...
Fait trembler à présent le temps sur ses appuis,
Fait jaillir comme une clarté au fond du puits,
Criblant, d'un long coup d'Arquebuse, mon repaire
Formidablement clos...
J'ai grandi sans me voir.
Pouvoir tout donner ? Donner... puis recevoir ?
L'aube immense a semé d'étoiles mes repères.
Tourbillon infini de minutes d'appoint.
Un autre jour encore, penser... "Ce fo*tu père,
Le suis-je ?" Anatole ou Laura, dans l'incendie
D'une maison que l'ombre molle stipendie.
Le temps, ivre de rage, perd ses appuis
Et la margelle se confond avec le puits,
Dans l'embuscade lente d'un noeud de vipères
Formidablement clos...
Les lieux se rapetissent.
Les araignées du temps enchevêtrent, tissent
Les manches amidonnées d'un trop juste pourpoint.
Tourbillon infini d'impossibles ronds-points.
Un jour, poser la brique... "Qu'est-ce qu'être père ?"
Lancer de la grenaille à demi ? Qui saura
Comment tirer du puits Anatole ou Laura ?
Le temps vacille, en grand danger sur ses appuis
Et l'on se sent tomber à trop fixer le puits
Où vipères, araignées, mygales prospèrent.
Clos formidablement.
Alors ? L'en arracher
D'un coup. Ne plus peser. S'en aller. Cravacher
Loin. Bien loin de la fosse. Bien loin du repaire.
Formidablement...
Tourbillon infini...
Un jour...
Etc.
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 59
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Un jour
bonjour et bienvenue,
la seconde partie du texte, au niveau de l'imaginaire des images, m'a un peu largué
mais il n'empêche
que je me suis laissé porter
par la musique et la globalité
j'ai hâte de lire un second texte de vous
merci,
amitié,
frédéric
la seconde partie du texte, au niveau de l'imaginaire des images, m'a un peu largué
mais il n'empêche
que je me suis laissé porter
par la musique et la globalité
j'ai hâte de lire un second texte de vous
merci,
amitié,
frédéric
Re: Un jour
J'aime bien ces interrogations sur le rôle de père qui se répètent et changent à peine tout au long d'une vie ... même si l'ordre de ces questions est un peu anarchique : Un jour, poser la brique... "Qu'est-ce qu'être père ?" aurait peut-être mérité de venir un peu plus tôt mais se pose-t-on toujours les bonnes questions au bon moment ? Je n'en suis pas sûre.
Formidablement clos le cercle se referme sans réponse et je vous souhaite la bienvenue
Formidablement clos le cercle se referme sans réponse et je vous souhaite la bienvenue
Re: Un jour
Arielle a écrit :
Frédéric Prunier a écrit :
Le puits et sa margelle, c'est un écho lointain à cet aphorisme de Char ("Feuillets d'Hypnos")...
Remarque très pertinente. Le poème reflète assez une certaine forme d'inconséquence dans la perception des enjeux."Qu'est-ce qu'être père ?" aurait peut-être mérité de venir un peu plus tôt mais se pose-t-on toujours les bonnes questions au bon moment ? Je n'en suis pas sûre.
Frédéric Prunier a écrit :
La seconde partie constitue le centre névralgique du poème. Les images y sont grouillantes, amoncelées, gangréneuses, paralysantes.la seconde partie du texte, au niveau de l'imaginaire des images, m'a un peu largué
Le puits et sa margelle, c'est un écho lointain à cet aphorisme de Char ("Feuillets d'Hypnos")...
Merci beaucoup pour ces échos."Nous errons auprès de puits dont on a soustrait les margelles."
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 59
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Un jour
j'aime beaucoup, il y a des images qui me touchent, un coté brouillon, pour mettre en valeur la fragilité du narrateur (vous?) face à ces questions,
un style pas abouti, je devine une recherche, peut-être nous avez vous livré l'épure d'un poème à venir ?
toutefois dans cette sculpture incomplète, le regard du lecteur devine de délicats contours, un coup de burin avisé,
"que l'ombre stipendie",
je relève le jeu de la répétition "formidablement clos", image du tourbillon,
et l'etc... de la fin,
est-ce l'aveu que ce bonheur vous fait peur?
que le narrateur a peur d'endosser un costume de père trop étroit pour lui,
de rentrer dans le moule,
est-ce pour symboliser la foule innombrables des Questions ?
père/vipère
un style pas abouti, je devine une recherche, peut-être nous avez vous livré l'épure d'un poème à venir ?
toutefois dans cette sculpture incomplète, le regard du lecteur devine de délicats contours, un coup de burin avisé,
"que l'ombre stipendie",
je relève le jeu de la répétition "formidablement clos", image du tourbillon,
et l'etc... de la fin,
est-ce l'aveu que ce bonheur vous fait peur?
que le narrateur a peur d'endosser un costume de père trop étroit pour lui,
de rentrer dans le moule,
est-ce pour symboliser la foule innombrables des Questions ?
père/vipère
Nathanaël Zenou- Nombre de messages : 206
Age : 44
Date d'inscription : 02/05/2010
Re: Un jour
Nathanaël Zenou a demandé (à propos de l'image du tourbillon, de l'etc. et de la fin) :
Nathanaël Zenou a parlé...
Nathanaël Zenou a demandé :
Sans doute. C'est aussi, je crois, pour mettre en évidence le fait qu'elles ne cessent véritablement jamais de se poser.est-ce pour symboliser la foule innombrables des Questions ?
Nathanaël Zenou a parlé...
L'image du pourpoint est particulièrement évocatrice à cet égard, même si le poème laisse dans l'ombre le contexte général."... d'endosser un costume"
Nathanaël Zenou a demandé :
Le bonheur. Vaste question. Il est vrai que ce poème semble lui fermer inexorablement la porte par le reflux permanent des questions, quand bien même sa promesse plane dans la première partie ("jaillir comme une clarté", "aura magnifique", "aube immense").est-ce l'aveu que ce bonheur vous fait peur?
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 59
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Un jour
le poème me semble tout entier construit autour d la question de la transmission, et particulièrement de cette part de la transmission qui est enfermée dans un puits "formidablement clos".
Re: Un jour
On ne saurait être plus précis.
Courroie de transmission, en 8 lettres : HÉRITAGE
La chanson de Biolay n'est sans doute pas tout à fait étrangère à la conception de ce poème.
Courroie de transmission, en 8 lettres : HÉRITAGE
La chanson de Biolay n'est sans doute pas tout à fait étrangère à la conception de ce poème.
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 59
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
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