Exo "Dialogue" : Avec Mallarmé
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Exo "Dialogue" : Avec Mallarmé
Le soleil, sur le sable, ô lutteuse endormie,
En l'or de tes cheveux chauffe un bain langoureux
Et, consumant l'encens sur ta joue ennemie,
Il mêle avec les pleurs un breuvage amoureux.
Je suis le rêve nu rivé à vos chevilles
Reposant au secret de puissants contreforts
Vous me parez d’or fin et voulez que je brille
Mais vos mots sont amers et annoncent ma mort
De ce blanc flamboiement l'immuable accalmie
T'a fait dire, attristée, ô mes baisers peureux
" Nous ne serons jamais une seule momie
Sous l'antique désert et les palmiers heureux ! "
Ni môme ni momie ni même camomille
D’autres beaucoup moins heureux auraient eu bien tort
De telles fariboles. Et déjà s’habille
Votre azur éclatant des voiles du remords
Mais la chevelure est une rivière tiède,
Où noyer sans frissons l'âme qui nous obsède
Et trouver ce Néant que tu ne connais pas.
Voici le mais avant que douce je ne cède
Ma tiédeur est perfide et jamais n’intercède
Muette resterai là où vous n’irez pas
Je goûterai le fard pleuré par tes paupières,
Pour voir s'il sait donner au coeur que tu frappas
L'insensibilité de l'azur et des pierres.
Savez-vous je suis la dune toujours changeante
Le brûlant paysage étranger à vos pas
Jamais je ne serai une nature aimante
J'aime bien ce poème, pour différentes raisons. Alors je me risque à ce dialogue entre le poète et sa muse/femme/nature/idéal/voix intérieure/etc/etc. L'occasion de faire un bout de chemin avec ces mots, même si les miens valent ce qu'ils valent.
En l'or de tes cheveux chauffe un bain langoureux
Et, consumant l'encens sur ta joue ennemie,
Il mêle avec les pleurs un breuvage amoureux.
Je suis le rêve nu rivé à vos chevilles
Reposant au secret de puissants contreforts
Vous me parez d’or fin et voulez que je brille
Mais vos mots sont amers et annoncent ma mort
De ce blanc flamboiement l'immuable accalmie
T'a fait dire, attristée, ô mes baisers peureux
" Nous ne serons jamais une seule momie
Sous l'antique désert et les palmiers heureux ! "
Ni môme ni momie ni même camomille
D’autres beaucoup moins heureux auraient eu bien tort
De telles fariboles. Et déjà s’habille
Votre azur éclatant des voiles du remords
Mais la chevelure est une rivière tiède,
Où noyer sans frissons l'âme qui nous obsède
Et trouver ce Néant que tu ne connais pas.
Voici le mais avant que douce je ne cède
Ma tiédeur est perfide et jamais n’intercède
Muette resterai là où vous n’irez pas
Je goûterai le fard pleuré par tes paupières,
Pour voir s'il sait donner au coeur que tu frappas
L'insensibilité de l'azur et des pierres.
Savez-vous je suis la dune toujours changeante
Le brûlant paysage étranger à vos pas
Jamais je ne serai une nature aimante
J'aime bien ce poème, pour différentes raisons. Alors je me risque à ce dialogue entre le poète et sa muse/femme/nature/idéal/voix intérieure/etc/etc. L'occasion de faire un bout de chemin avec ces mots, même si les miens valent ce qu'ils valent.
Invité- Invité
Re: Exo "Dialogue" : Avec Mallarmé
Ton premier quatrain, très réussi, semble être écrit par Mallarmé lui-même
Une blagounette bien venue au second :
Ni môme ni momie ni même camomille
les deux vers suivants n'ont pas le niveau mais avec ton huitième on le retrouve
Les tercets sont dans le ton
Exo réussi
Une blagounette bien venue au second :
Ni môme ni momie ni même camomille
les deux vers suivants n'ont pas le niveau mais avec ton huitième on le retrouve
Les tercets sont dans le ton
Exo réussi
Invité- Invité
Re: Exo "Dialogue" : Avec Mallarmé
Ni môme ni momie ni même camomille
Ceci est excellent ! Le reste aussi d'ailleurs.
Une fois encore, à travers cet exercice "Dialogue", je suis admirative ici devant la manière dont les mots se répondent avec charme et en harmonie. Ils coulent, glissent, se fondent, épousant l'autre tout en conservant une consonance propre... c'est habilement mené, vraiment.
Ceci est excellent ! Le reste aussi d'ailleurs.
Une fois encore, à travers cet exercice "Dialogue", je suis admirative ici devant la manière dont les mots se répondent avec charme et en harmonie. Ils coulent, glissent, se fondent, épousant l'autre tout en conservant une consonance propre... c'est habilement mené, vraiment.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo "Dialogue" : Avec Mallarmé
Y
deux chemins qui s'écartent
mais de belle écriture
ha ça oui, pour tous les deux, ha ça oui.
deux chemins qui s'écartent
mais de belle écriture
ha ça oui, pour tous les deux, ha ça oui.
Exo dialogue
Je suis le rêve nu rivé à vos chevilles
Reposant au secret de puissants contreforts
Vous me parez d’or fin et voulez que je brille
Mais vos mots sont amers et annoncent ma mort
Ni môme ni momie ni même camomille
D’autres beaucoup moins heureux auraient eu bien tort
De telles fariboles. Et déjà s’habille
Votre azur éclatant des voiles du remords
Voici le mais avant que douce je ne cède
Ma tiédeur est perfide et jamais n’intercède
Muette resterai là où vous n’irez pas
Savez-vous je suis la dune toujours changeante
Le brûlant paysage étranger à vos pas
Jamais je ne serai une nature aimante
C’est un bel essai mais des erreurs de prosodie sont présentes.
Rivé à : Hiatus alors que l’on pourrait écrire Rivé su
Chevilles est au pluriel quand brille est au singulier comme
Contreforts et mort.
Et annoncent est un hiatus : On ne peut faire la liaison entre ET et A car
Cela donnerait et ta. On pourrait donc comprendre Et t’annoncent ma mort
Et A donne donc é a
Je suis le rêve nu rivé sur la cheville
Reposant au secret d’un puissant contrefort
Vous me parez d’or fin et voulez que je brille
Mais vos mots sont amers et prédisent ma mort
Le e de momie n’est pas éludé, l’alexandrin a donc 13 syllabes.
Ni môme, ni momie et moins la camomille par exemple
Le premier hémistiche du deuxième vers a sept syllabes :
Et beaucoup moins heureux auraient subi le tort par exemple
Dans le vers suivant, c’est la même chose :
De cette faribole et je vois que s’habille par exemple
Le quatrième vers est très beau mais il se termine par un mot s’écrivant avec un S à la fin :
S’il faut être en accord avec la prosodie, il faut mettre au pluriel Contrefort, mort et tort.
Le troisième vers du premier tercet comprend un hiatus Là où et il manque le pronom personnel devant Resterai.
Dans le second tercet, le premier hémistiche a sept syllabes et l’alexandrin ne peut se passer de césure sauf quand il est écrit en trois fois quatre :
« J’ai disloqué ce grand niais d’alexandrin » Victor Hugo
Le dernier vers comporte aussi un hiatus :
Rai Une
Une dernière chose : changeante sui une autre rime féminine Pierres.
Mais il s’agit quand même d’un très bel essai.
Bonne journée
Athanor
Reposant au secret de puissants contreforts
Vous me parez d’or fin et voulez que je brille
Mais vos mots sont amers et annoncent ma mort
Ni môme ni momie ni même camomille
D’autres beaucoup moins heureux auraient eu bien tort
De telles fariboles. Et déjà s’habille
Votre azur éclatant des voiles du remords
Voici le mais avant que douce je ne cède
Ma tiédeur est perfide et jamais n’intercède
Muette resterai là où vous n’irez pas
Savez-vous je suis la dune toujours changeante
Le brûlant paysage étranger à vos pas
Jamais je ne serai une nature aimante
C’est un bel essai mais des erreurs de prosodie sont présentes.
Rivé à : Hiatus alors que l’on pourrait écrire Rivé su
Chevilles est au pluriel quand brille est au singulier comme
Contreforts et mort.
Et annoncent est un hiatus : On ne peut faire la liaison entre ET et A car
Cela donnerait et ta. On pourrait donc comprendre Et t’annoncent ma mort
Et A donne donc é a
Je suis le rêve nu rivé sur la cheville
Reposant au secret d’un puissant contrefort
Vous me parez d’or fin et voulez que je brille
Mais vos mots sont amers et prédisent ma mort
Le e de momie n’est pas éludé, l’alexandrin a donc 13 syllabes.
Ni môme, ni momie et moins la camomille par exemple
Le premier hémistiche du deuxième vers a sept syllabes :
Et beaucoup moins heureux auraient subi le tort par exemple
Dans le vers suivant, c’est la même chose :
De cette faribole et je vois que s’habille par exemple
Le quatrième vers est très beau mais il se termine par un mot s’écrivant avec un S à la fin :
S’il faut être en accord avec la prosodie, il faut mettre au pluriel Contrefort, mort et tort.
Le troisième vers du premier tercet comprend un hiatus Là où et il manque le pronom personnel devant Resterai.
Dans le second tercet, le premier hémistiche a sept syllabes et l’alexandrin ne peut se passer de césure sauf quand il est écrit en trois fois quatre :
« J’ai disloqué ce grand niais d’alexandrin » Victor Hugo
Le dernier vers comporte aussi un hiatus :
Rai Une
Une dernière chose : changeante sui une autre rime féminine Pierres.
Mais il s’agit quand même d’un très bel essai.
Bonne journée
Athanor
Athanor- Nombre de messages : 19
Age : 69
Date d'inscription : 31/03/2015
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