Comment parler d'amour
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Comment parler d'amour
Nous nous connaissions d'avant notre naissance
C'est agréable, une demeure à soi
Renouvellée pour n'en prendre que le meilleur
C'est comme ca que je pense à ton corps à toi
Il tient dans ma main comme un fruit cueillit aujourd'hui
Tu ouvres les rideaux de la pensée
Le ciel s'allume ainsi fait-on le jour - ta lampe de chevet
Tout est si drôlement parfumé
On dirait ton haleine lorsque le vent me touche
On dirait ta peau ma main dans les herbes
Tout te participe - mais comme des vêtements, peut-être.
Moi, je ne sais pas faire semblant
J'aime Et c'est pourquoi souvent je tremble
Un vent très froid me secoue les os
Il croupit sous la peau une sorte de verglas
Qui reflète ton idée.
Celle que j'aime? Peu importe son nom et sa forme.
Elle change avec la marche du jour qui est aussi celle du coeur
C'est le même pas régulier, tranquille, rieur
J'aime ton corps de la journée et ton corps de la nuit
La vie avec toi est comme une demeure
Qui se dote de nouvelles pièces à mesure qu'on les franchit
C'est drôle comme des idées ressemblent à un mot
aimer est le mot le moins arbitraire de la langue, à cause de sa fonction
Il est né un beau jour dans le coquillage d'Aphrodite
Aimer, geste naturel :
fumée de cigarette
ciel renversé, comme des lèvres très mûres
La vie parfumée
Si cette idée part
Je suppose qu'inutilement on se raccroche aux ombres
Qu'on voit s'enfoncer lentement dans les miroirs
Mais elle tient à ses mains tout le linge du monde
Et l'étend à son sourire - corde tranquille de l'après-midi
Bizarre de s'endormir sur, comme sur un matelas, l'idée d'infini
Tout a son odeur - ciel : corps rincé du matin
Mais elle a un nom et une voix
Et c'est presque dommage.
C'est agréable, une demeure à soi
Renouvellée pour n'en prendre que le meilleur
C'est comme ca que je pense à ton corps à toi
Il tient dans ma main comme un fruit cueillit aujourd'hui
Tu ouvres les rideaux de la pensée
Le ciel s'allume ainsi fait-on le jour - ta lampe de chevet
Tout est si drôlement parfumé
On dirait ton haleine lorsque le vent me touche
On dirait ta peau ma main dans les herbes
Tout te participe - mais comme des vêtements, peut-être.
Moi, je ne sais pas faire semblant
J'aime Et c'est pourquoi souvent je tremble
Un vent très froid me secoue les os
Il croupit sous la peau une sorte de verglas
Qui reflète ton idée.
Celle que j'aime? Peu importe son nom et sa forme.
Elle change avec la marche du jour qui est aussi celle du coeur
C'est le même pas régulier, tranquille, rieur
J'aime ton corps de la journée et ton corps de la nuit
La vie avec toi est comme une demeure
Qui se dote de nouvelles pièces à mesure qu'on les franchit
C'est drôle comme des idées ressemblent à un mot
aimer est le mot le moins arbitraire de la langue, à cause de sa fonction
Il est né un beau jour dans le coquillage d'Aphrodite
Aimer, geste naturel :
fumée de cigarette
ciel renversé, comme des lèvres très mûres
La vie parfumée
Si cette idée part
Je suppose qu'inutilement on se raccroche aux ombres
Qu'on voit s'enfoncer lentement dans les miroirs
Mais elle tient à ses mains tout le linge du monde
Et l'étend à son sourire - corde tranquille de l'après-midi
Bizarre de s'endormir sur, comme sur un matelas, l'idée d'infini
Tout a son odeur - ciel : corps rincé du matin
Mais elle a un nom et une voix
Et c'est presque dommage.
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 33
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Comment parler d'amour
de celui-ci je prends tout,
mon côté idéaliste?
disons que cette poésie est un dialecte que je comprends,
qu'il y a une fraîcheur qui me plaît.
on dirait un peu un travail de sourcier...
en tout cas voilà l'effet que ça me fait.
mon côté idéaliste?
disons que cette poésie est un dialecte que je comprends,
qu'il y a une fraîcheur qui me plaît.
on dirait un peu un travail de sourcier...
en tout cas voilà l'effet que ça me fait.
Invité- Invité
Re: Comment parler d'amour
j'aurais enregistré ce texte dans le fil Pensées (je ne sais pas si il en existe un) ou le fil de vos textes courts... je pense plus à un essai, à un questionnement sur "qu'est-ce signifie "aimer", et quelle définition peut-on donner au verbe "aimer".
personnellement, je ne lis pas de poésie.
le sens de certaines phrases m'échappe comme :
Tout est si drôlement parfumé
je ne comprends pas ce que cela veut dire : drôlement parfumé
vous reprenez ce mot débarrassé de sa forme adverbiale plus loin :
C'est drôle comme des idées ressemblent à un mot
je trouve cela un peu léger...
j'ai lu de belles choses :
Tu ouvres les rideaux de la pensée
Le ciel s'allume ainsi fait-on le jour - ta lampe de chevet
par ailleurs, je ne partage pas votre opinion sur :
aimer est le mot le moins arbitraire de la langue, à cause de sa fonction
on peut aimer sans retour, de façon tyrannique,
et puis c'est pas naturel d'aimer, sinon nous serions identiques.. enfin je dis ça...
personnellement, je ne lis pas de poésie.
le sens de certaines phrases m'échappe comme :
Tout est si drôlement parfumé
je ne comprends pas ce que cela veut dire : drôlement parfumé
vous reprenez ce mot débarrassé de sa forme adverbiale plus loin :
C'est drôle comme des idées ressemblent à un mot
je trouve cela un peu léger...
j'ai lu de belles choses :
Tu ouvres les rideaux de la pensée
Le ciel s'allume ainsi fait-on le jour - ta lampe de chevet
par ailleurs, je ne partage pas votre opinion sur :
aimer est le mot le moins arbitraire de la langue, à cause de sa fonction
on peut aimer sans retour, de façon tyrannique,
et puis c'est pas naturel d'aimer, sinon nous serions identiques.. enfin je dis ça...
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Comment parler d'amour
Pas mal pas mal. C 'est joliment écrit et puis j'aime bien cette distance que tu prends avec les poèmes d'amour traditionnels. Il y a une sorte de détachement, de froideur comme si tu connaissais déjà la mort de tous les sentiments que tu dépeints. Ca rend le texte plus profond qu'une simple déclaration d'amour.
Re: Comment parler d'amour
une belle maison bleue. ses ongles le lac. sa chevelure toutes les feuilles. toutes ces choses que j'aime si à ton idée ma pensée se ramène, façon de marée, sur ses propres pas, acteur d'un théâtre mental, la bouche ouverte pour porter les cerises. la nuit arrive et pousse tout dehors, il faut fermer. j'aime après l'agitation rester immobile, je peux alors me sentir seul, vraiment seul. tu es un peu partout : à cette table, et tu ôtes ton gant. ta lèvre très douce, très sucrée, très mûre. ta peau ou un lit à baldaquins. moi
je ne fais que fumer
c'est bien la peine de sourire. on me tiraille, me tape l'épaule du doigt, moi, je ne veux rien faire
je suis resté cent ans ici. c'est devenu ma vie.
j'ai regardé toutes les passantes avec leurs belles robes rouges.
le jour tout chamarré de ses activités comme enfant on regarde le manège.
les yeux s'y perdent
moulinet de la volonté, pourquoi.
plutôt cent cigarettes pliées au commencement de ma bouche.
mes chaussures ici, ailleurs
mon oeil ouvert - compas
le frisson au biseau de la voix
la pensée revient revient revient revient revient
mais je ne me retourne pas
on ferme
rangez vos paupières
et croisez-les sur la poitrine
comme si c'étaient des fleurs
qui suivent le revolver
je prends la forme des pensées
comme on fait des couvertures
mes pas dans l'herbe craquent
le jour de son sang
s'est entièrement vidé
et resp-
ire paisiblement
^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^
lignes téléphoniques des étoiles
des cheveux
la sève me retourne les yeux
allô !
ici l'infini messieurs
je ne fais que fumer
c'est bien la peine de sourire. on me tiraille, me tape l'épaule du doigt, moi, je ne veux rien faire
je suis resté cent ans ici. c'est devenu ma vie.
j'ai regardé toutes les passantes avec leurs belles robes rouges.
le jour tout chamarré de ses activités comme enfant on regarde le manège.
les yeux s'y perdent
moulinet de la volonté, pourquoi.
plutôt cent cigarettes pliées au commencement de ma bouche.
mes chaussures ici, ailleurs
mon oeil ouvert - compas
le frisson au biseau de la voix
la pensée revient revient revient revient revient
mais je ne me retourne pas
on ferme
rangez vos paupières
et croisez-les sur la poitrine
comme si c'étaient des fleurs
qui suivent le revolver
je prends la forme des pensées
comme on fait des couvertures
mes pas dans l'herbe craquent
le jour de son sang
s'est entièrement vidé
et resp-
ire paisiblement
^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^
lignes téléphoniques des étoiles
des cheveux
la sève me retourne les yeux
allô !
ici l'infini messieurs
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 33
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Comment parler d'amour
toujours aussi libre et beau....et précis malgré la fausse nonchalance, les failles ouvertes.
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