Novembre

Des jours
Qui se font courts
Des nuits d’effroi
Des cendres

Enveloppée de tes brumes
Je regarde au dehors
Le ballet des oiseaux
Par la fenêtre de mon logis
Au dessus des toits de la ville
De la vitre du train
Au-dessus des vignes

Et les arbres
Qui lentement s’effeuillent
Tapis rouge et or
Souvenirs
Disparus
Ces âmes
Que l’on n’a pas su retenir
Ces âmes
Qui nous hantent encore

Le chemin n’est pas toujours de lumière
Mais je reste debout
A donner des coups de pieds aux châtaignes
A rechercher les pieds des arcs-en-ciel
Vos petites mains aux creux des miennes

Demain peut-être
L’hiver aura chassé
Toutes ces richesses
Avant que ne reviennent
Les pleurs des cerisiers

Chronique bluesymentale
De l’être avant l’été…

d'abord
joli pour la musicalité, le phrasé des mots qui déroulent
ensuite
joli pour les images, le surréel de la situation, la vitre de l'appart qui devient train qui passe
etc...etc...

un vrai poème
joli
merci

La nostalgie fredonne, et on se surprendrait même à aimer cette tristesse diffuse parée de feuilles mordorées, de petites mains dans les grandes pour des missions "arc-en-ciel"...

J'ai juste un souci avec l'avant-dernier vers : le mot "chronique" me sort par les yeux ,il évoque tout le contraire de l'ambiance précédente. Quant à "bluesymentale", le collage sonne lourd et abîme le reste. Finalement les deux derniers vers ...?
Signerais-tu une aquarelle avec un gros autocollant?

Novembre ( et pour cause) est un mois qui m'interpelle...Le tien, gris et rouge, parle presque plus de l'espoir du printemps que des tristesses de l'endormissement qu'il peut évoquer, à cause le mouvement qu'il y a dans ton poème (le ballet des oiseaux, le train, la chute des feuilles, la promenade et le rythme des mots)
J'aime particulièrement
Le chemin n’est pas toujours de lumière
Mais je reste debout
A donner des coups de pieds aux châtaignes
A rechercher les pieds des arcs-en-ciel
Vos petites mains aux creux des miennes
( il faut donner des coups de pied aux châtaignes ! :-)))

beaucoup de références...
étonnement, il me donne envie d'aller me balader... Oui ! donner des coups de pieds dans les "chat-teigne", et faire jaillir de leurs bogues ces marrons crus pour les griller... c'est bon l'automne !
sympa ce texte,

Très agréable tour de l'an, il s'agit de ne pas s'attarder à l'heure présente qui, de toute façon ne durera pas.

Je souffre le blues de l'hiver, crains le noir à l'heure du thé, la route impraticable dans la neige,
voilà qui me donne de l'espoir.

A côté d'images classiques sans être banales "Le ballet des oiseaux" "des coups de pieds aux châtaignes", d'autres me semblent plus proches du cliché insipide "Ces âmes/Que l’on n’a pas su retenir/Ces âmes/Qui nous hantent encore" " petites mains aux creux des miennes".