groupe d'écriture

Bonjour à tous

Je travaille pour une société de production parisienne et nous souhaiterions créer un groupe d'écriture ouvert à tous afin de monter des projets pour le cinéma ou la télé.
Le sujet vous sera soumis et chacun d'entre vous pourra me faire parvenir ses écrits.
N'hésitez pas à me contacter
Merci Valérie

valallos a écrit:Bonjour à tous

Je travaille pour une société de production parisienne et nous souhaiterions créer un groupe d'écriture ouvert à tous afin de monter des projets pour le cinéma ou la télé.
Le sujet vous sera soumis et chacun d'entre vous pourra me faire parvenir ses écrits.
N'hésitez pas à me contacter
Merci Valérie

Quelle société de production ?
Dans quel cadre juridique s'inscrit cette démarche ?
Pas que je sois à une idée près impayée, mais avec le temps ça a tendance à m'agacer…

Heuu en fait ça m'a l'air interessant mais honntement je ne comprends pas ce que vous attendez.

Intéressent, mais j'attends l'avis des "admin" du site et savoir si ce type d'annonce n'est pas un leurre...

Bonjour Valérie, et bienvenue sur "vosécrits" !

Je suis l'admin de ce site.

Merci pour cette proposition, l'idée a l'air vraiment très intéressante. Il y a sur ce site à la fois des "débutants" et des "écrivains confirmés", beaucoup peuvent être intéressés.

Cependant, comme le demande Yali, il nous faudrait en savoir un peu plus sur le projet en question, qui l'organise, dans quel cadre, etc. Merci de nous donner quelques éclaircissements - y compris sur la façon dont nous pouvons vous joindre (je suis le seul à pouvoir voir votre adresse mail et ne souhaite pas la diffuser sans votre accord) !

Bien cordialement,
Loupbleu

Je reviens vers vous afin de vous donner les explications demandées.
1/ La société de production se nomme JM Production est se trouve à Paris.
2/ Le but de ce groupe d'écriture est de réunir différents écrivains afin de monter des projets de script ou de scénario pour le cinéma ou la télé.
Les thémes nous sont donnés en fonction de la demande.
3/ Une fois que le groupe d'écriture à fini de monter un projet, celui-ci sera présenté aux médias.
4/ Si le projet est vendu chaque écrivains percevra ses droits d'auteurs à concurrence des lignes écrites.
Pour tout renseignements, veuillez me contacter par e mail.

Dans l'attente, veuillez agréer, mes meilleures salutations.

P/O La Production
Valérie

Loupbleu, as-tu eu l'autorisation de vallallos pour avoir son e mail??

verspomme a écrit:Loupbleu, as-tu eu l'autorisation de vallallos pour avoir son e mail??

elle l'a mis dans le fil "présentez vous"

Charles a écrit:

verspomme a écrit:Loupbleu, as-tu eu l'autorisation de vallallos pour avoir son e mail??

elle l'a mis dans le fil "présentez vous"

oups !! ok merci

En résumé, la demande est la suivante :
1/ Que quelques talents se réunissent et planchent sur un sujet convenu par d’autres.
2/ Qu’ils le présentent à la boite de prod, qui elle le présente aux médias (là, j’ai peur de ne pas saisir ou alors, médias est employé dans le sens audiovisuel et basta)
3/ Si la boite de prod vend le projet, elle se chargera de le réaliser ou de le faire réaliser.
4/ Chaque écrivain sera rémunéré à la ligne sachant que : « Ouverture, fondu au noir, traveling avant en plan américain sur les deux personnages principaux qui marchent de face. Décor : jardin du Luxembourg. » N’est pas considéré comme lignes payantes.
5/ Si le projet n’est pas retenu, la maison de prod se réserve le droit d’archiver le ledit projet, et, puisqu’il est dépendant d’auteurs multiples, de le produire à convenance dans le futur, attendant que les auteurs réclament leur lignes, qui, bien entendu, auront été modifiées pour des besoins d’adaptation, de budget ou/et de tendance :
L’auteur :
— Eh, ce « Sarah, reviens, je t’en supplie. » il est de moi !
La boite de prod :
— Il dit pas ça du tout, il dit « Hélène, je t’en prie reviens ! », rien à voir.
L’auteur :
— Et les jardins du Luxembourg, c’est un hasard peut-être ?
La boite de prod :
— Monsieur, savez-vous combien de films ou de séries télé ont été tournés dans les jardins du Luxembourg ?
6/ La maison de production déclare par là même, qu’elle est lasse de payer des auteurs au courant et/ou au su du marché : auteurs exigeants rémunérés à quoi ? 10% (et j’ose même pas vous dire sur quoi, je vais vous gâcher la journée) dans le meilleur des cas, déclare que désormais elle désire s’en passer et, de fait, fait appel à des groupes via le web dont elle connaît pertinemment la passion qui les habite : que ne ferait-on pas pour être reconnu, pour avoir son nom au générique…
7/ Répondant à ce qui me semble être une arnaque, j’ai parfaitement conscience d’avoir écrit un bon sujet, un dans l’air du temps, imaginez le truc : une boite de prod lasse de collaborer avec des auteurs imbuvables et surpayés s’adresse à la forumosphère par le biais d’une stagiaire
Elle : jeune, vive et jolie.
Lui : écrivain sur le retour, un brin décalé, un brin alcoolo, mais qui la séduit par échange de mails, faut dire qu’il écrit comme pas permis.
Ou alors le contraire :
Elle : sur le retour, rêvant d’écrire mais, la vie…
Lui : jeune, génial ou pas loin.
Bref, il écrit comme personne, lui envoie quantité de mails tellement il a envie d’elle d’échange en échange : fantasme : fondu au noir ; corps qui s’éveille en sueur dans une chambre de bonne, le sien, balayage caméra : pièce et fringues jetées à même le plancher, fenêtre, et les toits de Paris avec au loin la tour Eiffel sur un lever de soleil. Portable qui sonne en mode réveil : il avait oublié, il lui a donné rendez-vous la veille, entre deux mots sur msn, entre deux verres de vodka : jardins du Luxembourg, ça va de soi.
Elle : c’est toi ?
Lui, un peu fiévreux : Ben oui !
Elle : ben merde j’aurais jamais imaginé te rencontrer…
Lui : moi, non plus. Enfin je veux dire que je t’imaginais pas sous les traits de Meg Ryan.
Elle : merde t’es encore plus beau qu’au cinéma.
Lui : bah, tout ça c’est du passé, de toute façon, à part « American history X » et « Fight club », j’ai jamais rien tourné de bon.
Elle : on boit un verre ?
Lui : Ben oui.
Fondu, plan séquence « Le Flore », profil, banquette.
Un ange passe. Normal nous sommes dans l’univers de Cocteau, adonc un pilier de comptoir gueule « Fermez la fenêtre qu’on l’encule ! »
Elle, souriante du bon mot : je me souviens plus trop pourquoi on était là tous les deux, tu t’en souviens toi ?
Lui : à peu près, mais désolé chérie, au timing c’est le plan baiser.
Baiser donc, avec voix hors champ, celle du pilier qui gueule : j’ai deux amours…
Un ange repasse, il serre les fesses, normal, après Cocteau vient Jean Genet.
Lui : j’aurais bien une histoire pour ta boite de prod, mais je sais pas si ?
Elle : dis toujours.
Lui : t’es sûre ?
Elle : vas-y je te dis.
Lui : Ok, ok, elle est sur le retour, travaille dans une boite de prod, tombe via des mails, raide dingue d’un petit génie des mots, genre un peu dans mon genre, et elle un peu dans ton genre, se nomme Meg.
Elle : et ?
Lui : et y a plein de petits anges qui passent.
Elle : mouais…
Lui : il est auteur, mal payé, une ligne sur vingt.
Elle : c’est très commun ça.
Lui : Mais y a plein de petits anges qui passent.
Elle, reprenant son sac, griffonnant vite fait son numéro de téléphone au dos de l’adition qu’elle lui laisse et se levant :
— Tu m’appelles si jamais tu trouves une fin.
Lui : Sarah, reviens, je t’en supplie.
Elle : moi c’est Meg.
Lui : Hélène, je t’en prie reviens !
Elle, s’en allant, claquant la porte du bistrot : moi c’est Meg ducon !
Lui, seul, commandant un double.
Le serveur : un double de quoi ?
Lui : tous comptes faits, un triple !
Le serveur acquiescant : Ok.
Caméra tournante, lecture du bistrot s’attardant sur chaque client et finissant par lui murmurant : c’est con, la scène ou Genet enculait Meg sous le regard de Cocteau fenêtres fermées, je la sentais bien moi. Sans parler que je me nomme Edward…
Fin.
Générique. (Illustré de quantité de petits anges moqueurs qui tirent des flèches sur les spectateurs)

:-)))

Valérie, Merci beaucoup pour ces précisions !

Cependant, il y a certaines choses que je ne comprends pas :

Pourquoi vous faites appel à des "amateurs" pour réaliser un travail dans un objectif professionnel ? Par exemple, pourquoi ne pas rechercher des "scénaristes pros", des écrivains confirmés ?

Si vous cherchez de "nouveaux scénaristes", pourquoi ne pas retenir quelques uns qui vous intéressent et peut-être les former à l'écriture de scénario (il m'est avis que ça s'apprend quand même un peu) ?

Sans tout dévoiler, comment comptez-vous faire fonctionner un "groupe d'écriture ouvert à tous" pour arriver à un résultat de type pro ? S'agit-il d'une nouvelle idée, avez-vous déjà fait ça par le passé ?

Merci encore pour les éclaircissements, mais dans le fond, je pense que je ne comprends toujours pas le projet.

Moi j'ai découvert qu'il y a 15 boites de prod dans le monde qui s'appellent JM productions, dont minimum 5 en france et trois à Paris. Ma préférée c'est celle qui produit des films de cul.

yali cinéphile

(extrait)... c’est con, la scène ou Genet enculait Meg sous le regard de Cocteau fenêtres fermées...

Ne vient-elle pas de cette fameuse scène, l'expression :

et Cocteau de répondre :

des annonces comme ça, si ça nous vaut chaque fois un texte du genre de Yali, j'en veux bien toutes les semaines sur le site! :-)

pandaworks a écrit:Moi j'ai découvert qu'il y a 15 boites de prod dans le monde qui s'appellent JM productions, dont minimum 5 en france et trois à Paris. Ma préférée c'est celle qui produit des films de cul.

:-)
Si on t'engage pour celle-là; prépare-toi à affûter ta plume !


(désolé)

Je n'ai pas compris ta blague Loup. Pas grave.
:-)
Je me demandais seulement si les boites qui achetaient les scenarios X payaient à la ligne ou au litre.
:-)))

Vue la qualité des scenarios, elles doivent pas avoir beaucoup dans leurs bourses... :-)

rhôôô!! :-)

Je constate que le sujet inspire en tous cas !! lol

A mon avis ils reproduisent des scenars déjà bien montés.

pandaworks a écrit:Je n'ai pas compris ta blague Loup. Pas grave.
:-)
Je me demandais seulement si les boites qui achetaient les scenarios X payaient à la ligne ou au litre.
:-)))

...

C'est au poil comme blague

pandaworks a écrit:A mon avis ils reproduisent des scenars déjà bien montés.

des cnéras qui font gober n'importe quoi, oui

pandaworks a écrit:A mon avis ils reproduisent des scenars déjà bien montés.

Ah! donc ils sont payés à la tâche.

ce sont peut-être des scénarios menés à plusieurs mains

pandaworks a écrit:A mon avis ils reproduisent des scenars déjà bien montés.

Sans compter la mise en scène :-)


Pour panda, je recopie texto un passage du TLF (on ne pourra pas m'accuser de propos déplacé !) :

Arg. Tailler une plume. Pratiquer la fellation. Ah! Hélène, comme ta langue est habile. Si tu enseignes aussi bien l'orthographe que tu tailles les plumes tu dois être une institutrice épatante... (...) Ah! fellatrice sans pareille (G. APOLLINAIRE, Les Onze mille verges, Paris, J.-J. Pauvert, 1975 [1907], p.129).

Loupbleu a écrit:

pandaworks a écrit:A mon avis ils reproduisent des scenars déjà bien montés.

Sans compter la mise en scène :-)


Pour panda, je recopie texto un passage du TLF (on ne pourra pas m'accuser de propos déplacé !) :

Arg. Tailler une plume. Pratiquer la fellation. Ah! Hélène, comme ta langue est habile. Si tu enseignes aussi bien l'orthographe que tu tailles les plumes tu dois être une institutrice épatante... (...) Ah! fellatrice sans pareille (G. APOLLINAIRE, Les Onze mille verges, Paris, J.-J. Pauvert, 1975 [1907], p.129).

Connaissant certains de mes profs qui ont participé à l'élaboration du TLF, je pense qu'ils ont dû prendre un malin plaisir à rédiger cet article...

Merci Loup, après cette journée de boulot, je suis partiellement vidé.

Tristan a écrit:ce sont peut-être des scénarios menés à plusieurs mains

ça doit être une société secrète dont les membres ne sortent jamais de leurs grottes :-)

pandaworks a écrit:Merci Loup, après cette journée de boulot, je suis partiellement vidé.

Encore une journée bien remplie

Le post est en train de glisser vers le bas j'ai l'impression...

Bonjour,

Je trouve vraiment tout cela trés indécent.
Je me suis inscrite dans votre forum pensant trouver des personnes intéressées pour pouvoir travailler avec notre société de production.
Si des personnes sont intéressées qu'elles me le fasse savoir.
Pour les autres tant pis.
Restons professionnels
A bon entendeur salut
Valérie

valallos a écrit:A bon entendeur salut
Valérie

oui ouiiii !!! Valérie c'est Minos déguisé ! :-)))

joke pour initiés ;-)

ps : Valérie, tu fais des fautes en écrivant, est-ce vraiment normal ? :-)))

Gaffe !! A mon avis c’est SJB !! :o))

Mentor !! Tu sais bien que tout le monde fait des fautes, non ?!

Valérie, s’ils acceptent ton nonorable marché, moi je corrigerai les fautes avant que tu récupères le boulot.. OK d’ac ? 0,05 euro/faute, ça ira ????

Le cinéma français s'enterre sous des scripts d'auteurs dépressifs en manque de créativité. Un scénario n'est pas une confession à un psychiatre, les spectateurs ne sont pas des psychanalistes, et nous n'attendons pas de vous que vous racntiez votre vie ou vos états d'âme.
L'écriture d'une fiction est un art qui demande du temps. Chacun peut avoir un petit moment de génie et le mettre en commun.
La patience et le temps, nécessaire à l'aboutissement d'un bon projet, sont rarement à la portée d'un seul individu.
Ce concept que nous tentons de mettre en place, repose sur l'envie de chacun de s'investir dans un grand projet et tient compte de l'inspiration, du temps et de la motivation de chacun.
Accepter que le sujet soit imposé et revu en fonction des lignes éditoriales des diffuseurs et des contraintes de distribution donnera toutes ses chances au projet.
Repousser son ego, accepter la critique pour ne garder que le meilleur, c'est devenir professionnel.
Pour rassurer chacun les clauses contractuelles de coauteur sont en cours d'étude.

Cordialement
Valérie

Une réaction tout de même, non pas en tant qu'auteur (je ne le suis pas), mais en tant que compagne d'auteur et de cinéaste, avec de vrais contrats et une vraie boîte de prod qui ne se planque pas derrière des pseudos sur le net, et aussi en qualité de chargée de communication culturelle dans un gros groupe que je ne citerai pas.

L'écriture d'une fiction est un art qui demande du temps
Je suis désolée mais une phrase pareille, lorsqu'on est chargée de vendre un produit, une société, une envie, ça sonne un peu bon marché pas vraiment inspiré.

Repousser son ego, accepter la critique pour ne garder que le meilleur, c'est devenir professionnel.
Je suis partagée entre diverses impressions, pas forcément positives, quand je lis ça. Bien sûr qu'il faut mettre son ego de côté quand on travaille dans un projet collectif, quel qu'il soit, mais ce n'est en aucun cas devenir professionnel. Sinon, n'importe quel plumitif à deux balles viendrait se joindre à un groupe, la fermerait et deviendrait un pro.

Pour rassurer chacun les clauses contractuelles de coauteur sont en cours d'étude. Absence de sérieux et de professionnalisme si c'est toujours en cours d'étude et là, je parle en pro, c'est mon métier.

Oui, désolée, je n'ai pas la verve de Yali pour dire joliment les choses mais là, désolée, j'ai tout de même une impression de "parfum bizarre" à l'horizon!

Ceci dit Valérie, je n'ai rien contre vous ni contre votre projet. Simplement vous le vendez hyper mal, c'est dommage!

valallos a écrit:Le cinéma français s'enterre sous des scripts d'auteurs dépressifs en manque de créativité. Un scénario n'est pas une confession à un psychiatre, les spectateurs ne sont pas des psychanalistes, et nous n'attendons pas de vous que vous racntiez votre vie ou vos états d'âme.
L'écriture d'une fiction est un art qui demande du temps. Chacun peut avoir un petit moment de génie et le mettre en commun.
La patience et le temps, nécessaire à l'aboutissement d'un bon projet, sont rarement à la portée d'un seul individu.
Ce concept que nous tentons de mettre en place, repose sur l'envie de chacun de s'investir dans un grand projet et tient compte de l'inspiration, du temps et de la motivation de chacun.
Accepter que le sujet soit imposé et revu en fonction des lignes éditoriales des diffuseurs et des contraintes de distribution donnera toutes ses chances au projet.
Repousser son ego, accepter la critique pour ne garder que le meilleur, c'est devenir professionnel.
Pour rassurer chacun les clauses contractuelles de coauteur sont en cours d'étude.

Cordialement
Valérie

Bonjour Valérie,

Je te conseil de regarder plus attentivement les différents exercices proposés sur ce site et tu verras que les sujets imposés ce n'est pas ce qui manque. En plus tu pourras voir si les participants à ces exercices sont suffisamment créatifs pour éventuellement correspondre à ce que tu recherches.

Cordialement

La production française s’enterre dans l’idée qu’elle se fait des auteurs, c’est-à-dire : idée reçue, trimballée par les « Médias » qu’elle dénonce d’une part, mais auxquels elles se réfère d’autre part. Si elle pense que les auteurs sont dépressifs, c’est principalement parce qu’elle lit ce que lui confient lesdits médias et que jamais elle ne s’aventure à lire autre chose. En conclusion, si la production française se penchait un peu sur le sujet, si elle prenait du temps pour ça, elle réaliserait que l’état de la création française n’est pas celui retranscrit par les magazines, les revues, les articles spécialisés… Ce ne sont pas les auteurs qui dépriment, mais bien ceux qui ont en charge de les raconter. Ne pas confondre création et narration de création, ne pas confondre textes traitants et textes traités, récit et critique, les textes ne sont en aucun cas une simple vision de lecteur même si le lecteur a pour le coup, en charge de le vulgariser, selon une tendance et selon l’air du temps.
Dire « Les auteurs français aujourd’hui sont en pleine déprime, se regardent le nombril », c’est dresser l’état des lieux d’une formulation médiatique, dresser l’état des lieux de la critique spécialisée, c’est faire ce que tout le monde fait : lire les commentaires plutôt que l’œuvre, la critique plutôt que le bouquin, c’est prendre à l’envers l’envie littéraire.
Les boites de prod sont désespérées non pas par ce qu’elles lisent — elles ne lisent pas — mais par les pigistes qui en causent. En tant qu’auteur, je précise que je ne peux en aucun cas être tenu responsable de l’humeur d’un type ou d’une fille, qui, parce qu’il est payé si peu le feuillet, parce qu’il s’en sort pas, renvoie une traduction désespérée de ce que je fais, renvoie dans ses lignes son mal-être et non le mien.
« La patience et le temps, nécessaire à l'aboutissement d'un bon projet, sont rarement à la portée d'un seul individu. »
Je passe sur ce genre de discours, c’est purement démago, vrai que pour se faire voir ou lire, nous avons besoin de quantité de métiers : de la mise en page à la mise de fond, ben oui.
« Repousser son ego, accepter la critique pour ne garder que le meilleur, c'est devenir professionnel. »
Non, professionnel ne veut pas dire "à la solde de", ce serait même plutôt l’inverse. Professionnel veut simplement dire être unique, bien dans ce que l’on fait, bien dans ce que l’on est, et le défendre. Si une boite de prod ou un éditeur payait pour du commun, pour de l’acceptation lambda, du non singulier, m’est avis qu’elle tapinerait pas sur le net.
« Pour rassurer chacun les clauses contractuelles de coauteur sont en cours d'étude. »
Parce que c’est à l’étude ça devrait me rassurer ? Que dis-je, « En cours d’étude ».
Allez, bonne soirée la professionnelle, t’as fait ton boulot, le plus vieux métier du monde…

C.Q.F.D