Black April

A nos guerres perdues dans des rizières brumeuses
Et sur ta peau cuivrée où je tatoue mes doigts
Des frissons de mousson
Le bruit des pales des hélicos de l’Opération Frequent Wind
Nuit et jour comme des hannetons vrombissants
Oncle Ho dans son paradis rouge, sourit
Et Van Minh, roi de trois jours a les mains qui tremblent


La radio qui grésille, fredonne une vieille chanson d’Indochine
Dans la ville d’Hanoï on compte 36 rues
On m’a dit ma belle amie
Que votre demeure était rue de la Voile
Je cours et ne vous y vois point
Cette bière tiède que je bois à petites gorgées
Tes bracelets tintinnabulent en caressant mon corps


Jardins du palais présidentiel, effluves écœurantes de kérosène
Forêt de mains brandissant des laissez-passer comme des papillons fragiles
Dans un bagage fatigué, quelques dollars froissés
Un foulard soie, une pipe d’opium et une émeraude gagnée au jeu
L’attaché militaire US, m’a donné rendez vous à 22h précise au QG
Demain, la mer grise charriera les perdants


Dis tu m’emmènes avec toi……….bien sûr que j’ai menti

c bô com du marc dacier, bvo

Hop hop !!

Je ne me prononcerai pas sur la technique, pas du tout compétente, mais juste envie de dire que j'apprécie les contrastes qui émergent de ton texte, entre violence et douceur, entre rêves de paysages lointains et confrontations avec ce que l'armée peut avoir de métallique.