La jeune fille pâle au sourire d'automne est partie un jour de novembre, seule…

Spoiler:

Il existe un endroit où j'irai peut-être un jour planter cette improbable fleur de Lys, blanche comme son visage si pâle.
Pour ne jamais l'oublier,
Pour ne jamais t'oublier Mélanie, petite fille chétive au sourire d'automne, au regard d'hiver.
Mais qui le sait, qui l'a su, qui le saura ?
Je regarde cette place où tu t'asseyais chaque jour, et je sais que tu y demeures, pour l'eternité.
Parfois, quand le soleil trouble l'ombre du chèvrefeuille sur le mur, je sens ton passage en douceur. Je m'assois alors où tu rêvais, le regard ailleurs et je cherches ta main, si fine, si fine...
Tu avais le regard déchirant des enfants perdus, profond et noir comme ce lieu où tu dors maintenant, où tu vis ?
Un jour, tu m'as souri, était-ce cet appel que je n'ai su comprendre ? Tu m'avais parlé, doucement, en silence. Puis je t'ai fait rire, une pirouette de mots cascades en compliments de ton toi si fragile.
Je sais maintenant que tu nous appelais, mais nous sommes sourds à ces choses là...

La jeune fille pâle au sourire d'automne est partie un jour de novembre, seule...

Un texte émouvant.
Trop "personnel", sans doute, pour que j'aille chercher plus loin que l'émotion qu'il véhicule et qui m'atteint.

Tout en délicatesse...

Lu un peu plus tôt, laissé au repos.

C'est un texte touchant. J'y verrais quelques espaces pour le laisser respirer, laisser le lecteur se recueillir.

Comment commenter ce texte ? Trop personnel. Console-t-il son auteur au moins ? C'est de la thérapie, dans le style, utilisant le prétexte de l'"écriture".

Bonjour Marchevêque,

En plus d'être touchant je trouve votre poème magnifique, gracieux, sensible.
Pour ma part pas besoin d'espace, les ponctuations bien placées offrent déjà une respiration, un rythme nonchalant, il n'est pas toujours utile d'ajouter de l'artifice. Et puis les répétitions: " Pour ne jamais l'oublier"- Pour ne jamais t'oublier Mélanie"
"Et je cherche ta main, si fine, si fine..."
Sont d'une telle force...

Bonjour à tous...
Trop peu sur le site, je néglige mes visiteurs et j'en éprouve un peu de honte...
Joe-joe, vous avez raison...ce texte, je l'ai écrit suite au décès par suicide d'une jeune fille qui travaillait dans le même bâtiment que moi, à qui je n' ai pas su tendre l'oreille, la main, le cœur....

Polixène, de la délicatesse, la jeune fille en était emplie...

Lucy, lors de sa "création", j'ai laissé courir ma plume, dictée par mon cœur, je sais, c'est gnangnan comme réponse...mais c'est ainsi.

Raoulraoul, de la thérapie...sans doute, je ne sais pas. Je dirais de la rage douce, de l'envie de rattraper trop tard, mais ...

Diva-luna, je voulais parler jusqu'à là où elle se trouve aujourd'hui. Que les mots percent l'espace, et l'atteignent, en plein....pour lui demander pardon peut-être, de ne pas l'avoir connue...

Merci à tous

Un beau texte, qui même s'il est personnel peut atteindre le lecteur en réveillant chez lui des souvenirs similaires.

isa a écrit:Un beau texte, qui même s'il est personnel peut atteindre le lecteur en réveillant chez lui des souvenirs similaires.

...tout simplement.