l'instant d'avant

en réponse au texte de Laventure


Et si l'instant d'avant venait te demander la suite,
changerais tu tes plans, deviendrais tu plus sage.
Ou au contraire accélérais tu le temps, a la poursuite
de rêves encore plus fous , d'images délirantes
comme dans ces jeux vidéo ou la vie se gaspille
de trop de morts qu'on éparpille, la gueule béante
l'instant d'avant renvoi l'instinct inné ou bien
es t'il ce concentré planqué au fond du cervelet
toujours prêt a jaillir, si l'adrénaline entonne le refrain.

Humains, sans cesse entre l'envie et l'interdit
à réfléchir aux conséquences, ou braver le destin
à supputer sur les retombées, à regretter encore,
joueur ayant peur de tout perdre, surtout sa vie.
Sans savoir s'il y a un après, un autre corps.
Une énième chance, ou seulement une simple fin
sans fioritures, sans l'arc-en-ciel te faisant cador.
L’instant d'avant es t'il le garde fou de la folie
ou la routine assassine qui se joue des lendemains.

Et si l'instant d'avant te soufflait la vérité,
ange gardien veillant a tes débordements,
anticipant tes mots tes paroles afin d'éviter,
tes emportements, ce serait alors incontestablement.
La preuve que la vie en société est un compromis
entre l'envie de , et la retenue, instants de sagesse
ou instants de répit avant l'hallali de la tuerie
la vérité est entre les deux, sinon trop de détresse
et vivre demande cette adresse comme thérapie.

À nous d'inventer nos moments d'avant avec,
l'impression de mieux vivre l’harmonie.
De laisser au verbe agir, son désir de réussir
de mettre l'échec mat sur l'échiquier de nos vies.
L’instant d'avant éphémère comme la rosée,
viendrait rappelait toute la complexité de l'existence,
sans jamais imposait sa présence, mais sa vigilance .
Jour après jour on bâtirait juste l'essentiel,
feux d'artifice dans nos vies d'humains, dans le réel.

L’instant suivant

L’instant suivant, quand la vie est injuste
Laissant le désarroi sans perspectives
Avec des provisions d’alternatives, répétitives
Ayant anticipé vos interrogations qui s’incrustent
L’instant suivant s’invite au creux de votre épaule
Vous souffle  les mots à tour de rôle
Comme vos attentes interrogatives
Et la fin de cette impression geôle
L’instant suivant ce veut Auguste

L’instant suivant vient sans bruits
Donner a votre vie, d’autres envies
Sans rien vous demandez en échange
Ce n’est pas un dealer d’alibis
Pas plus qu’un ange
C’est seulement une présence
Comme un ami
À qui on peut se confier sans avoir honte
Une seconde confiance
Pour vous aimer sans acomptes

L’instant suivant est un sourire,
Ou parfois des rires
Un visage, un heureux présage
Avec des mots dans ses bagages
Des exclamations qui font des sons
Résonnant comme autant de force
Qu’ils sont convaincus d’être l’amorce
De lendemains au goût de nouvelles ascensions
De promesses et d’illusions
De larmes qui rassurent
Celles versées pour éteindre les blessures
Et soulager les peines qui nous censurent

L’instant suivant, une caresse
Apaisante, à vos tourments
L’instant suivant, une prouesse
Sur un chemin récalcitrant
L’instant suivant, jamais ne cesse
D’être votre confident
L’instant suivant qui fait dire Yes
Le temps de profiter de l’instant
Celui suivant, vers d’autres ivresses

"L'instant d'avant" me paraît par moments un brin péremptoire, moralisateur et je n'aime pas trop ça. Il y a aussi une manière linéaire d'expliquer les choses, d'avancer les précisions et de montrer le chemin à suivre, sans échappatoire. Ça me paraît de ci de là manquer de subtilité mais ceci n'est bien sûr qu'un avis perso.

"L'instant suivant" ne tombe pas dans ce travers de la même manière mais il me paraît répétitif, étalant de bons sentiments d'amour et de quiétude sur plusieurs lignes alors que peut-être l'ensemble y gagnerait à être condensé. A voir.

Je trouve ton propos passionnant. Une bouffée exigente sur ce site. J'ai assez bien compris, je crois "l'instant d'avant" ; cet espace de méditation... etc. Moins compris "l'instant suivant" ; je trouve qu'il n'est pas mis suffisamment en écho avec l'instant d'avant. Ainsi ta "démonstration", car ton style se prête à cela, est moins probante. Hélas, il est vrai, le ton penche vers la moralisation. Peut-être que si tu réécrivais ce texte à la première personne, comme une expérience vécue, subjective, on éviterai la généralisation un peu péremptoires et didactique... Toutefois ces thèmes sont essentiels et ils demandent donc à ne pas être délaissés. Dans ce sens, je me suis aussi interrogé sur le thème des "seuils" ; le passage d'un moment à l'autre, (lieux, sensations, pensées). Merci, encourage ta plume !

je trouve intéressants à la fois le propos et la forme du texte : recto/verso, pile/face... avant/après...
en revanche (et je ne veux pas jouer à la prof d'école), l'expression, les fautes d'accord et d'orthographe freinent la lecture...
je veux dire : ça saute tellement aux yeux, elles sont si nombreuses (y'en a partout So-Back !) que je me sens obligée d'arrêter ma lecture pour la reprendre,
c'est dommage... à retravailler, peut-être... non ?

je prend en compte vos remarques, les retravailler pourquoi pas

merci de vos commentaires