petites notes brestoises
+3
Annie
hi wen
Art. Ri
7 participants
Page 1 sur 1
petites notes brestoises
I.
La fenêtre a le vertige du matin,
Et le matin l'haleine douce de la nuit.
Toi, tu es là, dans la grisaille de Juin, à peine présente:
Chevelure longue, légère, ci-là fourchue,
Jaune-Van-Gogh ou blond-ruisseau, châtain-nocturne – qu'importe
Délicat, le soleil se love au fond de ton visage
Lunaire, ennuyé – d'un ennui moite et amusé.
Peut-être souris-tu de tout ce qui m'étonne
Pendant que je vacille et que tremblent en moi
L'aube que porte Brest comme son crépuscule
Sa robe à lunes pâles et sombres, sa robe à pois
Belle comme la nudité,
Ses bateaux réels, et peints, ou bien rêvés,
Et ses vents froids qui fondent dans la chambre
Courants d'or noyés
Dans l'air et la rivière des lits.
II.
Très religieusement
Douceur et paresse,
Tendresse et tiédeur
Comme deux îles lointaines
Flottent main dans la main
Glissent pied contre pied
S'endorment et se réveillent
Un rire mord un autre rire
III.
La vie est fraîche et ta santé étrange
Les yeux se moquent d'eux-mêmes
Dans le regard des autres – qui existent si peu
Dans les bruits de la ville – si dérisoires,
Perdus, les yeux se cherchent encore,
Se croisent, se touchent,
Brûlent
Les paupières suspendues
Sur les ailes du temps
Et les ailes du temps
Sous le ciel du cœur
La fatigue n'existe plus
IV.
Ton oreille contre mon cœur
Lui demande "mais où es-tu?"
Silence
C'est un oiseau qui rêve depuis longtemps de toi,
Qui brûle sous la pierre des années silencieuses
Son chant blessé, à peine tombé aux pieds de ton église.
La fenêtre a le vertige du matin,
Et le matin l'haleine douce de la nuit.
Toi, tu es là, dans la grisaille de Juin, à peine présente:
Chevelure longue, légère, ci-là fourchue,
Jaune-Van-Gogh ou blond-ruisseau, châtain-nocturne – qu'importe
Délicat, le soleil se love au fond de ton visage
Lunaire, ennuyé – d'un ennui moite et amusé.
Peut-être souris-tu de tout ce qui m'étonne
Pendant que je vacille et que tremblent en moi
L'aube que porte Brest comme son crépuscule
Sa robe à lunes pâles et sombres, sa robe à pois
Belle comme la nudité,
Ses bateaux réels, et peints, ou bien rêvés,
Et ses vents froids qui fondent dans la chambre
Courants d'or noyés
Dans l'air et la rivière des lits.
II.
Très religieusement
Douceur et paresse,
Tendresse et tiédeur
Comme deux îles lointaines
Flottent main dans la main
Glissent pied contre pied
S'endorment et se réveillent
Un rire mord un autre rire
III.
La vie est fraîche et ta santé étrange
Les yeux se moquent d'eux-mêmes
Dans le regard des autres – qui existent si peu
Dans les bruits de la ville – si dérisoires,
Perdus, les yeux se cherchent encore,
Se croisent, se touchent,
Brûlent
Les paupières suspendues
Sur les ailes du temps
Et les ailes du temps
Sous le ciel du cœur
La fatigue n'existe plus
IV.
Ton oreille contre mon cœur
Lui demande "mais où es-tu?"
Silence
C'est un oiseau qui rêve depuis longtemps de toi,
Qui brûle sous la pierre des années silencieuses
Son chant blessé, à peine tombé aux pieds de ton église.
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: petites notes brestoises
est ce moi qui aie la berlue, ou y a til un air de ressemblance avec levaran?
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: petites notes brestoises
J'aime beaucoup le premier qui fait penser à un tableau, sans que ce soit pourtant une description, "la rivière des lits" si bien venue.
Ensuite j'aime de moins en moins, est-ce que la qualité faiblit d'en faire trop, ou est-ce moi qui sature, devant une table trop garnie, une offre trop riche ?
des cœurs, des yeux, qui brûlent, tout ça m'apparaît rebattu, convenu.
La vie est fraîche et ta santé étrange
Les yeux se moquent d'eux-mêmes
Dans le regard des autres – qui existent si peu
Dans les bruits de la ville – si dérisoires,
Perdus, les yeux se cherchent encore,
Se croisent, se touchent,
Brûlent
Les paupières suspendues
Sur les ailes du temps
Et les ailes du temps
Sous le ciel du cœur
La fatigue n'existe plus
IV.
Ton oreille contre mon cœur
Lui demande "mais où es-tu?"
Silence
C'est un oiseau qui rêve depuis longtemps de toi,
Qui brûle sous la pierre des années silencieuses
Son chant blessé, à peine tombé aux pieds de ton église.
Ensuite j'aime de moins en moins, est-ce que la qualité faiblit d'en faire trop, ou est-ce moi qui sature, devant une table trop garnie, une offre trop riche ?
des cœurs, des yeux, qui brûlent, tout ça m'apparaît rebattu, convenu.
La vie est fraîche et ta santé étrange
Les yeux se moquent d'eux-mêmes
Dans le regard des autres – qui existent si peu
Dans les bruits de la ville – si dérisoires,
Perdus, les yeux se cherchent encore,
Se croisent, se touchent,
Brûlent
Les paupières suspendues
Sur les ailes du temps
Et les ailes du temps
Sous le ciel du cœur
La fatigue n'existe plus
IV.
Ton oreille contre mon cœur
Lui demande "mais où es-tu?"
Silence
C'est un oiseau qui rêve depuis longtemps de toi,
Qui brûle sous la pierre des années silencieuses
Son chant blessé, à peine tombé aux pieds de ton église.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 74
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: petites notes brestoises
a Brest même , parfois la vie offre le rêve d'imaginer un autre horizon
So-Back- Nombre de messages : 3658
Age : 101
Date d'inscription : 04/04/2014
u
Je n'ai pas été très emballée, je dois l'avouer, surement parce que le dialogue entre le "je" et le "tu" me semble assez fermé, je n'y rentre pas, j'en reste spectatrice, ce qui m'a assez vite lassée. De plus je trouve qu'il y a beaucoup de répétitions ou de parallélismes de construction qui ici ne servent pas le texte, en lui donnant un côté malhabile... qui se ressent énormément dans le texte III où l'on rencontre, en plus, quelques formulations trop ordinaires et quelques lieux communs de la poésie comme les ailes du temps.
Bravo pour :
"Ses bateaux réels, et peints, ou bien rêvés,
Et ses vents froids qui fondent dans la chambre
Courants d'or noyés
Dans l'air et la rivière des lits."
et
"Un rire mord un autre rire"
Au plaisir de te lire.
Bravo pour :
"Ses bateaux réels, et peints, ou bien rêvés,
Et ses vents froids qui fondent dans la chambre
Courants d'or noyés
Dans l'air et la rivière des lits."
et
"Un rire mord un autre rire"
Au plaisir de te lire.
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 35
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: petites notes brestoises
J'ai la sensation que la clé de tous tes textes, c'est cette signature, ce "je/enfant-nuage" :
C'est un oiseau
Qui brûle sous la pierre des années silencieuses
Son chant blessé
ce personnage pétrifié devant une fenêtre infranchissable, qui peint le monde en teintes pastels et pour qui le "tu" n'est qu'une présence figée, hiératique, hors-chair.
C'est un oiseau
Qui brûle sous la pierre des années silencieuses
Son chant blessé
ce personnage pétrifié devant une fenêtre infranchissable, qui peint le monde en teintes pastels et pour qui le "tu" n'est qu'une présence figée, hiératique, hors-chair.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum