L'invisible

La rencontrer sans être vu,
Puis un temps suivi, inconnue.
Filtrer les sens d'une encre noire,
S'échapper, s'enfuir, s'entrevoir.
Pour écrire sur ses paupières,
Des mots cachés les yeux ouverts.
Aller comme dans une impasse,
Revenir, marcher dans ses traces.
Tuant ! Mon être en parallèle,
Mourant ! Décidément trop belle...

Une réception mitigée mais curieuse. J'ai été presque séduit sans pouvoir vous dire avec précision ce qui bride mon plaisir.
Excusez la nullité de ce commentaire.

Sans les deux premiers et les deux derniers vers, et avec un autre titre, c'est très fort.
Je pense que le début et la fin sont dans un registre narratif anti-poétique, et que l'on peut , sans eux, rêver à son aise.

Qu'est-ce donc qu'un "registre narratif anti-poétique," ? Je me le demande.

Bonjour Gyver,

Pour ma part, les deux premiers vers ne me dérangent pas. Après tout, il faut bien commencer !
Par contre, j'accroche plus sur la partie "Tuant ! Mon être en parallèle, Mourant !" que je trouve moins imagée, moins "recherchée (avec des gros guillemets) par rapport au reste du poème.

A bientôt !

Merci à vous...
En fait je suis bien d'accord avec vous...
Je suis resté longtemps sur la phrase :
"Pour écrire sur tes paupières
des mots cachés les yeux ouverts"
Puis j'ai écris un peu au dessus, puis un peu en dessous...
Puis un peu au dessus encore, et un peu en dessous encore...
Et je me suis dit après les 2 derniers vers qu'il fallait que j'arrête ^^

Il y a une belle sensibilité dans ce texte.
Petit bémol sur "aller comme dans une impasse". Le "comme" tombe dur, pas du tout heureux à l'oreille, dommage.

Tentative d'un octosyllabe, avec toujours quelques incertitudes sur comment les compter... Si on peut me confirmer ce serait sympa....

La rencontrer sans être vu,
Puis un temps suivi, inconnue.
Filtrer les sens d'une encre noire,
S'échapper, s'enfuir, s'entrevoir.
Puis écrire sur ses paupières,
Des mots cachés les yeux ouverts.

Aller, errant dans une impasse,
Revenir, marchant dans ses traces.
Chauffée aux gouttes d’un soleil,
La craie dessine son réveil,
Regard noir maquillé de blanc,
Subtil emploi de faux fuyants.

Aux vraies ombres des passerelles,
Toujours, s’enfuie dans l’irréel,
Amour suranné, souvenirs,
Suintant toujours dans les désirs,
Cris, pleurs, douleurs, tout en remous,
Vies, heurts, bonheurs, tout en dégoût.

Sujet, valet, prince et sans cœur,
Sacre de misères et torpeurs,
Palme de l’envie, tendre masque,
Faire jaillir ses humeurs flasques,
Arc bouté, aimant sa reine,
Aux orgasmes mimant ses peines.

pour moi c'est OK

Puis écrire sur ses paupières,
Des mots cachés les yeux ouverts

poétique