Météores
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hi wen
Pussicat
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Météores
La bruyère est un feu de paille, un crissement frais de la torche. Un chatoiement sous la cendre, une bleuté, ou l'amorce d'une fin à vivre. La bruyère est un feu de paille d'or et de sang réunis. Passés les météores, les nuits sont longues. J'écris parce que je ne sais pas quoi faire d'autre pour me sauver des peurs qui m'anéantissent.
Quand les plis de la Tour étouffent cran à cran ta jeunesse et sous les crissures s'essoufflent la vigueur. Quand le vide est plaisir, désir absolu, glisse alors sous l'ardoise l'arborescence éclatée des mils morts. Pétale parmi tant flétri à son tour.
Que le sang rejoigne le miel et s'ouvre la plaie, que ton corps sombre et dans la faille, là je serai l'entaille du couteau portée sur le fil de tes lèvres.
La bruyère est un feu de paille. Une chimère entretenue par une armée de conspirateurs n'aspirant qu'à la grande Victoire gardée par-devers eux, comme l'Homme lâche devant l'injustice. L'oiseau aux ailes déployées danse et plane l'ombre de sa ronde.
J'écris parce que je ne sais pas quoi faire d'autre pour me sauver des peurs qui m'anéantissent.
Quand la soif d'aventure devance le pas. Quand la biche rend compte au regard. Quand le cri ne suffit pas à éblouir l'aurore sous les brindilles en croix d'un feu nourri, j'écris parce que je ne sais pas quoi faire d'autre pour me sauver des peurs qui m'anéantissent. J'ai mangé le feu qui me brûlait. J'ai griffé la roche, et dans le souffle des cendres, laissé l'empreinte d'une absence. Au creux s'échappe une fumée.
Assise sur l'angle de la montagne, j'ai attendu...
Aucune humeur mélancolique n'est venue distraire le ciel monochrome et désespérant tant,
…longtemps, longtemps, longtemps,
J'écris parce que je ne sais pas quoi faire d'autre pour me sauver des peurs qui m'anéantissent.
Affamée ventre creux, j'ai gardé l'épine sous la plante énervée, et que suis-je devenue ? Qu'est le fleuve retenu dans l'oblique de tes mains jointes ? Serpent sous le sable des déserts de voilure que nous partagions au devoir.
Je fonds, genoux à terre, tête écorchée, tête inclinée, et telle je vais et j'embrasse la nuit de mes souvenirs.
Fibres soyeux sous mes doigts palpite la joie.
Sur ma langue amoureuse encore s'aiguise à plaisir la douce amertume.
L'enfant roule dans les blés, dans les champs d'herbes d'or mouchetés de grenades – coquelicot mon amour.
Ô chant des longues épées caressées.
Chant des lents vols des bourdons.
Chant de l'enfant encore roulant sur les cailloux, genoux râpés sang. Enfant assis perdu. Pleurant.
Chant du souffle sous la cendre.
Quand les plis de la Tour étouffent cran à cran ta jeunesse et sous les crissures s'essoufflent la vigueur. Quand le vide est plaisir, désir absolu, glisse alors sous l'ardoise l'arborescence éclatée des mils morts. Pétale parmi tant flétri à son tour.
Que le sang rejoigne le miel et s'ouvre la plaie, que ton corps sombre et dans la faille, là je serai l'entaille du couteau portée sur le fil de tes lèvres.
La bruyère est un feu de paille. Une chimère entretenue par une armée de conspirateurs n'aspirant qu'à la grande Victoire gardée par-devers eux, comme l'Homme lâche devant l'injustice. L'oiseau aux ailes déployées danse et plane l'ombre de sa ronde.
J'écris parce que je ne sais pas quoi faire d'autre pour me sauver des peurs qui m'anéantissent.
Quand la soif d'aventure devance le pas. Quand la biche rend compte au regard. Quand le cri ne suffit pas à éblouir l'aurore sous les brindilles en croix d'un feu nourri, j'écris parce que je ne sais pas quoi faire d'autre pour me sauver des peurs qui m'anéantissent. J'ai mangé le feu qui me brûlait. J'ai griffé la roche, et dans le souffle des cendres, laissé l'empreinte d'une absence. Au creux s'échappe une fumée.
Assise sur l'angle de la montagne, j'ai attendu...
Aucune humeur mélancolique n'est venue distraire le ciel monochrome et désespérant tant,
…longtemps, longtemps, longtemps,
J'écris parce que je ne sais pas quoi faire d'autre pour me sauver des peurs qui m'anéantissent.
Affamée ventre creux, j'ai gardé l'épine sous la plante énervée, et que suis-je devenue ? Qu'est le fleuve retenu dans l'oblique de tes mains jointes ? Serpent sous le sable des déserts de voilure que nous partagions au devoir.
Je fonds, genoux à terre, tête écorchée, tête inclinée, et telle je vais et j'embrasse la nuit de mes souvenirs.
Fibres soyeux sous mes doigts palpite la joie.
Sur ma langue amoureuse encore s'aiguise à plaisir la douce amertume.
L'enfant roule dans les blés, dans les champs d'herbes d'or mouchetés de grenades – coquelicot mon amour.
Ô chant des longues épées caressées.
Chant des lents vols des bourdons.
Chant de l'enfant encore roulant sur les cailloux, genoux râpés sang. Enfant assis perdu. Pleurant.
Chant du souffle sous la cendre.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Météores
je comprends rien. t'avais quoi dans l'idée?
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Météores
Oui...Pas facile pour moi ... Mais je l'imagine en poème, et il me semble alors que ça pourrait coller...
Gyver- Nombre de messages : 88
Age : 63
Localisation : Auvergne
Date d'inscription : 20/06/2014
Re: Météores
Voilà une plongée dans l'ailleurs qui nous habite et qui peut en laisser plus d'un au bord du champs et du chant, juste lire sans lunettes sans doute.
Nécessité de l'écriture qui garde en vie tous les enfants cabossés...
Nécessité de l'écriture qui garde en vie tous les enfants cabossés...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Météores
met-tes-ors de la Raie-public dehors
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Météores
Juste envie de te dire que je trouve cela superbe Pussicat, notamment "J'écris parce que je ne sais pas quoi faire d'autre pour me sauver des peurs qui m'anéantissent" qui parle et me parle. De la poésie, de la sensibilité, un mélange de mots et de sons plutôt réussi... oui, j'aime beaucoup, je ne vois pas quoi te dire de plus.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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