Rencontre étrange
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Rencontre étrange
Parfois sur les plages de mon esprit
Où s’enchaînent les va-et-viens salés
De l'océan amer jamais surpris
De mes pas soulevant sa peau hâlée
Je bute sur un artefact étrange
Pendant que l'épiderme se reforme
Aguiché, je m’accroupis et le prend
C'est une sorte de vieux coquillage
Poli par les vagues, couleur hareng
Mi-bleu mi-gris, et, bizarre, un visage
De par les sillons creusés par le temps
Se dessine sur une de ses faces
Souriant, pensant aux nuages blancs
Fusionnant sous forme d'hommes et de femmes
Dans le ciel de notre imagination
J'ai pitié du fossile, je le rend
Au sable qui l'avale de sa lame
Mais alors ! Avant sa répudiation
Ai-je vraiment vu cet air hilarant ?
Où s’enchaînent les va-et-viens salés
De l'océan amer jamais surpris
De mes pas soulevant sa peau hâlée
Je bute sur un artefact étrange
Pendant que l'épiderme se reforme
Aguiché, je m’accroupis et le prend
C'est une sorte de vieux coquillage
Poli par les vagues, couleur hareng
Mi-bleu mi-gris, et, bizarre, un visage
De par les sillons creusés par le temps
Se dessine sur une de ses faces
Souriant, pensant aux nuages blancs
Fusionnant sous forme d'hommes et de femmes
Dans le ciel de notre imagination
J'ai pitié du fossile, je le rend
Au sable qui l'avale de sa lame
Mais alors ! Avant sa répudiation
Ai-je vraiment vu cet air hilarant ?
PieAir- Nombre de messages : 61
Age : 30
Date d'inscription : 26/09/2014
Décasyllabes
un peu chahutés mais on est en poésie contemporaine et puis cela n'ennuie que si c'est aux dépends du texte, ce qui n'est pas le cas ici. J'aime beaucoup et, fondamentalement, je ne sais pas dire pourquoi. Il ya une belle clarté et une fine ironie. A relire. Merci.
Invité- Invité
Re: Rencontre étrange
il eut fallu que vous le crustes assez.
eh hop, il l'a basardé, le bivalve, façon mollusque.
eh hop, il l'a basardé, le bivalve, façon mollusque.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Rencontre étrange
C'est sans doute l'air de la baltique (que chacun sait hilarant depuis la chanson de Renaud).
J'aime bien ce texte même si j'étais parti sur du déca (syllabe) donc du 4+6 et que je me retrouve dans du vé'libre. En fait ça coule plutôt bien côté rythme avec quand même pour les amateurs 5 vers sur 19 en 4+6 canonique:
Où s’enchaînent
De l'océan
Mi-bleu mi-gris,
Se dessine
Ai-je vraiment
Autre plaisir : mon fond archéologique se trouve flatté par les expressions heureuses
un artefact étrange
J'ai pitié du fossile
Peu s'en faut que ces vers ne signent un confrère... A moins que l'auteur n'ait pas l'âge qu'il affiche et connaisse la chanson Pithecanthropus erectus d'un certain Reggiani.
Je n'ai rien trouvé de réelle boiterie même s'il est vrai qu'avec D'hommzé2famm ça fait 11 : qui sait faire sonner les -e finaux s'en trouve à la fin bien récompensé. L'auteur a des fondements classiques, même s'il joue très librement de la diérèse (oui à souri-ant mais absente de fusi-onnant ou de ci-el - ce qui au passage fait perdre 2 beaux 4+6 potentiels).
Non, la seule critique que je ferais à ce texte c'est l'inutilité probable des deux vers finaux (Mais alors ! Avant sa répudiation / Ai-je vraiment vu cet air hilarant ?) même si le mot répudiation abonde quelque part une possible lecture coquine.
En effet -suis-je mal embouché?- je sens dans ce texte une espièglerie coquine filtrer à base de quelques mots qui, accumulés de-ci de-là laissent percevoir un double sens, ou plutôt quelques images subliminales :
Parfois sur les plages (ça démarre comme du Coutin..)
Où s’enchaînent les va-et-viens
... soulevant sa peau hâlée
Je bute
...que l'épiderme se reforme
Le climax me semble être dans cette strophe très phallique :
Aguiché, je m’accroupis et le prends
C'est une sorte de vieux coquillage
Poli par les vagues, couleur hareng
Mi-bleu mi-gris, et, bizarre, un visage
De par les sillons creusés par le temps
Se dessine sur une de ses faces (ses faces/ sa fesse)
....nuages blancs
Fusionnant ....d'hommes et de femmes
Dans le ciel
.... qui l'avale ...sa lame
Mais je ne voudrais pas réduire ce texte malin et très visuel à l'horizon de mes seuls fantasmes surtout si l'auteur n'y a mis aucune malice (peut-être s'y est-elle glissée seule).
(PS: dommage pour le -S qui manque à et le prends et à je le rends : 2 fois, c'est presque structurel... je n'ai pas vérifié pais je crois que c'est aussi des "va-et-vient")
J'aime bien ce texte même si j'étais parti sur du déca (syllabe) donc du 4+6 et que je me retrouve dans du vé'libre. En fait ça coule plutôt bien côté rythme avec quand même pour les amateurs 5 vers sur 19 en 4+6 canonique:
Où s’enchaînent
De l'océan
Mi-bleu mi-gris,
Se dessine
Ai-je vraiment
Autre plaisir : mon fond archéologique se trouve flatté par les expressions heureuses
un artefact étrange
J'ai pitié du fossile
Peu s'en faut que ces vers ne signent un confrère... A moins que l'auteur n'ait pas l'âge qu'il affiche et connaisse la chanson Pithecanthropus erectus d'un certain Reggiani.
Je n'ai rien trouvé de réelle boiterie même s'il est vrai qu'avec D'hommzé2famm ça fait 11 : qui sait faire sonner les -e finaux s'en trouve à la fin bien récompensé. L'auteur a des fondements classiques, même s'il joue très librement de la diérèse (oui à souri-ant mais absente de fusi-onnant ou de ci-el - ce qui au passage fait perdre 2 beaux 4+6 potentiels).
Non, la seule critique que je ferais à ce texte c'est l'inutilité probable des deux vers finaux (Mais alors ! Avant sa répudiation / Ai-je vraiment vu cet air hilarant ?) même si le mot répudiation abonde quelque part une possible lecture coquine.
En effet -suis-je mal embouché?- je sens dans ce texte une espièglerie coquine filtrer à base de quelques mots qui, accumulés de-ci de-là laissent percevoir un double sens, ou plutôt quelques images subliminales :
Parfois sur les plages (ça démarre comme du Coutin..)
Où s’enchaînent les va-et-viens
... soulevant sa peau hâlée
Je bute
...que l'épiderme se reforme
Le climax me semble être dans cette strophe très phallique :
Aguiché, je m’accroupis et le prends
C'est une sorte de vieux coquillage
Poli par les vagues, couleur hareng
Mi-bleu mi-gris, et, bizarre, un visage
De par les sillons creusés par le temps
Se dessine sur une de ses faces (ses faces/ sa fesse)
....nuages blancs
Fusionnant ....d'hommes et de femmes
Dans le ciel
.... qui l'avale ...sa lame
Mais je ne voudrais pas réduire ce texte malin et très visuel à l'horizon de mes seuls fantasmes surtout si l'auteur n'y a mis aucune malice (peut-être s'y est-elle glissée seule).
(PS: dommage pour le -S qui manque à et le prends et à je le rends : 2 fois, c'est presque structurel... je n'ai pas vérifié pais je crois que c'est aussi des "va-et-vient")
teverino- Nombre de messages : 460
Age : 67
Date d'inscription : 23/05/2014
Re: Rencontre étrange
Merci pour vos réponses très flatteuses, non seulement par les compliments mais par le fait que vous ayez deviné les sens que j'ai voulu glisser dans mon chantier.
Maintenant mon but est d'approfondir ma maîtrise des règles poétiques... Qui je l'avoue, est très basique en soi. Je reposterai probablement un texte fin de semaine... A bientôt les amis
Et non, j'ai bien 20 ans...
Pour rappel, un texte par semaine et par rubrique, merci :-)
Maintenant mon but est d'approfondir ma maîtrise des règles poétiques... Qui je l'avoue, est très basique en soi. Je reposterai probablement un texte fin de semaine... A bientôt les amis
Et non, j'ai bien 20 ans...
Pour rappel, un texte par semaine et par rubrique, merci :-)
PieAir- Nombre de messages : 61
Age : 30
Date d'inscription : 26/09/2014
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