Les orangeries

Bonjour,

C'est très joli et une performance aussi, trois poèmes en un. L'évocation des fruits, les mandariniers, avec le souvenir d'enfance, le terrain vague, ça crée une espèce de miroir, un cycle de vies.

C'est un très joli poème.

Une performance me paraît un peu excessif, vu que les dans la colonne de droite sont des compléments circonstanciels (si on parle encore de ça) et les vers dans la colonne d gauche des énumérations, donc pas trop de complexité de syntaxe.

Reste que c'est un beau poème, la construction en miroir inversé du charbonnage et de la Méditerranée me plaît beaucoup (sauf les mimosas qui s'éclatent) et le rêve d'enfant situé du côté sombre.

Merci de vos lectures.
J'en conviens, bien-sûr, ce n'est pas une performance. Juste une envie comme cela, un jour, de mélanger deux univers , l'un passé, moche et sinistré, mais où mes rêves sont "nés" en jouant dans les mitrailles près d'une orangerie délabrée et celui où je vis, lumineux, doré et doux, au milieu des orangers, où ils expirent.
Et si cela donne des idées à d'autres > partage, encourage.

maintenant que vous le dites.
au début je trouvais cela nul, mais à la relecture, il y a un travail sur les couleurs intéressant, monochrome à gauche et multicolore à droite.

le compliment a pu aider à voir les trois lectures, et les qualificatifs de chaque bord n'en font pas des parties interchangeables, il y a le "entouraient mon terrain de jeu" qui nécessitent deux sujets pluriels de part et d'autres aux vers précédents, le dernier "de rêves j'étais un gamin ébloui" n'aurait pu être le premier. Les vers n'ont pas été placés dans un sac et tirés au au hasard.

Poème simple et riche qui fonctionne à merveille, crée l'émotion dans un premier temps et l'envie de s'y attarder ensuite: que demande le peuple ?

Intéressante, cette "envie comme cela". Intéressante comme expérience. J'aime bien les textes parallèles (et les lectures parallèles, aussi). Il y a une construction, et un aboutissement réussi. Je suis un peu gêné par les allitérations de la deuxième strophe, l'effet (involontaire peut-être, mais il y est) de rimes en é. Aussi le côté je vous envoie une carte postale de la côte d'azur, que vient heureusement rafraîchir le collier de pelures. N'empêche, il y a de l'idée. Du fruit.

beau texte, bien écrit.
Je suis sensible à cette audace, cette construction en miroir, partie sombre, partie lumineuse, comme il est dit dans les commentaires - Annie je crois - et ce jeu de trois en un qui relève un vrai travail de forme.
Je trouve la partie sombre plus forte, plus aboutie, comme si j'étais plus attirée du côté obscur de ce terrain de jeu émergé de la mémoire du narrateur...
La partie lumineuse se réduit à une suite et manque cruellement de narration, de formes verbales si ce n'est : "où les mimosas se sont bien éclatés" que je trouve moyen-moyen, mais "la performance", ou l'exercice, est sur le fil...
J'aime !

L'image d'une balance avec ses deux plateaux autorise une lecture hugolienne du texte. Tout comme le bas appelle le haut, l'obscurité la lumière, la laideur appelle l'émerveillement. Les éléments qui constituent le socle de la balance, qui en assurent, en quelque sorte, la stabilité et la fiabilité, entérinent cette hypothèse. Ils manifestent l'un et l'autre (en particulier le paradoxe final) une nécessaire traversée des apparences.

Merci pour ce partage !

j'aime beaucoup cette façon d'écrire et pour moi de le lire