Avec les Jours

Avec les jours

Avec les jours couleur muraille,
gravir sa vie reste l'épreuve,
du temps qui poursuit son oeuvre,
ici, ailleurs, sous la mitraille.

ici, ailleurs , sous la mitraille,
quand la mort impose sa présence,
Imagine t'on la cadence,
du temps qui poursuit son oeuvre.

Du temps qui poursuit son oeuvre,
que sait-on de l'écho lointain,
et les mots, levain de l'humain,
gravir sa vie reste l'épreuve.

les jours jouent des tours. pas trop convaincu par le carousel.

Il y a longtemps que je n'avais pas vu tomber de la mitraille !
Un peu comme au chemin des Dames les poilus gravissaient leur vie vers la tombe ? C'est ça que tu veux dire ? Je ne me moque pas, je cherche à comprendre.

Gaspard c'est l'histoire de l'éternel recommencement

il y a tellement de pays en guerre, la mitraille de 1914 est la même que 2014 comme quoi en un siècle l'humain ne change pas

So-Back a écrit:Gaspard c'est l'histoire de l'éternel recommencement  

il y a tellement de pays en  guerre, la mitraille de 1914 est la même que 2014 comme quoi en un siècle l'humain ne change pas

Je suis d'accord avec toi.
La preuve  :

Cent ans déjà.
Cent ans seulement.
On croit encore que l'humanité va changer.
Mais ce sont les choses qui changent.
Ces choses qui nous envahissent.
Nous croulons sous les ordures.
C'est l'apocalypse.
Il faut armer nos enfants et nous préparer au pire.
On peut aussi déserter.
Mais où ?
La richesse va nous péter à la gueule.
Les drones vont voler.
Les pauvres vont nous égorger pour piller nos disques durs.
Et surtout ne pas croire que c'est gagné d'avance.
Nous-nous croyons beaucoup plus intelligents que l'ennemi.
C'est une énorme bêtise.
On a déjà payé pour le savoir.
La pauvreté, le désespoir et la colère
Sont les plus terribles des armes,
De toute éternité.
Se souvenir toujours que l'ennemi à raison,

Ne serait-ce que de nos vies.

Surveillons l'est.
Le maghreb et le machrek,
D'où proviennent les chants les plus beaux.

Et les plus désespérés.

Le printemps,ce 28 juin peut-être
Et redoutons août…
C'est la guerre.
Comme en 14 !

j'adhère, ton texte résume ce que l'humain a de pire, pouvoir argent corruption, inégalité, misère, exploitation
et pour les beaux discours , c'est pour la télé, c'est la dose supplémentaire, a l'irrespect, l'hypocrisie, l'indifférence

So-Back a écrit:j'adhère, ton texte résume ce que l'humain a de pire, pouvoir argent corruption, inégalité, misère, exploitation
et pour les beaux discours , c'est pour la télé, c'est la dose supplémentaire, a l'irrespect, l'hypocrisie, l'indifférence

Oui mais d'un autre côté je ne suis pas d'accord avec toi : “it's a wonderful word“

je fais parfois des rêves bleus / peuplés de spectres amicaux / qui s'estompent au petit jour / comme un envol / de plaisirs évanescents / fragiles comme des sourires / qui sentent si bon le sommeil parfait

Ce pays familier
Aspiré par la lumière
Et dont je me rappelle bien

A bientôt.

de nature je suis plutôt optimiste, mais bon le constat devient une évidence

a+

Je ne comprends pas pourquoi la deuxième strophe ne respecte pas la rime alors que les autres si.
Est ce pour marquer un quelconque dérèglement ?

Bon sinon, j'ai du mal avec le rythme et la forme que je trouve peu intéressants.
Et le propos ne me touche pas vraiment de cette manière.

Mais j'aime bien "couleur muraille"

me reste la couleur muraille, c'est pas si mal,
comment dire je n'ai pas cherché a rimer , j'ai voulu modestement évoquer un constat, comme Gaspard a relevé
merci de ton passge

Je ne suis pas convaincu. En tant que pathologiquement optimiste, je trouve ce poème un peu... Froid. Au moins je n'ai pas lu de "c'était mieux avant !". Il n'y a rien de comparable entre aujourd'hui est les deux guerres, oh bien-sûr il faut être naïf pour croire que ça ne se refera jamais, mais qu'est-ce qui pousse à faire un poème là-dessus ? On dirait que tu t'es attaché à un sentiment certes populaire mais fade, éculé un peu, mais... Bah j'ai l'impression que tu t'es pris dans ta grisaille cyclique, sans ouvrir vers un horizon (pire ou meilleur). Il n'y a pas d'effet, pas d'attente. C'est dommage !

humpf a écrit: (…)En tant que pathologiquement optimiste(…)

Heureusement que tu as l'espoir à ton âge évidemment. Mais moi je ne vois pas comment résister à la formule “c'est repartit comme en 14“. Bof, une petite guerre de temps en temps ça ne peut pas faire de mal. Dis-donc, tu n'as pas été plus vieux à une époque toi ?

Effectivement ce n'est pas un texte a effets , c'est un parallèle générationnel. Dans mon village le 11 novembre se déroulait la cérémonie habituelle ( en célébrant les cent ans), ailleurs sur la planète on parlait de guerre, je me faisais cette réflexion " rien ne change " c'est un constat froid, mais un constat n'a pas besoin de sensationnel.

Gaspard le capital pense exactement pareil , les affaires après reprennent, et comme on dit quand le bâtiment va tout va

Ahah

Une petite guerre ça ne peut pas faire de mal... Très drôle !
Vous êtes fous. Tiens j'ai un rhume - et si je m'éclatais le nez contre un mur ?

Gaspard se permettait un peu d'humour qui t'as échappé,

Je préférais mettre être clair. Comme je vis avec des vieux un peu réac', j'ai l'habitude d'entendre ce genre de connerie proférée au premier degré... Aucune animosité en moi bien-sûr ! Je trouve ça absurde, mais on est pas sérieux quand on a 19 ans.

pour les réacs je te comprends ils refleurissent toujours

Sur le fond, j'adhère.
Sur la forme, je suis plus partagée, il me semble que les rimes et le jeu sur les sonorités ne fonctionnent pas parfaitement, il y a des heurts et quelques facilités qui alourdissent le texte, c'est dommage.

si sur le fond nous sommes d'accord, nous devrons l'être en général sur les idées, la forme est mon point faible a priori, pourtant je marche tous les jours
merci pour le commentaire