Sourire non sourire
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Sourire non sourire
- vous parliez peut-être
de quoi parlais-je ?
je ne peux rien formuler qui ne soit une fa
laise à votre objet, à tout que je me tienne, si près je tréb
uche, et tombe de ce que je pensais de vous ;
l'adjonction d'air que fait la parole l'enlève à l'équilibre :
savoir est être au lieu approprié pour accéder à ce qu'on désigne et si
je ne peux rien faire d'autre que me taire c'est parce que vous existez préalablement à ce que je veux dire de vous, d'une ma
nière qui ne me rende jamais responsable de la coïncidence d'une désignation :
comme si mes paupières s'ouvraient sans le vouloir, sorte de réveil, puisque
vous êtes où je ne dis rien, où je ne peux parler de vous, où je ne suis pas, nous ne nous confondons jamais, et j'
ce bavardage est un air connu. son gravier se défait à mesure que je le fréquente comme une main sur la robe arrive à la connaissance de la peau. heureux marin à qui les latitudes n'apportent que des aubes. le lieu que je décris est métaphorique : toutes les parties désignent le tout ou les autres parties, on y est comme on est dans un corps. la lumière y est un miroir dont on ne voit que l'envers, une glace sans tain souple et mobile, l'eau dont on ne sort jamais pour s'y contempler dans un éclair trouble, l'eau à laquelle je suis tout à fait pris et qui me rappelle celle des rêves. j'ai une mémoire qui ne finit pas de vous. tout y garde la même désignation, (la même lumière), qui vient de ce qu'il y a d'alentour s'organise non pas à mon corps mais au vôtre, se lève et tombe comme le souffle. vous marchez dans ma mémoire comme les gestes transforment le vêtement. la pensée vous épouse. lorsqu'elle se retourne, elle ne voit que ce qu'elle trouve. ce que je dis pourtant n'est pas du tout abstrait. je parle de la façon dont les choses se mettent à la mémoire. j'explique pourquoi, je dégage de grands principes. sachez que je suis un garçon à principes.
- mais que voulez-vous encore que je vous dise ?
rien et vous avez raison. je gâche tout ce que je touche. la lumière pour moi n'a pas d'yeux. les regards que je lance se réfléchissent aux objets et retournent dans mon imagination. je dors dans les objets comme au milieu des fantômes. je suis au milieu des corps comme au milieu des dialogues. je ne peux m'endormir que lorsque je suis épuisé suffisamment pour que je puisse enfin me taire. il y a tant de façons utiles de se taire. il y a beaucoup de façons qui permettent, plus tard, de mieux réfléchir. je voudrais utiliser une polysémie facile : qui permettent de se voir. on se tait pour pouvoir agir, mais ce que j'aime a l'impatience du langage.
de quoi parlais-je ?
je ne peux rien formuler qui ne soit une fa
laise à votre objet, à tout que je me tienne, si près je tréb
uche, et tombe de ce que je pensais de vous ;
l'adjonction d'air que fait la parole l'enlève à l'équilibre :
savoir est être au lieu approprié pour accéder à ce qu'on désigne et si
je ne peux rien faire d'autre que me taire c'est parce que vous existez préalablement à ce que je veux dire de vous, d'une ma
nière qui ne me rende jamais responsable de la coïncidence d'une désignation :
comme si mes paupières s'ouvraient sans le vouloir, sorte de réveil, puisque
vous êtes où je ne dis rien, où je ne peux parler de vous, où je ne suis pas, nous ne nous confondons jamais, et j'
ce bavardage est un air connu. son gravier se défait à mesure que je le fréquente comme une main sur la robe arrive à la connaissance de la peau. heureux marin à qui les latitudes n'apportent que des aubes. le lieu que je décris est métaphorique : toutes les parties désignent le tout ou les autres parties, on y est comme on est dans un corps. la lumière y est un miroir dont on ne voit que l'envers, une glace sans tain souple et mobile, l'eau dont on ne sort jamais pour s'y contempler dans un éclair trouble, l'eau à laquelle je suis tout à fait pris et qui me rappelle celle des rêves. j'ai une mémoire qui ne finit pas de vous. tout y garde la même désignation, (la même lumière), qui vient de ce qu'il y a d'alentour s'organise non pas à mon corps mais au vôtre, se lève et tombe comme le souffle. vous marchez dans ma mémoire comme les gestes transforment le vêtement. la pensée vous épouse. lorsqu'elle se retourne, elle ne voit que ce qu'elle trouve. ce que je dis pourtant n'est pas du tout abstrait. je parle de la façon dont les choses se mettent à la mémoire. j'explique pourquoi, je dégage de grands principes. sachez que je suis un garçon à principes.
- mais que voulez-vous encore que je vous dise ?
rien et vous avez raison. je gâche tout ce que je touche. la lumière pour moi n'a pas d'yeux. les regards que je lance se réfléchissent aux objets et retournent dans mon imagination. je dors dans les objets comme au milieu des fantômes. je suis au milieu des corps comme au milieu des dialogues. je ne peux m'endormir que lorsque je suis épuisé suffisamment pour que je puisse enfin me taire. il y a tant de façons utiles de se taire. il y a beaucoup de façons qui permettent, plus tard, de mieux réfléchir. je voudrais utiliser une polysémie facile : qui permettent de se voir. on se tait pour pouvoir agir, mais ce que j'aime a l'impatience du langage.
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 33
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Sourire non sourire
Vous ne pouvez rien formuler qui ne soit une fa
daise
musicien vous prétendez à composer des strophes sur le clavecin
des
accordé la mélodie, la mélodie enrouée
toutes les cigarettes roulées des morts
sots d'étoiles et vous parlez de ces hasards de la vie le mira
Je des photographies et c'est moi l'image cette coïncidence de l'objet et du sujet et comment il pense le moi
décoloré dans la mé
moire numérique
vous avez changé la lumière en ga
doux
daise
musicien vous prétendez à composer des strophes sur le clavecin
des
accordé la mélodie, la mélodie enrouée
toutes les cigarettes roulées des morts
sots d'étoiles et vous parlez de ces hasards de la vie le mira
Je des photographies et c'est moi l'image cette coïncidence de l'objet et du sujet et comment il pense le moi
décoloré dans la mé
moire numérique
vous avez changé la lumière en ga
doux
Re: Sourire non sourire
est-ce que la modération peut nettoyer, quelqu'un a laissé une crotte de chien devant le seuil de mon poème
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 33
Date d'inscription : 09/09/2012
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